La Commission Laurendeau-Dunton et la Commission Gendron avait déjà établi que la structure économique du Québec était une pyramide. Les francophones formaient la base ayant majoritairement des emplois à salaire minimum. Les anglophones étaient au sommet et avaient les emplois du pouvoir et de plus hauts salaires. Les gens bilingues se trouvaient au milieu de la pyramide. Plus un francophone était instruit, le plus probable c’était qu’il parle l’anglais, tandis que les anglophones instruits ne parlaient pas le français. S’inspirant de l’" affirmative action " qui commençait aux États-Unis, Laurin voulait proposer un programme où on devait donner priorité aux francophones dans l’embauche et dans les promotions. Il craignait pourtant de violer la Charte des droits de la personne, et il ne savait pas commment clairement définir le mot " francophone ".
La controverse des écoles et de la langue d’enseignement a été un des problèmes prédominant autour de la Loi 101. Il fallait décider quels critères étaient acceptables pour qu’un enfant aille à l’école en anglais. Le gouvernement a décidé qu’un enfant dont un de ses deux parents avait fait ses études en anglais au Québec pouvait lui aussi faire des études en anglais. C’était la " clause Québec ". Ce critère, facile à verifier, a remplacé le test de compétence linguistique en place depuis l’adoption de la Loi 22 par les libéraux de Robert Bourassa en 1974. La Loi 101 n’a toutefois pas donné ce droit aux enfants dont un parent avait fait des études en anglais ailleurs au Canada. C’était la " clause Canada " à laquelle Lévesque a été opposé assez clairement, mais Laurin a insisté sur le fait que l’éducation était un domaine de juridiction provinciale et qu’ils avaient alors le droit de garder cette restriction. Lévesque a ensuite proposé aux autres provinces des accords bilatéraux pour garantir aux minorités linguistiques le droit de l’éducation dans leur langue, mais, suivant la suggestion de Hatfield, les autres provinces ont rejeté la possibilité de réciprocité. La Loi 101 a apporté beaucoup d’améliorations en comparaison à la Loi 22, obligeant les immigrants à envoyer leurs enfants à l’école en français et rendant plus difficile la possibilité pour des Québécois d’envoyer leurs enfants à l’école en anglais.
La Loi 101 a provoqué encore beaucoup plus de controverse autour de la question de l’affichage. Cette question étant un point particulièrement sensible parce qu’elle était vécue dans le quotidien des différentes communautés linguistiques: elle se vérifait en effet au dépanneur, à la quincaillerie, au cinéma ou sur les signes d’arrêt-stop. La question d’affichage restait près du coeur des nationalistes jusqu’au point où des gens prenaient des canettes de peinture noire pour défaire des signes disant toujours " stop " au lieu d’" arrêt " en couvrant des parties des lettres pour que le " top " devienne " 101 ". La seule langue d’affichage est devenue le français pour donner au Québec un visage français parce que dans certains quartiers de la ville de Montréal, il était impossible de la reconnaître comme le plus grand centre des francophones de l’Amérique, non plus que la deuxième plus grande ville francophone dans le monde. Pourtant, Lévesque est intervenu en insistant pour que Laurin fasse exception dans le cas des entreprises ayant moins de cinq employés pour ne pas imposer le français à tous les petits magasins de coin. Encore aujourd’hui, beaucoup de Canadiens ne connaissent que cet aspect du contenu de la loi 101 et on en entend encore des commentaires plus de vingt ans après son adoption.
Au cours des débats entourant la Loi 101, il a été aussi question de la langue des tribunaux. L’article 133 de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique sanctionnne l’usage du français et de l’anglais. Or, cet article ne protégeait pas les droits individuels car une personne pouvait poursuivre une grande compagnie et réaliser par la suite qu’elle ne comprendait rien du procès qui se déroulait complètement en anglais. Laurin voulait que le français devienne la seule langue des tribunaux et de l’Assemblée nationale, mais cette partie de la Loi 101 a été plus tard déclarée nulle par la Cour suprême du Canada le 13 décembre 1979 quand la Loi 101 a été jugé inconstitutionnelle.
