Va jeunesse défoule ton histoire devenant. N'écoute que ta voix, n'écoute que ton coeur; Balance les requêtes de ton espoir vivant, Laisse ternir ces êtres que petite mort attend. Vis jeunesse, vis tout maintenant, désormais... Aujourd'hui, avant de parvenir lénifiantes ouailles. Bouleverse, vis jeunesse, aplanis tout devant, Seulement de toi peut, doit venir l'enfant, Libre de ces gueules d'anges ventripotents! Imaginant l'avenir eux, condescendants, En gestes trop pesant, pour vous pour eux... Pharisiens des matières, échange d'anges heureux. Croyant créer demain, marquant toujours le train. Ahurissantes images abêtissant les miettes Regarde toi bon sang annihile l'ambiant! C'est toi demain, c'est toi le vivant, l'esthète! Ils te voient et te guettent et ils t'amèneront, À oublier ton être au profit de ces cons... Va, bouge, crée le monde, vis ton je... Avant que tes grandeurs et tes nobles espoirs, Vaincus, voilés, violés, insidieux désespoir, Liquide ces jours glorieux en un faciès hideux, Et que comble d'ironie, tu finisses comme eux... Va jeunesse, roule ta vie, avant qu’elle ne te roule... Et t'oublie toi aussi.         © Comte d'Artagnan ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() La bibliothèque de Princess Fée ![]() |