De sa fondation jusqu'à la fin de son premier mandat, le Parti québécois (PQ) de René Lévesque, qui était la voix principale à travers laquelle le nationalisme québécois s'exprimait, a rencontré plusieurs défis dont la plupart ont été surmonté. Aujourd'hui, entre le lendemain du deuxième référendum et la veille des élections provinciales au Québec, il est intéressant d'examiner quelques-uns des ces défis du Parti québécois, surtout parce que le PQ d'aujourd'hui fait face à plusieurs de ces mêmes problèmes ayant déjà été posés à René Lévesque.
On peut dire que le Parti québécois est la voix principale du nationalisme québécois bien qu'il ne soit pas la seule. À cette époque, 1968-1981, le Parti Libéral du Québec (PLQ) avait des nationalistes comme membres tels que Claude Ryan, Léon Dion (le père de l'actuel ministre fédéral de l'unité Stéphane Dion) et Robert Bourassa, mais il ne croyait pas à la nécessité de la souveraineté du Québec. Ils affichaient une espèce de demi nationalisme qui croyait toujours dans la possibilité d'une union fonctionnelle fédéraliste entre le Québec et le Canada. Le Parti québécois, par contre, montrait un nationalisme fort et total qui cherchait l'affirmation complète de la nation sur le plan international. C'était son objectif principal et le principle auquel il s'est identifié. Dans ce sens, il était la voie la plus directe vers la reconnaissance de la nation et alors la voix principale du nationalisme québécois, surtout pendant ses années au pouvoir où il était aussi la voix majoritairement choisie par le peuple.
Le Parti québécois de René Lévesque était en très grande partie responsable de la promotion et de l'épanouissement du nationalisme québécois à cette époque. Il amène les québécois à un plus haut niveau de reconnaissance d'eux-mêmes en tant que nation et peuple.
En suivant la courbe du développement du Parti québécois, on verra ses actions destinées à faire épanouir le nationalisme québécois et à agrandir la fierté nationale du peuple. On examinera ses décisions politiques par rapport à leur but d'élargir la prise de conscience nationaliste du peuple.
La fondation du Parti Québécois s'est fait après la démission de René Lévesque du Parti Libéral du Québec le 14 octobre 1967. Lévesque a quitté le PLQ parce qu'il n'était pas d'accord que le scrutin pour certaines propositions constitutionnelles ne soit pas secret. À l'intérieur du parti, beaucoup de membres s'opposaient à cette idée proposée par Lévesque parce que ceux-ce savaient qu'ils recevraient plus d'appui pour leurs propres propositions si le vote était ouvert. Pourtant, Lévesque avait déjà beaucoup contribué politiquement au parti, étant responsable de la réussite de la nationalisation de Hydro Québec, alors d'autres membres du PLQ lui ont été fidèle et ont suivi son geste en quittant le PLQ avec lui. Ces gens ont aussi ensuite appuyé son nouveau parti qui s'appelait au début le Mouvement souvraineté-association (MSA).
Il est intéressant de noter que pendant ces débats constitutionnels Lévesque a identifié la contradiction entre le Canada anglais et le Québec en ce qui concerne leurs perceptions du Canada. À propos des changements constitutionnels proposés, il a dit " il s'agit vraiment pour nous d'un minimum. Et pour le reste du pays, c'est un maximum tout à fait inacceptable ". Cette remarque est particulièrement importante aujourd'hui parce qu'on pourrait dire, de façon générale, que c'était la même raison pour laquelle il y a eu l'échec de la proposition de Charlottetown de 1992. Le Québec l'a rejetée parce que les offres était insuffisantes par rapport à d'autres offres antérieures qu'il avait déjà rejetées tandis que le reste du Canada a rejeté la proposition sous prétexte que les offres étaient trop généreuses pour le Québec. En effet, ces mots de Lévesque s'appliquent à toute négociation qui a jamais eu lieu depuis ce temps-là entre le Québec et le Canada. Lévesque savait-il que ces paroles seraient encore valables plusieurs décennies plus tard?
Lorsque Lévesque a formé le MSA, il existait déjà deux autres partis politiques en faveur de la souveraineté du Québec, le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) de Pierre Bourgault et le Ralliement national (RN). En octobre 1968, dix mois après la publication du manifeste " Option Québec " de Lévesque, le MSA et le RN ont négocié une fusion qui a créée le Parti québécois, puis peu après le RIN a décidé de se dissoudre et ses membres se sont inscrits au PQ. En effet, Lévesque n'aimait pas Bourgault (qui s'est fait lui-même arrêté lors de l'émeute de la Sainte-Jean Baptiste aidant Pierre Trudeau à se faire élire le lendemain) et aurait préféré que le RIN reste ensemble gardant tous les idéalistes de la gauche pour que le PQ n'ait qu'une base solide de " gens normaux ". Pourtant, le RN avait moins de membres qu'estimé et le RIN a alors contribué un nombre important de membres au PQ dans ses années débutantes.
