Guy-Claude BURGER

A N O P S O L O G I E

N 0 T E S   D U    C 0 U R S    D ' I N T R 0 D U C T I 0 N


I. BASES THE0RIQUES


1. Un aliment est dit originel s'il n'est modifié par aucun artifice propre à l'intelligence conceptuelle: aliment tel qu'il est donné directement par la nature, par exemple tel qu'un animal peut se le procurer dans son biotope naturel.

 

2. On peut répartir en cinq classes principales les artifices qui ont permis à l'homme de transformer sa nourriture:

  1. La dénaturation thermique : cuissons diverses, séchage à chaud, congélation, surgélation, irradiations, etc.
  2. La dénaturation mécanique : mélange, assaisonnement, superposition, extraction, broyage, pressage, mixage, etc.
  3. L'usage du lait animal et de ses dérivés.
  4. La chimie: engrais, pesticides, adjuvants, produits de synthèse, médicaments, etc...
  5. La sélection artificielle et certaines techniques de culture ou d'élevage

 

3. Comme nous le verrons plus loin, l'organisme humain ne semble pas adapté génétiquement aux aliments non-originels. Lors du retour intégral aux aliments originels, on constate effectivement la remise en fonction d'un instinct alimentaire extrêmement précis, qui s'exprime principalement par les modifications des perceptions olfactives et gustatives, ou alliesthésies, manifestations situées dans la zone oro-naso-pharyngée qu'il ne faut pas confondre avec les sensations de réplétion ou de dégoût.

 

4. L'expérience permet alors d'énoncer la loi de l'instinct alimentaire:

tout aliment originel attirant à l'odorat et au goût est utile à l'organisme.

La réciproque est également vraie :

un aliment originel nuisible ou inutile est repoussant à l'odorat et/ou au goût.

 

5. Cette loi peut se déduire directement des lois de l'évolution: un animal qui serait poussé par son instinct à consommer des plantes toxiques ou à mal équilibrer son alimentation se mettrait en état d'infériorité et se ferait éliminer par la sélection naturelle. L'instinct alimentaire a donc dû se perfectionner au cours du temps au même titre que toute autre fonction.

 

6. Il faut cependant remarquer que cette évolution s'est faite au contact des aliments originels : il n'est dès lors pas étonnant que les mécanismes alliesthésiques soient mis en déroute par les aliments non-originels, trop récents pour que notre code génétique ait eu le temps de s'y adapter. L'existence d'une programmation innée de l'instinct alimentaire se vérifie par exemple avec les nouveaux-nés, immédiatement capables de sélectionner et de doser correctement leurs aliments (originels!)

 

7. L'ensemble des manifestations alliesthésiques peut paraître assez hétéroclite à première vue. On peut cependant démontrer qu'elles font partie d'un tout cohérent (= qu'elles ont une signification téléologique) par le fait qu'elles conduisent spontanément à un équilibre nutritionnel optimum, caractérisé par la normalisation du processus inflammatoire (effacement de la douleur) ainsi que par une parfaite régulation calorique, pondérale, vitaminique, minérale, etc.

 

8. Un aliment utile peut devenir inutile ou nuisible en cours de consommation, dès que le besoin de l'organisme est couvert: on observe en effet que son goût change brusquement (parfois à une bouchée près) ou qu'il apparaît diverses sensations désagréables (goût acide, âcre, astringent, piquant, brûlant, amer, consistance râpeuse, sèche, collante, etc.) Nous appellerons ce changement "arrêt instinctif".

 

9. Il faut remarquer que l'odorat et le goût ne sont pas des sens comme les autres : ils sont l'expression de l'instinct alimentaire, comme le montrent les structures neurophysiologiques du bulbe olfactif et de l'hypothalamus qui peut moduler l'influx nerveux transmis au cortex en fonction des données du métabolisme. Le parfum et la saveur d'un aliment ne sont donc pas des données objectives comme sa couleur ou sa consistance au toucher (la banane sent le caoutchouc et devient râpeuse sur la langue dès que le besoin est couvert, alors que sa couleur reste toujours jaune!)

