À partir des années cinquante, des études scientifiques ont démontré la nocivité du tabac, et l’ont mise en évidence comme un important facteur de risque dans la survenue de cancers, en particulier du cancer des poumons et des bronches. La mortalité des hommes d'une quarantaine d'années est deux fois plus importante chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Les experts estiment que 30 p. 100 de la mortalité due au cancer sont imputables au tabac.
En France, le nombre de décès liés au tabac atteindrait 60 000 par an. Le principal cancer lié au tabagisme est le cancer du poumon, responsable à lui seul de plus de plus 20 000 morts par an. Ainsi, un fumeur aura sept fois plus de risques de souffrir d'un cancer du poumon qu'un non-fumeur. De plus, le risque d'apparition de cancers du larynx, de la cavité buccale et de l'œsophage est cinq fois plus élevé dans cette catégorie de la population. Enfin, un tiers environ des cancers de la vessie, des reins et du pancréas est dû à la consommation de tabac.
En outre, le tabagisme multiplie par cinq le risque d'apparition de bronchite chronique et d'emphysème, et par deux le risque de mourir d'une affection coronarienne. Une étude effectuée en 1988, portant sur 4 256 individus suivis pendant vingt-six ans, a montré que le risque d'accident cardiaque augmentait de 50 p. 100 chez les fumeurs, 40 p. 100 chez les hommes et 60 p. 100 chez les femmes. D'autres expériences ont prouvé que les mères fumeuses donnaient plus fréquemment naissance à des enfants prématurés ou petits, probablement en raison du ralentissement du flux sanguin dans le placenta. Trois études dont les résultats furent publiés en 1981 ont indiqué que chez les femmes non-fumeuses dont les maris fument, le risque de survenue de cancer du poumon est accru. Il en est de même chez les enfants non-fumeurs dont les parents fument. Les effets du tabagisme passif ont été dénoncés en 1984.
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