G r i b o u i l l a g e s
D e s s i n s
A u t r e s
....Fictions....
....Fanfictions....
....Extraits....
....Sans intérêt....
....Originaux....
....Fanarts....
....Esquisses....
....Autres....
....Accueil....
....Me contacter....
....Scanlations....
....Traductions....

Chapitre 1: Rencontrer

 

- Jeune homme, il est temps de se réveiller.
Emma entra en trombes dans la chambre sombre et ouvrit d’un geste les rideaux. Derrière elle, une faible lamentation se fit entendre dessous les couvertures du grand lit. Emma n’y fit guère attention et ouvrit la fenêtre pour laisser rentrer les premiers rayons de soleil matinal.
- Hummmmmmmm… Il est quelle heure ? , gémit une fois de plus la voix sans pour autant écarter les couvertures.
- Huit heures, et il déjà bien trop tard !!
La vieille gouvernante tira violemment les draps.
- Allez Théo !!! Votre mère est rentrée. <
Le jeune homme se recroquevilla sur le matelas, sentant la fraîcheur du matin geler ses membres frêles. Il n’était vêtu que d’un léger pyjama blanc.
- Et regardez moi ça ! Gronda Emma en lui secouant doucement la tête, vos cheveux sont tout décoiffés !
- Oui, c’est un peu normal après une nuit de sommeil ? lui répondit-il en riant sombrement. Ses cheveux d’ébènes étaient en effet en bataille, ses yeux encore bouffis de sommeil.
- Dépêchez-vous de vous laver et de vous habiller.
- Je sais qu’elle est rentrée. Mais je ne pense pas qu’elle ai besoin de moi. Elle n’est pas revenue seule… encore.
- Oui, et je dois avouer que cette fois-ci, elle l’a choisi jeune. Et… pas mal en plus, Emma avait murmuré ces derniers mots, perdue dans ses pensées.
Théo éclata de rire, un rire joyeux comme il aimait en avoir, rare dans cette maison.
- Emma ! On dirait que tu as craqué !
La gouvernante se ressaisit et fit mine de se mettre en colère.
- Veuillez arrêter de plaisanter et allez prendre votre douche. Vous ressemblez à un zombie. A quelle heure vous êtes vous encore couché ? Vous avez encore flâner n’est-ce pas ?
Théo se redressa et chercha à tâtons ses lunettes sur la table de nuit. Il les chaussa et posa les pieds à terre. Emma prit une chemise longue et blanche et un jean noir dans la grande armoire et les lui envoya en pleine face. Elle sourit tendrement en l’entendant râler.
- Je vous attends dans la cuisine. Du chocolat ça vous ira ?
- Bien sûr.
Emma sortit de la chambre et reprit en main le balais qu’elle avait laissé contre le mur. Elle continua à nettoyer le couloir, lentement, toujours un sourire aux lèvres. Comme elle aimait Théo, comme son propre fils peut-être. Quand on pense qu’elle l’a vu naître, qu’elle l’a élevé, qu’elle l’a vu souffrir et pleurer, rire et dévorer des livres entiers en un jour, écrire des pages… et se recroqueviller derrière ses lunettes, rester en dehors du monde. Elle l’aimait plus que tout au monde et elle avait peur. Peur de ce qu’il deviendra le jour où elle partira loin de lui, il était si fragile, si jeune… seulement seize ans. Mon dieu protégez-le, demanda-t-elle sans un bruit. Ce qu’elle demandait chaque jour.

 

