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1. Une préparation pour
un voyage en Espagne.
2. Le désastre du verglas de janvier 1998 au Québec. 3. Après la tempête de verglas au Québec, janvier 1998 et retour de Denise... 4. Des souvenirs d'Europe sur le Mimosa et autres belles fleurs. 5. Un poème et des commentaires sur la vie en ville et à la campagne. |
Mon, 05 Jan 1998 23:18:17
Ah oui, les deux filles, c'est pour quand le beau voyage en Espagne
?
Denise
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Tue, 06 Jan 1998 10:32:50
Denise je suis en train de lire ton volumineux courrier.... Le voyage
en Espagne pour le 25
avril, trois semaines... je me documente sur les endroits à
visiter....j'ai bien hâte ....
Crino
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Tue, 06 Jan 1998 16:51:46
Comme je t'envie Crino. Chanceuse va! Qu'est-ce que je donnerais pour revoir l'Espagne !
La préparation éloignée, puis rapprochée, fait partie intégrante du voyage. Déjà on sent une fébrilité qui nous envahit lorsqu'on dessine le trajet qu'on suivra, qu'on inscrit les lieux à visiter, le nom des paradores où l'on va dormir -hélas il le faut bien...
Puis vient le tour de la valise: apporte-toi des débarbouillettes (on ne savait pas ce que c'était quand j'y suis allée, ils utilisent le gant), du papier de toilette (rare) et des Kleenex (chers), à moins que tu ne loges dans les grands hôtels de style américain qui en sont pourvus.
Mine de rien, tu te retrouves assise dans le confortable fauteuil d'un 747... et au petit matin, tu es à Madrid...
Va manger dans des petits restaurants ordinaires et choisis un des nombreux menus du jour; surtout des poissons frais pêchés. À l'époque le menu comprenait un pichet de vin du pays au choix, tinto o blanco. Tu seras émerveillée de voir avec quelle gentillesse, quelle politesse, quelle perfection on te servira.
J'espère que tu assisteras à des spectacles de flamenco. Va le voir danser dans différentes villes, chaque région a son style propre: par exemple, à Sevilla, on tape du pied en titi !!! Et quand tu sortiras du "tablao" (club ou cabaret), retourne à l'hôtel à pied, le ciel étoilé de Sevilla ne ressemble à aucun autre.
Comment vont les cours d'espagnol ? Tu pourras te débrouiller
?
Denise
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Wed, 07 Jan 1998 17:22:15
Quand je suis allée en Espagne, il me semble me souvenir qu'on nous donnait des serviettes de la grandeur des essuie-mains d'ici. Pas commode pour se laver le bec !
Il est normal que ton petit neveu utilise des barbouillettes: à son âge, on barbouille bien plus qu'on débarbouille !
Quant au gant de crin, je suis certaine que tu y as gagné en douceur... ta peau du moins ! Si je n'avais pas peut que Paulette me reproche l'absence des cinq gants qu'elle m'a donnés, je te les enverrais illico. Mais, il doit tout de même y avoir moyen d'en acheter à ton prochain voyage en France ou par l'entremise de quelqu'un que tu connais, non ?
Pauvre tite fille qui se frotte le cuir au crin.....
Mais qui oserait te contredire, belle Clo ????
Denise
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Wed, 07 Jan 1998 19:35:18
Denise, je me permets de répondre. Le message de Loli avait comme envoi le nom de tous les moustiques parce que je me sers de Reply pour transmettre mes messages.
De plus, il faut dire Denise qu'avec le nombre de messages, il peut arriver qu'on aie des petites erreurs... c'est comme ça dans la vie... y a rien de parfait, mais si on regarde ce qu'on y gagne, on se retrouve avec beaucoup d'intérêt... l'amitié entre 12 personnes est une valeur inestimable.