 

10. L'odorat et le goût ne jouent pas le même rôle. L'odorat attire l'animal sélectivement vers l'aliment qui lui convient, le goût stimule ensuite la mastication et la déglutition, puis inhibe le processus dès que le besoin est couvert, ou que le potentiel digestif risque d'être dépassé. On remarquera d'ailleurs que l'odeur de l'aliment s'efface presque complètement dès que commence la mastication, l'odorat intervient seulement, dès cet instant, pour faire rejeter un aliment ou une partie d'aliment défectueuse, pourrie, moisie, etc.

En résumé :

Odorat = attraction + sélection

Goût = stimulation + limitation

 

11. L'art culinaire consiste à faire paraître les aliments meilleurs que nature. Or un aliment qui ne parait pas attirant à l'état brut ne correspond pas, en vertu de la loi de l'instinct alimentaire, aux besoins de l'organisme. En le rendant plus agréable, l'artifice culinaire ne fait que forcer la barrière naturelle de l'instinct. En d'autres termes, la cuisine consiste à faire manger ce que l'on ne doit pas manger.

 

12. Au fur et à mesure que l'organisme se débarrasse des surcharges et des perturbations métaboliques induites par l'alimentation préparée, les divers appels instinctifs deviennent plus clairs et plus intenses. On découvre ainsi les goûts originels des fruits, légumes, viandes, et autres produits de la nature, qui amènent un niveau de plaisir sans commune mesure avec ce que l'on ressent au début. En fin de compte, l'alimentation originelle s'avère constituer une forme de gastronomie plus riche et plus gratifiante que la gastronomie culinaire.

 

13. Du point de vue anthropologique, on peut considérer l'art culinaire comme le résultat d'une sorte de court-circuit entre l'intelligence et l'instinct, la première permettant de transformer les données extérieures pour obtenir le plaisir à volonté, ce qui revient à tromper le second. Le plaisir acquis par l'artifice, prenant au dépourvu les données génétiques de notre système nerveux, n'est en fait qu'une illusion des sens. De plus, il conduit à une surcharge progressive de l'organisme qui fait baisser peu à peu le niveau de plaisir, ce qui est en contradiction avec le but recherché. Cette sur-charge rend désagréable surtout les aliments originels (avec lesquels les mécanismes alliesthésiques fonctionnent correctement) si bien que le plaisir ne peut plus être obtenu qu'avec les aliments cuisinés : la cuisine constitue donc une sorte de piège dans lequel l'humanité serait tombée à la suite du développement de l'intelligence conceptuelle.

 

14. Dans la nature originelle on a le schéma suivant (qui, au même titre que la loi de l'instinct dont il découle directement, est en fait une conséquence des lois de l'Évolution) :

Bon = Bon

Mauvais = Mauvais

c'est-à-dire que tout ce qui est bon pour le palais est bon pour le corps et que tout ce qui est mauvais pour le corps est mauvais pour le palais. Il en résulte un état d'harmonie, vu qu'il suffit de se laisser aller aux attractions naturelles ; c'est la loi du plaisir.

Avec l'artifice culinaire, on se place sur la première diagonale : on peut rendre bon pour le palais ce qui est mauvais pour le corps. Il faudra désormais se méfier du plaisir, résister à la tentation. De plus, l'intoxination de l'organisme et les surcharges dues au forçage de la barrière instinctive font que les aliments originels paraissent mauvais ou provoquent des nausées, si bien qu'on se trouve également placé sur la deuxième diagonale. Le schéma précédent s'inverse complètement :

Bon = Mauvais

Mauvais = Bon

C'est à dire que l'expression de l'instinct alimentaire est conflictualisée, le plaisir conduit à l'erreur, il faut établir des règles et intervenir par la volonté pour limiter les dégâts. C'est bien ce qui se produit avec d'une part les désordres dus à l'alimentation ordinaire (obésité, maladies cardio-vasculaires, etc.), et d'autre part la place occupée par la diététique, la recherche des menus journaliers, les régimes, etc.