Des élections provinciales ont eu lieu le 29 avril 1970, avec 26% du vote populaire le PQ n'a eu que six sièges tandis que les libéraux ont gagné soixante-cinq sièges avec seulement 44% du vote. Lévesque a été lui-même défait dans son conté de Montréal-Laurier. Robert Bourassa est devenu le nouveau premier ministre. C'était pendant ce campagne électorale qu'a eu lieu " le coup de la Brinks ". Le 27 avril, deux jours avant l'élection, à l'aube, huit camions blindés, chargés de millions de dollars en valeurs mobilières sont partis de Montréal en direction de Toronto. Des photos publiées dans les journaux ont créé une grande agitation et on disait que l'argent quittait le Québec en raison de l'instabilité économique causée par la menace du PQ et de l'indépendance. Ce n'était que plus tard qu'on a appris que l'incident avait été un coup organisé pour faire peur au peuple québécois et qu'il se peut même que les camions aient été vides de toute façon. Ce qui importe est le fait que ce coup organisé ait sûrement réussi à avoir un quelconque effet sur le résultat de l'élection de 1970.
La Crise d'octobre a bouleversé le monde politique seulement quelques mois après cette élection. Après les enlèvements de James R. Cross et de Pierre Laporte, le gouvernement Trudeau a invoqué la Loi des mesures de guerre, qui suspendait les droits démocratiques. Or, Don Jamieson, un membre du conseil des ministres à l'époque, a affirmé plus tard dans ses mémoires qu'il n'y avait aucune évidence ou preuve d'insurrection au moment où le Cabinet a pris la décision de susprendre les libertés civiles. Lévesque, ainsi que Claude Ryan du Devoir, se sont opposés tous les deux à l'application de la Loi des mesures de guerre et ils ont fait partie d'un groupe qui incitait les autorités fédérales à négocier avec le FLQ. Pendant plus de deux mois où la loi a été en vigueur, un demi millier de personnes ont été arrêté et des milliers de perquisitions ont été effectuées sans raison valable chez des artistes, des syndicalistes et des membres du Parti Québécois. Lévesque craignait avant tout que l'indépendance soit associée au terrorisme. Pierre-Marc Johnson, fils de l'ancien premier ministre Daniel Johnson, et quelques autres personnes se sont joints au PQ dans leur colère face à cette association créée par Trudeau, mais en général l'inscription des membres dans le PQ a été beaucoup affectée par cet événement. Le parti a diminué de 80,000 membres en mars 1970 jusqu'à 30,000 membres en octobre 1971.
En 1973, d'autres élections ont eu lieu au Québec. En termes de sièges gagnés, le Parti québécois n'a pas réussi à améliorer son sort par rapport à l'élection de 1970. Malgré l'appui de 33% de la population, il n'a encore gagné que six sièges; pourtant, avec aucun appui donné à l'Union nationale et aux créditistes, le PQ est devenu l'opposition officielle au parlement. Or, le PQ, qui avait même songé à la possibilité de gagner cette fois-ci, s'attendait à faire élire beaucoup plus de députés et la défaite a alors frappé particulièrement fort. Camille Laurin, qui avait été élu en 1970, a été défait et s'est posé la tête en pleurant sur l'épaule de René Lévesque qui lui aussi a été défait par seulement 293 voix. À l'intérieur du parti, sans Laurin ni Lévesque, le caucus s'est dévisé à trois contre trois pour choisir un leader parlementaire et finalement Lévesque a dû intervenir et choisir Jacques-Yvan Morin contre Robert Burns.
Cette même année, le PQ a ensuite subi une autre perte car la Gendarmerie royale du Canada a volé par effraction à Montréal la liste de ses membres. Il apprendrait plus tard que cette action faisait suite à une demande du cabinet Trudeau.
Un des grands problèmes qui affligeaient le Parti québécois de 1970 à 1976 était la situation de Lévesque qui faisait que les députés à l'Assemblée nationale devait toujours improviser leurs discours au parlement. Lévesque, leur chef, n'avait pas été élu et travaillait chez lui à Montréal au lieu d'assister aux débats de l'Assemblée à Québec. Sans question, le PQ était le parti de René Lévesque et presque tout se déroulait selon sa volonté, alors sans sa présence les députés ne savaient pas toujours ce qu'ils devaient dire et ils devaient éviter, lorsqu'ils improvisaient, d'avancer une idée avec laquelle Lévesque n'était pas d'accord. Pendant ce temps, Lévesque s'occupait des affaires du parti sans toujours assister aux débats parlementaires, et aussi, en même temps, il contribuait au nouveau journal indépendantiste Le Jour qui a opéré de février 1974 jusqu'à août 1976.
