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7 jours du voyage en motorisé de Québec à Vancouver
1er juin au 7 juin 2002
Nous sommes déjà le 9 juin et je m’empresse de vous faire connaître le
déroulement de notre course de Québec à Vancouver, pour vous permettre
d’embarquer le plus rapidement possible dans notre aventure. Ce texte
se veut bref, relatant seulement ce qui nous apparaît le plus important
de communiquer.
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Dates :
1er juin 2002
2 juin 2002
3 juin 2002
4 juin 2002
5 juin 2002
6 juin 2002
7 juin 2002
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1er juin 2002 |
Direction Boulevard de la Capitale, pont de Québec, (le pont Laporte est en
réparation et nous pensons que ce sera trop étroit, considérant notre peu
d’expérience à conduire un motorisé…), et enfin la Transcanadienne en direction
de Montréal.
Nous sommes excités d’être sur la route, mais nous réalisons que Chantal est
triste. Son mari est allé faire des achats de dernière minute pour nous, et
ils se sont manqués, ils n’ont pu se dire au revoir avant de partir et en nous
le racontant, elle se met à pleurer. Nous lui disons d’appeler Gaby sur son
cellulaire et de venir nous rejoindre pour dîner à St-Étienne. Nous profitons
de l’événement pour réaliser qu’il est important de se dire tout de suite ce
qui ne va pas et lorsque c’est possible, tenter de répondre au besoin de chaque
membre de l’équipe.
Nous arrêtons dans un truck stop, pour la nuit, à Alexandria. Avant de
s’installer, je suis allé faire le plein et je réalise que je n’ai plus
de bouchon pour fermer l’entrée d’essence ; j’ai oublié de le remettre
lors de notre dernier plein. La préposée me revient avec un vieux bouchon
en me disant qu’elle souhaite que celui-ci fasse. Je l’essaie et il s’adapte
parfaitement, je le préfère même à celui d’origine. Je me promets d’être
vigilant, il ne faut pas abuser de notre chance.
Le premier jour, nous avons roulé pendant 5 heures et parcouru 353 Km, peu
de millage, mais c’était venteux et il faut s’habituer à conduire le motorisé,
alors nous roulons lentement..
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2 juin 2002 |
Lever à 5hres 30, départ à 7hres après un petit déjeuner. A Renfrew, nous nous
arrêtons à un Tim Horton’s. En allant à la toilette, je réalise que nous avions
fait vite le matin, je ne m’étais pas rasé, encore moins peigné…
Lors de notre dîner, nous réalisons que notre eau potable n’est plus très bonne
et nous voulons en trouver au plus tôt. Chantal nous propose d’arrêter chez un
particulier qui est en train d’arroser ses fleurs, mais Huguette n’est pas à
l’aise avec l’idée et suggère que nous continuions notre route et que nous en
trouverons plus loin.
Nous décidons de passer la nuit à Sault-Ste-Marie, mais avant de trouver un
endroit pour dormir, nous voulons vidanger le motorisé et nous n’avons toujours
pas d’eau. Nous tentons de trouver de l’eau dans un garage, dans un motel, au
truck stop, mais rien à faire. Huguette nous recommande donc de demander de
l’eau à une maison privée. Chantal et moi-même éprouvons un fou rire que la
proposition vienne cette fois de Huguette.
Je sonne à la première maison et je demande de l’eau. Le monsieur se dit surpris
que nous n’ayons pas trouvé d’eau ailleurs, mais s’affaire tout de même à sortir
son boyau d’arrosage pour nous permettre de faire le plein. Les parents de notre
bon samaritain sont originaires de la Côte Nord, mais lui ne parle plus français.
Nous faisons le plein et le remercions de sa gentillesse.
Après le plein d’eau, cet homme serviable nous indique un autre truck stop, à
proximité de la route que nous devrons reprendre le lendemain matin. Il s’agit
d’un Husky, très populaire dans l’Ouest.
