Giulio Cappa


En 1950 je commence une véritable activité avec l’exploration de plusieures grottes et je deviens membre du Gruppo Grotte Milano du Club Alpin Italien (alors section Milano, plus tard section SEM, mais toujours à Milan). J’appris à léver la topo des grottes. Pendant l’été, en vacance en Versilia, je cherche des grottes dans les Alpes Apuanes; on me conduit dans une mine, à l’intérieur je trouve une cavité naturelle avec des concrétions incroyables; avec l’appareil de mon père je prends des photos par des poses de 10-15 minutes. C’est un succès, je les montre au Congrès à Trieste en 1954 et le Professeur Gortani exige que je présente à l’instant une note pour les Actes: par conséquence je deviens un spéléo-photographe et un plumitif et tel je suis resté.
 
Avec le GGM et le GSP-CAI UGET j’ai participé à nombreuses campagnes en Lombardie, Piémont, Sardaigne, Alpes Apuanes (avec l’inoubliable Professeur Occhialini!), Castrovillari, Mont Cervati et Golfe de Policastro. J’ai continué à dessiner des grottes après grottes, à remplir de notes les bulletins et les Actes des Congrès, à prendre des photos. Je me suis laissé entraîner, déjà dans les années soixante, dans l’ennui qui s’appelle Catasto (le cadastre des grottes) et, pour me venger, plus tard j’ai cassé les couilles à toute la spéléologie italienne.
 
Quelques ans plus tard je aboutis à Rome et, puisque aussi ma femme est spéléologue, cette activité est devenue ma seconde profession; quand on m’a mis à la retraite, elle devient la première. Je suis occupé presque tout le temps par l’étude des grottes et du karst du Latium; avec ma femme et mon fils qui grandit nous avons examiné toutes les Grottes Sanctuaires de la région et après nous nous sommes chargés de l’étude des souterrains, si nombreux! Maintenant nous composons tout les trois une espèce de petit mais très efficace équipe spéléo.
 
Les gouffres, les grottes plus importantes ne sont plus valables pour moi, mais encore en 2002 j’ai abordé quelque belle étroiture. On ne peut pas étudier les grottes sans examiner la surface au-dessus: quand notre fils avec ses amis va les explorer, ma femme et moi nous sommes engagés à compléter les recherches, les levés, la documentation extérieure et ça nous permet de vivre encore activement, même sur le terrain, ensemble à la nouvelle génération des spéléos.


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