LE PORT DE POMEGUE AU XVIII°

POMEGUE HARBOUR IN XVIII°

Sorry, only in french

Quelle était la configuration du port ? quelle était sa capacité d'accueil ? Quels navires y étaient amarrés ? Pour quelles durées ? Sur quels emplacements ?
En d'autres termes essayons de nous représenter le port naturel de Pomègues en pleine période des quarantaine et d'y imaginer la vie de tous les jours.

" La peste terrorise, décime la population, désorganise les cités... On ne connaît guère, à l'époque, pour se préserver des maladies endémiques, qu'une seule forme de prophylaxie : la quarantaine des personnes et des marchandises... On sait que les foyers de peste se localisent dans l'Empire Ottoman, souvent près des Eschelles où commercent les Européens. Aussi dès 1622, les côtes provençales sont-elles interdites aux navires en provenance du Levant et de Barbarie. Seules exceptions: Toulon et Marseille, les deux grandes cités sont seules à disposer de places habilitées à recevoir les bâtiments en quarantaine."
" Ainsi, aux XVII° et XVIII° siécles, tout ou presque tout, hommes et marchandises, passe par Pomègues."
"... tous patrons et mariniers conduizant vaissaux ou barques venant des parties du Levant ou Barbarie et Midy, prendront port et feront descentes ès villes et ports de Marseille ou Thollon respectivement, où ils feront voir leurs patentes de santé, et après icelles avoir été vues et visées, auront entrée dans toutes les villes et lieux de ladite province. (Arrêt du parlement de Provence en date du 10 Janvier 1622)"
"Habituellement, marchandises, équipages et passagers effectuent à Pomègues 18 à 40 jours de Quarantaine, selon l'état de la patente."

Extraits de l'intervention de Michel Goury responsable de fouilles,lors du colloque "Méditerranée mer ouverte" en septembre 1995 à Marseille.

* * *

" Très tôt, dès 1627, Pomègues est affectée au mouillage des navires suspects, fonction qu'elle partage avec l' île de Jarre, abandonnée assez vite parce que peu sûre. Le port est alors simplement équipé d' "aurails" (bittes d'amarrage) taillés dans la roche en place . Dès avant 1740 les intendants de la santé y établissent à demeure un capitaine et un garde pour y faire respecter les réglements. Le port est fermé par une digue obstruant la "petite Bouche", projetée en 1764 et achevée en octobre 1767. Le port qui ne pouvait accueillir auparavant que 35 bâtiments peut en abriter désormais une soixantaine, plus 7 ou 8 dans l’anse dite de la "Grande Prise". Il restait néanmoins insuffisant et fut doublé par un mouillage au "port de Galino" (Ratonneau) jusqu’en 1741 puis à Endoume et à l’estaque. ”

Cf Inventaire Général "Roucaute-Heller" (archives de la ville de marseille) concernant l'Etablissement Hospitalier sur les Iles du frioul.

* * *

La consultation du registre des entrées tenu par les intendants du bureau de santé de l'époque nous donne des informations sur les navires et leur provenance. (quelques extraits ci après)

- Du dit jour 27 Janv 1719
- Cap.ne Caillat / Gênes
Monsieur Descamp Intendant a interrogé maurice Caillat capitaine de la polacre St Estienne venant de Gênes en manque depuis 21 jours Il ne dit rien de nouveau Il a remis sa patente a eu l'entrée.

- Du 28 du dit
- p* Pelegrin / Livornes
Monsieur Dessaye Intendant a interrogé claude pelegrin dag de Patron de la tartane St Jean venant de Livorne en manque depuis 12 jours chargée de son lest il ne dit rien de nouveau il a remis sa patante a eu l'entrée.

- Du 29 du dit
- Cap.ne Abeille / Sandarly - Porteferraro - Toulon
Monsieur Fabre intendant a interrogé le Sr Joseph Abeille de la Ciotat capitaine du vaisseau le St Joseph venant de Sandarly chargé de 1300 charges de blé pour Mrs les frères Seguin - en manque depuis le 20 novembre il a touché Porteferraro il en est parti les festes de noel il a touché à toulon ou il a fait la quarantaine en manque depuis 2 jours il a remis sa patante a eu l'entrée.

Cet extrait du registre des entrées nous donne un échantillonnage assez représentatif des navires croisant en Méditerranée à l'époque.

Ci dessous quelques gravures de l'époque extraites des archives de la Chambre de commerce.


Les Polacres (à gauche) et les Pinques (à droite ) toutes deux dérivées du chebeck turc, pour la partie avant ( mât de mizaine incliné) et de la frégate pour la partie arrière. C'étaient des navires de moyens tonnages (130 à 180 Tx pour les Polacres et 100 à 150 Tx pour les Pinques), on leur donnait parfois aussi le nom de " barques de négoce"
Les Tartanes de négoce deux mâts
longeur moyenne 20m, largeur 5m, tirant d'eau 2,3m
Tonnage moyen 50 à 70 Tx.

Il y avait aussi dans cette catégorie les Felouques et les Saïques utilisées par les Turcs et enfin les petites barques.
C'étaient des bateaux de petit tonnage inférieurs à 100 Tx.

Les Flûte Hollandaises: Trois mâts

Elles ont remplacé les Galions et les Caraques dès le XVII° , plus ventrues et cependant plus maniables, quatre fois plus longues que larges elles avaient un faible tirant d’eau et jaugeaient de 150 à 300 Tx .
Une flûte moyenne de 200 Tx mesurait 30m de long et 7,5m de large. Le Grand St Antoine constituait en quelque sorte le haut de gamme avec ses 300 Tx et mesurait une quarantaine de mètres.

Dans cette catégorie il y avait aussi les frégates (200 à 400 Tx) et les Bricks (Frégates sans le mât d'artimont 250 Tx) Les frégates remplacèrent progressivement les Flûtes.

La suite bientôt ....

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