 

15. La loi de l'instinct alimentaire permet aussi de donner une définition précise à la notion de gourmandise. On remarquera d'abord qu'avec l'aliment originel, la gourmandise n'existe pas : car il ne peut y avoir à la fois plaisir et nuisance (si l'aliment est bon, il est utile, et s'il est nuisible, il est déplaisant). Il est donc nécessaire de faire intervenir un artifice afin de déjouer la loi de l'instinct : en effet, l'aliment apprêté pourra paraître bon alors même qu'il est nuisible. La gourmandise se définira dès lors comme la recherche du plaisir en-dehors du besoin, avec pour corollaire qu'elle implique le recours à l'artifice culinaire.

Du point de vue philosophique, on remarquera que la gourmandise ainsi définie (= plaisir + nuisance) n'existe pas dans la nature originelle. Elle est l'apanage de l'homo sapiens et de son intelligence conceptuelle, et se solde par un état de surcharge, de dépendance et de pathologie qui peut expliquer qu'on l'ait considérée comme l'un des sept péchés capitaux.

Il suffit qu'on introduise sur la table originelle un seul aliment dénaturé pour que sa consommation (que l'instinct ne parvient pas à limiter) provoque une surcharge et que les autres aliments (avec lesquels l'instinct fonctionne, vu qu'ils sont originels) perdent leur saveur normale (on a l'impression de "tomber" dans l'aliment dénaturé). Le niveau général de plaisir s'abaisse notablement, ce qui provoque un sentiment de frustration. On sera donc tenté de rétablir un niveau de plaisir suffisant en recherchant d'autres artifices culinaires. Ceci permet d'expliquer le développement du phénomène culinaire à partir d'une première cuisson, même accidentelle, processus statistiquement inévitable dès la maîtrise du feu. On comprend également que l'alimentation originelle ne donnera le plaisir nécessaire pour éviter tout sentiment de frustration que si on la pratique à 100%, et que chaque exception se traduira par une augmentation du niveau de "tentation" que peut exercer l'environnement culinaire.

 

17. La prise en considération de l'instinct alimentaire permet d'aborder le problème de la diététique d'une manière particulièrement simple et efficace. Au lieu d'évaluer les besoins de l'organisme de l'extérieur (ce qui implique les aléas d'un diagnostic qui bute sur l'extraordinaire complexité du phénomène nutritionnel et sur les variations qui se produisent inévitablement au cours du temps), il suffit d'obéir au plaisir olfactif et gustatif, expression d'un instinct qui est immédiatement en contact avec les besoins réels du corps et peut en suivre les variations imprévisibles et parfois surprenantes en quantité. Notons que l'anopsothérapie n'est pas un "régime", elle ne comporte aucune obligation ni aucune interdic-tion contre nature; elle tend à supprimer les artifices susceptibles de déjouer les mécanismes alliesthésiques (ou de poser des problèmes insolubles à l'ensemble du métabolisme). Au système, « évaluation - prescription » elle substitue laa fonction naturelle « interrogation - obéissance ».

 

18. Il ressort de ce qui précède que l'appareil instinctif n'est manifestement pas adapté aux aliments apprêtés : il faut alors se demander ce qui en est du reste de l'appareil nutritionnel. Par l'effet de la sélection naturelle, chaque espèce s'adapte aux données de son biotope. Cependant, une telle adaptation nécessite de nombreuses générations, le code génétique varie très lentement au cours du temps (moins de 1% en 6 millions d'années depuis que nos ancêtres se sont séparés du chimpanzé), et la cuisine ne date grosso modo que d'une dizaine de milliers d'années, ce qui est très récent par rapport au temps biologique. Or chacune des nouvelles données alimentaires introduites par l'artifice intelligent peut poser un nouveau problème au métabolisme et entraîner des conséquences pathologiques. Pour chaque artifice culinaire, il y a lieu de se demander :

Cette question, apparemment occultée par la recherche médicale, est d'une gravité extrême, car elle est au centre même du problème de la santé dans le monde. Le pronostic de toute maladie dépend du terrain, et le terrain dépend inévitablement de la nutrition ; donc la maladie dépend de la nutrition (même si l'on ignore encore par quels mécanismes). Il fallait donc poser ce problème de l'adaptation avant de se lancer à tâtons à la recherche de thérapeutiques qui risquaient sinon de passer à côte de l'essentiel, et qui restent en effet désarmées face à de nombreuses maladies (les trois quarts de la population meurent de maladies néoplasiques ou cardiovasculaires, ce qui n'est pas forcément prévu par la nature).

