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Culture | ||||
Tintin, notre copain d’enfanceBien que discrète et en édition limitée à 1000 exemplaires seulement, la récente publication d’un livre traitant – entre autre – de la "paternité" de Tintin, le héros de générations de millions d’enfants de "7 à 77 ans", met une nouvelle fois sur le tapis cette question très controversée qui fit couler beaucoup d’encre et alluma bien des passions.
Tintin mon copain, c’est le titre de ce livre qui donne de nouveaux arguments à ce sujet ; arguments définitifs et à ne pas prendre à la légère, car son auteur est… Léon Degrelle en personne !
Lorsqu’il eut vingt ans, Georges Rémi se présenta aux bureaux du Vingtième Siècle, deuxième quotidien catholique de Belgique, afin d’y dénicher quelque petit boulot. L’abbé Norbert Wallez, directeur du journal, découvrant alors en ce jeune homme timide de grands talents de dessinateur – certes encore en gestation à l’époque ! -, lui confiera peu à peu la ligne graphique du journal.
A titre d’exemple, Degrelle publia dans les colonnes du journal une enquête illustrée sur les taudis (Les Taudis) qui eu une répercussion telle que le ministre belge du Travail en souligna l’importance lorsque le texte fut de nouveau publié sous forme de petit livre.
Hergé voulant alors créer un personnage baroudeur pour lui faire "visiter" l’Union Soviétique et ainsi faire découvrir au lecteur les "joies" du paradis communiste, il fut naturel qu’il prît comme modèle son ami Léon Degrelle devenu reporter international ! En outre, cela lui permit de ne pas avoir à trop réfléchir pour donner de la consistance à son nouveau personnage de Tintin. Il l’habilla d’abord d’une culotte de golf. Pourquoi ? Seul parmi son entourage, Degrelle portait un tel accoutrement, qui devint le symbole du bourlingueur redresseur de torts. Il l’affubla ensuite de sa célèbre houppette, qu’il emprunta une fois encore à Degrelle, coiffé de la sorte dans sa jeunesse. Enfin, et pour l’anecdote, pour lui donner la réplique dans ses premières aventures (le capitaine Haddock n’apparaîtra qu’à partir du Crabe aux pinces d’or), il lui donna un compagnon à quatre pattes, son célèbre chien Milou, dont le modèle fut trouvé sur une photo datant des tranchées de la Première Guerre Mondiale, aux pieds d’un autre personnage célèbre…
La naissance de Tintin est développée dans les premiers chapitres de Tintin mon copain, mais n’en constitue pas l’essentiel. La majeure partie de ce livre est une sorte de parallèle entre la vie et l’œuvre de Hergé et celles de Léon Degrelle. C’est également là l’occasion pour ce dernier – qui, en grand mythomane devant l’Eternel, ne peut s’empêcher de se mettre en scène dans tous ses écrits – d’évoquer ses amitiés qui l’attachèrent à d’autres personnages célèbres tels qu’Arletty, Georges Simenon, Jean-Marie Le Pen (mais oui !), ou encore notre Zorro national : Alain Delon !
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document original : [revue QUARTIER LIBRE - numero 04 - septembre 2002] | ||||
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