Le privilége de s'éventrer.

On cite, à l'époque d'Edo, quelques exemples de seppuku dans les classes roturiéres.Mais ces cas sont si rares. Payasans, artisants, marchands: la corde suffisait, ou bien la riviére. S'éventrer fut donc un privilége, comme le blason ou le port de deux sabres.

Trés tôt, le fils, la fille d'un samourai apprenaient que les préséances qui leurs seraient reconnues comportaient, en revanche, le droit de se sacrifier en bien des occasions.

Terrible précocité des moeurs martiales: l'âge de se tuer ne se faisait guère attendre. Deux fréres avaient tenté d'assassiner Tokugawa Ieyasu. Comme ils étaient de condition noble, permission leur fut donnée de s'éventrer. Mais pour prévenir toute vendetta, il fallait que le dernier fils de cette famille accompagnât ses ainés: aprés avoir bien observé leurs geste, il s'éxecuta à son tour, en parfait samourai. Son age? Il venais d'avoir huit ans.

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