EPISODE 5
TIFFANY MENE L'ENQUETE



« Cela fait maintenant trois jours que Windy a disparu. Kero a traversé la ville de part en part pour retrouver sa trace. La seule chose qu’il ait découvert s’est une poubelle remplie de bibelots en morceaux ! Il dit qu’on y sentait la présence de Windy. Hum…à mon avis, il devait avoir trop abusé de gâteau au chocolat quand il a fait sa ronde. Ses sens étaient défectueux.
Matthieu va beaucoup mieux, mais sa force magique est très faible. Yué n’apparaît que très rarement. Il dit qu’il veut économiser sa magie. J’aimerais tant pouvoir faire quelque chose pour eux… »
Mme YOSKIDA : Mlle Gauthier ?
SAKURA : Mmmm, oui ?
Mme YOSHIDA : J’aimerais que vous soyez un peu plus avec nous. Vous aurez la pause du déjeuner pour rêvasser. En attendant nous sommes en cours.
SAKURA : Oh, excusez-moi.
Mme YOSHIDA : Bien. Puisque vous êtes de retour sur terre, j’aimerais que vous veniez effectuer cette équation au tableau.
Le professeur de mathématiques tend une craie à Sakura, que cette dernière saisit mollement. Elle s’avance en soupirant vers le tableau.

TIFFANY : Oh la la Sakura, tu n’es pas très en forme aujourd’hui ! Tout à l’heure, j’ai essayé de t’avertir que Mme Yoshida arrivait vers toi.
SAKURA : Je ne t’ai pas entendu, désolée.
TIFFANY : Tu te fais du soucis, c’est normal.
SAKURA : Allez ! ! Reprenons nos esprits ! !
Sakura se donne deux tapes sur les joues et secoue la tête.
SAKURA : C’est bon, je suis d’attaque ! Heureusement que tu es là pour me rappeler à l’ordre. J’ai toujours un peu tendance à me laisser aller. Merci Tiffany.
TIFFANY : Tu es mon amie Sakura. C’est tout naturel pour moi.
SAKURA : Au fait, où est Lionel ?
TIFFANY : Au club de foot. Tu sais bien qu’il s’est inscrit cette année.
SAKURA : C’est vrai. Quelle tête en l’air je fais !
TIFFANY : C’est bien de voir Lionel s’investir dans les activités scolaires.
SAKURA : Pourquoi ?
TIFFANY : Ca veut dire qu’il est vraiment décidé à rester.
Sakura sourit rêveusement. Elle remarque soudain le grand sac que tient Tiffany.
SAKURA : C’est quoi ça ?
TIFFANY : Un nouveau costume.
Sakura s’écroule par terre sous le choc.
SAKURA (grosse goutte) : Mais je n’en ai pas besoin.
TIFFANY : Non, tu as raison. Cette fois là… c’est pour moi…
Et Tiffany rougit comme une pivoine.
SAKURA : Pour toi ? Mais pourquoi faire ?
TIFFANY : C’est ce soir que je dois mener notre enquête, tu te souviens ?
SAKURA : Oh oui, c’est vrai ! Et tu as prévu un costume pour ça ? Je peux voir ?
TIFFANY : Si tu veux.
Sakura se met à imaginer le costume de Tiffany : tout rose avec des points blancs ; ou alors en arlequin ; ou encore blanc avec des rayures noires, comme un zèbre. Elle est donc franchement déçue quand Tiffany sort de son sac une longue cape beige à capuchon.
SAKURA : C’est ça ton costume ? ?
TIFFANY : Et bien oui. Tu t’attendais à quoi ?
SAKURA : Je ne sais pas… à quelque chose de plus original ! Plus coloré en tout cas !
TIFFANY : Mais il faut que je sois discrète. Je crois que c’est la tenue la plus appropriée.
SAKURA : Et pourquoi mes costumes à moi sont ultra-voyants ?
TIFFANY : Oh ! Quand c’est toi Sakura, je suis toujours beaucoup plus inspirée ! Tu es un modèle tellement exceptionnel ! !
Des milliers d’étoiles scintillent dans les yeux de Tiffany.
SAKURA (grosse goutte) : Je me disais bien aussi…

