16 Juin 97 - POLITIQUE – Brèves
FRANCE TELECOM. Sur le plateau de 'Polémiques' (France 2), le premier secrétaire délégué du Parti socialiste, François Hollande, a déclaré hier que la privatisation de France Télécom était exclue '' dans les années qui viennent ''. Il a dit: ''Si on nous fait la confirmation qu'elle serait vraiment absolument indispensable, on verrait'' . Mais, a-t-il ajouté, "nous avons fixé ce principe: la privatisation dans le service public est exclue dans les années qui viennent, si nous restons aux responsabilités". Pour lui, même si ‘' la concurrence existe, France Télécom s'en sort plutôt bien’'.
Cet engagement figure d’ailleurs noir sur blanc dans le programme électoral du parti socialiste, intitulé : " Changeons d’avenir ".
Extrait :
Changeons d’avenir :…/… nous nous engageons à stopper les privatisations, notamment celle de France Telecom …./….
Le président de France Telecom, Michel Bon, a déclaré hier que " l'ouverture du capital (de France Telecom ) était suspendue ".
" Pour que l'opération d'ouverture du capital commence le 5 juin, comme prévu, nous avions besoin d'un feu vert du gouvernement lundi. Ce feu vert, nous ne l'avons évidemment pas eu compte tenu du changement de majorité ", explique Michel Bon dans ce message. Et d'ajouter : " Ce n'est pas une bonne nouvelle. Ce n'est pas une bonne nouvelle car nous étions prêt pour en faire un très grand succès.
Pour 1997, nous avions 12 priorités, il reste 11 priorités pour nous occuper tous les jours ".
" Pour ce qui est de la bourse, c'est à l'Etat actionnaire, et à lui seul, qu'il appartient de fixer le calendrier ", souligne le patron de France Telecom, qui appelle le personnel à intensifier ses efforts pour préparer l'arrivée de la concurrence dans les télécommunications en France le 1er janvier 1998, " dans 212 jours ".
Lundi, France Telecom avait suspendu sa campagne de sensibilisation du public à l'introduction de capital, remplacée par des publicités classiques pour ses produits et pour le parrainage de la Coupe du Monde de football.
Le Premier ministre, Lionel Jospin, a affiché pendant la campagne son intention d'interrompre le processus de privatisation, puis il a proposé une consultation du personnel qui serait " un des éléments " de sa décision.
Le "libéralisme" :
.. quand c'est la gauche qui marche dedans ..