EPISODE 6
UN ANNIVERSAIRE TRES ATTENDU



SAKURA : Bonjour tous le monde !
TOUS : Bonjour Sakura !
TIFFANY : Juste à l’heure, comme il se doit.
SAKURA : Si je te dis que j’ai eu une panne de réveil tu ne me croiras pas !
Elle balaye la classe des yeux.
SAKURA : Tiens Lionel n’est pas arrivé ?
TIFFANY : C’est vrai, c’est étonnant. A propos, tu lui as parlé de mon idée de costume ?
SAKURA : Je n’ai pas encore eu le temps. Tu es partie tard hier soir. Je ne voulais pas le réveiller. Mais dès qu’il arrive, je lui en parle, promis !
C’est à ce moment que rentre Lionel. Contrairement à l’habitude, il ne salue personne. Il avance jusqu’à son bureau la tête basse et les sourcils froncés.
SAKURA et TIFFANY : B’jour Lionel !
Aucune réponse. Lionel s’assoit à son bureau et sort ses affaires.
SAKURA : Y a quelque chose qui ne va pas Lionel ?
LIONEL : Laisse-moi.
SAKURA (sous le choc) : Mais…
Le professeur d’histoire arrive alors en classe et demande aux élèves de s’asseoir. Sakura s’exécute mais lance en passant un regard désespéré à Tiffany. Celle-ci lui répond en secouant la tête.

Après le cours, Sakura re-tente une approche auprès de Lionel.
SAKURA : Euh… Lionel… tu sais si quelque chose ne va pas, tu peux me le dire.
LIONEL (très sec) : Tout va très bien.
SAKURA : Pourtant, j’ai l’impression…
LIONEL : Laisse tomber.
Sakura joint les mains sur sa poitrine. Ses doigts se crispent et son regard s’embrume. Les larmes lui montent rapidement aux yeux. Lionel en est très troublé. Ses sourcils se détendent et son regard doux réapparaît. Un instant, il tente de lutter contre lui-même, mais décidément, il ne peut pas. Non, il ne peut pas faire pleurer sa Sakura. Il prend alors ses mains.
LIONEL : Sakura, je suis désolé. J’ai été bête et méchant. Je ne voulais pas te faire de la peine. Sakura essuie rapidement ses yeux.
SAKURA : Non non, tout va bien.
LIONEL : Je suis vraiment vraiment désolé.
SAKURA : Mais tu ne me diras rien sur ce qui te tracasse, c’est ça ?
LIONEL : Je ne peux pas. Vraiment pas.
Lionel essaye de changer de sujet.
LIONEL : Ah au fait, tu as trouvé ce que tu allais porter pour l’anniversaire de Sandrine ?
Sakura comprend que le sujet est tabou. Elle prend donc la perche que lui tend Lionel.
SAKURA : Oui. Il faut que je t’explique le projet de Tiffany.
Et nos deux tourtereaux s’en vont main dans la main en essayant d’oublier ce mauvais épisode.