Au sujet des barbouillettes, les enfants ont toujours donné ce nom au petit carré dont on se servait pour les débarbouiller. Il faut dire qu'ils suivaient à la lettre l'exemple de leur gardienne qui n'avait pas un langage des plus recherché, ce qui ne les a pas empêchés de faire leur chemin... Je ne pensais jamais que le même terme était utilisé ailleurs que chez moi. Ce fut alors toute une surprise quand j'ai découvert ça dans un message queje lisais cet après-midi.
Bonne soirée!
A+ Yolaine
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Wed, 07 Jan 1998 20:28:43
Claude en veux-tu des gants de toilette .??? ma mère m'en
envoie tous les ans ! si j'essayais de les user je devrai ne faire que
ça de mes journées ...me laver !!!! et pourtant j'en ai donné
à tous les enfants ! et dieu sait que je suis bien équipée
en fait de famille ....Maman me dit donnes-en aux pauvres petits qui doivent
avoir bien de la difficulté avec vos dépatrouillettes ! ha!
la France quel beau pays (sic). Peut importe ta décoration ma chère,
je peux faire face à tout !!!! ahahahahahahahahahah
Crino
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Tue, 06 Jan 1998 21:36:04
Denise haahahhah moi je traîne toujours des gants car
je ne sais pas me servir de dépatrouillettes, comme dit maman quand
elle vient au quebec. "La derniere fois qu'elle est venue elle a cousu
mes débarbouillettes pour en faire des gants ....haahhaahahah pas
évident pour mon mari ça ! mais c'est pas grave...merci pour
les renseignements c'est noté ...
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Tue, 06 Jan 1998 22:56:46
CRINO,
Il faut croire qu'une fois l'habitude du gant acquise, on ne la
perd plus. Imagine-toi que j'ai une amie de France que je connais
depuis presque 20 ans. Je suis allée chez elle; elle vient
chez moi chaque année.
La première fois elle ne savait pas comment manipuler la débarbouillette qui lui "sautait" constamment des mains... L'année suivante elle m'apportait cinq jolis gants de toilette de toutes les couleurs. Gentille attention dont elle fut la première à profiter.
Hélas, moi je n'ai pas su m'y adapter. Ils ne servent que lorsqu'ils viennent, une fois par an...
J'avais oublié que tu es Française... tu vois comme
tu es devenue 100 % pure laine ?
Denise
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Wed, 07 Jan 1998 14:04:52
Merci Denise ...100% ça fait plaisir , pis tu sais j'y tiens
à mon pays le quebec, au diable, le fret et la neige, les gens sont
chaleureux et on est bien avec vous autres... Pour les gants tu sais, j'aurais
peut-être fini par m'habituer mais ma mère pense se rendre
utile quand elle vient, et moi dans le fond pas de problème.....
Alors ! J'espère que tu n'auras pas trop de dommage avec le verglas.
C'est vrai que c'est triste de voir nos arbres brisés ...Ici, c'est
de la neige mêlée à du grésil... et c'est très
humide aussi... Nous sommes chanceux pour le moment dans la région
de Quebec pas de panne, pas de verglas.... Bonne journée ma gourounne
et garde ton beau sourire.
Crino
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Wed, 7 Jan 1998 15:32:34
Eh bien ! ma chère Denise, je dois être une foutue demeurée
! Je n'ai jamais été capable de m'adapter à la satanée
"dépatrouillette" comme dit la mère de Crino !!!!!!
Tellement que je fonctionne maintenant uniquement avec ces fameux gants
de crin (puisqu'il n'y a pas moyen de trouver de gants de toilette ici)
dont je ne saurais plus me passer..... J'y ai perdu en douceur.... mais
j'y ai gagné en temps que je passais à courir après
cette débarbouillette qui ne tient pas dans la main !!!!!
Honnêtement, oui, oui, je suis honnête, (Normand, arrête
de rigoler ! Bon !), je crois que ce n'est qu'au stade de la débarbouillette
que je serai à jamais irrécupérable popur le Qc.....