Nous stationnons le motorisé à côté d’un fardier portant inscription « Jules
Savard, Alma ». En apercevant notre plaque du Géant du Motorisé à l’avant de
notre véhicule, le jeune conducteur vient nous trouver pour un renseignement
sur sa route de retour au Québec, il est nouveau dans ce métier. Nous l’invitons
à bord du motorisé pour que je puisse répondre à sa question à partir de mon
portable et son logiciel de triptyque. Jonathan me dit qu’il a hâte de pouvoir
se procurer un portable, non seulement pour trouver sa route, mais pour pouvoir
rester en contact avec sa femme. Étant donné que celle-ci l’accompagne au cours
de ce voyage, nous l’invitons à aller chercher sa compagne et venir prendre un
café avec nous. Ce sont nos premiers visiteurs du voyage, il s’agit de Jonathan
et de Catherine, de Alma. … (salut Jonathan et Catherine !)
Nous avons parcouru 854 km dans un temps de 14 heures. Notre performance
s’améliore.
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3 juin 2002 |
Nous repartons de Sault-Ste-Marie à 7hres 38, après avoir salué Jonathan,
Catherine dort encore.
Nous arrêtons à Pancake Bay, pour faire le plein d’essence et d’eau si
possible. Notre réserve d’eau est déjà à sec, trois douches et la vaisselle ;
nous n’avons pas encore la notion d’économie de nos réserves, que pratiquent
sûrement les vrais nomades. Nous utilisons notre eau comme si nous étions à
la maison.
L’endroit où nous pensons trouver de l’eau est un établissement Trading Post
du nom de Agawa Indian Crafts. On y retrouve un service exceptionnel. L’homme
qui nous sert est très souriant, m’accompagne à un boyau d’arrosage et reste
avec moi pour la durée du remplissage de notre réserve d’eau. Il fait ce
travail durant la saison estivale, il est encore étudiant en informatique,
et il est également marié et père d’un enfant d’un mois à peine.
Il me dit que les employés de cet établissement sont comme une famille et ont
comme objectif de faire en sorte que leurs clients soient heureux. Je vous
jure que ça se sentait. De plus, c’est sa première journée de travail cet
été, tout les employés et clients du coin le saluent avec de larges sourires.
Nous nous quittons en nous donnant une poignée de mains, le cœur réchauffé de
cette rencontre, brève, mais vraie au plan de la communication. Deux humains
qui se donnent le temps de faire le contact, même si l’on ne se reverra
probablement jamais, mais qui sait ce que l’avenir nous réserve…
Aujourd’hui, pour la première fois depuis notre départ, je me sens comme au
volant de ma voiture lorsque je conduis le motorisé. Chantal sent que ça va
de mieux en mieux pour elle aussi. Quant à Huguette, elle a conduit une fois
le premier jour, mais se propose comme relève si aucun de nous deux ne peut
conduire ; elle n’aime pas le côté valsant du type de conduite de notre
motorisé.
Nous décidons de passer la nuit à Thunder Bay. Nous stoppons à 18hres15 et
préparons le souper. Nous avons roulé 11 heures et à notre grande surprise,
nous n’avons parcouru que 685 km ; nos arrêts prennent trop de temps.
J’avoue que nous sommes un peu verbaux, même si Chantal et Huguette vous
diraient qu’il n’y a que moi qui parle beaucoup. Il est vrai que depuis
le départ, avec le bruit dans le véhicule lorsque nous roulons, je dois
parler plus fort et j’en perds la voix…Elles ont peut-être raison…
À chaque rencontre, je parle de notre aventure, (de façon synthétique bien
sûr) pour atteindre notre objectif d’inspirer les personnes que nous
rencontrons, au même titre que pour ceux qui nous lisent, à trouver leur
propre rêve et de se mettre en marche pour le réaliser, quel qu’il soit.
A ma grande surprise, notre projet suscite beaucoup d’enthousiasme de la
part de la majorité des personnes rencontrées.
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4 juin 2002 |
Nous nous levons à 5hres30, nous déjeunons, vidangeons le motorisé, prenons de
l’eau, (le plein d’essence ayant été fait hier soir) et nous partons à 6hres
45. De plus en plus, nous découvrons la routine importante pour bien fonctionner,
nous sentons davantage faire corps avec le motorisé. Nous réalisons que même si
nous ne connaissions presque rien de la façon de voyager en motorisé, même si
nous n’avons pu nous renseigner des semaines à l’avance, nous apprenons sur le
tas.
À 8hres 45, nous entrons au Manitoba et on gagne 1 heure, il est maintenant 7hres
45.
Pendant que Huguette scrute la carte, elle réalise que nous passerons près de
Sioux Narrows, où habite sa tante, de même que sa cousine, et que jamais elle
n’espérait les visiter. Rendus à proximité de Sioux Narrows, nous faisons une
halte dans un commerce où l’on rencontre Buster, un orignal (empaillé bien sûr).
