Justification du projet


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Table des matières

4.     Raisons justifiant l’aide du programme GCP
5.     Sélection des villes et des sites
    5.1            Cadre général et diagnostic
    5.2            Critères de choix des villes
    5.3            Villes et centres urbains ciblés
    5.4            Sélection des sites dans les villes et ciblage des bénéficiaires

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4.     Raisons justifiant l’aide du programme GCP

Ce projet s'inscrit dans une démarche d’appui à la politique générale du gouvernement visant une meilleure sécurité alimentaire et particulièrement à l’approvisionnement des villes en produits frais offrant toutes les garanties de qualité sur le plan nutritionnel et sanitaire. Au niveau des stratégies d’intervention, le présent projet est en harmonie avec le document national de sécurité alimentaire qui préconise (i) la diversification de la ration alimentaire, (ii) l’appui aux associations et groupements, (iii) la participation féminine, (iv) la responsabilisation et l’exécution nationale, (v) le renforcement des capacités nationales par la formation, (vi) l’organisation du système d’approvisionnement en intrants et (vii) l’appui au secteur privé et la régionalisation.

Le projet se réfère également au programme spécifique d’appui à l’agriculture urbaine et périurbaine développé par la FAO et que le Royaume de Belgique souhaite appuyer notamment au travers du développement de l’horticulture. Le développement de l'HUP est souhaitable en vue de valoriser l’espace, les ressources naturelles disponibles, les ressources humaines (capacités techniques) et les options techniques de diversification pour augmenter la disponibilité de fruits et légumes.

La FAO a une expérience directe en matière d’appui au développement de l'HUP en Afrique : outre les acquis (GCP/RDC/028/BEL) d’autres projets d’appui au secteur HUP sont actuellement en cours et/ou préparation et notamment en Côte d’Ivoire, Namibie, Mozambique, etc. Cette situation permet le transfert de résultats et l’échange d’expériences entre partenaires travaillant dans des zones homologues, ainsi que la valorisation des acquis techniques du projet régional « Développement des productions horticoles en Afrique (GCP/RAF/244/BEL). La FAO promeut également la capitalisation des résultats du projet grâce au projet GCP/INT/697/BEL (HORTIVAR) en vue de les mettre à la disposition d’autres utilisateurs œuvrant dans le domaine horticole.

Les projets d’appui au HUP font partie du Cadre stratégique C de la FAO « Augmentation de la disponibilité des produits alimentaires » et de l’objectif C2 « Adoption de technologies appropriées afin d’assurer une intensification durable des systèmes de production capable d’assurer l’approvisionnement en produits alimentaires diversifiés et en quantités suffisantes ». Dans le cadre du Plan à Moyen Terme de la FAO, la proposition s’intègre au sein de la composante 210A1 « Intensification durable de Systèmes de production intégrés ». En particulier le projet s’efforcera à contribuer au processus d’émancipation (objectif 2) des populations les plus pauvres et en particulier celles des villes. Les bénéficiaires seront essentiellement des femmes et des jeunes sans emploi. Par ailleurs le projet est également compatible avec l’objectif 3 qui vise à assurer l’utilisation d’eau de qualité propre à l’irrigation pour cultiver des légumes offrant toutes les garanties sanitaires souhaitées pour les consommateurs.

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5.     Sélection des villes et des sites

5.1            Cadre général et diagnostic

Durant la 1ère phase, le projet GCP/RDC/028/BEL a appuyé le développement du secteur HUP dans les deux grandes villes que sont Kinshasa et Lubumbashi. Sur base de cette expérience, une approche et des méthodologies consolidées d’intervention ont été développées et adaptées. Les potentialités d’extension des activités au niveau de ces villes ont été évaluées.

Suivant les recommandations de la RTT, les missions exploratoires dans 8 autres grandes villes[1] ont permis de caractériser un certain nombre de sites représentatifs où des activités maraîchères ‘spontanées’ se sont développées. Simultanément les municipalités ont été conscientisées aux problèmes et potentialités liés à ces sites de production horticole. Les principales informations relatives aux études[2] des nouvelles villes ont été synthétisées.