SAKURA : Waouh ! Elle est absolument superbe Tiffany ! Tu m’as vraiment gâtée !
Sakura attrape un pan de sa robe et se met à tourner sur elle-même. Sa robe blanche de lin virevolte dans un doux murmure.
Tiffany, assise sur le rebord du lit, regarde Sakura avec admiration. Sa chambre ressemble à un champ de bataille entre ciseaux, les tissus, les rubans les épingles et les patrons, mais elle est heureuse. Les costumes de Sakura et Lionel lui ont demandé beaucoup de travail, et elle a du faire les derniers ajustements sur le modèle même. Mais maintenant qu’elle voit le résultat, oui, elle peut s’estimer fière d’elle.
Kero assis sur la commode, une part de gâteau sur les genoux, regarde plutôt son assiette que le costume de Sakura.
KERO (la bouche pleine) : Tu es très belle pitchoune !
TIFFANY : Je suis trop heureuse qu’elle te plaise. Cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas pu te faire un costume ! Là, j’ai voulu qu’il soit parfait. Les bijoux vont bien ?
SAKURA : Impeccable ! Mais je suis tellement gênée. Tout ceci a du te prendre beaucoup de temps… et coûter cher aussi…
TIFFANY : Ne t’occupe pas de ça ! Le costume te plait ?
SAKURA : Oh oui !
TIFFANY : C’est le principal ! Ma plus belle récompense, c’est de te voir heureuse !
Pour être heureuse, Sakura l’était. Elle se regarde une fois de plus dans le miroir. Elle n’arrivait pas à en croire ses yeux. Ce costume changeait énormément des précédentes créations de Tiffany. Il était plus sobre, c’est sûr, mais il n’y avait pas que ça. Elle se sentait… plus femme tout bêtement. Habillée d’une longue robe de lin à fines bretelles, les cheveux ornés d’un diadème à tête de serpent, un lourd collier de pierres multicolores assortis aux deux bracelets qu’elle portait aux bras, Sakura était une parfaite Cléopâtre. Tiffany avait du plancher de longues heures sur ses livres d’histoire, mais le résultat en valait la peine. Sakura était superbe.
TIFFANY : Et toi Lionel ? Comment trouves-tu ton costume ?
LIONEL : NON, NON ET NON ! Jamais je ne porterai ça !
La voix vient de la pièce d’à côté. En attendant les cris de Lionel, Kero quitte son assiette et virevolte à travers la chambre. Tiffany se lève elle aussi et se dirige vers la porte intermédiaire.
KERO : Ah ça, je veux voir ça ! ! !
TIFFANY : Qu’est-ce qu’il ne te plait pas ?
LIONEL : Ce qu’il ne me plait pas ? Tu veux savoir ce qu’il ne me plait pas ? Non contente de m’habiller en princesse pour le festival des arts… voilà que je dois maintenant porter…
UNE JUPE ! ! ! ! ! ! ! !
Lionel sort de la chambre, habillé comme de bien entendu en Jules César. Tiffany sourit affectueusement. Kero, lui, se roule par terre en riant.
KERO (mort de rire) : Alors là, c’est vraiment le pompon ! !
Mais Sakura, bouche bée, est très impressionnée. C’est vrai qu’il a fière allure son Lionel.
TIFFANY : Ce n’est pas une jupe, mais une toge. Sache que tous les romains étaient habillés ainsi. Et puis tu n’es pas n’importe quel romain, tu es un empereur ! Regarde ton manteau pourpre, il montre la noblesse du personnage.
LIONEL : Empereur ou pas, je n’irai pas à cette fête habillé d’une jupe, d’un drap rouge et de feuilles sur la tête.
C’est à ce moment qu’il aperçoit Sakura. Il en reste figé. Son cœur commence à battre la chamade. Et ses yeux ne peuvent s’empêcher de la déshabiller de la tête aux pieds. Il devient brusquement tout rouge et baisse les yeux.
KERO (arrêtant de rire) : Et bah quoi ? ? Qu’est-ce qui lui prend ? ?
TIFFANY : On dirait que le costume de Sakura te plait.
LIONEL (toujours rouge et les yeux baissés) : Mmm.
TIFFANY : C’est bien dommage, parce que Cléopâtre sans Jules César, ce n’est pas pareil.
LIONEL : Mmm.
TIFFANY : Puisque je me suis donnée beaucoup de mal pour faire ces costumes, peut-être que je devrais demander à Stéphane ou à Gérald s’ils ont leurs costumes. Il faut que Sakura ait un cavalier assorti.
LIONEL : Mmm.
TIFFANY : C’est tellement dommage que tu ne veuilles pas du costume!
LIONEL (tout bas) : D’accord…
TIFFANY : Pardon tu disais ? Je ne t’ai pas très bien entendu.
LIONEL (plus fort) : J’ai dit que j’étais d’accord. Je garde le costume.
TIFFANY : Génial !
Sakura ne peut s’empêcher d’éclater de rire. Kero, bougonnant, retourne manger son gâteau. Tiffany adresse un clin d’œil à Sakura. Cette dernière se jette alors dans les bras de Lionel et l’embrasse amoureusement. Lionel la repousse tendrement.
LIONEL : Arrête voyons… tu vas froisser ton costume…
Sakura rit de plus belle et les bras autour de son cou, recommence à l’embrasser.