En général, la Loi 101 a été très bien reçue par les francophones et mal reçue par les anglophones. Un grand nombre de francophones ressentaient déjà les effets quotidiens de cette nouvelle législation; beaucoup travaillaient dans des industries où la langue de travail était l’anglais, cette loi avait des dispositions obligeant leurs patrons à faire un effort de francisation dans leurs compagnies. Les rues et leurs annonces avaient soudain une apparence beaucoup plus française. Des francophones ont donc beaucoup apprécié la Loi 101, la qualifiant de rationnelle et de nécessaire. Pour eux, Laurin est vite devenu une personnalité de première importance. Des anglophones, par contre, se sentaient évidement menacés et trouvaient que la loi était discriminatoire, intolérante et absolument pas nécessaire. En janvier 1978, La compagnie Sun Life a déménagé son bureau principal à Toronto après avoir été à Montréal pendant 107 ans, disant que la Loi 101 l’empêchait d’attirer à Montréal des personnes avec les compétances nécessaires en anglais. L’affaire a enragé des francophones. Pour les deux groupes, anglophones et francophones, la Loi 101 s’est agrandie dans un symbole qui les a divisés encore plus qu’ils ne l’étaient auparavant, mais qui en même temps a donné aux francophones le pouvoir de vivre dans leur propre langue, ce dont ils avaient besoin.
Les deux plus grands événements du premier mandat du Parti québécois ont été l’adoption de la Loi 101 et le référendum sur la souveraineté-association en 1980. Entre temps, le gouvernement du PQ a poursuivi plusieurs autres actions politiques. Jacques Parizeau a gagné la confiance du peuple québécois en remplacant des pourcentages des revenus des taxes provinciales redonnés aux provinces par le gouvernement fédéral par des coupures dans les taxes de ventes, pour que le ministre fédéral des Finances Jean Chrétien soit ensuite obligé de donner les revenus promis aux Québecois sans qu’ils suivent le même régime que les autres provinces. La loi de l’assurance-automobile présenté par Lise Payette a été un grand succès auprès du public, ainsi que la loi anti-scab de Pierre-Marc Johnson, et l’acquisition en partie par le gouvernement de la compagnie hautement symbolique Asbestos Corporation. La loi sur la Protection de la jeunesse a été mal reçue par le peuple par contre qui l’a trouvée trop généreuse envers les délinquants. En novembre 1977, René Lévesque s’est rendu à Paris pour une visite officielle où il a été accueilli de façon chaleureuse et où le gouvernement de la France a exprimé subtilement, mais néanmoins clairement, son appui pour la décolonisation et l’indépendance du Québec.
Le 20 mai 1980, le Québec a tenu un référendum pour donner au Parti québécois le mandat de négocier la souvernaineté-association avec le gouvernement fédéral. Le référendum avait été une des grandes promesses électorales du PQ et l'indépendance a toujours été sa mission politique. Voilà, finalement, le moment tant attendu où le peuple allait enfin se prononcer sur la question de la souveraineté du Québec.
L'homme le plus actif dans l'entourage de Lévesque au cours de la campagne référendaire était Claude Morin, un ancien haut fonctionnaire qui avait déjà travaillé pour les gouvernements de Lesage, Johnson, Bertrand et Robert Bourassa. Il a eu une grande influence surtout sur l'écriture de la question posée au peuple, mais aussi, étant proche de Lévesque, il avait beaucoup d'influence dans toutes les autres affaires du parti. Or, Claude Morin travaillait aussi depuis les années 50 pour le C.I.A. des Etats-Unis, et ensuite pour la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) sans que quiconque dans le PQ ne le sache. Il était un double agent qui était payé pour rencontrer tous les mois quelqu'un de la GRC sans jamais dire à Lévesque ce qu'il faisait. Ses actions indiquent son mens rea parce que autrement il aurait pu dire à Lévesque toutes les informations qu'il disait "rechercher" pour aider le PQ. Retrospectivement, il faut se douter de la sincérité de tous ses discours et de toutes ses actions car on ne peut pas savoir pour certain s’il consacrait ses allégeances au PQ ou à la GRC et le gouvernement fédéral. Ayant eu tant d’influences dans la formation de la question du référendum, il est difficile de constater comment le résultat aurait pu être différent sans sa présence en tant qu’espion dans tout le processus du référendum.
