- Généralités
 
     
    -définition : 
     
    Parasite intracellulaire obligatoire ne pouvant 
    se multiplier qu'à l'intérieur d'une cellule hôte et utilisant 
    sa machinerie cellulaire. 
    Il contient :  
    -Une information génétique sous forme d'ADN ou d'ARN 
    -Une structure de protection souvent protéique, compacte, pour protéger 
    son Acide Nucléique : La Capside 
    On peut ainsi classer les virus en 2 catégories :  
    les virus possédant une capside à symétrie icosaédrique 
    (ou encore hexagonale) 
    les virus possédant une capside à symetrie hélicoïdale 
    (comme le virus de la mosaïque du tabac). 
    Le virus prend le pouvoir dans la cellule infectée: tous les systèmes 
    de la cellule sont canalisés pour fabriquer du virus. 
     
     
     
     
  - Historique
 
     
    1900-1935 : Hypothèse des agents ultrafiltrants 
    1935 : Stanley: Purification du virus de la mosaïque du tabac (VMT) 
    1936 : Découverte de particules virales sous forment de batonnets allongés 
    1941 : Des travaux de radio-cristallographie montrent que ce virus sont constitués 
    par l'assemblage régulier de sous-unités identiques 
    1947 : Shramm décrit la dissociation du VMT en une protéine 
    et un ARN 
    1952 : Harris et Knight montrent que le VMT est constitué par l'assemblage 
    de sous-unités de poid moléculaire égale à 17300 
    Da 
    1954 : Démonstration de la symétrie hélicoïdale 
    par Vatson 
    1955 : Fraenkel-Conrat réussit à reconstituer des Virus infectieux 
    en mélangeant protéines et ARN purifiée 
    1956 : Fraenkel-Conrat 
    démontrent le pouvoir infectueux de l'ARN isolé 
    1977: Éradication officielle de la variole selon l'organisation mondiale de 
    la santé grâce à la vaccination basée sur la découverte de Jenner (1796)  
    Années 80: Découverte du virus d'immunodéficience humaine par Gallo et Montagnier. 
     
 
  
  - Elément caractéristique 
    de protection : CAPSIDE et ENVELOPPE
 
     
   
 
  - La Capside
 
     
    La Capside est une structure qui protège le génome du virus 
    (génome qui est souvent de petite taille). Le virus utilise un nombre 
    de gène minimale pour constituer cette capside formée de brique 
    identiques,les protéines de capside. 
     
    Il existe 2 grand type de structure de capside: 
    les virus à structure hélicoïdale et les virus 
    à structure icosaédrique (cubique). 
     
    a. Structure à symétrie 
    hélicoïdale 
     
    On peut définir un virus à symétrie hélicoïdal 
    par 5 paramètre: 
    -Le nombre de sous-unités protéiques par tour 
    -Le pas de l'hélice 
    -L'angle f (angle formé entre l'axe central 
    de la capside et le barycentre de 2 sous-unités) 
    -le nombre d (distance entre 2 sous-unités) 
    -la longueur de l'hélice 
     
    Un bon exemple de virus possédant ce type de structure est le Virus 
    de la Mosaïque du Tabac (TMV) 
     
      
     
     
    b. Structure à symétrie 
    icosaédrique 
     
    Les capsides à symétrie icosaédrique sont formé 
    de sous-unités formant un réseau hexagonal composé de 
    20 faces et de 12 sommets (structure en icosaèdre) et 3 axes de symétrie 
    par rotation.. 
     
      
     
     
    Un bon exemple de ce type de virus sont les adénovirus:  
    -Nombre de triangulation : 25 
    -60T sous-unités : 25*60=1500 (60: 20 sommets*3 sous-unités 
    par triangulation) 
    -12 pentons 
    -60 sous-unités (12 pentons*5) 
    -240 hexons (1500-60)/6 (un hexon regroupe 6 sous-unités) 
    =>Nombre totale de capsomère : 252 (240 hexons + 12 pentons) 
     
    c. Structure combinée 
     
    Il existe en plus de ces 2 catégories une symétrie combinée 
    (cf phage T4) 
     
    
     
     
    d. Fonction de la capside 
     
    La capside protège le virion lorsque celui-ci se trouve à l'extérieur. 
    Pour les virus nus (sans enveloppe), c'est elle qui porte les déterminants 
    viraux qui se lient spécifiquement à des récepteurs cellulaires. 
     