Huguette se fait photographier près de Buster parce que quelques semaines
auparavant, elle avait rêvé à un orignal qui était avec elle et dont elle
ressentait la tendresse.
En plus de Buster, Huguette fait la rencontre de Ernie, qui nous semble être le
propriétaire de l’établissement où nous sommes. Il connaît bien Dick Motlong,
le mari de la cousine de Huguette, qui opère un commerce de chasse et pêche.
Ernie a trouvé le numéro de téléphone d’Alice, la cousine. Huguette lui téléphone
et réussit à lui parler. Huguette nous disait de temps en temps, à Chantal et à
moi, que nous explosions, eh bien, c’est à son tour maintenant d’exploser, vous
auriez dû voir ses yeux. Nous nous sommes éloignés de la cabine téléphonique de
peur qu’elle n’explose elle aussi…Pour nous, il est impossible de s’arrêter pour
le moment, mais au retour, Alice nous dit qu’ils seront ravis de nous accueillir
sur leur terrain avec notre motorisé. Cet événement nous a remplis de joie et
comme on se le dit tous les jours, il a fait notre journée.
Un deuxième événement est survenu à l’heure du dîner. Nous quittons l’autoroute
pour emprunter une route secondaire, afin de pouvoir s’arrêter pour dîner. Nous
apercevons alors sur cette route une clôture (style ranch) toute blanche et je
décide de stationner le long de la route près de cette clôture.
Imaginez-vous donc que Huguette nous donne propose de nous diriger vers la
maison, afin de leur demander de stationner sous un arbre de leur propriété.
Elle a donc décidé de son chef de réaliser la démarche elle-même ; elle sort
du motorisé et va frapper à la porte et demande aux gens la permission de
s’installer sous leur arbre. Chantal et moi sommes estomaqués, deux jours
auparavant, elle nous avait affirmé que si nous faisions cela, elle en
ressentirait une grande gêne et ne jamais nous attendre à ce qu’elle fasse
une telle demande aux gens sur notre route.
Peu avant d’arriver à Winnipeg, je demande à Chantal si nous devons traverser
la ville ou si nous demeurons sur une route permettant de contourner la ville.
Elle me répond que nous ne traversons pas la ville. Je lui demande alors de
prendre le volant. Imaginez donc que quelques minutes plus tard, nous étions
en plein centre-ville, à 17 hres, heure de pointe. Winnipeg est une ville de
620,000 habitants, donc passablement de trafic à l’heure de pointe. Chantal
passe le test haut la main, c’est son baptême du gros trafic.
Nous arrêtons dans un truck stop Husky à Brandon vers 20 hres, pour souper
et nous installer pour la nuit. Après avoir transféré les photos sur mon
portable, il est 23 hres et c’est le temps de faire un dodo bien mérité
pour tous. Nous avons roulé 13 heures et couvert 870 km, nous en sommes
fiers, nous serons probablement au rendez-vous de Vancouver à temps…
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5 juin 2002 |
Ce matin, c’est moi qui fait le coq ! et le lever se fait à 5hres. Après la
routine habituelle, nous partons à 6hres 25. Nous roulons en Saskatchewan
et un peu avant Régina, nous apercevons du lilas à peine ouvert, donc il ne
fait pas plus chaud que chez nous.
En faisant un plein d’essence, notre Rosaile (nom du motorisé), nous a demandé
une pinte d’huile. Nous reconnaissons qu’elle n’est pas trop gourmande en huile.
Toutefois, nous pensons qu’elle a un faible pour l’essence, elle nous en
redemande très souvent…
Nous passons à Régina à 10hres 45 et nous voulons prendre un café. Sur la
route, on aperçoit un Husky, mais je ne suis pas dans la bonne partie de la
route pour faire un virage à gauche. Nous poursuivons alors notre route, en
faisant presque le deuil de notre café. Un peu plus loin, à Sherwood, nous
apercevons une petite carte annonçant un tea room et nous planifions de nous
arrêter seulement quelques minutes, afin de ne pas prendre trop de retard.
Nous suivons donc cette indication, il faut quitter la grand-route, rouler
environ 1 km sur une route de terre et nous arrivons à un Bed and Breakfast.