La question posée dans le référendum ne demandait pas aux Québécois s’ils voulaient nécessairement se séparer entièrement du reste du Canada. La politique de Lévesque a toujours été fondée sur l’idée d’une association économique entre deux états politiquement indépendants, deux états qui représentaient les deux peuples fondateurs du Canada. Dans sa vision, l’idée de la souveraineté et celle d’une association se sont équilibrées pour créer une entente amicale entre le Canada et le Québec. En fait, dans les années 60, au début de la formation du parti Mouvement souveraineté-association, il était question de comment ponctuer les mots souveraineté et association. La décision de placer un trait d’union entre les deux termes, au lieu d’y mettre un point-virgule ou une virgule, indiquait symboliquement la conviction principale que le mot association portait le même poids que le mot souveraineté.
Le Parti québécois allait proposer au Gouvernement du Canada une entente dans laquelle les deux pays aurait partagé une monnaie et un marché commun et qui aurait permis la libre circulation des biens et des personnes, ayant aussi un système complexe de commissions où les deux pays aurait siègé des réprésentants.
En plus, la question ne demandait pas si les Québecois voulaient que Lévesque fasse unilatéralement une déclaration de la souveraineté-association, elle ne demandait que s’ils accordaient au PQ le mandat de négocier cette question avec le gouvernement fédéral. La question se lisait comme telle:
En effet, comme mentionné dans la question, si les Québécois n’avaient pas aimé les résultats de cette négociation avec le Canada, ils auraient pu rejeter l’entente par la suite dans un autre référendum où il aurait été question d’accepter ou de rejeter l’entente.
Dès le début de la campagne référendaire, Rodrigue Biron, le chef de l’Union nationale, et quelques anciens ministres libéraux du gouvernement Bourassa tels que Kevin Drummond et Jean-Paul L’Allier ont annoncé leur adhésion au camp du " Oui ". Toutefois, avant même que la campagane ait commencé, le PQ savait quels groupes de personnes étaient déjà gagnés à appuyer leur cause. Le " Oui " était déjà majoratire chez les francophones, surtout parmi les intellectuels, c’est-à-dire, les professeurs, les universitaires, les savants, les artistes, les auteurs et les journalistes. En plus, ceux qui travaillaient dans des emplois rélativement sécures, comme dans la fonction publique et parapublique, avait moins peur de prendre le risque de déclencher des négociations sur la souveraineté. Par contre, ceux qui travaillaient dans des petites entreprises ou dans le secteur privé avaient plus tendance à craindre des changements qui pourrait bouleverser leur emploi instable. En plus, les personnes âgées et les femmes appuyaient plutôt le " Non ", et le PQ savait qu’il fallait rejoindre ces groupes-là pour gagner le référendum.
Un des événements tournants de la campagne du référendum pour le PQ a été le débat télévisé sur souveraineté-association à l’Assemblée nationale. Les libéraux de Claude Ryan étaient mal préparés pour ce débat et ne se rendaient pas compte de l’importance de ce débat regardé par presque tout le monde au Québec. Les députés du PQ, par contre, s’étaient tous préparés jusqu’au plus minime détail pour le débat qu’ils considéraient comme le plus grand discours de leur carrière. C’était la première occasion où le PQ a pu faire passer son message de la souveraineté-association à une si grande quantité de personnes sans grande attaque de l’oppositon.
Pendant la campagne référendaire, Claude Ryan, chef du PLQ, ne voulait pas que les Libéraux fédéraux d’Ottawa interviennent dans le débat. Pourtant, sans qu’il ne le sache, beaucoup de ses députés ont accepté de l’aide du gouvernement fédéral (des macarons, des brochures, les thèmes et la publicité) sans lui dire qu’ils n’ont pas fait tout le travail eux-mêmes. En plus, l’organisation Information-Canada, créée par Trudeau en 1969 pour promouvoir l’identité culturelle canadienne, a été très active lors de la campagne. Le gouvernement fédéral a aussi dépensé plus de 17 millions de dollars dans la campagne, enfreignant ainsi la loi référendaire qui ne permettait que des dépenses de 2,2 millions de dollars aux camps du " Oui " et du " Non ". À Ottawa, à la Chambre de Communes, le gouvernement fédéral a aussi entrepris un débat durant 15 jours à propos de la question nationale permettant aux députés libéraux d’agiter de nombreuses craintes au Québec comme la perte des pensions de veillesse, des allocations familiales, de l’assurance-chômage et du bien-être social.
