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1er juillet 2002, Kenaston |
Bonne fête de la Confédération !
Au départ du camping, on arrête au garage pour vérifier la pression de
nos pneus et il est 8 heures a.m. lorsque nous commençons à pédaler.
Ce matin, nous avons encore un vent de dos, mais moins fort qu’hier, un ciel
sans nuage, ni trop chaud, ni trop froid.
Depuis que nous roulons dans les Prairies, on ne rencontre ni ne voit personne,
on croirait traverser des villages fantômes tellement ils sont petits.
C’est très rural comme environnement.
Au cours de la journée, le ciel s’ennuage petit à petit, c’est très
intéressant à observer ; il y en a de différentes formes et ils sont
toujours en mouvement.
A l’heure du dîner nous rencontrons Pierre et Huguette à Outlook, ils
sont à la recherche d’un café Internet, mais il n’y en a pas. On en
profite pour manger avec eux, car on ne trouve pas de place où nous
pouvons nous asseoir et nous reposer pendant notre repas. On ne trouve
même pas un arbre pour l’intimité nécessaire pour nos besoins naturels…
Aujourd’hui, jour de la Confédération, il n’y a pas beaucoup de circulation
et on en profite pour s’avancer le plus possible ; nous terminons la journée
à Kenaston, juste à temps, car 10 minutes plus tard, il se produit une bonne
averse. Celle-ci ne dure pas longtemps et on a le plaisir de voir un bel
arc-en-ciel.
Nous avons réalisé notre plus long trajet à date, soit 134 Km.
Un jour à la fois,
Chantal
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2 juillet 2002, Liberty |
Nous partons à 7 heures 45 a.m. Cet avant-midi, Gisèle et moi retrouvons notre
cœur d’enfant. La température est des plus agréables et nous sommes sur
une route secondaire, sans accotement ni circulation, et on peut rouler
côte à côte, sans danger. On se sent comme deux sœurs en vacances. Eh oui !
on a l’impression d’être deux adolescentes qui font l’école buissonnière.
Nous nous sentons un peu beaucoup délinquantes et avons une sensation de
liberté totale. Nous n’avons pu dire non à l’appel irrésistible d’un étang
habité d’oiseaux. Nous repartons et à notre grande joie, on voit un
chevreuil et son petit faon traverser la route, juste devant nous.
Nous avons roulé sur du gravier pendant près de 30 Km et cela n’a pas
gâché notre enthousiasme.
Pierre et Huguette nous attendent à une intersection pour nous aviser que
nous devons changer de route, car on se rallonge beaucoup trop ; c’est
avec regret que nous laissons cette route où nous avons vécu des instants
magiques.
Cet après-midi, les conditions changent pour un vent très fort de côté et
nous avançons à pas de tortue. En arrivant à Liberty, on aperçoit un troupeau
d’environ 50 chevreuils qui sont en captivité ; on aurait aimé les libérer.
Ce soir, nous sommes au camping Last Mountain Lake, c’est merveilleux comme
endroit, ça fait longtemps que nous avons eu un camping aussi vivant.
Si cette journée devait avoir un titre, pour nous, ce serait « Libre
comme l’air, se déplacer autrement ».
Nous avons réalisé 101 Km.
Chantal et Gisèle
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4 juillet 2002, Echo Valley |
Après la rencontre avec un journaliste du poste de télévision CTV, et
plusieurs commissions à Régina, nous commençons à rouler à 4 heures
45 p.m.
Nous arrivons au camping de la Vallée Qu’Appelle, c’est un parc provincial
avec plusieurs sections et nous cherchons Rosaile pendant une heure.
Nous demandons notre chemin à des cyclistes sur le camping et ils nous
reconnaissent pour nous avoir vues aux nouvelles de 6 heures p.m. ; on
a bien ri, se perdre sur un terrain de camping… alors qu’on traverse
le Canada.
Nous arrivons à 8 heures p.m., après 56 Km.
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5 juillet 2002, Lemberg |
Départ du camping vers 8 heures 45 a.m., après avoir écouté notre entrevue à
la radio de Radio-Canada de Régina. Nous longeons la rivière Qu’Appelle et
traversons Echo Valley. C’est une réserve indienne où nous sommes accueillies
par l’inscription « Welcome to Paradise, Village Lebret », anciennement
Mission Qu’Appelle. Il y a une montagne avec un chemin de croix et une
petite chapelle tout en haut. Chantal a décidé d’aller prendre des photos.
La route est tellement belle que nous continuons le long de la rivière pendant
huit kilomètres, pour nous apercevoir que nous sommes dans la mauvaise
direction ; nous revenons sur nos pas et remarquons qu’il y a plusieurs
cabanes d’oiseaux très artisanales sur les poteaux de clôtures.
Tout au long de cette route, le sentier Transcanadien est très bien
identifié, c’est la première fois que nous le voyons depuis notre
départ.
Nous arrivons à Lemberg par la route no 22 et le terrain de camping
nous est gracieusement fourni par la ville.
Il est 4 heures p.m. et notre odomètre indique 92 KM.
Chantal et Gisèle
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6 juillet 2002, Esterhazy |
Départ à 8 heures a.m., poursuivons notre route sur la 22 et visitons les
petits villages typiques. A Grayson, on arrive à l’église en même temps
que la sacristine et lui demandons de visiter l’église afin de faire brûler
un lampion. Elle se dit honorée de nous rencontrer car elle nous a vues à
la TV et nous offre de rester pour la Fête de la Polka qui se déroule toute
la fin de semaine.
Il est 11 heures a.m. et nous voulons dîner. Nous demandons une table à
pique-nique, elle nous sort une table et deux chaises sur le perron de
l’église. Plus tard, elle revient et nous donne à chacune un chapelet
béni pour nous protéger tout au long de notre périple. Nous nous quittons
chaleureusement et elle nous assure de ses prières à chaque jour.
Nous faisons un autre arrêt à Stockholm pour nous restaurer. Nous nous
arrêtons à la station service, qui est en même temps restaurant et
magasin général. La propriétaire nous reconnaît et nous invite à signer
le livre des vedettes. En partant, elle offre à chacune de nous un
jus, gracieuseté de la maison, et nous recommande d’être très prudentes.
Ce sont toutes ces belles rencontres qui nous stimulent et agrémentent
nos journées.
Sommes arrivées au camping Esterhazy vers 3 heures p.m., après 96 Km.
Un jour à la fois,
Chantal
Avec ma puissance supérieure , tout est possible,
Gisèle
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