 

19. Les aliments non-originels introduisent dans l'organisme des molécules auxquelles les enzymes programmés par le code génétique n'ont aucune raison d'être adaptés. Ces "molécules non-originelles" peuvent résulter des réactions chimiques inhérentes à la préparation culinaire, ou être amenées par des aliments qui ne faisaient pas partie de la plage alimentaire originelle de l'homme (comme le lait animal). Certaines d'entre elles ne pourront être métabolisées normalement, resteront bloquées à un certain niveau de transformation et s'accumuleront dans l'organisme, provoquant une lente intoxination culinaire. On les trouvera soit dans les masses circulantes (sang, lymphe), soit stockées dans les vacuoles cellulaires ou dans les zones interstitielles (amylose), dans les graisses, ou encore intégrées aux structures cellulaires et tissulaires (membranes, collagène, trabéculation osseuse, dentine, etc.)

 

20. Les études actuelles sur le métabolisme n'ont encore guère pris en considération ces molécules anormales, dont les transformations constituent une sorte de métabolisme paradoxal (= non prévu par le code génétique) que nous appellerons "parabolisme". Certaines de ces substances pourront provoquer des troubles de toutes espèces (autant de troubles qu'il y a de classes de substances et de fonctions dans l'organisme). En d'autres termes, l'intoxication culinaire donnera lieu à une "pathologie moléculaire", qui pourra constituer la cause partielle ou totale de nombreuses maladies.

 

21. La notion d'intoxication telle qu'elle est conçue par la médecine se rapporte soit à des substances chimiques, soit à des intoxications alimentaires dues à une contamination accidentelle, à une fermentation, une surcharge, ou à une intolérance quelconque, et dans les cas pathologiques, à un excédent de déchets du métabolisme normal. Les médecines parallèles donnent plus d'importance au facteur alimentaire, mais il semble qu'actuellement, ni d'un côté ni de l'autre, on n'ait encore distingué clairement les toxines originelles et les toxines non-originelles. En effet, certaines molécules présentes dans les aliments originels sont toxiques, ainsi que certains déchets du métabolisme : cependant ces molécules ont existé de tout temps, si bien que notre code génétique sait en programmer l'élimination par les voies normales (= détoxication). Il n'en va pas de même avec des molécules qui sortent de cette programma-tion, qui devront se faire éliminer par toutes sortes de mécanismes imprévus (émonctoires supplétifs) et sur des périodes beaucoup plus longues. Nous parlerons dans ce cas de toxines non-originelles d'origine culinaire, et de détoxination.

 

22. De très petites quantités de substances parasites peuvent suffire à provoquer des troubles graves (20 millionièmes de gramme pour la toxine du botulisme), il ne sera donc pas forcément facile de détecter ces toxines non-originelles, qui peuvent être impliquées dans tous les mécanismes vitaux, dont on connaît la complexité. Face à l'obscurité qui règne dans ce domaine, il a été possible de pallier au manque de moyens analytiques en recourant au sens de l'odorat. L'expérience montre en effet que toute substance qui quitte l'organisme en dégageant une odeur anormale relève d'un processus pathologique. C'est le cas de nombreuses substances d'origine culinaire dont on reconnaît, au bout d'un certain temps de détoxination, les odeurs caractéristiques dans la transpiration, l'urine, les selles, l'haleine, le sébum, le cérumen, etc. ce qui permet du même coup d'interpréter correctement les malaises qui peuvent être liés à ces mécanismes d'élimination (concomitance entre signes et odeurs).

 

23. Toute la médecine s'est édifiée sans tenir compte de la présence de substances parasites d'origine culinaire dans l'organisme. Il y a donc lieu de reconsidérer l'ensemble de la posologie en fonction de ce postulat qui donne une cause précise à l'altération du "terrain".

