le lynx (suite)

 

Vagabond, instable ?



     Le lynx est un prédateur territorial qui une fois installé reste dans son domaine. Celui-ci est plus où moins vaste selon l'abondance des proies. Dans une région comprenant un grand nombre de proies le lynx aura un territoire plus petit qu'un lynx dont la région comprend peu de nourriture.
     Le territoires peut aussi varier avec les saisons toujours en rapport avec le nombre de proies disponibles.
     Il dépend d'une espèce à l'autre :
* 6.5 a 240km² pour le lynx d'Amérique du Nord,
* 12 à 100km² pour le lynx d'Espagne,
* 15 a 120km² pour le lynx d'Eurasie,
* 0.9 a 42km² pour le lynx roux.
     Le mâle possède un domaine plus grand que celui de la femelle car il recouvre partiellement ou en totalité celui d'une ou plusieurs femelles. A priori il n'existe pas de forme de défense du territoire au sein des lynx, ils essaient seulement de ne pas se rencontrer. Pour cela ils utilisent le marquage par dépôt odorant (excrétions, urines, griffures…). Ainsi, il semble qu'ils évitent tous conflits directs.



1) Technique de chasse
       A pas feutré, le lynx s'avance lentement et de façon irrégulière. Son ouïe fine et son excellente vue viennent de lui indiquer le chemin le conduisant à une proie potentielle qu'il peut repérer jusqu'à 300 mètres. Cela fait plusieurs heures qu'il cherche, alors il met toutes les chances de son côté.
       En effet s'il loupe sa première attaque il n'a plus qu'une chance sur six d'en faire un bon repas, ce n'est pas un bon coureur sur une longue durée. Ses pattes larges et poilues lui permettent de ne pas s'enfoncer dans la neige contrairement à son cousin le loup. On dirait qu'il marche sur des raquettes ce qui est un avantage s'il doit courir après sa proie ou s'il doit échapper à des poursuivants.
       Il se tapie et observe longuement sa proie. Il doit choisir le bon moment pour attaquer. Muscles tendus, oreilles rabattus, il se prépare. D'un coup il bondit, parfois jusqu'à 5 mètres et s'il est assez près de sa proie, il lui assène un violent coup de pattes pour l'assommer puis la tue en lui perçant la trachée de ses longs crocs coupant et en maintenant sa position jusqu'à étouffement. S'il est trop loin il doit faire vite. Il est rapide mais ne court pas longtemps. Sa proie ne doit en aucun cas atteindre sa vitesse de pointe sinon le lynx la perdra.
      Ce chasseur se base sur ses sens pour obtenir de quoi survivre, mais il est aussi très agile. Il peut gravir ou descendre des pentes raides, passer sur un tirons d'arbre étroit, sans difficultés.

 

       

2) Son menu
       On retrouve divers animaux. Le lynx n'est pas un carnassier très difficile. Chevreuils, chamois, renards pour les plus gros. Lapins, écureuils, martres, marmottes, marcassins, souris, campagnols, oiseaux pour les préférés et s'il n'y a rien d'autres lézards, escargots, insectes. On retrouve rarement moutons ou chiens comme on le prétend souvent.
Il lui suffit de 2 kg par jour et il peut revenir plusieurs jours sur une même proie tuer par ses propres soins, à condition qu'il ne soit pas déranger pour tout manger sauf la peau, les viscères, la tête et les os.
       Les habitudes varient avec les saisons : en hivers jusqu'au printemps ce sont surtout les grosses proies car elles sont fatigués puis les nouveau-nés arrivent. Ensuite ce sont plutôt les lapins et les lièvres qui ont sa préférence. Le lynx d'Eurasie semble tuer plus de cervidé que ses cousins.
       Malgré ce que peuvent dire certains chasseurs ou ennemis du lynx celui ne prélève que 2 à 3% du cheptel alors que l'accroissement moyen de celui-ci est de 24 à 25% suivant les années. De ce fait ce n'est pas un concurrent de la chasse.

Fait par Justin le 18 novembre 2002.

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Mis à jour le 19 novembre, 2002