- Je m'appelle Joey.
Théo le vit tendre la main vers lui. Que devait-il faire? Ce garçon avait avoir à peine 25 ans et il était le nouvel amant de sa mère. Un amant comme il en avait vu des dizaines depuis des années entrer et sortir de la maison où il vivait seul avec elle et quelques domestiques. Des fois ils ne restaient qu'une seule nuit, d'autres fois plusieurs jours. Et aujourd'hui, ce matin, un matin d'hiver froid et morne comme les autres, ce garçon, avec son air fier et hautain, ses grands yeux gris et ses cheveux courts, venait se présenter à lui d'un coup et lui tendait la main.
Théo se ressaisit, il avait été surprit dans son élan alors qu'il allait vers la cuisine. Et avait sursauté.
Il regarda la main longue et puissante. Joey était plus grand que lui, plus fort aussi semblait-il. Enfin, se dit-il, tout le monde est plus fort que lui de toute façon.
Il finit par lui serrer la main. Allait-il faire exprès de lui broyer les os pour lui prouver sa supériorité?
- Je suppose que vous êtes son fils. Je vous ai vu la nuit dernière quand on est rentré.
Théo acquiesça d'un signe de tête, perdu dans ses pensées. Oui, il les avait vu aussi. Et entendu également. Ils ont dû réveiller toute la maison avec leur rire.
- Vous ne m'en voudrez sûrement pas si je reste ici quelques jours. Elle insiste.
Pourquoi lui demandait-il cela? Avait-il vraiment besoin de son approbation? Non, certainement pas. Il suffisait de le regarder dans les yeux pour comprendre que Joey ne voulait que se moquer. Il était comme les autres. Il ne restait que pour l'argent et sans doute Mère lui en avait-elle promit un bon paquet.
Encore une fois Théo ne parla pas et lui fit signe que non. Menteur. Mais que pouvait-il bien dire? C'était la vie de sa mère... Et il se devait d'en rester en dehors comme elle, elle se foutait bien de la sienne.
- Vous n’êtes pas très bavard à ce que je vois.
Et vous, vous l’êtes un peu trop, se dit Théo au plus profond de lui. Il ne voulait en aucun cas le regarder en face. Pas par répulsion, ni par dégoût… il ne voulait jamais regarder personne en face, de peur de trop… se donner peut-être… trop offrir… Derrière les verres de ses lunettes, il voulait rester secret et réservé. Il attendait. Mais attendait quoi ? Sûrement pas qu’on lui dise qu’il n’était pas très bavard.
Alors il releva la tête et lui sourit un peu, un sourire qu’il voulu doux mais discret. - Désolé, je dois y aller.
Joey sourit à son tour, ses yeux semblaient s’être allumer, il semblait s’amuser.
- Je croyais que vous alliez à la cuisine.. C’est bien par là non ?
Théo se raidit. Que cherchait-il en fait ?
- Oui… mais…, il cherchait une excuse, queelque chose qui le sauverait, n’importe quoi pourvu qu’il puisse s’enfuir… je n’ai… plus faim ! Excusez-moi.
Il lui tourna le dos et se dirigea vers l’escalier du hall d’entrée. Il arrivait à la première marche quand il entendit brusquement :
- Alors à plus tard… heu… comment vous apppelez-vous au fait ?
Le jeune homme s’immobilisa. La main posée sur le parapet. Ses doigts le serrèrent doucement… Mais il ne voulait pas répondre. Tout simplement parce qu’il se demandait à quoi il lui servirait de le connaître, lui, qui couchait avec sa mère et qu’il ne reverrait certainement que deux ou trois fois durant son séjour.
Il se tourna alors vers lui et se contenta de lui sourire légèrement avant de monter l’escalier quatre à quatre, impatient de ne plus sentir son regard étonné posé sur lui.

 