En vertu du principe d'homéostasie (= tendance de l'organisme à rétablir spontanément son équilibre et son intégrité), on peut s'atten-dre à ce qu'il existe certains processus de détoxination destinés à éliminer au moins une partie de ces toxines non-originelles. De tels processus s'accompagneront de signes divers que la médecine, dans l'ignorance de cette pathologie moléculaire, prendra pour autant de symptômes morbides. Il faut donc s'attendre à trouver, parmi l'ensemble des maladies, un certain nombre de "maladies utiles" ou processus de détoxination (ou encore "orthopathies"), destinées en fait à rétablir la santé. Une semblable confusion est extrêmement lourde de conséquences, car toutes les thérapeutiques censées guérir ces "maladies" ne feront en réalité qu'interrompre des processus voulus par l'organisme et le maintenir dans un état d'intoxication qui ira croissant avec les années et ouvrira la voie aux maladies vraies et au vieillissement prématuré. Afin de déterminer quelles maladies peuvent être rangées parmi ces orthopathies, on pourra se référer aux critères suivants :

 

24.Critères pour déterminer si on a affaire à une maladie utile (orthopathie):

25. L'expérience semble montrer que la plupart des maladies dites infectieuses satisfont aux critères précédents, sous réserve que l'alimentation respecte strictement les normes définies par l'anopsothérapie. Il faut dès lors remettre en question la conception classique du virus et de la bactérie, qui ne pourront plus être considérés comme des agents forcément pathogènes. Le virus apporte en effet à la cellule un fragment d'ADN ou d'ARN qui semble intervenir, d'après l'observation macroscopique, comme une sorte de complément de programme s'ajoutant au code génétique et lui permettant d'éliminer diverses classes de toxines non prévues à l'origine, c'est-à-dire précisément des molécules non-originelles. La bactérie semble être utilisée par l'organisme (qui en contrôle parfaitement la multiplication dans les conditions anopsothérapiques) afin de disposer, par "personne interposée", d'enzymes capables de dégrader également des molécules non-originelles ou leurs dérivés indésirables sortant des compétences de ses propres enzymes (adaptés a priori aux molécules originelles).

 

26. Au lieu de lutter contre les microbes à coups d'antibiotiques, de vaccins, d'asepsie, etc. le rôle de la médecine serait alors plutôt de veiller à ce que l'organisme parvienne à contrôler de façon satisfaisante les processus de détoxination auxquels ils sont associés, voire, à rechercher les moyens de déclencher de semblables processus de manière à rétablir l'intégrité du terrain et à prévenir les maladies vraies. Dans l'état actuel des choses, les apparents succès thérapeutiques obtenus avec les maladies infectieuses pourraient être la cause de l'augmentation de la mortalité due au cancer et aux maladies cardio-vasculaires, par augmentation endémique du taux de toxinémie.

 

27. Il y a lieu de reconsidérer notamment l'interprétation médicale de trois phénomènes dont la signification ne peut apparaître qu'à partir du pos-tulat de la présence de matières étrangères dans l'organisme :

Ces processus devront être respectés, pour autant qu'ils ne sortent pas des limites du "supportable", critère qui semble toujours observé dans les conditions anopsothérapiques.

 

28. Les toxines présentes dans les masses circulantes, au-dessus de certaines concentrations critiques, pourront troubler diverses fonctions (sans qu'il s'agisse cette fois de processus de détoxination), notamment la digestion, l'assimilation, l'élimination intestinale et rénale, la circulation sanguine, la thermogenèse, le travail du foie, de la vésicule biliaire, du pancréas, la croissance des cheveux et des ongles, les sécrétions sébacées, le système endocrinien, ainsi que l'ensemble du système nerveux. Ces troubles ou maladies fonctionnelles disparaîtront relativement rapidement dès que cessera l'apport de toxines alimentaires, ils seront aisément réversibles. Cependant, ils réapparaîtront chaque fois que le taux de toxinémie dépassera à nouveau le seuil critique, sous l'effet soit d'une nouvelle intoxication alimentaire (exceptions !) soit d'une détoxination remettant en circulation les toxines accumulées antérieurement. Le retour d'anciens symptômes de ce type permettra donc de diagnostiquer un processus de détoxination, à moins qu'il n'y ait un aliment défectueux sur la table.