La sonnerie de la fin des cours retentit dans tout le collège. Les élèves n’étant pas de corvées sortent tranquillement de l’établissement en discutant. Sortent enfin Sakura, Tiffany, Lionel et Iris. Ils sont rattrapés par Sandrine qui arrive en courant.
SANDRINE : Youhou ! Attendez-moi ! J’ai oublié de vous donnez vos cartons !
LIONEL : Des cartons ?
SANDRINE : Oui oui ! Samedi prochain, je fête mon anniversaire ! Ca me ferait très plaisir que vous veniez.
Et elle tend à nos amis des petits cartons de couleur rose. Chacun lit attentivement son carton d’invitation.
SAKURA : Oh, mais ce n’est pas l’adresse du restaurant de tes parents ?
SANDRINE : Si ! Ils me laissent faire ma fête au restaurant. C’est plus pratique, parce que c’est vraiment petit chez nous.
TIFFANY : Mais c’est une fête costumée ? ?
SAKURA : Ouh la la…
SANDRINE : J’ai trouvé que ça pourrait être rigolo.
IRIS : Moi, en tout cas, je serai là Sandrine.
SAKURA et TIFFANY : Nous aussi !
SANDRINE : Et toi Lionel ?
LIONEL (réfléchissant) : C’est d’accord.
SANDRINE : Génial ! Je vous attends tous au restaurant pour 18h ! !
Et aussi vite qu’elle était arrivée, elle s’éclipse et fonce sur un autre groupe d’élève auquel elle remet aussi des cartons roses.
TIFFANY : Une fête déguisée ! Quelle merveilleuse idée ! Je veux absolument faire ton costume Sakura !
SAKURA : Ca m’aurait étonné…
TIFFANY : Et puis celui de Lionel…
LIONEL : Si ça peut te faire plaisir.
TIFFANY : J’ai une idée formidable pour vous deux ! ! Ca va être grandiose ! ! Et toi Iris, tu vas porter quoi?
IRIS : J’ai ma petite idée. Mais je ne suis pas très douée en couture. Tu ne voudrais pas me donner un coup de main ? Au moins pour le patron…
TIFFANY : Pas de problème. Ca me ferait très plaisir.
IRIS : Bon et bien je vais vous laisser. J’ai quelques courses à faire. A demain, d’accord ?
SAKURA et TIFFANY : A demain !
LIONEL : …
Et Iris s’éloigne tranquillement en direction du centre ville.
LIONEL : Ne tarde pas Tiffany. Il ne faut pas que tu la perdes de vue.
TIFFANY (sortant sa cape beige de son sac et l’enfilant) : Oui oui, je me dépêche.
LIONEL : Tu feras attention ?
TIFFANY : Ne t’inquiète donc pas.
SAKURA (prenant les deux mains de son amie) : Tu viens me voir tout de suite après, d’accord ?
TIFFANY : Mais oui ! Mais quels parents poules vous faites !
Et elle leur lance un clin d’œil avant de se lancer sur les traces d’Iris. Sakura et Lionel la regardent s’éloigner.
SAKURA : Pourquoi tu es toujours comme ça avec elle ?
LIONEL : Avec qui ?
SAKURA : Avec Iris, voyons. Tu ne lui as même pas dit au revoir.
Lionel hausse les épaules et suit Tiffany des yeux jusqu’à ce que le petit point beige disparaisse de son champ de vision.

