C'est un homme, un solitaire,
Un promeneur des longs chemins,
Un rêveur, un suicidaire,
Un triste, un bon à rien.
Il passe en coup de vent
Imprévisible, inattendu,
Au visage tendre, émouvant
D'un penseur un peu perdu.
Il est là, il attend
Que l'amour passe devant lui,
La regardant, l'écoutant
Unir les femmes à leurs maris.
C'est être discret
Au coeur lourd de secret
Que l'on garde au fond de soi
Par peur de représailles.
Histoire d'amants, de retrouvailles,
Histoire que l'on n'oublie pas,
Histoire écrite dans nos mémoires
Dans nos rêves, dans nos cauchemars.
Il marche lentement
À travers bois et champs,
Sous une pluie battante,
Il marche et puis sourit
À cet oiseau qui chante,
Qui vole, qui vit.
Il s'arrête souvent
Pour laisser passer le pire.
Il traverse le paysage en laissant
Les cris, les joies, les désirs.
Comment connaître ses pensées,
Ses chagrins, ses douleurs?
Comment guérir ses malheurs,
Ses brûlures qui le font tant pleurer?
Puisqu'il n'attend plus du rivage
Que son seul reflet
Laissons-le avec ses images
Attendre la mort en paix.
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