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26 juillet 2002, Wawa |
Heureusement que c’est jour de congé, car je ne suis pas capable de faire
de vélo à cause de mon mal de dos. Je trouve ça très difficile d’être
inactive, mais je n’ai pas le choix ; je suis les conseils de Pierre à la
lettre, il connaît ça les maux de dos, lui.
Un jour à la fois,
Chantal
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27 juillet 2002, Agawa Bay |
Ce matin, je laisse partir Gisèle seule, je sens encore du mal dans le bas
du dos et je décide de prendre une autre journée pour me remettre sur pied.
Je n’aime pas ça du tout, mais je veux mettre toutes les chances de mon côté.
Je me promène sur le camping et je vois un groupe de cyclistes, installés
dans un coin ; je me décide d’aller les voir en me disant qu’il y en a
sûrement un dans le groupe qui parle Français. Eh oui ! Je suis tellement
contente de pouvoir échanger avec eux, car ils vivent la même aventure
que moi, mais de façon beaucoup plus intense, leur journée normale est de
parcourir une moyenne de 140 Km, et ils couchent sous la tente. Je fais
la connaissance de Maurice Lebel, 70 ans, qui habite St-Jérome.
Ils sont partis le 18 juin de Vancouver et ils sont 18 cyclistes de touts
âges à traverser le Canada en vélo.
Un jour à la fois,
Chantal
C’est la première fois que je pars toute seule pour la journée. Je suis
confiante que ça va bien se passer.
Je roule à travers le Parc du Lac Supérieur, qui a une longueur de 83 KM.
J’espère apercevoir un orignal dans un des lacs que je vois. Je
rencontre quelques cyclistes sur la route, mais ils roulent vers
l’Ouest. Je m’arrête pour prendre une collation dans une baie du
nom de OLD WOWAN BAY ; c’est une plage sur le bord du Lac Supérieur.
Pierre et Chantal me rejoignent vers 11 hres 30 a.m. et j’en profite
pour dîner dans le motorisé. Comme c’est une journée parfaite, je
décide de continuer encore pour 2 autres heures.
À la fin de la journée, je me baigne dans le lac avec Chantal et nous
allons visiter des pictogrammes qui datent de plus de 200 ans.
Nous trouvons un camping, «Agowa Bay» et nous sommes chanceux, il reste
de la place. C’est très beau.
L’odomètre indique 72KM.
Avec ma puissance supérieure, tout est possible,
Gisèle
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28 juillet 2002, Pancake Bay |
Je pars du camping seule, pour une deuxième journée. Je suis dans la brume
très dense. Je vis une expérience spéciale, j’ai l’impression d’être dans
le vide ; c’est l’inconnu, puisque je ne vois pas plus d’un mètre devant
moi. Quand je descends une côte, je dois mettre les freins, parce que sur
l’accotement, il y a des obstacles du genre morceaux de bois, oiseaux morts
et même un petit renard.
Je dois faire confiance aux conducteurs, j’ai l’impression qu’ils me voient
à la dernière minute, je ne les vois même pas venir dans mon miroir.
J’arrête pour dîner avec Pierre et Chantal dans le motorisé ; je n’avais pas
apporté mon lunch en sachant, avant de partir, qu’ils seraient avec moi
vers midi. Je prends le temps d’enlever mes vêtements mouillés et je
repars au sec. C’est la première fois que je porte les vêtements
Cannondale, ils sont très confortables.
Je continue en me disant que le meilleur est à venir ; effectivement,
la pluie a cessé et la brume s’est dissipée. J’arrive au camping de
Pancake Bay avant mes amis, et je réserve notre site parce qu’il en
reste seulement un avec électricité.
Une belle journée, avec une distance de 65 Km.
Avec ma puissance supérieure, tout est possible,
Gisèle
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29 juillet 2002, Sault Ste-Marie |
Le départ se fait sous la pluie, accompagnée du tonnerre et des éclairs.
Après 20 Km, je dois m’arrêter dans un dépanneur pour me mettre à l’abri
de fortes rafales de vent.
Je suis très bien accueillie par le propriétaire, Christopher, qui
m’offre un café. Nous poursuivons la conversation en anglais et il me
demande si je vais loin comme ça. Je lui dis que je fais la traversée
du Canada en vélo et surpris, il me demande pourquoi… J’attends que
la pluie cesse, et je repars avec un cadeau, offert gracieusement par
Christopher.
« Christopher, merci pour ta générosité et ton accueil chaleureux. »
Quelques Kilomètres plus tard, je rencontre un mexicain, Philippe, qui
fait la traversée du Canada, mais dans le sens inverse, soit vers l’ouest ;
il voyage seul, avec tous ses bagages. Il prend le temps de traverser la
route pour venir me parler et prendre une photo de moi.
Quand le mauvais temps est là, je pense que c’est propice pour de belles
rencontres, dont on se souvient longtemps. La solidarité, le partage et
la vraie communication sont plus faciles dans ces moments.
Quand Philippe me quitte, je lui dis que son sourire a ensoleillé
ma journée. Nous avons eu une brève rencontre, mais quel beau souvenir
par une journée de pluie, qui au départ, était très ordinaire.
Je termine ma journée avec 53 Km et nous trouvons un camping à 25 Km
de Sault Ste-Marie.
Avec ma puissance supérieure, tout est possible,
Gisèle
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30 juillet 2002, Echo Bay |
Départ vers 9 hres 30 heures a.m. avec Chantal, jusqu’à Sault Ste-Marie ;
elle réussit à faire 23 Km, tranquillement…pas vite. Elle décide sagement
que c’est assez pour aujourd’hui, si elle veut en faire plus demain.
Nous décidons de dîner au Tim Hortons avec Pierre, et ensuite, je continue
seule sur la route 17 est, en direction de Sudbury.
C’est une belle journée ensoleillée qui se termine au camping de Echo
Bay, sur le bord du Lac George. Après le souper, nous assistons à un
beau coucher de soleil sur le lac.
L’odomètre indique 60 Km.
Avec ma puissance supérieure, tout est possible,
Gisèle
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31 juillet 2002, Thessalon |
Je commence aujourd’hui ma deuxième journée de vélo et tout va bien, mais
je m’arrête quand même après 44 Km. Je trouve ça très difficile de m’arrêter
et de monter à bord du motorisé ; je crois que ce sera la dernière fois, car
à partir de demain, je veux faire ma journée au complet.
Nous sommes dans un camping sur le bord du lac Huron, notre site est en
bordure de la plage et je me baigne avec Gisèle. Je ne me suis jamais
autant baignée dans les lacs que présentement, et j’en profite à plein.
Un jour à la fois,
Chantal
Après le dîner, dans une halte avec Pierre et Chantal, je repars pour
terminer ma journée seule. L’accotement est strié sur une distance
de 15 Km et ça brasse, pas à peu près.
J’avais très hâte d’arriver au camping après avoir parcouru 63 Km.
Avec ma puissance supérieure, tout est possible,
Gisèle
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1er août 2002, Massey |
La journée a commencé sous la pluie et se termine sous la pluie.
Nous avons roulé seulement 35 Km, parce que la route est en construction
sur une distance de 15 Km. Nous nous considérons chanceuses, dans ce
type de conditions, de pouvoir monter à bord du motorisé pour nous
faciliter le parcours.
Nous avons profité de ce petit congé pour prendre nos e-mails et répondre
à tous ceux et celles qui nous écrivent.
Avec ma puissance supérieure, tout est possible,
Gisèle
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