Bof, c'est une bonne moyenne, non ? Allez pas me contredire, tous
!!!!! ahahahahah
Au fait, en Espagne, on utilise quoi, des débarbouillettes
ou des gants ?
J'ai un neveu qui, petit, parlait lui, de "barbouillette "
ahahahah
Clo xxx
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Wed, 07 Jan 1998 17:22:15
Quand je suis allée en Espagne, il me semble me souvenir qu'on nous donnait des serviettes de la grandeur des essuie-mains d'ici. Pas commode pour se laver le bec !
Il est normal que ton petit neveu utilise des barbouillettes : à son âge, on barbouille bien plus qu'on débarbouille !
Quant au gant de crin, je suis certaine que tu y as gagné en douceur... ta peau du moins ! Si je n'avais pas peut que Paulette me reproche l'absence des cinq gants qu'elle m'a donnés, je te les enverrais illico. Mais, il doit tout de même y avoir moyen d'en acheter à ton prochain voyage en France ou par l'entremise de quelqu'un que tu connais, non ?
Pauvre tite fille qui se frotte le cuir au crin.....
Mais qui oserait te contredire, belle Clo ????
Denise
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Thu, 08 Jan 1998 10:48:06
D'après ce que je lis, je sais bien que l'Espagne est loin
d'être un pays du tiers monde, au contraire... tu sais, on dit bien
des français QU'ILS NE BOIVENT QUE DU VIN ET SE LAVENT PAS SOUVENT...BOF!!!
moi je sais lolita que je vais aller visiter un pays riche en culture,
que ce soit en art ou en musique. J'ai la chance d'avoir une copine ici
qui a ramassé tout ce qui pouvait exister comme documentation sur
les excursions qu'elle a fait et je me régale à l'avance....Bonne
chance dans ton camping et à bientôt ....
crino
Tue, 06 Jan 1998 17:17:41 -0500
Ici ce matin, c'était un vrai désastre; mais si incroyablement
beau. Dans les champs, de petites mares d'un bleu-vert surprenant
frissonnent sur leur lit de glace.
Ma Corolla semble avoir avalé une bouteille de stéroïdes cette nuit; toute gonflée dans sa cage de verre de plus d'un pouce d'épaisseur, son antenne a l'air du câble d'un ring de boxe et ses essuie- glaces relevés ressemblent à deux petits bras qui appellent au combat: "Allez, viens te battre"!
En ouvrant les rideaux de ma chambre, j'ai aperçu le poteau de branchement d'électricité et de téléphone, couché au sol, bloquant l'entrée qui mène derrière la maison. Les fils, chargés de trois fois leur poids de glace, l'ont arraché de ses amarres tout le long du mur de la maison.
Ça m'énerve un peu... on ne sait jamais avec l'électricité ! Après vérification, j'ai du courant et le téléphone fonctionne. J'appelle Clarence, l'électricien du village à 7h45. Je ne suis pas la première sur sa liste à matin; il viendra effectuer une réparation sommaire et temporaire à 10h30.
Les oiseaux sont excités; ils piaillent et se bousculent pour trouver une branche près du tronc des conifères, bien à l'abri du verglas et du vent qui rôde toujours ici. C'est la pagaille aux mangeoires; des petits nouveaux (des sizerins flammés à tuque rouge et au menton barbouillé de chocolat), qui jusqu'à maintenant levaient le nez sur mes choix de graines et d'arachides, se disputent une place sur les perchoirs des silos à chardon qui ne sont pas emprisonnés dans la glace.
J'étais inquiète de mes arbres... avec raison. Il ne reste qu'un informe monticule doré du saule pleureur, comment s'en sortira-t-il ? Les aiguilles des jeunes pins sont agglutinées en bloc et les grands sapins sont écrasés par le poids de la glace du côté de l'Est d'où vient toujours le mauvais temps qui dure. Mon bel orme, où après plusieurs années d'hésitation une famille de rouge-gorge avait enfin décidé l'an dernier de bâtir maison, a d'abord perdu une grosse branche basse. Puis, malgré mes encouragements à tenir bon, la branche maîtresse s'est lourdement couchée sur le toit de l'appentis du garage, complètement arrachée du tronc. Maintenant, plusieurs de ses branches ne tenant que par un bout d'écorce, pendent lamentablement en se balançant au gré des poussées du vent froid.