La plus grande erreure politique de la part du PQ au cours de la campagne a été l’insulte des " Yvettes ". Le 6 mars, lors d’une assemblée, Lise Payette a lu un passage tiré d’un manuel scolaire pour illustrer que toutes les femmes du Québec ressemblaient à Yvette, un personnage dans le livre parce que leur éducation les rendaient docile. Voici le passage:
Guy pratique les sports, la natation, le tennis. la boxe, le plongeon. Son ambition est de devenir champion et de remporter beaucoup de trophées. Yvette, sa petite soeur, est joyeuse et gentille. Elle trouve toujours le moyen de faire plasir à ses parents. Hier, à l’heure du repas, elle a tranché le pain, versé l’eau sur le thé dans la théière, elle a apporté le sucrier, le beurrier, le pot de lait. Elle a aussi aidé à servir le poulet rôti. Après le déjeuner, c’est avec plaisir qu’elle a essuyé la vaisselle et balayé le tapis. Yvette est une petite fille obligeante.
Payette a continué en disant que les femmes ne devraient pas exprimer leur peur de l’avenir en votant " Non ". Elle a déclaré que Claude Ryan était justement le genre d’homme qu’elle n’aimait pas parce qu’il préférait que le Québec soit plein d’" Yvettes ", puis dans l’énergie du moment, elle a proféré la pire des maladresses, " Il est d’ailleurs marié à une Yvette ". Un mois plus tard, le 7 avril, le Forum de Montréal était rempli de 15,000 " Yvettes " toutes appuyant le " Non ".
Lorsqu’on considère le phénomène des " Yvettes ", un fait souvent oublié est la réunion de 15,000 autres femmes qui se sont rassemblées pour le " Oui ". En plus, à l’intérieur du Parti québécois, c’était les femmes qui étaient les plus militantes, faisant passer une loi sur le droit des femmes à l’avortement, organisant une campagne pour célébrer le quarantième anniversaire du droit de vote des femmes au Québec, et faisant progresser le mouvement féministe en général.
Le 5 mai, Eric Kierans a démissioné de son poste de membre du conseil d’administration de la Caisse de dépôt. Il a accusé le gouvernement du Québec d’avoir fait une utilisation impropre des fonds accumulés et d’avoir fait pression sur la Caisse pour des prêts à des taux préférentiels pour augmenter son investissement dans Hydro-Québec. C’était vrai que le PQ faisait des pression sur la Caisse de dépôt, mais il le faisait parce qu’il ne lui semblait pas correct que l’Alberta Heritage Fund prête de l’argent au Gouvernement du Québec à des taux d’intérêt plus bas que ceux offerts par une institution québécoise. Juste deux semaines avant le référendum, le PQ a vu la démission comme une geste politique de Kierans qui avait déjà été un ministre libéral dans le gouvernement de Lesage.
Pierre Trudeau, le Primier Ministre du Canada, a fait quatre grands discours au Québec pendant la campagne référendaire dont un qui a eu lieu le 14 mai à Montréal. Il a mis son siège au parlement en jeu disant qu’un " Non " serait interprété comme une demande pour un changement constitutionel qui serait garanti de plaire aux Québécois. Cette déclaration a été ensuite nommé par certains " la promesse au Québec ". Or, après la défaite du projet péquiste au référendum, il a fait exactement le contraire de cette promesse pendant " la nuit des longs couteaux " quand son gouvernement fédéral a trouvé une entente avec les neuf autres provinces sans l’appui de Lévesque et a adopté une nouvelle constitution qui a enlévé des pouvoirs au Québec.