« Oh la la ! Mais pourquoi est-ce que je fais ça ? » Tiffany se répétait cette phrase sans cesse pendant qu’elle suivait Iris. Mais toujours le visage souriant de Sakura apparaissait dans sa tête et chassait ses craintes. Du moins pour quelques instants. Elle se faufilait le plus discrètement possible entre les passants tout en gardant toujours un œil sur Iris. Arrivée en plein centre-ville, elle s’aperçoit qu’Iris a disparu. Heureusement, cette dernière n’est pas très loin. Elle est en fait chez l’épicier et visiblement, elle fait ses courses. Tiffany l’attend patiemment sur le trottoir d’en face. Une fois ses emplettes faites, Iris se dirige ensuite chez le poissonnier. Là-bas, même tableau. Tiffany fait le pied de grue dehors. Et le schéma se répète à la librairie et chez le fleuriste. Ca commence à faire long. Tiffany voit les paquets s’empiler dans les petits bras d’Iris. Tiffany se rapproche un peu plus.
« Avec tout ce qu’elle a dans les bras, je ne vois pas comment elle pourrait se retourner et s’apercevoir que je suis là. »
Iris se dirige enfin vers la mercerie.
TIFFANY : Oh mon Dieu !
Tiffany ne peut s’empêcher de retenir un cri.
« Mais elle est totalement folle ! C’est la mercerie la plus chère du quartier ! Elle va se faire escroquer ! Il faudra que je lui montre mes bonnes adresses. Ah la la, ces apprentis couturiers… »
Après quelques minutes, Iris sort de la boutique de plus en plus chargée. On voit à peine sortir sa tête de derrière les paquets. Tiffany se demande comment elle fait pour se diriger. Un sens de l’orientation inné sans doute. Non, c’est qu’elle connaît le chemin par cœur, voilà tout.
Tiffany suit ensuite Iris dans une zone pavillonnaire.
« On ne doit plus être très loin de chez elle maintenant. »
Tiffany accélère le pas.
Iris s’arrête enfin devant une maison. Avec tous ses paquets, elle a quand même quelques difficultés à ouvrir le portillon. Après quelques acrobaties elle y parvient et traversant le jardinet, elle s’arrête devant la porte. Tiffany s’attend à revoir la scène du portillon, mais non.
La porte semble s’ouvrir d’elle-même. Tiffany ne parvient pas à voir qui a ouvert la porte. Elle est beaucoup trop loin. Iris rentre mais jette un coup d’œil inquiet à l’extérieur avant de repousser la porte du pied. Tiffany se rapproche alors de la maison où vient d’entrer Iris. Les deux mains sur le portillon, elle semble hésiter.
« Au point où j’en suis ! »
Et elle pousse doucement la porte du jardin en prenant garde de ne pas la faire claquer en la refermant. Elle court ensuite aussi vite qu’elle peut jusqu’à la maison et s’adosse au mur. Elle reprend son souffle.
« Une vraie James Bond girl ! »
Elle longe ensuite les murs de la maison et s’arrête à une fenêtre et s’accroupit prestement. Puis, doucement, elle relève progressivement la tête et tente de regarder à travers la fenêtre. Elle n’aperçoit pas Iris, mais une dame âgée vêtue d’un kimono faisant des va-et-vient entre deux pièces qui semble être la cuisine et le salon. Elle pose des petits gâteaux sur la table basse du salon, puis un pichet sûrement rempli de limonade ou de jus de fruits. Soudain, Tiffany sent son cœur s’arrêter de battre. Une main s’est posée sur son épaule. Et une voix sèche lui dit :
LA VOIX : Je savais bien qu’il y avait quelqu’un.
Tiffany se retourne en sursautant et aperçoit Iris qui la regarde tout aussi étonnée qu’elle.
IRIS : Tiffany ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?