 

29. Au-delà de certains seuils, l'accumulation des toxines pourra entraîner la dégénérescence de diverses structures : les vacuoles cellulaires envahiront toute la cellule et inhiberont les processus vitaux, des calculs se formeront par précipitation de matières excessivement concentrées dans les humeurs, les tissus présenteront des infiltrations graisseuses ou calcaires, la dentine pourra prendre une couleur foncée due aux matières amenées par le sang et diffusant à partir de la racine, la trabéculation osseuse sera anormale, le collagène s'infiltrera de protéines transversales qui altéreront la souplesse des tissus, etc. A ces troubles, beaucoup moins réversibles que les précédents, s'ajouteront encore les dégénérescences dues aux maladies auto-immunes.

 

30. L'organisme dispose d'une sorte de système policier destiné à reconnaître et à détruire les cellules et les molécules étrangères, que l'on appelle le système immunoloqique, dont les agents principaux sont les globule blancs (dont certains sont capables de fabriquer les anticorps), et des protéines spécialisées dans le travail de voirie, le complément. Ce système, indispensable au maintien de l'intégrité de l'organisme, est adapté génétiquement lui aussi d'abord aux éléments étrangers que pouvait fournir le milieu originel. Il n'est donc pas forcément capable de réagir correctement face à des molécules non-originelles dont certaines pourront s'accumuler sans être inquiétées, ni contre des cellules cancéreuses non prévues dans sa programmation (par exemple des cellules cancérisées par pénétration d'une molécule non-originelle dans le noyau).

 

31. Lorsque le système immunologique est sollicité trop régulièrement par une molécule étrangère, il se met en grève : dans un tel état de tolérance immunologique, l'organisme se laissera envahir par cette classe de molécules, qui vont miner le terrain en profondeur, s'introduire dans les cellules, se fixer sur les membranes, etc. S'il apparaît alors accidentellement une cellule cancéreuse, il se pourra que les molécules de sa membrane, qui devraient être reconnues par le système immunologique, entrent par hasard dans la classe des molécules "tolérées", de sorte que la cellule ne sera ni reconnue ni détruite et donnera naissance à une tumeur. Pour inverser le processus, il faut que le système immunologique sorte de tolérance, ce qui nécessite notamment la cessation de tout apport de ces molécules étrangères par voie alimentaire. Cependant, les autres cellules du corps, marquées par les mêmes molécules, seront également reconnues comme étrangères et détruites, d'où un rapide amaigrissement.

 

32. Certains virus semblent chargés de programmer le démontage et le renouvellement des cellules appartenant à divers organes particulièrement sujets à altération (gaines de myéline, calottes articulaires, reins, etc.) Lorsque ces cellules sont envahies par des molécules étrangères, le système immunologique chargé de les démonter pourra accélérer son travail au point que le processus de cicatrisation, qui suffit normalement à remplacer les cellules au fur et à mesure de leur démontage, ne parviendra pas à suivre la cadence, surtout si l'activité virale est amplifiée par un apport supplémentaire de molécules étrangères par voie alimentaire. Il s'ensuivra une apparente autodestruction, qui pourra se stabiliser dès le retour à une alimentation originelle, pour faire place à une lente cicatrisation. C'est bien ce que l'on observe avec les maladies dites "auto-immunes", comme la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux disséminé, etc.

 

33. Cette même théorie (dite des tolérances croisées) permet également d'expliquer les allergies : lorsque les tissus auront laissé s'accumuler des molécules étrangères d'origine alimentaire, il suffira d'un facteur apparemment minime (grain de pollen, poussière, médicament, etc.) pour provoquer une sortie de tolérance plus ou moins étendue, ce qui se traduira par une inflammation disproportionnée. On comprend ainsi comment la détoxination qui accompagne l'alimentation originelle permet de guérir les allergies les plus diverses (l'allergie aux pollens de graminées disparaîtra dès que seront éliminées les toxines amenées par la consommation antérieure de blé cuit sous forme de pain, de pâtes, etc.)