     
     
  - L'enveloppe
 
     
    La capside de certain virus peut être entourée d'une enveloppe 
    de même nature lipidique que les cellules infectées. 
    Cette enveloppe porte alors les déterminants viraux (glycoprotéines...) 
    qui se lient aux récepteurs cellulaires de manière spécifique. 
    Après fixation aux récepteurs de la membrane cellulaire, l'enveloppe 
    peut fusionner avec cette membrane et permettre l'introduction du nucléocapside 
    dans la cellule (ex : le virus HIV). 
    Il est important de noté que le caractère enveloppé d'un 
    virus lui confère une certaine fragilité. 
   
    
 
  
On peut classer les virus suivant plusieurs classification 
 
  
    |   | 
    Reliquats de cette classification | 
   
  
    | Classement basé sur les symptômes provoqués | 
    Les Virus des hépatites 
      (inflamation du foie) | 
   
  
    | Classement basé sur les caractères épidémiologique | 
    les arbovirus 
      (regroupe 5 familles de virus différentes) | 
   
  
    | Classement basé sur les anomalies cytologiques dont 
      ils sont responsables | 
      | 
   
  
    | De 1941 à 1962, mise au point d'un système de 
      classification basé sur les caractéristiques structurales 
      des virus. | 
      | 
   
 
 
   
  -Classification de Lwoff Horne et Tournier 
   
  Cette classification comporte 4 critère essentiels: 
  -La Nature du matériel génétique c'est à dire le 
  type d'Acides nucléiques (ARN+ ou -, ADN db ou sb...). 
  -Le type de symétrie de la capside (cubique ou hélicoïdale) 
  -Le caractère nu (ne possédant pas d'enveloppe) ou enveloppé 
  (possédant une enveloppe autour de la capside) 
  - Les caractéristiques morphologiques du virion: 
     .Le nombre de capsomères et le diamètre de la 
  particule virale pour les virus à symétrie cubique. 
     .La longueur et l'épaisseur des nucléocapsides 
  pour les virus à symétrie hélicoïdale. 
 
 
  - Transmission des Virus et cycle de multiplication
 
 
Le cycle de multiplication d'un virus peut se décomposer en 4 étapes: 
   
  -L'attachement 
  -La pénétration avec ou sans décapsidation 
  -La réplication 
  -La libération 
 
  - L'attachement
 
     
    L'attachement du virus à sa cellule cible peut s'opérer de 3 
    manières différentes selon le type de virus: 
     
      
     
    1 : 
    un même récepteur peut être exprimé sur différents 
    types cellulaires 
    Différentes parties d'un même anti-récepteur peuvent reconnaître 
    différents récepteur 
    2et3 
    : la fixation du virus peut-être indirecte, médiée soit 
    par les anticorps soit par les anticorps associés à des fractions 
    du complément. 
    ex : le virus de la Dengue, VIH 
     
    NB : rappel de quelques notions :  
    -Un récepteur est une structure cellulaire où se fixe la cellule 
    : ex :le CD4 du LT pour le viru VIH 
    la structure virale se fixant sur le récepteur est l'anti-récepteur 
    -Dans certain cas (2et3) 
    le virus pénètre dans le cellule par l'intermédiaire 
    d'une fixation Ig-antirécepteur virale. 
    Ceci explique le fait que certain virus infecte certaines espèces et 
    pas d'autres (notion de barrière d'espèce). 
     
     
   
  - La pénétration / décapsidation
 
     
    -Pénétration du virus dans la cellule hôte: 
     
    On peut considérer qu'il existe 3 voies possibles de pénétration 
    du virus dans la cellule hôte: 
    -Pénétration par translocation 
    -Pénétration par endocytose (différentes selon 
    que le virus soit nu, c'est à dire sans enveloppe, ou 
    enveloppé) 
    -Pénétration par fusion/lyse (le virus fusionne 
    sa membrane avec celle de la cellule hôte et expulse à l'intérieur 
    du cytoplasme cellulaire sa capside (décapsidation partielle). 
     