Au printemps de 1976, les nationalistes se sont trouvés devant un règlement obligeant des pilotes et des contrôleurs aériens francophones à utiliser l'anglais dans leurs communications. Une nouvelle association, les Gens de l'air, s'est formée pour protéger les francophones, puis le 20 juin les contrôleurs aériens ont déclenché la grève disant que l'obligation de l'utilisation d'une langue seconde dans ce travail posait une risque sérieux d'accidents graves.
Par rapport à cette affaire de la grève des Gens de l'air, on trouve quelques mots intéressants dits par Pierre Trudeau:
On ne peut pas forcer les Québécois à apprendre l'anglais; et s'ils ne veulent pas le faire à l'intérieur de leur province, ils diront: " Le problème séparatiste, c'est celui-ci. Si on n'a pas le droit de fonctionner dans notre propre langue, qu'est-ce qu'on fait dans ce pays? " Savez-vous quoi répondre? Moi, je ne saurai pas répondre aux séparatistes.
Faut-il conclure que Trudeau, qui n'appuyait pas la Loi 22 de Bourassa et voulait vendre sa propre idée de bilinguisme, ne croyait pas vraiment dans la validité de sa propre idéologie de bilinguisme, ou bien qu'il reconnaissait qu'elle était destinée à ne jamais réussir dans un Canada aussi divisé comme le disaient les séparatistes pour qui il n'avait pas de réponse? Et si oui, pourquoi alors continuait-il à vendre cette idée?
La réputation et la popularité de Bourassa, vu par certains comme étant devenu machiavélique, diminuaient en 1976, mais il a quand même décidé de déclencher des élections en 1976, deux ans avant la fin de son mandat. Cette décision lui a été fatale car le PQ a gagné une victoire résonnante.
La stratège du PQ portait principalement sur la promesse d'un référendum sur l'indépendance. Il promettait aussi de montrer au peuple qu'il serait " un bon gouvernement " pour que les Québécois puisse avoir confiance dans le gouvernement si le Québec devenait un état souverain. Cette stratégie, qu'on appelait à l'époque " l'étapisme " avait été mise au point par un nouveau membre du PQ, Claude Morin, qui avait été un haut fonctionnaire dans le gouvernements de Bourassa, Bertrand, Johnson et Lesage. Le slogan principal du PQ était " On a besoin d'un vrai gouvernement ". Cette fois-ci, contrairement à l'élection de 1973, Lévesque ne croyait pas pouvoir gagner l'élection bien que des sondages aient dit qu'il avait une bonne chance de le faire. Au ftotale, le PQ a gagné 71 sièges et 41.4% du vote. Dans le comté de Taillon, Lévesque a été élu avec plus de 22 000 voix de majorité. Les libéraux n'ont eu que 26 sièges et l'Union nationale n'en a eu que 11. La victoire du PQ a provoqué une grande fête triomphante des gens brandissant le drapeau de Québec dans les rues de Montréal jusqu'aux petites heures du matin, puis suivant une tradition rurale quelques-uns des vainqueurs ont fait une parade devant les résidence des vaincus. Une procession d'automobiles a spontanément procédé vers Westmount jusqu'au sommet le plus symbolique, Summit Circle, tandis que dans les quartiers francophones des gens fêtaient dans les rues.La première décision de Lévesque comme premier ministre a été de choisir son cabinet. Les ministres les plus importants jusqu'au référendum ont été: Camille Laurin, ministre d'État du Développement culturel; Claude Morin, ministre des Affaires intergouvernementales; Jacques Parizeau, ministre des Finances et ministre du Revenu; Jacques-Yvan Morin, ministre de l'Éducation; Marc-André Bédard, ministre de la Justice, Robert Burns, ministre d'État à la Réforme parlementaire; Bernard Landry, ministre d'État au Développement économique; et Lise Payette, ministre des Consommateurs, des Coopératives et des Institutions financières jusqu'à septembre 1979 puis ministre d'État à la Condition féminine.
Le 6 décembre, juste quelques jours après l'accession du PQ au pouvoir, Jacques Parizeau et Claude Morin se sont rendus à une conférence fédérale-provinciale des ministres des Finances à Ottawa sur des accords fiscaux. Les provinces se sont accordées en Front Commun contre l'offre maigre d'Ottawa. C'était une situation gagne-gagne pour le Québec. Si le Front Commun résistait contre le gouvernement fédéral, il serait peut-être possible que le Québec négocie avec le reste du Canada dans l'avenir. Si le Front Commun tombait, le Québec aurait la preuve que le fédéralisme ne convenait pas pour le Québec. C'était cette dernière situation qui s'est réalisée après que Lévesque a déclaré à Richard Hatfield du Nouveau Brunswick à la conférence des premiers ministres du 13 décembre, " J'ai l'intention d'en sortir [du Canada] ", se permettant ensuite de témoigner de la mauvaise volonté des provinces.