Les pruniers, les pommiers, les lilas craquent au moindre déplacement d'air; plusieurs branches ne se relèveront pas. Le jeune févier qui fait son fier avec ses petites branches raides, est plus sensible qu'il n'y paraît; et ce n'est qu'à la fin du printemps que je saurai s'il s'en sortira. Les jeunes chênes, en dépit de la fable, ne plient ni ne rompent, profitant de leur minceur et de leur jeunesse pour laisser glisser l'eau congelée sur leur tige. C'est la haie de caragana, le long de l'entrée, qui s'en sort le mieux, toute abriée qu'elle est jusqu'à mi-hauteur dans un solide banc de neige.
Je suis sortie plusieurs fois aujourd'hui. Pour écouter tomber la pluie dure sur le couvert glacé, pour entendre craquer la croûte sous mes pas, pour explorer les alentours, pour évaluer les dégâts quand j'entendais des bruits suspects, pour soutenir le moral des combattants et pour nourrir les troupes. J'ai libéré ma boîte aux lettres à coups de marteau, de la gangue de glace d'un gros pouce et demie d'épaisseur qui la faisait pencher d'un côté, comme les arbres... mais pas de courrier aujourd'hui par ici; mon Jaseur sera livré demain je suppose ?
Lionel-le-moqueur m'a agacée un peu. Quand je lui ai raconté
au téléphone, la chute du poteau supportant l'entrée
électrique et le fil du téléphone, il m'a dit que
j'étais bien chanceuse que les fils n'aient pas été
cassés. Parce qu'alors, j'aurais dû aller "en jaquette et
souliers de golf à crampons" jusque chez notre voisin Moreau pour
demander de l'aide..... Vous voyez topo, vous autres aussi ? Oui, il a
le sens de l'humour, mon chum. Et moi aussi... une chance !!!!
Denise
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Tue, 6 Jan 1998 18:26:57
hé ben Denise tu as frappé le gros lot de glace et
d'avaries... C'est dommage pour les beaux arbres. J'espère
que ca va se terminé bien et que toi et la nature allez reprendre
pieds...
Tu es bien courageuse.
Marcelle
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Wed, 07 Jan 1998 09:50:07
MARCELLE,
Merci de ton encouragement.
Ce matin, malgré un petit vent froid, les arbres ne peuvent pas bouger. Tout est figé, immobile.
Seuls les oiseaux picorent comme des safres (des gloutons), les graines que j'ai semées à la volée sur la glace et dans les mangeoires.
Je ne suis pas encore sortie. J'espère qu'il n'y a pas d'autres avaries.
Mon orme blessé m'offre un dernier spectable éblouissant. Je ne veux pas déjà penser à son absence de cet été...
Bonne journée à toi, belle dame.
Denise
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Wed, 7 Jan 1998 08:59:58
Denise oui c'est désolant de voir ces géants (arbres)
couchés par terre... J'arrive de la montagne et les arbres semblaient
se plaindre sous l'effet du vent on aurait dit qu'ils pleuraient leurs
compagnons qui étaient tombés à la suite de la tempête.
Là-haut le ciel était gris, toute la montagne était
en deuil.
Marcelle
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Wed, 07 Jan 1998 20:45:41
Denise, je suis bien contente que Lionel soit rentré sain et sauf et j'espère qu'il n'est pas retourné au travail aujourd'hui. D'après ce que tu racontes c'est un désastre! tous tes beaux arbres! seulement au printemps tu pourras connaitre l'ampleur des dégats. Heureusement, que tu as une génératrice autrement ça te ferait loin pour aller chez le plus proche voisin de rechauffer. Il est vrai que c'est très beau les arbres ainsi givrés mais désolant de voir la quantité énorme ici à Montréal d'arbres brisés.