Une femme sort de l’établissement et je lui demande si elle a du café. Elle
me répond que oui. Nous entrons et là, surprise, un décor de salon de thé,
plusieurs antiquités, vaisselle en porcelaine, enfin, beaucoup de raffinement.
J’explique brièvement à notre hôtesse notre projet et comme elle se tient
près de notre table, nous l’invitons à s’asseoir avec nous pendant que
nous dégustons ce qu’elle nous a préparé. Elle nous quitte un instant
et nous revient avec un texte qu’elle a écrit en 1995, suite au référendum,
et nous demande si elle peut nous le lire. Elle personnifie dans son
texte une mère qui s’adresse à ses enfants adoptifs, ceux-ci étant les
différentes provinces du Canada. C’est un texte magnifique, et je lui
demande la permission de le publier sur notre site Internet, ce qu’elle
accepte de très bon cœur.
Cette femme se nomme Caroline Lowe, elle a travaillé dans une unité de
grands brûlés, travaille maintenant dans un centre de réhabilitation
pour des accidentés, et opère son B&B. C’est une femme charmante et si
jamais vous passez à Sherwood, banlieue de Régina, ne manquez pas
l’occasion de goûter son hospitalité.
Une fois la lecture de son texte terminée, elle insiste pour que nous
visitions son domaine, constitué de quelques bâtisses, ce à quoi nous
nous prêtons, malgré notre hâte de reprendre la route. A la fin de cette
visite guidée, elle nous dit qu’elle est en relation avec les médias de
Régina et qu’au retour, elle pourra arranger un interview télévisé pour
saluer le passage de nos cyclistes, en autant que nous la prévenions quatre
jours d’avance. De plus, elle nous offre d’accueillir notre motorisé sur
son terrain pour la nuit.
Pour moi, cet événement est la confirmation que notre aventure est plus
grande que nous et que nous ne sommes pas maîtres de son déroulement ;
nous n’avons qu’à obéir, nous laisser guider vers les personnes dont nous
avons besoin afin de réaliser notre but, soit, d’inciter les gens que nous
rencontrons ou qui nous lisent d’«Oser prendre leur envol».
Nous arrêtons dans un truck stop à Médicine Hat pour la nuit, nous avons
été sur la route 11hres et avons parcouru 800 km exactement.
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6 juin 2002 |
Ce matin, ce n’est pas un coq que nous avons, mais une mère qui a probablement
très hâte de voir sa fille. Elle a mal regardé l’heure sur sa montre, n’a
pas remarqué qu’il fait encore nuit, et elle nous réveille à 3hres30 du matin.
Quant à être réveillés, nous procédons à notre routine quotidienne et partons
de Medicine Hat à 5hres15.
Nous arrivons à Calgary à 9hres et Chantal téléphone à sa fille pour l’informer
que nous sommes stationnés au Husky truck stop. Karine n’est pas libre
avant 11hres et donne rendez-vous à sa mère pour dîner. Elle arrive à midi.
Nous repartons de Calgary à 14hres et selon Karine, dans 40 minutes, nous
entrons dans les Rocheuses. Il nous reste environ 1000 km pour atteindre
Vancouver.
Notre arrivée dans les Rocheuses nous offre un spectacle d’une grande beauté !
C’est frustrant de ne pouvoir s’arrêter, mais nous savons que nous aurons
beaucoup de temps pour contempler ces paysages magnifiques lors de notre
retour vers l’Est.
A Banff, Chantal essaie de rejoindre son fils Sylvain qui y travaille,
mais il est absent pour la journée. Nous faisons tout de même un arrêt au
Lac Louise pour se dégourdir les jambes. Il fait froid… Huguette nous dit
à un moment qu’on s’attendrait à voir un tourbillon de neige dans ce décor
de montagnes recouvertes de neige et voilà qu’on rencontre un nuage de neige.
Nous aurons vu trois saisons durant notre voyage, l’hiver, le printemps
et l’été.
Nous roulons jusqu’à Ravelstoke et décidons d’y passer la nuit. Il est 18hres.
Nous vidangeons le motorisé, nous trouvons de l’eau, mais pas de truck
stop. Un résident nous indique un grand terrain où plusieurs camions passent
la nuit et ce, sans danger.
Nous consultons les cartes que nous possédons et le logiciel de mon portable
pour choisir la meilleure route pour Richmond, en banlieue de Vancouver, là
où se trouve notre camping, mais les cartes ne sont pas faciles à suivre.