SANDRINE : Bienvenue !
Sandrine, habillée comme une reine d’une robe de taffetas rouge sertie de dentelles et de perles, accueille Sakura et Lionel de son plus joli sourire.
SANDRINE : Vous êtes absolument superbes ! Je ne me trompe sûrement pas en disant que cela ne peut être que le travail de Tiffany !
LIONEL : Exact.
SAKURA : Ton costume est aussi superbe !
SANDRINE : Et encore, vous n’avez pas vu Yvan ! Il fait un prince tout à fait charmant.
TIFFANY : Bonsoir vous autres !
SAKURA et LIONEL : Bonsoir Tiffany !
Tiffany s’est approchée dès qu’elle a aperçu Sakura et Lionel. Comme convenu, elle est déguisée en petit chaperon rouge et porte donc une petite robe beige avec un tablier sur laquelle est superposée une cape rouge à capuchon.
SAKURA : Tu as même trouvé un petit panier à ce que je vois.
TIFFANY : Oui ! Mais au lieu de la galette et du petit pot de beurre, j’ai emmené… MON CAMESCOPE ! !
Et Tiffany sort triomphalement de son panier un caméscope, visiblement tout neuf.
SAKURA (grosse goutte) : Ca m’aurait aussi étonné…
Elle se retourne vers Sandrine.
SAKURA : Oh là, mais dis-moi Sandrine, tu as invité toute l’école !
SANDRINE (rire) : Non, je ne crois pas. Je ne sais pas exactement combien on est, mais on doit bien dépasser la cinquantaine.
Sakura balaye la salle du regard. Il y a effectivement beaucoup de monde : des élèves de 4e, oui, mais aussi quelques uns de 5e et de 3e. Sandrine connaît assurément beaucoup de personnes. La décoration de la pièce est simple, mais pratique. Les chaises du restaurant ont toutes été poussées dans un coin. Les tables, récupérées pour servir de buffet, sont disposées le long des murs. Enfin des rubans des guirlandes et des banderoles multicolores ornent les murs et le plafond. Ceux-ci se marient d’ailleurs très bien avec la multitude bariolée des costumes des invités : jaune, rouge, orange, bleu, vert ! Tout ceci crée une ambiance de fête absolument merveilleuse que la musique accompagne avec un rythme entraînant.
SAKURA : Oh ! Je viens de voir Sonia, Nadine et Iris. Si on allait leur dire un petit bonjour ?
Au dernier nom prononcé par Sakura, Lionel ne peut s’empêcher de froncer les sourcils. Il avait beau savoir qu’Iris n’avait rien à voir avec les manigances magiques de ces dernières semaines, mais non, décidément, cette fille ne lui revenait pas.
LIONEL : Vas-y toi. Je vais voir Yvan.
Sakura hausse les épaules et fait la moue.
SAKURA : C’est comme tu veux.
LIONEL (essayant de se rattraper) : Je te ramène quelque chose à boire ?
SAKURA : Je veux bien.
SANDRINE : Bon et bien moi aussi je vais vous laisser. Je vois d’autres invités qui arrivent. Bonne soirée !
Et légère comme un papillon, elle bondit sur trois jeunes gens qui viennent d’entrer dans le restaurant. Lionel, lui aussi, quitte Sakura et Tiffany et s’en va retrouver Yvan. Sakura l’observe tandis qu’il s’éloigne.
SAKURA (pour elle) : Quelque chose le tracasse, mais il ne veut pas me le dire… Mais qu’est-ce qu’il a ?
TIFFANY : Tu viens Sakura ?
SAKURA : Euh oui oui, j’arrive.

Kéro, tout seul dans la chambre de Sakura, tourne en rond en volant dans la pièce. Il s’ennuie ferme.
KERO : Me laisser ici, tout seul, alors que Mademoiselle va s’amuser à une fête et goûter des tas de mets délicieux ! C’EST PAS JUUUUUUUUUSTE ! ! !
Et ne regardant pas où il va, il rentre de plein fouet dans une pile de livre posée sur le bureau de Sakura. Celle-ci s’écroule en faisant un bruit épouvantable. La porte de la chambre s’ouvre alors et Thomas apparaît, un crayon à l’oreille.
THOMAS : C’est pas bientôt fini ce bouquant ! Y en a qui essaye d’étudier ici ! !
KERO : Désolé, j’ai pas fait exprès.
(humant l’air) Snif snif ! C’est quoi cette odeur ?
THOMAS (faisant de même) : C’est Papa qui cuisine.
Il regarde alors sa montre.
THOMAS : C’est pourtant pas encore l’heure de dîner.
KERO : Ca sent… le gâteau ! ! !
THOMAS : C’est vrai.
Il retire alors son crayon de l’oreille et commence à le faire rouler entre ses doigts.
THOMAS : Et bien, je crois qu’une pause s’impose. Je vais faire honneur au gâteau de Papa.
Il se retourne et appelle Matthieu dans sa chambre.
THOMAS : Un bout de gâteau, ça te tente Matthieu ?
MATTHIEU (arrivant, un bouquin à la main) : Pour sûr !
Kero prend alors une figure toute triste et baisse la tête.
KERO (soupir) : Aah !
THOMAS : Allez viens, estomac sur pattes ! Il y aura sûrement une petite part pour toi.
KERO : Youpiii ! !
THOMAS : Petite, j’ai dit !