 

34. Des molécules anormales présentes dans le sang peuvent perturber le fonctionnement des neurones et des synapses, soit en les inhibant soit en augmentant leur excitabilité. Les influx nerveux, anormalement amplifiés, pourront engendrer des états d'auto-excitation ou "accrochage", modifiant l'équilibre psychique dans toutes ses composantes et à tous les degrés suivant les cas, de la simple tendance obsessionnelle jusqu'à la schizophrénie: on constate effectivement, avec l'anopsothérapie, une décroissance progressive du niveau d'angoisse, de stress, d'agressivité, ainsi que la disparition des insomnies, des rêves agités, des tics, etc. L'instinct sexuel notamment n'étant plus parasité par aucune excitation endogène, tend à reprendre spontanément sa fonction originelle qui semble relever de ce que les Anciens appelaient l'érotisme sacré, ce qui conduit à reconsidérer l'ensemble de la psychanalyse (théorie de la métasexualité).

 

35. La santé ne se définira plus par l'absence de maladies, mais au contraire par la capacité de l'organisme de réagir contre les matières étrangères, c'est-à-dire par la présence de "maladies utiles", aussi longtemps que durera la détoxination. Grâce à la régulation instinctive des rations alimentaires, les signes observables de l'extérieur restent généralement minimes (silence des organes !) ou pour le moins sans gravité. Dans les conditions alimentaires traditionnelles, la tendance inflammatoire fait apparaître les symptômes habituels, si bien que l'absence de troubles visibles témoigne plutôt d'une absence de réactivité (tolérance immunologique) et donc d'une mauvaise santé. En résumé, l'absence de symptômes sera l'indice soit d'une absence d'intoxication, soit d'une absence de détoxination. La santé sera la capacité de l'organisme de maintenir ou de rétablir son intégrité (= code génétique normal + structures moléculaires normales).

 

36. L'expérience montre que la détoxination s'effectue à une vitesse qui est du même ordre que celle de l'intoxication, par vagues successives correspondant aux sorties des secteurs de tolérance induits par les différentes classes de toxines, les plus intenses se produisant généralement au début (nécessité d'un bon encadrement). L'amélioration de l'état général et la guérison des maladies commence dès que le taux d'intoxication passe en-dessous des seuils critiques, ce qui est d'autant plus rapide que la maladie est moins ancienne. Ainsi, les maladies vraies guérissent relativement vite, alors que les troubles et les maladies utiles se manifestent (sous forme fruste si l'équilibrage alimentaire est correct) jusqu'au départ complet des matières étrangères.

 

37. Il est difficile d'estimer ce que devrait être la longévité originelle de l'homme, vu l'universalité du phénomène culinaire. L'intoxination est certainement responsable d'un vieillissement pathologique qui se superpose au vieillissement programmé génétiquement. Le système immunologique s'attaque aux cellules trop intoxinées, ce qui donne lieu à des micro-inflammations que vient encore aggraver la tendance inflammatoire augmentée par les déséquilibres et les toxines de l'alimentation apprêtée. Les organes se creusent ainsi de "trous" que remplissent des cellules cicatricielles non spécialisées, de sorte que les cellules fonctionnelles voisines sont encore plus sollicitées, d'où évolution accélérée vers l'insuffisance rénale, hépatique, cardiovasculaire, cérébrale, etc. (théorie auto-immune du vieillissement). Dès l'arrêt de l'intoxication culinaire, la baisse de la tendance inflammatoire enraye ce processus, des cellules fonctionnelles remplacent progressivement les cellules cicatricielles (au moins en partie), d'où un rajeunissement qu'on observe par exemple chez les personnes âgées qui pratiquent l'anopsothérapie depuis un temps suffisant.