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5.2            Critères de choix des villes

Le choix des villes fut opéré sur base des critères suivants:

-          volonté de la municipalité de promouvoir le secteur HUP et d’intégrer des sites/zonings de production horticole au niveau du plan d’aménagement urbain, et demande d’appui des maraîchers locaux et de leurs organisations,

-          ville disposant d’un important secteur HUP tant du point de vue de l’offre, des opportunités d’extension/intensification que de la demande interne propre et/ou des centres urbains voisins (tradition horticole),

-          potentiel physique et humain de développement du secteur horticole en zone urbaine et périurbaine (ressources naturelles, capacités humaines, marché, etc)

-          niveau de pauvreté et de sous-emploi de la population urbaine (surtout des couches sociales les plus défavorisées) et leur état nutritionnel,

-          absence d’autres projets d’appui au secteur maraîcher dans la zone urbaine et périurbaine et possibilités de coopérer avec des capacités d’appui locales, notamment dans le secteur associatif,

-          possibilités de collaboration et de synergie avec d’autres projets/programmes notamment pour l’aménagement urbain, le renforcement des organisations paysannes et des institutions, l’approche participative, etc.

-          concentration des activités de consolidation dans des zones écologiques relativement homogènes et géographiquement les moins dispersés que possible.

-          opportunités de reconversion pour les personnes affectées par des licenciements massifs (i.e. Gécamine)

En ce qui concerne le choix des villes pour l’extension du projet HUP, la mission d’évaluation a recommandé de considérer une extension vers les villes où le besoin d’encadrement et de structuration de l’HUP se font cruellement sentir dans le cadre de la pacification et de la relance économique du pays (ex : Kisangani). Les critères de choix pour les autres villes sont basés sur le potentiel d’intensification des cultures maraîchères et les capacités d’absorption du marché ciblé sans oublier pour autant l’évolution de l’autoconsommation des producteurs pour leur bien-être nutritionnel. A ce titre, les villes de Likasi et Mbanza Ngungu présentent un potentiel important, vu leur orientation respective sur le marché de Lubumbashi et de Kinshasa. De plus, leur proximité des centres pilotes du projet HUP permet des appuis techniques et des échanges d’expériences aisés sur chacun des deux pôles, permettant ainsi des économies d’échelle.

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5.3            Villes et centres urbains ciblés

Compte tenu (i) de l’analyse de la situation du secteur (potentiels et contraintes) et des besoins spécifiques en appui, (ii) de la nécessité de consolider et étendre[3] les acquis de la phase pilote au niveau des villes de Kinshasa et de Lubumbashi, (iii) de l’opportunité d’étendre l’expérience de la phase pilote à d’autres grandes villes du pays sur base des opportunités techniques et de économiques/commerciales, (iv) de l’exigence d’organiser l’appui d’une manière efficiente dans le cadre des disponibilités humaines et budgétaires prévues et (v) des discussions avec les différents partenaires, il fut agrée de :

-          consolider et étendre les activités HUP sur les villes pilotes (Kinshasa et Lubumbashi) en vue de consolider les acquis et l’élargissement du nombre de bénéficiaires,

-          étendre  les activités du projet HUP sur un nouveau pôle (la ville de Kisangani – 600.000 habitants) et

-          élargir le pôle de Kinshasa sur Mbanza Ngungu /Kisantu (100.000 habitants) et celui de Lubumbashi sur Likasi (235.000 habitants)[4].

-          réserver l’extension des activités sur Kolwezi, Kikwit et Mbandaka à la décision de la RTT qui suivra la revue à mi-parcours du programme (mi-2005).