SAKURA : Waouh ! Ils sont géniaux vos costumes !
Sonia porte un costume de Colombine, Nadine, selon ses goûts, a opté pour un costume de sorcière et Iris est déguisée en petite sirène. Sans aucun doute, le plus beau costume est celui d’Iris. Elle porte un top argenté et sa jupe, très évasée au bout et faite d’un tissu luisant hésitant entre le vert et l’argent, rappelle la queue des poissons. Ses longs cheveux dénoués sont ornés de rubans verts pailletés, semblables à des algues scintillantes. Sakura, par politesse, n’en dit mot. Mais elle adresse un sourire à Tiffany qui devine instinctivement sa pensée.
Nos cinq amies parlent alors de la fête, de l’école, de la pluie et du beau temps. La musique, de plus en plus entraînante, décide Sonia et Nadine à aller danser.
IRIS : Oh là ! Pas moi ! Je danse vraiment comme un pied !
SAKURA : Tout à l’heure. J’ai envie de grignoter un petit peu. Tout ça a l’air tellement appétissant !
SONIA : D’accord !
NADINE : A tout à l’heure alors.
Sakura, Tiffany et Iris s’approchent alors du buffet où elles sont rejointes par Sandrine.
SANDRINE : Coucou ! Tout va bien ? Vous vous amusez ?
SAKURA : Beaucoup !
IRIS : C’est vraiment une fête très sympa.
Yvan, pas très loin, appelle alors Sandrine.
YVAN : Hé ! Sandrine ! On commence à manquer sérieusement de gâteaux et de boissons !
SANDRINE : Déjà ! Mais vous êtes des monstres ! Allez, au boulot !
TIFFANY : Tu veux un coup de main ?
SANDRINE : Volontiers ! Alors, les gâteaux sont dans la cuisine et les boissons dans la chambre froide.
IRIS : Si tu veux, je peux t’aider à installer les gâteaux.
SANDRINE : C’est très gentil ! On ne sera pas trop de deux.
TIFFANY : Et nous, on va chercher les boissons !
SANDRINE : Génial ! Vous êtes vraiment adorables !
SAKURA : Elle est où la chambre froide ?
SANDRINE : A la cave. Venez, je vais vous montrer.
Et les trois amies suivent Sandrine à la cuisine. Celle-ci est vraiment gigantesque.
SAKURA : Ouah ! C’est très impressionnant !
IRIS : Ca c’est de la cuisine !
Sandrine se contente de sourire et leur ouvre une petite porte grise au fond de la cuisine. Elle appuie sur un interrupteur et la petite porte grise laisse la place à un long escalier s’enfonçant vers le sous-sol.
SANDRINE : C’est tout simple. La chambre froide c’est la porte tout au fond du couloir de droite. Vous ne pouvez pas vous tromper.
TIFFANY : Il te faut combien de bouteilles ?
SANDRINE : Une vingtaine environ. Prenez un peu de tout.
SAKURA : OK, chef !
Et les deux amies descendent le grand escalier. Elles entendent derrière elle des bruits de vaisselle, puis Sandrine et Iris discuter et commencer à installer les gâteaux.
Arrivées en bas de l’escalier, la lumière se fait plus rare.
SAKURA : Ouuuuuuuh, c’est noir là-dedans. Tu vois l’interrupteur Tiffany?
Et Sakura ne peut s’empêcher d’attraper le bras de Tiffany.
TIFFANY : Oui oui, tiens le voilà !
Tiffany actionna l’interrupteur et la lumière fut.
SAKURA : Ah ! Voilà qui est mieux ! Bon, c’est pas tout, mais il faut trouver la chambre froide maintenant.
TIFFANY : Sandrine a dit que c’était à droite. Tiens regarde, je vois la porte.
Et les deux amies suivent un long couloir jusqu’à la chambre froide. Arrivée devant, Sakura tire avec difficulté la lourde porte.
SAKURA : Ouf ! C’est pas léger tout ça !
Un souffle frigorifique caresse les jeunes filles.
SAKURA : Brrrrrrrr !
TIFFANY : Allons-y !
Sakura et Tiffany repèrent facilement l’emplacement des boissons. Malheureusement, celles-ci ne sont pas empaquetées.
SAKURA : Ouh là ! Ca va pas être facile à transporter ! !
Et Sakura prend quatre bouteilles comme elle peut dans ses bras.
TIFFANY (saisissant elle aussi quatre bouteilles) : il va falloir faire plusieurs allés-retours.
Et les deux jeunes filles, chargées comme des baudets, font demi-tour et entament leur remontée. Sakura manque d’ailleurs de tomber dans les escaliers avec sa longue robe. Arrivées en haut, elles sont franchement soulagées.
SAKURA : Ouf ! Et dire qu’il faut redescendre !
LIONEL : Je peux vous aider ?
TIFFANY : Oh oui ! On peut dire que tu tombes bien ! On avait besoin d’un homme fort !
LIONEL (rougissant) : Je ne suis pas spécialement fort !
SAKURA : Ne dis pas de bêtise ! Allez viens !