Chapeau, tu connais bien la ville de Montréal. Comme tu dis si bien c'est un choix que l'on fait soit la ville, soit la campagne et une fois la décision prise, nous la vivons très bien, n'est-ce pas?
Tu m'as rappelé des souvenirs avec les tramways, clang!clang!
j'ai voyagé moi aussi dans ces vieux tramways aux sièges
nattés. Ouf! il y a longtemps. Je souhaite pour toi que tout
ce verglas cesse et que Lionel demeure à la maison tant que le beau
temps ne sera revenu.
Myreille.
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Tue 19:41 98-01-06
Denise
Je me ferme les yeux et je vois ton beau Lionel qui entre chez-toi
tranquillement, avec prudence. Il pense à sa Denise qui va l'accueillir
avec un grand tour du coup. Il pense qu'une bonne soupe chaude l'attend
sur la table. Il a un peu peur mais il vient. Il arrivera bientôt
dans les bras de sa bien aimee. Céline
Celine Boucher
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Tue, 06 Jan 1998 22:45:12
Eh oui Céline, tu avais raison.
Il est arrivé mon beau Lionel; avec une heure de retard, à cause de la fermeture des routes : la 20 aux abords de laquelle les pylônes se sont écrasés, et le petit chemin de la rivière où des arbres tombés barraient le passage.
Comme on prévoit encore le même temps pour demain, j'espère qu'il va décider de rester à la maison...
Ici il n'est pas passé 20 autos depuis 24 heures.
La pluie s'est arrêtée pour le moment, mais le vent menace encore les sculptures vivantes que sont mes grands conifères surchargées du poids de leurs bijoux de glace.
Dans ma campagne, presque tous les fermiers ont une grosse génératrice dans leur étable : les vaches sont précieuses... Alors, les pannes ça ne dérange pas tellement, sauf qu'on entend ronfler les moteurs à des kilomètres à la ronde. C'est bien peu payer pour un bon café chaud...
Bonne nuit à toutes et à tous.
Denise
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Thu, 08 Jan 1998 11:27:19
Chère Yo,
Comment est la température dans Châteauguay et les environs aujourd'hui ? Ici, ça empire. Les pauvres arbres déjà chargés de glace doivent supporter en plus une neige drue, collante et toute chargée d'eau.
Des "repousses" d'un orme centenaire coupé avant mon arrivé ici, bloquent complètement mon entrée. Impossible de sortir ou d'entrer dans la cour. Je me demande bien ce que Lionel va faire à son arrivée ce soir. Évidemment il ne peut rester stationné sur la route... je crois qu'il devra laisser l'auto dans la grande cour de notre plus proche voisin, Simon Moreau, et revenir à pied à la maison.
La souffleuse est complètement inutile. Avec une couverture de glace de un pouce et demie d'épaisseur, elle trouve les bouchées trops dures pour sa vis sans fin !
Alors, pas question de scrabble cet après-midi. Je vais en profiter pour faire mes chèques du mois. Ouach !!!
Bonne journée à toi chère Yolaine.
Bons bisous salés pour faire fondre la glace...
Denise
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Thu, 08 Jan 1998 17:32:49
Ma chère Denise,
Ici, la température ressemble à celle que chacun vit dans son patelin au Québec dans la région de Montréal. Chez moi, nous n'avons presque pas manqué d'électricité, 4 heures peut-être, mais dans la ville, il y a une bonne partie de la population qui n'en ont pas. La circulation est, paraît-il arrêté sur la grand route à cause des fils qui sont trop bas et du danger pour les voyageurs.
Bonne soirée à tous et à toutes et j'espère
que vous vous en tirez tous
bien dans les circonstances.
