le lynx (suite)
Vagabond, instable ?
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Le
lynx est un prédateur territorial qui une fois installé
reste dans son domaine. Celui-ci est plus où moins vaste
selon l'abondance des proies. Dans une région comprenant
un grand nombre de proies le lynx aura un territoire plus
petit qu'un lynx dont la région comprend peu de
nourriture.
Le territoires peut aussi
varier avec les saisons toujours en rapport avec le
nombre de proies disponibles.
Il dépend d'une espèce à
l'autre :
* 6.5 a 240km² pour le lynx d'Amérique du Nord,
* 12 à 100km² pour le lynx d'Espagne,
* 15 a 120km² pour le lynx d'Eurasie,
* 0.9 a 42km² pour le lynx roux.
Le mâle possède un
domaine plus grand que celui de la femelle car il
recouvre partiellement ou en totalité celui d'une ou
plusieurs femelles. A priori il n'existe pas de forme de
défense du territoire au sein des lynx, ils essaient
seulement de ne pas se rencontrer. Pour cela ils
utilisent le marquage par dépôt odorant (excrétions,
urines, griffures
). Ainsi, il semble qu'ils évitent
tous conflits directs. |
A
pas feutré, le lynx s'avance lentement et de façon
irrégulière. Son ouïe fine et son excellente
vue viennent de lui indiquer le chemin le
conduisant à une proie potentielle qu'il peut
repérer jusqu'à 300 mètres. Cela fait
plusieurs heures qu'il cherche, alors il met
toutes les chances de son côté.
En
effet s'il loupe sa première attaque il n'a plus
qu'une chance sur six d'en faire un bon repas, ce
n'est pas un bon coureur sur une longue durée.
Ses pattes larges et poilues lui permettent de ne
pas s'enfoncer dans la neige contrairement à son
cousin le loup. On dirait qu'il marche sur des
raquettes ce qui est un avantage s'il doit courir
après sa proie ou s'il doit échapper à des
poursuivants. |
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Il
se tapie et observe longuement sa proie. Il doit
choisir le bon moment pour attaquer. Muscles
tendus, oreilles rabattus, il se prépare. D'un
coup il bondit, parfois jusqu'à 5 mètres et
s'il est assez près de sa proie, il lui assène
un violent coup de pattes pour l'assommer puis la
tue en lui perçant la trachée de ses longs
crocs coupant et en maintenant sa position jusqu'à
étouffement. S'il est trop loin il doit faire
vite. Il est rapide mais ne court pas longtemps.
Sa proie ne doit en aucun cas atteindre sa
vitesse de pointe sinon le lynx la perdra.
Ce chasseur
se base sur ses sens pour obtenir de quoi
survivre, mais il est aussi très agile. Il peut
gravir ou descendre des pentes raides, passer sur
un tirons d'arbre étroit, sans difficultés. |
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On
retrouve divers animaux. Le lynx n'est pas un
carnassier très difficile. Chevreuils, chamois,
renards pour les plus gros. Lapins, écureuils,
martres, marmottes, marcassins, souris,
campagnols, oiseaux pour les préférés et s'il
n'y a rien d'autres lézards, escargots, insectes.
On retrouve rarement moutons ou chiens comme on
le prétend souvent. |
Il
lui suffit de 2 kg par jour et il peut revenir
plusieurs jours sur une même proie tuer par ses
propres soins, à condition qu'il ne soit pas déranger
pour tout manger sauf la peau, les viscères, la
tête et les os.
Les
habitudes varient avec les saisons : en hivers
jusqu'au printemps ce sont surtout les grosses
proies car elles sont fatigués puis les nouveau-nés
arrivent. Ensuite ce sont plutôt les lapins et
les lièvres qui ont sa préférence. Le lynx
d'Eurasie semble tuer plus de cervidé que ses
cousins.
Malgré
ce que peuvent dire certains chasseurs ou ennemis
du lynx celui ne prélève que 2 à 3% du cheptel
alors que l'accroissement moyen de celui-ci est
de 24 à 25% suivant les années. De ce fait ce
n'est pas un concurrent de la chasse. |
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Fait par Justin le 18 novembre 2002.
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