      
     
    -Décapsidation du virus: 
     
    Comme on le voit sur le schéma, la décapsidation peut 
    s'effectuer dans le cytoplasme ou au niveau des pores nucléaires, 
    être complète (c'est le cas pour la majorité 
    des virus) ou partielle (chez les rotavirus). 
    Le phénomène de décapsidation peut être 
    - un phénomène passif lié à la cellule 
    (dégradation de la capside par des enzymes protéolytiques). 
    -un phénomène où le virus prend une part active 
    dans sa propre décapsidation en utilisant des décapsidases. 
     
     
   
  - La réplication
 
     
    Au sein de la cellule, le virus à deux objectifs :  
    -Synthétiser ses protéines virales 
    -Amplifier son génome 
     
    A ces 2 objectifs, la cellule impose des contraintes 
    -L'acide nucléique virale doit comprendre l'information nécessaire 
    à la synthèse des composants structuraux et non structuraux 
    -Cette synthèse doit être entièrement réalisée 
    par la machinerie traductionnelle de la cellule (les ribosomes utilisés 
    sont necessairement d'origine cellulaire). 
    -L'information génétique fournie par le virus à cette 
    machinerie (ARNm) doit être conforme aux contraintes liée à 
    la traduction chez les eucaryotes, à savoir: 
    .que les ARNm soient de polarité positive 
    .que les ARNm soient nécessairement monocistroniques (1 ARNm = 1 polypeptide) 
     
    Selon le type de virus ( virus à ADN, à ARN + ...) la réplication 
    se fait de manière différente: 
     
    -Les Virus à ADN : leur réplication se calque sur celle 
    de l'ADN cellulaire 
     
    -Les Virus à ARN : 
     
    Les virus à ARN sont l'unique exemple d'organismes dont le génome 
    est constitué d'ARN. 
    Il requièrent pour leurs réplication une ARN polymérase 
    ARN-dépendante.  
       
    La plupart des virus à ARN animaux se multiplient sur cellules anuclées 
    ou en présence d'actinomycine D (sauf les Myxoviridae, les Bunyaviridae 
    et les retrovirus). 
    On distinguera: 
    -les virus dont l'ARN génomique est codant (ARNg = ARNm) : ex: 
    les phages à ARN, les piconavirus, les togavirus). 
    Par convention, on les note ARN+ 
    -les virus dont l'ARN génomique est non codant (ARNg -> ARNm) 
    : ex: les Orthomyxoviru, les paramyxovirus, les rhabdovirus, les réovirus. 
    Par convention, on les note ARN-. 
     
    Réplication de ces virus: 
    -L'ARN des virus à ARN+ (dont l'ARN code directement pout les 
    protéine) est transcrit directement par les ribosomes cellulaires pour 
    donner des protéines dont l'ARN polymérase ARN-dépendante 
    et les protéines de structure. 
    -Les virus à ARN- possède une protéine réplicase 
    déjà élaboré qui permet de répliquer l'ARN- 
    en ARN+, permettant ainsi une transcrition du génome virale. 
     
    Effets cytopathiques de la réplication des virus animaux : 
     
    Certains virus animaux peuvent induire des effets cytopathiques sur les cellules 
    infectées: 
    -Vacuolisation 
    -Arrondissement et décollement des cellules (comme si elles étaient 
    Trypsinées) 
    -Non absorbtion des colorants vitaux (Bleu de Trypan et rouge neutre) 
    -Inclusion virale 
    -Manifestation apoptotique 
    Lorsque des virus induisent de tels effets, ils sont qualifiés de cythopathogène. 
     