Yolaine :-)
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Retour Mon, 12 Jan 1998 19:18:53
Salut la belle gang!
Me revoilà dans toute ma noirceur, rescapée, ressortie et revenue parmi vous.
Mes amis ont récupéré l'électricité
ce matin. Ils ont attendu pour que leur maison se réchauffe
et ils sont partis au début de l'après-midi. Vous ne me croirez
pas j'ai de nouveau manqué d'électricité au moment
du
souper pour une demi-heure à peu près... je n'ai pas
paniqué car je pensais bien que c'était pour délester
les lignes...
Alors me revoici plus en forme que jamais grâce à tous vos petits mots, vos becs ardents, les petits bébés envoyés à Claudie et sa chère fille et surtout votre amitié qui ne fait jamais défaut.
Bien contente d'avoir des nouvelles de Denise, Yo Myrdel et Céline et je leur souhaite un retour aussi vite que possible.
Je vous dirai que, malgré les pertes subies par les arbres, par les gens par les animaux etc... je n'ai jamais vu Montréal aussi belle que durant cette semaine. Des paysages féeriques, des arbres en sucre, transparents, gorgés de lumière et de glace, je vous redis que malgré tout, ils étaient inoubliables. J'ai ouvert bien mes yeux parce que des choses comme ça il est bien plus facile à regarder qu'à les vivre... mais il faut se forcer de trouver toujours le bon côté de choses.
Une expérience pénible pour moi et tous ceux qui ont vécu ces moments de noirceur. Je n'ai rien perdu et cela m'a permis de voir toute l'amitié et l'affection dont un groupe comme le nôtre peut-être capable..
Je vous aime encore plus qu'avant!!
loli xxxx
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C'est moi ! Tue, 13 Jan 1998 15:34:46
Bonjour les Moustiques-quettes
C'est votre bien-aimée (j'espère !) gourounne qui vous écrit...
JE NE SUIS PLUS CHEZ MOI. L'électricité n'est pas encore revenue... même si on ne parle jamais de Ste-Brigitte aux nouvelles de Radio-Canada !
Lionel est à l'hôpital. Et pas pour travailler ! Il est couché au 7e étage dans une chambre à 4 lits... à partir d'aujourd'hui. Il est entré pour travailler lundi matin, mais il a pris le chemin de l'urgence et ils l'ont gardé en observation.
Pas de détails pour le moment. Des suppositions seulement. Mais sûrement la fatigue et l'énervement.
Des cruches de gaz de 5 gallons, il en a transporté et transvidé plusieurs depuis jeudi passé...
SVP NE M'ENVOYEZ PLUS DE COURRIER jusqu'à ce que je vous donne des nouvelles.
J'ai déjà plus de 70 messages que je n'ai pas le temps de lire et mon serveur doit marcher sur "génératrice" lui aussi. À Drummondville, l'hôpital, le foyer de soins prolongés et quelques secteurs ont l'électricité. Et ici aussi, on fait du délestage.
À Ste-Brigitte, comme je suis chez un neveu (qui s'appelle Normand... est-ce un hasard, ou bien tous les Normand sont-ils tous autant "de service" et gentils -et beau par dessus le marché... ?) je ne viens à Ste-Brigitte que pour chauffer un peu la maison et je repars. Et il y a les visites à Lionel à l'hôpital...
SALUT À TOUTES ET "TOUSSES". À très bientôt j'espère.
PS. Téléphonez donc à Radio Canada pour leur demander de parler de la situation à Ste-Brigitte et Drummondville de temps en temps. Nous aussi, on est dans le noir total. ou presque....
Denise
17:22 98-01-04
Bon ! Denise ! ça fait deux fois que tu excites ma curiosité
avec ton "mimosa" au petit déjeuner!
Mon adorable époux m'a offert la veille de Noël, une
superbe gerbe de mimosa et instantanément, je suis trouvée
transportée à Cannes où j'ai passé les fêtes
les 3 années précédentes......