Sakura, assise sur le pas de sa porte, soupire longuement. Elle joue avec un petit bout de bois qu’elle fait glisser entre ses doigts et qu’elle tortille dans tous les sens. Elle regarde aussi de temps en temps sa montre. Elle la regarde très souvent même. Entendant des pas dans la rue, elle se redresse et guette. Serait-ce…
SAKURA (déçue) : Ah ! C’est toi Lionel.
LIONEL : Quel accueil ! Ca fait plaisir. D’autant plus que tu aurais pu sentir mon aura.
SAKURA : Je n’ai pas fait attention.
LIONEL : Elle n’est toujours pas arrivée…
SAKURA : Toujours pas… Oh Lionel, je commence vraiment à m’inquiéter !
Lionel s’assied à côté d’elle et lui passe le bras autour des épaules. Sakura s’appuie tendrement contre lui.
SAKURA : Et si tu avais raison ? Et si Iris était mêlée à tout ça ? J’aurais mis Tiffany en danger. J’aurais VOLONTAIREMENT risqué la vie de ma meilleure amie ? Oh, je regrette tant.
LIONEL : Tout ce que je peux te dire, c’est que j’espère de tout cœur avoir tort. Vraiment.
SAKURA : Merci. Mais si tout est normal, pourquoi Tiffany ne rentre-t-elle pas ? Pourquoi ne me téléphone-t-elle pas ?
LIONEL : Tiffany est une grande fille. J’ai confiance en elle.
SAKURA : Moi aussi, mais qui te dit…
TIFFANY : Coucou les amoureux ! !
SAKURA et LIONEL : Tiffany ! !
TIFFANY : Et bien, ça fait plaisir d’être accueillie comme ça. Oh la la ! Vous en faites une tête !
Sakura n’a pas attendu une seconde ; elle s’est jetée dans les bras de son amie.
SAKURA : C’est qu’on était très inquiet !
LIONEL : Tu vas bien, c’est le principal. Alors raconte !
TIFFANY : Et bien… rien à signaler mon général ! Iris est une jeune fille, on ne peut plus normale.
SAKURA : Mais pourquoi as-tu mis autant de temps ?
TIFFANY : Oh, c’est une longue histoire ! Après avoir vu Iris faire ses courses je l’ai suivi jusque chez elle. Là, elle s’est aperçue que je la suivais. J’ai inventé un prétexte comme quoi, je voulais lui demander son avis sur mon costume et elle m’a cru. Elle m’a alors invité à goûter chez elle. J’ai alors fait connaissance avec sa grand-mère, une personne vraiment adorable et tout à fait normale, et je me suis régalée de petits gâteaux et de jus de fruits. Ensuite, je suis montée dans la chambre d’Iris, une chambre tout à fait normale, et on a papoté en faisant quelques croquis de nos futurs costumes. Je n’ai pas vu le temps passé. Alors croyez-moi quand je vous dis qu’Iris est une fille formidable et…
LIONEL : Tout à fait normale.
TIFFANY : Exactement.
SAKURA : Comme je suis soulagée ! Et puis je suis contente qu’Iris ne soit pas mêlée à tout ça !
LIONEL : Pas moi. Si ce n’est pas Iris, quelqu’un d’autre tire les ficelles. Quelqu’un dont nous ne savons rien. Et ça c’est inquiétant !
SAKURA : Tant qu’on ne saura pas ce qui est arrivé à Windy, on aura du mal à savoir qui nous devons combattre.
LIONEL : Tu as raison. Je vais retourner chez moi et appeler Hong-Kong pour savoir si ma mère n’aurait pas quelques renseignements sur une nouvelle menace.
SAKURA : Excellente idée.
LIONEL : J’y vais. Prenez soin de vous et à demain !
SAKURA et TIFFANY : A demain !
Lionel pousse la porte du jardin et s’en va à grandes enjambées.
SAKURA : Tu restes dîner ?
TIFFANY : Volontiers. J’aimerais te parler de mon idée pour votre costume à toi et à Lionel.
SAKURA : En parlant de costume, qu’est-ce que tu as raconté à Iris lorsqu’elle t’a surpris ?
TIFFANY : Oh ! Et bien comme j’avais ma cape sur le dos, je lui ai dit que je la cherchais pour lui demander comment elle trouvait mon costume.
SAKURA : Ton costume ? Je ne comprends pas. En quoi vas-tu te déguiser ?
TIFFANY : En petit chaperon rouge.



La suite dans l'EPISODE 6
 
 


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