     
     
  - La libération du virus
 
     
    On peut considérer qu'il existe 3 possibilités de libération: 
    -La lyse cellulaire qui induit souvent un relargage de milliers 
    de particules virales. 
    -Une libération par bourgeonnement cytoplasmique : la membrane 
    cellulaire est ensuite remaniée, des protéines virales s'y insèrant. 
    -Une libération par bourgeonnement nucléaire (la membrane 
    du virus sera issue de la membrane nucléaire). 
      
     
     
   
  - Réplication chez quelques virus
 
     
     
    -Réplication du Poliovirus 
     
      
     
     
    -Réplication d'un virus à ARN- : Les Ortho et 
    Paramyxovirus 
     
      
     
     
    -Réplication d'un Rétrovirus 
     
      
     
     
    -Résumé de la réplication chez les virus à ARN 
     
      
     
     
    Trois critère sont donc déterminant dans les modalités 
    de réplication du virus: 
    .La polarité de l'ARN (+ ou -) 
    .La segmentation 
    .Le fait que l'ARN soit simple ou double brin 
     
   
 
 
  - Multiplication d'un virus chez un individu
 
     
     
 
  - Virus et hôte
 
     
      
     
     
   
  - Les différentes portes d'entrées 
    des virus dans l'organisme
 
     
    Pour infecter un organisme comme l'être humain, les virus disposent 
    de plusieurs portes d'entrée potentielles: 
    -l'oeil 
    -l'oropharynx (bouche et nez) 
    -le système respiratoire 
    -la peau 
    -le système digestif 
    -le système urogénitale. 
     
    -Porte d'entrée : la peau 
    le virus peut y pénétrer: 
    . lorsque celle-ci a subit une ou des lésions mineures (ex. 
    des papillomavirus, du virus de l'hépatite B, du HSV ou du Poxyviridae). 
    . lorsque celle-ci a subit une ou des lésions majeures comme 
    des morsures ou des injections (ex. du virus de la rage, de l'hépatite 
    B, du HIV, du CMV ou de l'EBV). 
    . lors d'une piqûre par un arthropode (ex. des arbovirus). 
     
    -Porte d'entrée : le système respiratoire 
     
    
       
        |  
           Infections virales 
            s'accompagnant de symptomes respiratoires locaux 
         | 
         
           Infections virales 
            généralisées généralement sans 
            symptomes respiratoires locaux 
         | 
       
       
        -Virus respiratoire 
          -HSV 
          -CMV 
          -EBV  | 
        -Rubéole 
          -Rougeole 
          -Oreillons 
          -Varicelle 
          -Variole  | 
       
     
     
     -Porte d'entrée : le système digestif 
    
       
        |  
           Bouche - Oropharynx 
         | 
         
           Tractus intestinale 
         | 
       
       
        -HSV 
          -CMV 
          -EBV  | 
        -Entérovirus 
          -Virus des gastro-entérites 
          -Adénovirus  | 
       
     
     
     
   
  - La diffusion du virus dans l'organisme
 
     
     
    -Diffusion locale dans les surfaces épithéliales 
     
    Le virus ne traverse pas les cellules épithéliales: c'est une 
    diffusion locale. 
       
     
     
    -Diffusion lymphatique 
     
    Le virus passe au travers des cellules épithéliales et est ensuite 
    drainé par le système lymphatique (ce qui provoque une virémie) 
    à travers tout le corps jusqu'à ses cellules cibles. 
       
    Les virus qui provoquent des infections systémiques doivent se propager 
    à partir du site d'entrée jusqu'à leur ultime cible, 
    soit par voie sanguine, soit par voie nerveuse. 
     
     
    -Diffusion par voie sanguine 
     
    .La diffusion du virus dans le corps par les voie sanguines entraine 
    une virémie (une diffusion du virus dans tout le corps) 
      
    les étapes de la virémie 
     
    .Le virus peut diffuser par les voie sanguines selon 2 modes de transports 
    
       
        | Libre dans le plasma | 
        -Piconaviridae | 
       
       
        | Associé aux cellules sanguines | 
        -Rétrovirus 
          -Herpèsviridae  | 
       
     
     
     
    -Diffusion par voie nerveuse 
     
    .Le virus de l'Herpès et de la Varicelle: 
    Cheminement: Peau<=>Nerfs périphériques<=>Ganglions 
    L'Herpetoviridae passe pas les cellules endoneuronales. 
    .Le virus de la Rage: 
    Cheminement: Peau<=>Nerfs périphériques<=>Cerveau 
    Le virus de la Rage suit la voie neuronale. 
     