Joey entendit des pas se rapprocher. Les mains dans les poches il attendit patiemment qu’ils soient assez proches pour sauter d’un seul coup en travers du couloir et se retrouver en face d’un jeune homme, plus petit que lui, plus jeune aussi d’après ce qu’il pu constater, et si… beau. Le jeune homme sursauta, coupé dans son élan et Joey s’en réjouit presque de l’avoir arrêter. Il le dévisagea comme il en avait l’habitude avec tout le monde, usant d’un peu de son charme aussi.
- Je m’appelle Joey…
Il essaya de le faire parler, rien que pour entendre quelle voix pouvait bien avoir un si beau corps, de si beaux yeux verts, de si soyeux cheveux… Mais le jeune homme ne répondait pas, il se contentait de secouer la tête. Essayait-il d’éviter son regard ? Sûrement oui. Ce devait bien être le fils de Marianne. Celui qu’il avait vu la nuit même.
Et enfin il l’entendit, cette petite voix d’enfant. Murmure pratiquement imperceptible. Mais c’était seulement pour lui dire qu’il s’en allait. Mais non ! On vient juste de faire connaissance… Voudriez-vous me fuir ? Joey aimait cette atmosphère, il s’en amusait, chaque jour il en vivait.
Mais il était décidé à partir et quand il le vit s’en aller vers l’escalier Joey se rendit compte qu’il ne connaissait pas son prénom. Ce n’est pas poli cela mon vieux, se dit-il. Il tenta de le lui demander mais… quand il vit le jeune homme se retourner vers lui et… lui sourire, il se sentit soudain aussi idiot que cruel. Un sourire magnifique, simple et doux.
Joey resta cloué au bas des marches. Il ne savait pas comment réagir devant cela. C’était comme si une chaleur soudaine venait de traverser tous ses membres et lui faisait rougir les joues. Lui rougir ? Impossible ! Mais quand il reprit ses esprits, le jeune homme avait disparu.
- Joey, mon chéri ! Venez donc me rejoindre au salon.
Il secoua la tête comme pour cacher cette vision idiote et cette chaleur. Il respira un bon coup et éclaira son visage d’un sourire resplendissant. Voilà qui était mieux. Mais il n’en resterait pas sur cette fin avec cette petite beauté. Même si il se faisait sa mère pour de l’argent, il avait bien le droit à un peu de peau jeune quelque fois non ?
Il se dirigea vers une grande porte d’ébène noire et sculptée de minuscules motifs de plumes et de flammes. Les Enfers et le Paradis. Il réprima un fou rire et poussa la porte.

 

Le salon était empreint d’une fraîcheur qui lui fit le plus grand bien. Marianne était couchée sur le canapé de cuir marron et sirotait une tasse de thé. Elle était vêtue en tout et pour tout d’une chemise de nuit rose transparente qui laissait voir ses seins nus et sa culotte de soie blanche. Ses cheveux blonds, colorés bien entendu car elle devait avoir dans les soixante ans, étaient remontés en un chignon mal fait. Son visage maquillé (trois fonds de teints et plusieurs couches d’anti-rides) était souriant.
- Vous voici, enfin, mon beau. Venez donc vous asseoir près de moi.