Pendant ce temps Iris, les bras encombrés d’un immense plateau chargé de petits fours, slalome entre les invités costumés. Sandrine, tout aussi encombrée, lui ouvre le chemin. Arrivées au buffet, les deux jeunes filles rient de bon cœur en voyant leurs amis se jeter sur la nourriture.
SANDRINE : On dirait qu’ils mourraient de faim !
IRIS : C’est clair !
SANDRINE : Il y a d’autres plateaux qui nous attendent à la cuisine. Tu viens ?
IRIS : Je te rejoins tout de suite.
Iris aperçoit alors un garçon costumé en ours. Ce dernier avale avec une facilité déconcertante toutes les friandises qui passent à sa portée. L’ouverture faite au niveau de la bouche de l’animal le lui permet heureusement.
Iris s’avance vers le garçon et posant une main sur son épaule, chuchote à son oreille :
IRIS : Arrête de t’empiffrer Xavier. On a une occasion géniale.
XAVIER : Une occaz’ ? Cool !
IRIS : Ouais. Et elle ne se représentera pas de si tôt. Allez, bouge !
Xavier la suit, mais pas sans avoir mis dans ses poches quelques sucreries.

SAKURA : Allez, c’est le dernier trajet !
LIONEL : Il ne reste plus beaucoup de bouteilles en bas, je vais m’en occuper. Vous n’avez qu’à aller aider Sandrine.
SAKURA et TIFFANY : D’accord.
Et Lionel redescend une dernière fois le long escalier. Sakura le regarde descendre. Elle sent alors la main de Tiffany sur son épaule.
TIFFANY : Mais qu’est-ce que tu attends, vas-y ! Tu meurs d’envie de lui parler !
Sakura hoche la tête et après avoir décoché son plus beau sourire à son amie, s’enfonce à la poursuite de Lionel.
SAKURA : Attends-moi Lionel!
Tiffany sourit tendrement et retourne dans la grande salle.

Dans la chambre froide, Lionel saisit trois bouteilles de jus de fruits et les donne à Sakura. Il en prend lui-même quatre.
LIONEL : Et voilà les dernières !
Sakura regarde Lionel avec insistance. Elle n’arrête pas de se remémorer la scène de l’autre matin.
« Non, là, il semble tout à fait naturel. Il n’y a plus de trace de cette lumière froide dans son regard. Mais alors qu’est-ce qui s’était passé ce jour là ? Qu’est-ce qui l’a mis dans un tel état ? »
Les mots brûlent ses lèvres et, décidément, elle n’y tient plus et elle lui demande :
SAKURA : Euh… Lionel… Excuse moi de te relancer sur ce sujet maintenant, mais… j’aimerais vraiment que tu m’expliques ce qui s’est passé l’autre matin à l’école… je… j’aimerais comprendre…
Lionel soupire et après avoir posé ses bouteilles par terre, il pose tendrement sa main sur la joue de Sakura.
LIONEL : Je t’assure Sakura que cela n’a aucune importance…
SAKURA : Mais…
LIONEL : Tu me connais, je sais être très désagréable quand je veux. Je ne voulais pas te faire de la peine. Je te le redis, je suis désolé.
Sakura plonge ses yeux dans ceux de Lionel et elle voit qu’il est vraiment sincère.
SAKURA (soupir) : D’accord… N’en parlons plus alors. Et maintenant…
Mais Sakura n’a pas le temps de finir sa phrase. Un grand claquement de porte se fait entendre. Nos deux amoureux se retournent vivement. La porte de la chambre froide vient de se refermer.
SAKURA : Est-ce que tu…
Lionel s’approche de la porte et tire de toutes ses forces.
LIONEL : Rien à faire ! On nous a enfermé !
Sakura court à la porte et commence à tambouriner dessus.
SAKURA : S’il y a quelqu’un derrière, ouvrez ! C’est vraiment pas drôle ! !
LIONEL : Je doute sérieusement que ce soit une farce.
SAKURA : Alors ça voudrait dire…
LIONEL : Que l’ennemi nous a tendu un nouveau piège.



La suite dans l'EPISODE 7
 
 


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