      
    Rappel: coupe d'un nerf 
     
     
     
  -  L' intéraction Virus-Cellules endothéliales
 
     
    Pour franchir la barrière endothéliale, les virus disposent 
    de plusieurs possibilités: 
    -Franchissement par migration passive. 
    -Franchissement par infection des cellules endothéliales. 
    -Franchissement par diapédèse (les virus ont infecté 
    une cellules qui se déforment pour passer entre les cellules endothéliales). 
     
     
     
  - Le choix de la cible - Notion de Tropisme
 
     
    Le virus choisit son organe cible en fonction de l'adéquation des récepteurs 
    dont il dispose à sa surface et des antirécepteurs types des 
    cellules qu'il infecte. 
     
    
       
        | Organe cible | 
        Type de Virus | 
       
       
        | Foie | 
        Virus des hépatites | 
       
       
        | Glandes salivaires | 
        CMV | 
       
       
        | Tractus respiratoire | 
        Rougeole | 
       
       
        | Peau | 
        Poxvirus | 
       
       
        | Muscles Lisses | 
        Picornarviridae | 
       
       
        | Articulations | 
        Rubéole | 
       
       
        | Pancréas | 
        Oreillons | 
       
     
     
    Le tropisme est lié à l'abscence ou à la présence 
    d'antirécepteurs: 
    
       
        | Types de Virus | 
        Types de cellules infectées | 
        Récepteurs cellulaires | 
       
       
        | VIH | 
        Lymphocyte T | 
        CD4 | 
       
       
        | EBV | 
        Lymphocyte B | 
        C3d | 
       
       
        | Rage | 
        Ganglioside | 
          | 
       
       
        | Rhinovirus | 
          | 
        ICAM1 | 
       
     
     
    Mais ceci n'est pas toujours suffisant: d'autres facteurs rentrent également 
    en jeu : 
    -Les facteurs physico-chimique, comme la Température 
    ex: Le Rhinovirus nécessite pour infecter une cellule que celle-ci 
    possède le récepteur ICAM1 et que la cellule soit à 
    la Température de +33°C 
    -Le mode de propagations 
    -Le site d'entrée 
    ex: le virus de la polio peut suivre les voies orale et les voies intra-cérébrale 
    avec 2 conséquences différentes pour l'hôte. 
     
   
 
  - Quelques notions de relation Hôte-Virus
 
 
  
  - Le spectre d'hôte
 
     
      
     
    Il existe ce que l'on appelle une barrière d' espèces qui limite 
    l'infection par un virus à une ou plusieurs espèces. Cette limitation 
    définie le spectre d'hôte du virus et divise les hôtes 
    potentielles en 2 catégories: 
    -Les hôtes susceptibles. 
    -Les hôtes non susceptibles. 
     
     
   
  - Le tropisme cellulaire 
 
     
      
     
    Les virus ne peuvent infecter, au sein d'un même organisme, tous les 
    types de cellule: c'est ce que l'on appelle le tropisme cellulaire. 
     
     
   
  - Infections productives - Infections abortives
 
     
      
     
    Une fois virus à l'intérieur de la cellule, il se peut que son 
    développement et/ou sa reproduction soient bloqués: 
    c'est l'infection abortive: 
    Soit le virus est éliminé de la cellule hôte. 
    Soit le génome du virus est intégré à celui de 
    la cellule hôte mais le virus ne s'exprime pas: il est en phase de latence. 
     
     
   
  - Exemple d' infection restrictive: l'infection de l'épithélium 
    cutané par les papillomavirus
 
     
      
     
   
 
  - Les différents types d'infections 
    virales
 
     
     
 
  - Les différents types d'infections et leurs possibilités 
    d'évolution
 
     
      
    les différents types d'infections virales: les flêches 
    indiquent les possibilités de passage d'un type d'infection à 
    un autre. 
     