Joey fit mine de se sentir tout timide puis leva les mains au ciel et vint s'installer sur le canapé. Marianne leva la tête pour le laisser s’asseoir et la reposa sur ses genoux. Elle leva les yeux vers lui.
Ridicule, se dit intérieurement Joey, mais bon. Elle paie.
- Je n’ai jamais ressentit de plus bel orgasme. Cette nuit a été un enchantement.
- Hum, merci. J’en suis…
- heureux ? Bien. Parce que je compte te garder plus longtemps que prévu.
Joey leva le visage vers le plafond et posa en long ses bras sur le dossier du canapé.
- Attention ma chère. Pas plus que ce qui peut se passer dans une chambre à coucher. Vous savez que je ne peux pas rester plus de trois semaines. J’ai plusieurs affaires en cours et je ne peux me permettre de …
- D’autres amantes. Je savais que je ne pouvais pas te rendre amoureux fou de moi, dit-elle en faisant une moue d’enfant.
- Et amants.
- Bien sûr. Que l’on soit homme ou femme, qui peut bien résister à ton charme… mais, au fait, quel âge as-tu ?
Elle se redressa et s’assit, posant par la même occasion sa tasse sur la table basse.
- Vingt-six
- Tu fais bien plus.
Elle se recoucha à moitié sur le dossier et posa une main coquine sur le bras de Joey.
- Nous avons le temps. Peut-être pourrionss-nous remettre à profit tes ébats de cette nuit, murmura-t-elle.
Joey ne bougea pas, et se contenta de croiser les bras e, regardant en face de lui.
- Un jeune homme, cheveux bruns foncés, yeux verts, lunettes à monture noir, silhouette frêle et plus petite que moi… Je l’ai rencontré tout à l’heure.
Marianne baissa la main et soupira de dépit.
- Oh ! C’est mon fils.
- Comment s’appelle-t-il ?
- Pourquoi voudrais-tu le savoir ? Ne fais pas attention à lui. Il reste dans son coin et fait comme si il n’existait pas si on ne l’embête pas.
- Comment s’appelle-t-il, insista Joey, je veux le savoir.
- Bien, heu… Elle sembla réfléchir un moment. Joey s’indigna quand même un peu. Ne pas se souvenir du prénom de son fils ?
- C’est votre vrai fils au moins ?
- Oui, malheureusement.
- Malheureusement ?
Joey baissa les yeux vers le sol, essayant de comprendre comment on pouvait dire une chose pareille sur le fruit de ses entrailles.
- Une erreur… heu… Théo ! Voilà. C’est son père qui l’a choisi. C’est idiot n’est-ce pas. Mais moi je préfère… Joey.
Elle se hissa sur les genoux et voulu l’attirer à elle, collant son corps menu contre le sien.
- Que j’ai eu de la chance de te rencontrer à cette soirée, marmonna-t-elle, et dire que j’ai bien failli ne jamais y aller.
- Attendez. Vous avez dit… Théo ?
- Oh ! Laisse le tomber, il n’est pas intéressant, toujours replier dans son petit monde. C’est un gamin. Occupe-toi plutôt de moi…, et elle ajouta les mots magiques qui firent tout oublier à Joey, et j’augmenterai le prix de tes efforts.
Joey reprit son sourire de charmeur et entoura sa taille de ses bras.
- Alors dans ce cas, pourquoi ne pas aller dans la chambre ?
- Dans la chambre ?
- Oui, je n’aime pas faire ces choses-là sur un canapé étroit et inconfortable. Peut-être serai-je plus à même de mériter cette augmentation si nous étions sur un bon lit…
- Mais bien entendu mon chaton.