Au cours de la campagne référendaire, la populairité du camp " Oui " diminuait et, arrivé au 20 mai 1980, le jour de la décision finale du peuple, le PQ avait subi trop de pertes pour gagner. Le résultat final du référendum a été de 40, 4 % pour le " Oui " et de 59,6% pour le " Non ". Dans son discours de concession, Lévesque a déclaré à la foule des partisans du " Oui ", " je demeure convaincu que nous avons un rendez-vous avec l’histoire, vous et moi pour y assister. Ce soir, je ne pense pas vous dire quand ni comment, mais j’y crois. " Avec le reste de la foule, il s’est mis à chanter " Gens du pays " et à la fin de la dernière note il a simplement dit: " À la prochaine ". Pourtant, avec la perte du référendum, René Lévesque n’était plus le leader national du Québec, il est devenu un chef provincial comme les autres.
Après la défaite référendaire, le Parti Québécois ne s’attendait pas du tout à se faire réélire dans la prochaine élection provinciale. Or, dans la campagne électorale de 1981, le PQ a réussi a atteindre les groupes qui ne l’avaient pas appuyé dans le référendum, les femmes, les personnes âgées et les électeurs ruraux. Claude Ryan, par contre, a mèné une campagne peu claire que les électeurs ne comprennaient pas tout à fait. Le 13 avril 1981, le PQ s’est fait alors réélire gagnant 80 sièges avec 49% du vote, tandis que les libéraux n’ont gagné que 42 sièges avec 46% du vote populaire. Le PQ est resté au pouvoir au Québec jusqu’au 2 décembre 1985 quand ils ont perdu des élections sous Pierre-Marc Johnson après la démission de René Lévesque en juin de la même année.
Le Parti québécois, était-il la voix principale du nationalisme québécois pendant les années de sa fondation comme parti politique et ensuite pendant ses années au pouvoir dans le Gouvernement du Québec? Il semble qu’on puisse répondre que, oui, il l’était. Le PQ a beaucoup contribué à l’épanouissement du nationalisme québécois.
Il a déclaré, à la fin de la Crise d’octobre, que la voie de la souveraineté devrait toujours être une voie paisible sans violence. Il a déclaré la Fête de la Saint-Jean Baptiste comme étant la Fête Nationale du Québec qui depuis est un grand événement nationaliste tous les ans et qui assure que la fierté d’être québécois démeurera longtemps.
Avec la Loi 101, le PQ a assuré que désormais le Québec serait perçu comme une nation française et en même temps il a établi le droit fondamental des Québécois francophones à vivre, à apprendre et à travailler dans leur langue maternelle. Il a donné le caractère distinctement français au Québec qui le manquait parfois avant et a assuré que des enfants québécois seraient élevés d’une façon qui leur permettrait d’apprendre le français à l’école et alors débarrasser les Québécois des sentiments d’infériorité face aux anglophones. Il a valorisé la langue française, la langue étant une partie essentielle de la culture et la culture étant également une partie essentielle d’une nation.
Lors du référendum, le PQ a gagné plus de 40% d’appui pour son projet de souveraineté-association, et parmi les francophones il a été appuyé par beaucoup plus que la majorité de ces gens. On pourrait dire que de façon générale, les francophones du Québec ont appuyé l’idée de la souveraineté-association proposée par le PQ pour évenuellement pousser le Québec vers son indépendance. Ensuite, le peuple du Québec a réélu le Parti québécois, lui démontrant sa confiance dans le travail fait jusque là et lui confiant la responsabilité de continuer à le protéger dans les négociations consitutionnelles avec le reste du Canada. En plus, l’appui des nationalistes dans d’autres partis politiques au cours du référenedum, tels celui de Rodrigue Biron et d’anciens ministres libéraux, démontre que le Parti québécois était la voix dans laquelle les nationalistes s’entendaient tous pour mettre leur espoir de fondement d’un nouveau pays.
Le Parti québécois de René Lévesque a donc été l’option politique où la plupart des nationalistes concentraient leurs énérgies pour réaliser le but final du nationalisme québécois, le pouvoir de bâtir un pays où ils seraient chez eux. Ils n’ont pas réussi à réaliser ce rêve, mais le Parti québécois démeure toujours vivant au Québec en tant que la voix du nationalisme québécois pour l’avénir, comme il l’était dans le passé.
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