     
   
  - L'infection aigüe
 
     
    L'infection aigüe se caractérise par une destruction massive des 
    cellules de l'hôte infecté suivit d'une disparition totale du 
    virus dans l'organisme. 
    Elle peut être localisée ou généralisée. 
     
    Un exemple d'infection aigüe localisée est le virus de la grippe: 
    -Le virus pénètre par inhalation de micro-goutelettes. 
    -Il se multiplie dans la muqueuse respiratoire ciliée des fosses nasales. 
    -Il diffuse ensuite de proche en proche jusqu'à l'épithélium 
    cilié des bronches. 
    -Là, la multiplication du virus grippal reste localisée sans 
    jamais traverser la membrane basale. 
     
    Un exemple d'infection aigüe généralisée: Le 
    virus de la Polio: 
    -Le virus pénètre par voie orale 
    -Il commence par se multiplier dans l'oropharynx et une partie est excrétée 
    par voie fécale: c'est la phase lymphatique 
    -Cette multiplication est ensuite suivit d'une virémie et dans un faible 
    pourcentage de cas, d'une atteinte du système nerveux central et des 
    tissus extra-neuronaux: le virus se multiplie alors dans les neurones moteurs, 
    entrainant une paralysie par destruction de ces neurones. 
     
     
   
  - L'infection latente
 
     
    L'infection latente est une sorte de guérilla permanente entre le système 
    immunitaire de l'organisme infecté et le virus.  
    Le virus se manifeste de manière intermédiare dans un site de 
    latence où il est situé (ex.: les virus de la famille Herpès) 
    Ce type d'infection peut se révéler dangeureuse pour un sujet 
    immuno-déprimé car le virus peut dans ce cas devenir virulent. 
      
    Un exemple de ce type d'infection: le virus Herpès 1 
    -Il est localisé dans le ganglion ou dans une zone bien définie. 
    -il peut ensuite se généraliser et se disséminer dans 
    différents ganglions. 
     
     
   
  - L'infection chronique
 
     
    Le virus ne se situe pas cette fois-ci dans un site de latence mais en permanence 
    dans l'organisme où il détruit petit à petit ces cibles: 
    le virus est relativement détectable en permanence dans l'organisme. 
    Les virus comme le VIH ou les virus de la famille des hépatites (hépatite 
    B , C..) amène à ce type d'infection. 
     
   
  - L'infection transformante
 
     
    
       
        |   | 
        HTLV | 
        HPV | 
        EBV | 
        HBV | 
        HIV | 
       
       
        | Stimulation de la prolifération 
          cellulaire par un oncogène virale  | 
         
           + 
            TAX  
            REX 
         | 
         
           + 
            E6 
            E7 
         | 
         
           + 
            EBNA1 
            EBNA2 
            LMP 
         | 
         
           + ? 
            HBX 
         | 
         
           - 
         | 
       
       
        | Insertion d'un promoteur | 
         
           - ? 
         | 
         
           - ? 
         | 
         
           - ? 
         | 
         
           + ? 
            HBX  
         | 
         
           - 
         | 
       
       
        | Induction non spécifique d'une prolifération 
          cellulaire | 
         
           - 
         | 
         
           - 
         | 
         
           - 
         | 
         
           + 
         | 
         
           - 
         | 
       
       
        | Immunosupression | 
         
           - 
         | 
         
           - 
         | 
         
           - 
         | 
         
           - 
         | 
         
           + 
         | 
       
     
     
    TAX : protéine virale mise en 
    jeux dans le processus de... 
    + : La régénération chronique 
    et continue des cellules hépatiques entraine une accumulation de mutation 
    de laquelle peut émerger un clone de cellule cancéreuse. 
    + : L'immunosupression entraine l'émergence 
    de tumeurs non reliées au virus inducteur: Syndrome de Kaposi ou Lymphome. 
    Cette partie est plus appronfondie dans le chapitre :"Oncogénèse 
    et cycle des virus". 
     
   
    |