 

Théo était à son bureau et tentait de se concentrer sur un texte qu’il voulait terminer à tout prix. Mais comment ? Quelque chose lui tourmentait l’esprit. Mais quoi ?
Et comment pouvait-il écrire avec les rires de sa mère dans le couloir ? Un rire si ridicule, si artificiel et… Il interrompit le cours de son crayon à papier. C’était la voix de Joey qu’il avait bien entendu non ?
Théo se leva avec tout le silence possible et s’approcha à tâtons de la porte entrouverte de sa chambre. De là, il pouvait voir le couloir sans problème et les deux amants aussi. Joey avait un bras passé autour de la taille de Mère qui elle… était dans un accoutrement… très… bizarre. Il réprima un fou rire et continua de les espionner… Joey se penchait vers elle et lui murmurait quelque chose à l’oreille… elle en rie encore… que lui avait-il dit ? De toute façon, tout pouvait la faire rire. Et lorsqu’ils furent arrivés devant la porte de la chambre de Mère… Joey se tourna vers elle et… Théo sentit ses membres se raidirent… il se pencha et posa ses lèvres contre les siennes. Un baiser qu’il voulait doux et simple mais elle ouvrit en grand la bouche et… Théo ne voulait pas en voir plus. Il voulait qu’ils entrent dans la chambre et le laisse tranquille. Le laisse enfin tranquille. C’était cela qui l’empêchait d’écrire ? Non ! Se dit-il, il se rassit devant son bureau et prit son crayon, décidé, chassant ces images de sa tête et se concentrant sur son histoire.
Une histoire… L’histoire d’un garçon… Un garçon rejeté et maudit par parents. Son père qu’il aurait voulu mort et sa mère, sa mère qui s’en foutait complètement de ce qu’il pouvait bien devenir mais qui ne voulait pas le mettre dehors de peur d’avoir la police sur le dos. Et serait-il assez fort en lui-même pour poursuivre sa mère ?
Mais non !!!
Il se rendit compte qu’il était en train de se raconter sa propre histoire. Une histoire… sans aucun fondement. Non !
C’est l’histoire (l’histoire qu’il veut écrire), l’histoire d’un …
Théo sursauta, il s’était trop penché sur sa feuille et ses lunettes avaient glissée sur son nez. Ses lunettes, son seul mur de sûreté avec le monde. Mais pourquoi avait-il besoin d’un mur de sûreté ? Parce que jusque là, le monde ne lui avait rien donné d’assez heureux pour qu’il décide d’en faire partie. Mais, il en faisait partie !
Théo secoua la tête pour chasser ces questions, il s’en posait toujours trop et ça l’empêchait d’écrire et … il voulait écrire.
Donc, c’est une histoire…
Sur quoi peut-on bien écrire les histoires de nos jours ? La guerre, le sang…
L’amour !!!
Voilà la solution !
C’est une histoire d’amour !
Théo se sentit traversé d’un élan de joie. Il traça quelques mots sur son bloc-notes et se remit à cogiter.
Mais…
… il n’avait jamais aimé.
Comment savoir ce que le verbe aimer peut bien vouloir dire si … on en a jamais sondé personnellement les moindres recoins ?
Il reposa son crayon et croisa les bras.
- Aimer, murmura-t-il pour lui-même. Je n’ai jamais aimé. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Je n’ai jamais fait l’amour ni ressentit ce que l’on appelle le coup de foudre.
Il sursauta soudain, un rand coup venait de retentir de la chambre de sa mère.
Joey et sa mère… Ca, ça ne ferait sûrement pas une grande histoire d’amour. Il se remit soudain à penser à leur rencontre de toute à l’heure. Il lui avait fait peur, il s’était moqué de lui et pourtant… Théo sentait qu’au fond, il n’était pas comme les autres. Il avait des yeux gris amusés et rusés pur le peu qu’il en a vu. Il était des proies habituelles de sa mère, un prostitué de luxe, un homme qui ne vivait que pour l’argent et n’avait que faire des gens, ne les prenant que pour de la chair. Mais surtout, ne voyait pas en sa mère une vieille femme toute ridée et sans aucun intérêt. D’une certaine façon, Théo la comprenait, elle voulait se sentir jeune. Elle voulait se sentir aimé. Il aurait bien aimé lui, en être de ces êtres dont elle veut de l’amour mais un amour de fils, ça, elle n’en veut pas. Ca lui fait perdre son temps et rien de plus. Théo essaya sans grand mal de se retracer intérieurement les traits du visage de Joey. Oui, c’est vrai qu’il était beau. Même… très beau d’ailleurs, il avait cette expression je m’en foutiste dans les yeux que Théo aimait beaucoup chez un homme, libéré et sûr de lui.
Quelle idée !
Il était beau oui mais il était en train de coucher avec sa mère au même moment, faut pas qu’il l’oubli !
Il se leva et ôta ses chaussons ; il commença à faire les cents pas aux pieds de son lit, les mains dans les poches, les yeux baissés sur ses orteils. Une chose dont il avait toujours était sûr, une seule en matière d’amour même s’il n’avait jamais « rien fait » avec quiconque : c’est qu’il aimait les hommes. Ca, il en était persuadé et n’avait nullement eu de mal à s’accepter. Les femmes ne lui avaient jamais inspiré aucun désir. Il pouvait aimé leur compagnie mais pas plus. Tandis que les hommes… il rêvait de rencontrer l’homme parfait comme toutes les petites hétéros de ce monde, un homme puissant et doux, qui saurait le protéger et l’aimer, auquel il pourrait tout dire sans craindre de le perdre et… Ce ne sont que des rêves. Un conte de fées. Et un conte de fées ne se réalise pas souvent. Et dire qu’il a décidé de ne se donner qu’a celui qu’il aura choisi comme l’élu de son cœur… C’est vraiment trop crétin. L’amour vrai n’existe pas, ou alors, il est très rare. En tout cas, il n’est pas près de le ressentir.
Un autre coup retentit.
Et s’il leur répondait ? Ce serait drôle.
Non. Laissons-les à leurs ébats. Si ça leur fait si « plaisir ».
Théo soupira et s’assit au bord de son lit.
Inspiration où es-tu ?

Accueil
Fictions
Chapitre suivant