Je connais aussi les petits bonbons "mimosa" : tout simplement, les boules jaunes des fleurs.... confites, comme on fait avec les violettes (beaucoup plus courant en France qu'ici..... jamais vu ça ici !)
Mais TON mimosa semble avoir un rapport quelconque (ou certain) avec le champagne alors.... dis .... dis vite de quoi il s'agit ? ? ? ?
Clo curieuse comme c'est pas possible (peut-être alors, pourrais-je
épater mon époux, ce soir, au souper !!!!!!)
-----------------------
Mon, 05 Jan 1998 22:26:25
Belle dame Clo,
Peut-être appelle-t-on "Mimosa" à cause de sa couleur le jus d'orange pur et champagne des petits déjeuners des grands jours...
Mais toi tu m'en apprends de belles : on fait des bonbons avec des
fleurs de mimosa ? Procède-t- on de la même façon
que pour faire des pelures d'oranges confites : plusieurs cuissons et repos
en alternance ?
Cannes ! ah Cannes! comment s'appelle le boulevard qui suit le bord de la Méditerrannée en face du Carlton; est-ce la Croisette ?
Et à l'aéroport de Nice où j'ai cru mourir de peur à l'atterrissage, c'est "quelque chose aux anglais" n'est-ce pas ?
La mémoire des mots m'échappe, mais pas celle des lieux,
des odeurs, des couleurs...
Denise
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Wed, 7 Jan 1998 10:46:54
Ah ! Ah ! ma chère Denise,
<
des petits déjeuners des grands
jours...>>
Meci pour tes explications .....
<
Je ne sais vraiment pas comment on s'y prend pour faire les bonbons
de mimosa ! Ce que je sais, c'est que cela fait une superbe décoration,
avec les violettes confites, parsemées sur ces merveilleuses boites
de chocolat que l'on offre aux fêtes en France..... Crino doit connaître
ça ..... En fait, ce n'est pas si bon que ça.... c'est plus
pour la beauté des couleurs...... Peut-être même que
ce ne sont que des bonbons de sucre.......
Je fais chaque année, entr'autres confiseries de Noel, des
écorces confites, mais sais-tu Denise que je n'ai jamais songé
à faire du mimosa..... Cela sent trop bon (et pour si peu longtemps)
dans la maison lorsque Roland m'en apporte, que je ne voudrais pas me priver
de la plus petite boule odorante.....
<
en face du Carlton; est-ce la Croisette
? >>
En plein ça ma chère et ma mère va tous les
jours promener ses 94 ans sur cette belle avenue, bordée des plus
luxueux hôtels du monde..... Il s'en ajoute chaque année....
Bien sur, la mer est en bordure, (et je m'ennuie tant de la mer ici que
je devrais être heureuse de la longer...) mais il y a tant
de monde que c'est ma désolation lorsque ma mère nous demande
de la conduire là,
chaque après-midi, alors que l'arrière-pays est si
beau et si calme..... mais moins snob !
<
aux
anglais" n'est-ce pas ?>>
Ben quoi, tu n'as pas aimé attérir entre les palmiers
?????? Moi j'aime ça.... Il faut dire qu'on a l'impression de piquer
d'abord un plongeon dans la "Baie des Anges", mais l'étonnement
passé (et les paris pris) je trouve que l'arrivée sur Nice
est de toute beauté (et puis, c'est un peu comme à New-York
! Je me souviens de mon 1er atterrissage-là, à ma 1ère
traversée..... pas reposant du tout!).
Et ce qui longe la Baie des Anges, c'est la Promenade des Anglais,
toute plantée de palmiers et beaucoup plus grande que la Croisette
à Cannes....
<
(Au fait, vois-tu tes citations en bleu ?????)