De plus,vu que Kinshasa constitue une mégapole dont les opportunités de développement horticole urbain représentent des surfaces équivalentes à l’ensemble des autres villes, il est également proposé de dédoubler l’équipe technique, sous la direction d’un seul conseiller HUP, en vue d’organiser les appuis aux associations de manière plus intense. Ces propositions induisent que le projet travaillerait dans 3 pôles avec 5 conseillers HUP et 6 équipes techniques respectivement.

Pour les autres villes potentielles, telles que Mbandaka (600.000), Mbuji Mayi (2.5 millions), Kananga (1 million) et Kikwit (415.000) des financements alternatifs sont également recherchés en vue d’appliquer la même approche au niveau de ces centres urbains. Des possibilités de collaboration sont recherchées, notamment avec le FIDA et l’UE[5]. Le projet HUP deviendra ainsi une plate forme qui permettra d’accrocher d’autres appuis tant au niveau d’ensembles urbains, que de micro financements d’appui à des associations spécifiques.

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5.4            Sélection des sites dans les villes et ciblage des bénéficiaires

Le développement de l'HUP devra dans un premier temps construire sur la situation existante c’est à dire des sites et professionnels existants en vue de viser l'élimination des contraintes identifiées au niveau des études urbaines. Les conclusions de ces études seront confirmées/ajustées lors des atelier qui seront organisés au niveau de chaque ville lors du démarrage du projet. Pour des raisons d’efficience (économie d’échelle) et de représentativité pour l’élaboration d’une stratégie HUP, 5-10 sites[6] seront choisis au niveau de chaque ville, en collaboration avec les groupements bénéficiaires.

Sur proposition des unités techniques urbaines, le choix final des sites sera opéré en début de projet en collaboration étroite avec les populations bénéficiaires et en informant le CMC sur le choix, sur base des critères suivants :

-          volonté du/des groupe(s) de coopérer avec le projet (application des techniques PPI, renforcement de l’organisation des groupes, etc.),

-          groupe d’horticulteurs installés sur le site (rechercher un équilibre au niveau genre, âge et origine des producteurs) avec une préférence aux associations de taille moyenne (50 à 100) de petits horticulteurs,

-          absence de litiges fonciers majeurs[7] : terres de la propriété privée de l’Etat et/ou des autorités coutumières du village/quartier concerné, à défaut : opportunités de lever les contraintes foncières,

-          éventuellement, les possibilités d’extension des surfaces exploitées au niveau du périmètre pour l’installation de nouveaux bénéficiaires (i .e. offrir à des sans emploi la possibilité de développer des activités rémunératrices),

-          éventuellement, le potentiel d’aménagement (micro-aménagement) avec des techniques simples et la participation active des bénéficiaires,

-          la considération d’au moins un groupement de maraîchers parcellaires et/ou de micro-jardiniers,

-          disponibilité d’une source d’eau utilisable toute l’année (lac, rivière, régie, ...) et de qualité

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[1] Auxquelles il faut ajouter Kisangani dont le diagnostic préliminaire n’a pu être effectué qu’en mi-2003. F

[2] Chaque ville étudiée dispose d’une étude détaillée qui servira de document de base lors de l’exécution du projet dans les villes retenues.  F

[3] Kinshasa et Lubumbashi étant des mégapoles, seul un nombre limité d’associations ont pu bénéficier des appuis du projet pilote (2000-2003). Pour ces deux villes, la phase d’extension consolidera les actions pilotes et étendra les activités sur d’autres associations/périmètres non touchés durant la première phase.  F

[4] Mbanza Ngungu et Likasi seront, comme les autres villes) opéré par un BMH autonome, mais qui pourra bénéficier d’appuis spécifique de la part de la ville pilote proche, du moins au départ des activités. Une bonne coordination des activités relatives à la promotion de la commercialisation sera également souhaitable.  F

[5] Des coopérations directes en appui à des ONG actives dans le secteur horticole de certaines villes pourraient également être envisagées. F

[6] Le nombre de sites sera adapté à la taille et au nombre de maraîchers de chaque site respectif. F

[7] A régler au préalable, avant tout appui. F

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