La nuit est tombée juste ici
Quel drôle d'idée, le temps s’étire
Il va nous offrir un soupir.
La tempête arrive à grands pas
Dépêchez-vous, rentre chez toi...
La voilà qui vient, elle est là.
D'abord quelques gouttes parsèment...
Sur la nature l'attente essaime,
Mais le plus gros est à venir.
Des gens commencent à courir...
Le clapotis va à vau-l'eau ...
Goutte à goutte le ciel se vide,
Voilà les trombes d'eau avides
Elles tombent tombent recouvrent tout,
Tout soudain mouille d'un coup!
L'oiseau se cache, le chat fuit...
L'égout avale, déglutit...
L'eau rage partout, elle rugit.
Tout à coup, le monde luit,
D'une jolie couleur mouillée,
Que ce ciel noir lui a léguée
Puis le feu claque assourdissant,
Le tintamarre d'un dieu criant,
L'insulte réitérée souvent,
À la terre buvant buvant...
La flaque grossit et s'étend,
Elle avance et verse devant
Se transforme en un ru coulant,
Où voguent les débris des feuilles,
S'arrêtant sur quelques écueils.
Le vent souffle ses tourments,
Hurlant contre ce dieu tonnant...
La bataille étant à Son comble...
Quand le ciel bleu repousse l'ombre,
Les tonnants dieux, perd sa voix,
Le vent soupire dans ses bras...
La pluie égoutte ses nuages...
Le sol avale cet outrage,
Là tout reprend son cours normal,
Comme si l'orage était, trivial.
© Comte d'Artagnan
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