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                                  AU COEUR DU MALI
La préhistoire - LES TELLEM .
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    Histoire du Musée
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  • L'histoire du Musée National du Mali, comme celle de la plupart des musées nationaux d'aujourd'hui dans les pays anciennement colonisés par la France, remonte à l'époque coloniale. Elle est intimement liée à celle de l'Institut français d'Afrique Noire (IFAN).
    Créé en 1936 à Dakar l'IFAN avait pour vocation le développement de la recherche dans les territoires colonisés.
    La nécessité de promouvoir la recherche sur l'ensemble de l'AOF avait conduit les autorités françaises à créer des sections locales de l'IFAN dont celle du Soudan en 1951. C'est cette section, dont la responsabilité était confiée à Szumowski, archéologue d'origine polonaise, qui fut à l'origine du Musée que l'on appelait alors Musée soudanais de l'IFAN. Le Musée fut inauguré le 14 Février 1953 avec une exposition présentée dans le hall de l'Ecole des Travaux Publics, actuellement Ecole Nationale d'Ingénieurs (ENI).

    Les pièces constituant les collections de ce Musée sont pour la plupart des objets archéologiques issus des fouilles de Szumowski. Sur 2512 pièces recensées, on compte 2350 objets archéologiques et 162 objets ethnographiques.
    Un an après l'inauguration du Musée, M. Gérard Brasseur, géographe, qui menait depuis 1952 une étude sur les établissements humains au Soudan, fut chargé de la responsabilité du Centre IFAN.

    Dans une correspondance datée du 14 Octobre 1977 adressée à Mr Kléna SANOGO Directeur du Musée National, Monsieur Brasseur rappelle les objectifs du Musée et signale les difficultés majeures auxquelles était confrontée l'institution. "Le Musée, écrit-il, tel que nous le comprenions, et selon les directives de notre Directeur le Professeur Théodore Monod devait non seulement présenter les collections ethnographiques, artistiques, préhistoriques, mais faire connaître le pays dans son histoire'...
    Les collections se sont considérablement enrichies malgré les faibles moyens financiers du Centre, grâce, écrit M. Brasseur, au droit de préemption exercé lors de l'exportation des objets. Les rayonnages se remplissaient sans que, faute de personne, les objets soient inventoriés et documentés. A la vacance de la Direction du Centre en 1960 un nombre considérable d'objets fut pillé.
    Dans la programmation du Musée, il était envisagé une initiation aux richesses du pays pour laquelle des collections géologiques et ornithologiques avaient été rassemblées. De ces collections, il ne reste malheureusement rien. Seuls quelques bocaux contenant des spécimen de poissons du fleuve témoignent de cette période.
    M. Brasseur s'occupa du Musée de 1954 à Mars 1959 date à laquelle il quitta définitivement le Mali. Au cours de cette période, en 1958 précisément, le Musée transféra dans un petit local au bas du parc zoologique.
    A l'indépendance, le Musée soudanais de l'IFAN devint Musée National du Mali. Il devait jouer un rôle important dans le cadre du renforcement de l'unité nationale et contribuer à la valorisation d'une culture authentique.
    Cependant les difficultés de fonctionnement dues à l'absence de personnel qualifié et à la faiblesse des moyens financiers n'ont pas permis à l'institution de se d0velopper pour accomplir ces nouvelles missions.. Au contraire la situation s'est consid0rablement dégradée. L'état des collections s'est détérioré. On estime que de 15.000 pièces en 1964 le Musée ne possédait plus que 1500 en 1975, date à laquelle il a été privé de ses locaux au profit de l'Institut de Productivité et de Gestion Prévisionnelle (IPGP). Les collections furent dispersées entre l'Institut National des Arts, une villa à Korofina et un dortoir de l'Ecole Nationale des Ingénieurs.
    Devant la dégradation de la situation, des Journées d'Etudes sur les musées au Mali furent organisées en Mai 1976 pour définir les axes de la politique muséale du pays. Ces Journées feront prendre conscience de la nécessité de la création d'un véritable Musée National et de musées régionaux.
    C'est dans ce contexte que, à l'occasion de sa visite au Mali en 1977, Monsieur Valéry Giscard d'Estaing, Président de la République Française a au Mali une subvention pour la construction d'un Musée National.

    Les travaux de construction débuteront en 1980 et le 8 Mars 1982 le Musée National inaugure ses nouveaux locaux.
    L'architecte en chef est Jean-Loup Pivin. Le bâtiment, construit en 'banco stabilisé' s'inspire des formes de l'architecture traditionnelle. Dun côté les salles d'exposition, avec leurs lignes courbes renvoient à l'architecture du sud. De l'autre, les services administratifs et techniques aux formes plus massives et verticales s'inspirent de l'architecture du Nord.
    Les collections du Musée national sont estimées à environ 6000 pièces, abstraction faite des objets archéologiques déposés au Musée par les différentes équipes de chercheurs.
    L'examen des collections à l'ouverture du Musée révélait une disparité ethnique importante. En outre, l'accent semble avoir été mis sur les objets 'd'art' ou à caractère rituel à l'exclusion des objets de l'artisanat et des savoirs technologiques. Les ethnies les plus représentées sont les Bamanan, les Dogon, les Sénoufo alors que les objets les plus
    nombreux sont les masques et les statues. Une autre caractéristique des collections anciennes est l'extrême pauvreté de la documentation relative aux objets : le plus souvent, seule l'origine ethnique est mentionnée, avec l'indication laconique sur sa fonction 'objet rituel'.
    Aujourd'hui, le Musée National développe une stratégie de collecte qui privilégie l'information autant que l'objet; celui-ci étant considéré comme un témoignage matériel de la culture.
    A la pratique traditionnelle d'acquisition simple des objets s'est substituée une démarche visant à connaître l'objet dans son contexte de production et d'utilisation en développant le volet d'enquête et en a t une place importante à l'audiovisuel.
    La collecte ne concerne plus seulement les objets d'art ou religieux mais aussi les objets d'artisanat et d'usage quotidien.
    C'est ainsi que le Musée a réalisé une importante collection de textiles, de céramiques et d'instruments de musique.
    La nécessité de prendre en compte la dimension immatérielle du patrimoine a conduit par ailleurs à entreprendre la collecte par les moyens audiovisuels (vidéo et son) des manifestations traditionnelles, religieuses et technologiques. Une collecte du patrimoine musical est en cours sur l'ensemble du territoire.
    Le Musée participe à la promotion de la création plastique contemporaine en organisant périodiquement des expositions d'artistes maliens et étrangers et acquiert par ce biais des œuvres.
    Ainsi, le Musée national, tout en étant le lieu privilégié de conservation des objets du passé, s'ouvre à la diversité des expressions contemporaines de la culture afin de mieux participer au développement général de la société.

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