Nous verrons en chemin…
Nous avons roulé pendant 13 heures sur une distance de 705 km.
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7 juin 2002 |
C’est le dernier jour de notre course vers Vancouver. Lever à 4hres30 et quittons
Ravelstoke à 5hres50.
Non loin de Kamloops, nous nous retrouvons dans un paysage d’hiver. La voie de
dépassement est encore envahie de neige fondante. Il y a eu une tempête au
cours de la nuit, tout est blanc, les arbres sont chargés de neige.
Je suis étonné de constater la facilité de circuler dans les montagnes, la route
est bien signalisée, les côtes se prennent de longue main, il y a beaucoup
d’endroits pour s’arrêter. Les fardiers vont très vite, ils gagnent leur argent
au km dans le moins de temps possible. Il y a un temps où nous n’aimions pas
les suivre parce que trop lents. Maintenant, je suis certain que c’est le
contraire, ils vont beaucoup plus vite que nous. D’avoir couché tous les
soirs dans les truck stops me rapproche d’eux et lorsque je peux donner une
chance à l’un d’eux de me doubler, je ralentis.
Gisèle nous téléphone et nous confirme les coordonnées de son vol : Vol AC
1157 de Air Canada, arrivant à Vancouver à 19hres30 le 7 juin. Nous lui
indiquons que nous serons au rendez-vous et dès qu’elle sera descendue de
l’avion, de nous retéléphoner.
Nous arrivons finalement au camping vers 17hres et je déclare à mes deux
coéquipières que je ne ressortirai pas du camping ce soir. Nous savons que
nous ne sommes pas loin de l’aéroport, mais nous ne sommes pas du même côté
de la rivière, et ce sera beaucoup plus simple que Gisèle prenne un taxi.
Nous aurions aimé l’accueillir à sa sortie de l’aérogare, mais selon moi,
c’est trop risqué de se perdre. Nous l’accueillerons donc au camping.
En attendant, c’est le branle-bas dans le motorisé, Chantal et Huguette
s’affairent à ramasser nos vêtements à laver. Nous avons quitté Québec le
1er juin et nous n’avons pas fait de lavage en route. Nous mangeons en vitesse,
pour que le motorisé soit présentable avant l’arrivée de Gisèle, mais ce n’est
pas possible, les vêtements fraîchement lavés et séchés sont sur le divan,
mais comme dit souvent Huguette : Il faut faire avec…
Pendant que Chantal et Huguette font le lavage, je vérifie les messages sur
Hotmail pour les trois et nous faisons connaissance avec un couple de
Mirabel qui viennent tout juste d’arriver au camping. Je leur raconte
brièvement notre projet et Claude me dit qu’il est le président du CLD
de Mirabel, qu’il souhaite que notre passage à Mirabel soit souligné de
quelle que façon que ce soit et il va s’en occuper. De plus, à Mirabel,
ils sont impliqués dans la création d’un parc pour enfants malades au nom
de Rêves d’Enfants. Je me fais la réflexion que cette rencontre ne peut
être le fruit du hasard et j’ai une confirmation supplémentaire que notre
aventure est plus grande que nous…Nous échangeons nos adresses de courriel
et nous nous reparlerons lorsque nous serons rendus à cette étape de
notre voyage.
Le taxi amenant Gisèle arrive enfin et c’est avec beaucoup de joie que nous
nous retrouvons tous les quatre, malgré notre fatigue du voyage. Gisèle
ressent le décalage horaire (3hres) et nous, la fatigue accumulée du
voyage. Nous avons tant d’événements à partager, nous nous sommes parlé
à quelques reprises au moyen de notre cellulaire depuis notre départ.
Nous nous installons à quatre dans le motorisé, Chantal et Huguette
couchent dans la partie avancée du motorisé, Gisèle couche sur le divan,
et moi, le chanceux, dans la partie cuisine où se trouve la table. Nous
nous couchons tôt parce que demain, nous partons visiter Victoria. Nous
laisserons Rosaile au camping et coucherons dans un hôtel samedi pour
être de retour dimanche.
Nous pouvons dire mission accomplie pour cette première partie du voyage,
le motorisé est rendu à Vancouver ! Pas mal tout de même pour des personnes
sans expérience dans la conduite d’un motorisé. Nous avons parcouru
4,847km en 7 jours.
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