Le 25 janvier 1977, Lévesque a prononcé un discours à New York à l'Économique Club. Il a comparé la situation du Québec à celle des colonies britanniques avant la Révolution américaine, disant ensuite qu'il ne s'agissait pas de savoir si le Québec deviendrait indépendant mais bien à quel moment et de quelle manière il le ferait. Le discours était éloquent jusqu'au point où les journalistes francophones présents ont été émus, mais les hommes d'affaires ont réagi négativement. Le voyage a été un désastre sur le plan international, mais le PQ a été soulagé des pressions des nationalistes voulant qu'il n'oublie pas la cause de l'indépendance.
La proclamation du 24 juin, la Fête de la Saint-Jean Baptiste, comme la Fête Nationale des Québécois est une grande contribution du PQ à l'épanouissement du nationalisme et de la fierté nationale. Cette déclaration a été faite par Lévesque le 18 mai 1977. C'était une geste nécessaire toute seule et encore plus nécessaire à cause d'une proclamation pareille de Trudeau l'année précédante déclarant qu'il y aurait une grande fête cette année-là pour la Fête nationale du Canada pour que les Canadiens aient autant d'enthousiasme nationale qu'en avaient les Québécois.
Le PQ avait toujours fait du porte-à-porte pour ramasser des fonds pour le parti. Lévesque avait la conviction profonde qu'il fallait abolir la vieille tradition québécoise de la caisse électorale corrompue où les gouvernements recevaient des fonds des grandes entreprises et ensuite les remboursaient en leur attribuant des contrats du gouvernement, une pratique dont le PLQ était souvent coupable. Il tenait à la nécessité dans une société démocratique de la liberté du gouvernement face à de telles influences extérieures. Le 26 août 1977, le gouvernement du PQ a adopté alors le projet de loi no 2 sur le financement des partis politiques mettant fin aux caisses électorales occultes, réduisant l'influence des entreprises commerciales, des groupes d'intérêt, des associations, des syndicats et des coopératives, et assurant que des gouvernements futurs suivent la volonté du peuple et non celle de grandes entreprises.
Sans aucun doute, la Loi 101 a été la plus importante initiative du gouvernement du Parti Québécois. Sur le plan nationaliste, elle a été la loi ayant le plus grand impact sur la société québécoise, transformant complètement le paysage linguistique de cette société. La Loi 101, adoptée le 26 août 1977, a donné au Québec la capacité de maintenir sa caractère distinct et se définir comme une nation majoritairement française.
Camille Laurin, en tant que ministre d'État au Développement culturel, a été responsable de la législation linguistique et alors la Loi 101. Il voulait que la langue définisse la réalité quotidienne du Québec et a ainsi déclaré:
Nous voulons que le français devienne effectivement la langue du travail et de la communication (...) en ce sens que ça soit le milieu qui devient français. Nous voulons que tout le monde sache que le français devient nécessaire, utile, rentable et qu'en particulier les immigrants et les groupes ethniques aussi se rendent compte que le Québec est français, et que pour gagner leur vie, la langue de promotion, la langue des avantages professionnels est le français. Ça c'est notre aspiration.
Ayant été un psychiatre, Laurin voyait la condition linguistique des Québécois selon cette perspective. Il croyait que les Québécois souffraient d'un fort sentiment de minoritairisation face à la dominiation des canadiens anglais que seule une psychothérapie collective pourrait résoudre. Il fallait alors que toute la société se transforme ensemble sur le plan linguistique pour guérir ce vide national.
Dans le Livre blanc sur la politique linguistique, qui est ensuite devenu la Loi 101, quatre principes généraux y sont formulés et résument parfaitement bien le but de cette loi:
Laurin pensait aussi que la Loi 101 n'était pas du tout une manifestation de xénophonie, mais plutôt un pas vers l'élimination du racisme dans la société québécoise parce que finalement les Québécois auraient une confiance de soi. Il les a comparés à un boxeur:
De la même façon qu'un très bon boxeur, un champion boxeur, dans la vie de tous les jours, c'est un homme très doux. Il sait qu'il a la force. Il n'est pas nécessaire de l'utiliser à tout bout de champ. C'est la même chose collectivement.
Il savait que lorsque les Québécois auraient enfin le contrôle de leur société et une stabilité dans leur vie quotidienne, ils n'auraient plus besoin de se battre pour se protéger.
La Loi 101 a été établie pour répondre à trois considérations: l'infériorité économique des francophones, le déséquilibre démographique causé par l'assimilation de la majorité des immigrants à la communauté anglaise, et le désir de réaliser l'affirmation symbolique du Québec comme étant une société francaise et non pas anglaise ni bilingue.
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