 

38. Une perte de poids peut traduire soit le départ de matières étrangères, soit la perte de matières utiles (réserves, cellules lysées, déshydra-tation). Le passage à l'anopsothérapie s'accompagne généralement d'une première baisse de poids due en partie à la diminution de la rétention d'eau causée par le sel de cuisine (env. un kg) et au départ de substances indésirables accumulées sous l'effet des tolérances induites par l'apport de molécules inadaptées. Il ne faut pas confondre un tel amaigrissement "voulu" par l'organisme avec un amaigrissement pathologique provoqué par la dénutrition, par un trouble métabolique, ou par un processus auto-immun échappant au contrôle génétique. Paradoxalement, la détoxination peut s'accompagner parfois d'une prise de poids, soit que l'élimination des toxines se trouve freinée par exemple par la présence de substances étrangères excessivement concentrées dans l'intestin (exceptions, constipation, détoxination cellulaire trop rapide), soit que les toxines en voie d'élimination soient trop dangereuses pour le reste de l'organisme (en particulier pour le système nerveux), auquel cas elles pourront être stockées dans les masses adipeuses. Il peut donc être déconseillé de forcer l'amaigrissement par des moyens violents (saunas, massages, efforts excessifs). A la perte de poids initiale succède une reconstitution de la musculature et une stabilisation à un poids normal (ligne juvénile).

 

39. Différents facteurs peuvent stimuler la détoxination, et faire apparaître les symptômes correspondants : le refroidissement accélère la thermogenèse et mobilise les matières stockées (d'où catarrhe des muqueuses); le réchauffement prolongé accélère les échanges et provoque la libération de certaines toxines. le sureffort, les chocs, le repos prolongé, le manque de sommeil également; la consommation d'un aliment nouveau, comme le fait de forcer l'arrêt instinctif avec un aliment qui répond particulièrement bien aux besoins de l'organisme, pourront déclencher un rejet, par les cellules, des matières indésirables stockées précédemment, qui seront remplacées par les molécules adéquates amenées par le sang (loi d'échange); l'exposition au soleil produira une inflamma-tion de la peau et une libération des toxines accumulées dans les graisses sous-cutanées (après un temps suffisant d'alimentation originelle, les coups de soleil ne provoquent plus les brûlures ni les cloques classiques); Dans chacun de ces cas, la vague de détoxination se traduira par de légers malaises (transpiration, nausée, soif, etc.) et pourra déclencher une sortie de tolérance, reconnaissable à un changement prolongé de la plage alimentaire (goûts et dégoûts) ainsi qu'à l'odeur des matières éliminées (selles, urines, haleine, peau, etc.).

 

40. Une substance alimentaire ne peut être assimilée que si toutes les substances qui sont nécessaires à son métabolisme sont présentes dans l'organisme (loi du minimum). Une protéine végétale par exemple ne peut pas remplacer une protéine animale, car elle ne contient pas assez de lysine, qui est un des huit acides aminés indispensables. L'observation des mécanismes alliesthésiques semble effectivement confirmer l'impossibilité du végétarisme intégral, voire la nécessité de recourir à des sources de protéines suffisamment variées (oeufs, coquillages, différentes sortes de viande et de poissons), du moins pour obtenir un optimum thérapeutique. Il semble même que les acides aminés ne sont pas seuls en cause et que le problème des complémentarités soit beaucoup plus complexe que ne le laisserait penser la diététique actuelle. Notons qu'avec la cuisson ce problème est beaucoup moins apparent, les molécules alimentaires étant partiellement démontées par l'agitation thermique, ce qui leur permet de "sauter" des étapes du métabolisme. Il est donc important de varier le choix disponible autant que possible.

 

41. Après une période d'anopsothérapie stricte, le fait de mettre la muqueuse buccale en contact avec un aliment non-originel (en le mastiquant quelques instants) ou d'en absorber une certaine quantité, peut déclencher une sortie de tolérance, en sensibilisant le système immunologique de l'extérieur. On peut effectivement observer des réactions assez importantes à la suite de telles stimulations (courbatures, fièvres, odeurs particulières, etc.), salvatrices en cas de maladies néoplasiques par exemple.

 

suite des Notes du cours d'introduction : Conseils pratiques et Critères d'équilibre


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