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DOSSIER : l'interprétation (Mai 1999)

 

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Interpréter pour l'Europe

Article de Brigitte Richter, membre AAE-ESIT.

Le marché de l'interprétation de Bruxelles est fortement dépendant des institutions européennes, c'est-à-dire le Parlement européen, la Commission et le Conseil des Ministres. Mais d'autres organisations internationales, plus petites en termes de demande de services d'interprétation, ont également élu domicile de ce côté-ci du Quiévrain : l'OTAN et l'Union de l'Europe Occidentale, recrutant surtout des interprètes biactifs anglais-français, l'Organisation Mondiale des Douanes, Eurocontrol dans le domaine de la sécurité de la navigation aérienne (cet organisme utilise de nombreuses langues de travail) ainsi que le Secrétariat de Schengen, qui sera bientôt absorbé par l'Union européenne.

Côté marché privé, des centaines de syndicats professionnels européens ont leurs quartiers généraux à Bruxelles et constituent des clients importants pour les interprètes.

Vu qu'il n'y a pas de secrétariats dans lesquels les collègues peuvent s'inscrire et qu'il n'existe qu'un seul groupement d'interprètes, le marché privé de la capitale belge est moins structuré que celui de Paris. Les recrutements sont soit effectués par des collègues, soit par le groupement cité précédemment. Du reste, l'expansion du marché gris et la pression sur les honoraires qui en résulte constituent des problèmes communs à Paris et à Bruxelles.

Le plus grand employeur d'interprètes à Bruxelles est le SClC (Service Commun d'lnterprétation et de Conférence de la Commission européenne et du Conseil des Ministres). Il emploie environ 500 interprètes permanents (fonctionnaires et agents temporaires) et peut faire appel à 1 500 collègues free-lance. Il organise l'interprétation pour les réunions du Conseil, de la Commission (sauf celles des Directions Générales établies au Luxembourg), du Comité Economique et Social, du Comité des Régions, de la Banque Européenne d'lnvestissement et de plusieurs agences de l'Union Européenne situées dans d'autres pays membres.

Les sujets de ces réunions couvrent tous les domaines de la politique de l'UE, allant des subventions pour les céréales aux types de chalut pouvant être utilisés dans la pêche, en passant par les accords commerciaux avec les pays tiers, le développement d'un modèle unique pour les cartes de séjour et les normes pour les zoos.

Les candidats au fonctionnariat dans ce service doivent réussir un concours, qui ne donne cependant aucune garantie d'embauche. Pour être accrédité comme free-lance par le SCIC et éventuellement obtenir un poste de temporaire, il faut avoir un diplôme universitaire de niveau maîtrise, correspondre à un profil linguistique et réussir un test d'aptitude (à ne pas confondre avec le concours de fonctionnariat). Le profil linguistique demandé en ce moment diffère selon l'âge des candidats : ceux de moins de 32 ans, concernés par le "programme d'insertion des jeunes interprètes", peuvent se présenter avec deux langues passives, alors que les autres ayant dépassé cet âge vénérable doivent prouver leur capacité à travailler à partir de trois langues-sources. Des exceptions sont faites pour les langues peu répandues (le grec, le finnois, le portugais, le suédois, éventuellement le danois). Comme la tendance générale est à un nombre toujours croissant de langues passives, les collègues bruxellois élargissent continuellement leur combinaison linguistique, avec une préférence pour les langues "exotiques" (s'ils ne sont pas en train d'ajouter le belge ou l'europanto).

Les interprètes free-lance ayant leur domicile professionnel à Bruxelles bénéficient d'un système d'engagement à long terme : les contrats sont proposés pour un semestre à raison de cinq jours de travail par mois, le reste étant offert à plus court terme. L'avantage évident de ce système est de garantir une certaine sécurité et, en général, un nombre relativement élevé de jours de travail. L'inconvénient consiste en une création d'une dépendance importante par rapport à un seul client, puisque les engagements à long terme coïncident souvent avec les périodes de forte demande du marché privé. En somme, il n'est pas toujours facile de combiner les deux.


En ce qui concerne les conditions de rémunération des free-lance, elles font l'objet d'un accord conclu entre l'AIIC, d'une part, et la Commission, le Parlement et la Cour de Justice d'autre part. Puisque celui-ci est actuellement en cours de renégociation, il est impossible de connaître les modalités futures des contrats. Signalons qu'à l'indétermination des rémunérations s'ajoute une incertitude concernant les modalités d'imposition, également remises en question. Dossier à suivre dans les publications de l'AIIC.

© Copyright 1998 - Association des Anciens Elèves de l'Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs de l'Université de Paris - Tous droits réservés.

 

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