Une disparition inquiétante

(Article d’Etienne Collomb paru dans Eurêka mai 1999 N°43)

 

Les papillons de jour disparaissent aujourd’hui de nos contrées. Non sans danger pour le maintien de nos écosystèmes. 

Dans sa prime jeunesse, le papillon est une chenille, liée à sa plante nourricière. Le territoire d’une espèce de papillon et la densité de sa population sont donc étroitement liés à celui d’une plante bien identifiée. Si elle constitue des îlots écologiques, comme dans un marais par exemple, l’on constate des populations isolées et denses de papillons. Si, au contraire, la plante est plus commune, l’espèce qui lui est associée a des chances d’être parsemée sur un territoire plus large.

 

L’avènement des plantes transgéniques

Dernier fait en date, les plantes transgéniques. Les entomologistes et amateurs de papillons connaissent bien la migration impressionnante du " monarque américain ". Chaque année, des milliers d’individus de cette espèce traversent le continent nord-américain, de leurs zones de reproduction au nord des Etats-Unis et au Canada à celles de la Californie et du Mexique. Grâce à une technique spécifique fondée sur l’étude de la composition chimique des ailes, effectuée au Mexique, les chercheurs ont mis en évidence la nature de leur régime alimentaire : une " mauvaise herbe ", le laiteron, que l’on trouve surtout dans les grandes plaines du nord des Etats-Unis. Ils ont pu prouver, pour la première fois, la provenance précise de la moitié d’entre eux : les grandes plaines de soja et de maïs situées dans les Etats du Nebraska et de Pennsylvanie où ils se reproduisent. Devenus transgéniques, soja et maïs sont capables de résister aux nouveaux herbicides destructeurs du laiteron. Seul inconvénient, c’est l’aliment préféré du monarque ! Et sans nourriture, les monarques disparaîtront, prédit Orley Taylor (1), entomologiste à l’université du Kansas.

 

D’après le Bulletin de la Société entomologique de France qui faisait en 1997 le bilan de l’entomofaune en France, c’est plus de 300 000 hectares d’espaces naturels qui ont été bétonnés de 1982 à 1989 ! Quand le tissu urbain s’accroît, c’est plus de routes et de trottoirs goudronnés, de rues éclairées la nuit, de jardins aux plantes exotiques traitées bien souvent aux insecticides ! Des millions de milliards d’insectes sont ainsi détruits. Pour apercevoir le " flambé " par exemple, il ne reste plus qu’une solution. Flâner en montagne !

(1) Source ABC News and Starwave Corporation " Tracking Butterflies ".

 

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Boite aux lettres magique

Caché entre les brindilles et les mousses, j'ai vu sa jolie frimousse et ses petites ailes voleter vers le grand champignon.
Je réalisais que c'était sa maison.
Beaucoup de petits elfes vivent ainsi au coeur des sous-bois dans ces villages miniatures qui survivent grâce à votre gentille attention.