Denise, il y a 4 ans, lorsque nous avons commencé à
aller chaque année, aux fêtes, retrouver ma mère qui
y passe 2 mois chaque hiver, cela faisait 40 ans que je n'étais
pas allée sur la Côte..... J'avais TOUT oublié....
les couleurs.... les odeurs.... et même l'accent..... Ça a
été tout un choc..... de retrouver St-Paul-de-Vence.... et
toute ce littoral si coloré.... j'en rêve depuis.
Et, à 30 km à l'ouest de Cannes, il y a une petite,
petite montagne, le massif du Taneron qui est couvert de mimosas et d'eucalyptus......
Ce qu'il faut savoir c'est que l'un comme l'autre sont des "arbres".....
Les mimosas se couvrent de fleurs, comme les arbres fruitiers au printemps....
Donc, imagine le spectacle : une marée de jaune bariolée
du bleu gris des eucalyptus, en fleurs au début janvier.... le tout
à portée de la main au bord du chemin dans lequel on serpente
à flanc de côteau..... le tout baigné de ce parfum
inimitable (quoiqu'en disent les parfumeurs ....).... On cueille des branches
et on en remplit la voiture pour se parfumer tout le long du retour.....
Une cousine a ramassé, deux années de suite, des petits plants
qui s'étaient ressemés tout seuls et les a transplantés
chez elle à Grenoble.... Elle me disait la semaine passée
qu'ils étaient en fleurs, la chanceuse.....
Je parle de tout ça et .... j'y suis ! ahahhaahah
Bonne journée à tous
Clo xxxx
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Wed, 07 Jan 1998 14:20:01
Claudie ...ton mimosas me remonte jusqu'au coeur ,je revois mon père
souriant offrir des grosses gerbes à ma mère ...Cette odeur
,je pense que je ne l'oublirais jamais ...les Parfums de france c'est ce
qui me manquent le plus ...Le muguet du bois de chaville !!! tu te
souviens ? pis les giroflées le long des jardins...bof!! ici on
a le sirop d.érable et vogue la galère ...bonne journée
les moustiques...
Crino
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giroflée et muguet
Wed, 07 Jan 1998 17:12:53
Belle dame Crino,
On peut transplanter des giroflées ici et elles durent tout l'été. Quand le soir tombe, on ne regrette pas notre peine....
Il y avait des talles de petit muguet chez ma grand-mère Longpré.
Petite, nous n'aimions pas
devoir en cueillir, car au moindre mouvement, nous étions
environnées de maringouin...
Denise
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Wed, 7 Jan 1998 08:45:40
Hoho, les petites françaises, comme c'est beau de vous lire.
Claudie et Crino je comprends que vous ayez la nostralgie de
tout ces couleurs , odeurs, et la beauté de la mer. Clo j'ai l'impression
d'avoir été dans l'avion avec toi, qu'elle voyage merveilleux
tu viens de nous faire faire. J,ai en imagination presque santie le muguet
et votre Mimosa.
Merci bisous Marcelle
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bord de mer
Wed, 07 Jan 1998 17:58:48
Oui chère Clo, je vois l'écriture bleue. Et elle n'est pas de la même police que le reste (plus petite un peu).
Il y a des fleurs qui se mangent vraiment; les Capucines par exemple
sont du plus bel effet dans
une salade estivale; et j'en sème chaque année. Peut-être
qu'avec la recette des violettes, on
pourrait les "confire" aussi; et les conserver plus longtemps.
Peux-tu me donner ta recette de pelures d'oranges confites ?
Je n'ai aucune idée de l'odeur de la fleur de mimosa. Mais je sais ce que goûte la boisson de ce nom faite de jus d'orange et de mousseux, ça oui !!!
Moi aussi les foules "sine nobile" (snob) me tombent sur les rognons. Et comme toi, j'ai préféré mes tournées sur les corniches. J'avais visité entre autre la parfumerie Fragonard et acheté un savon "F", que je n'ai jamais utilisé encore... il est trop précieux !
On "sent" St-Paul de Vence à des lieues à la ronde. Comme l'orange autour de Valence en Espagne. J'ai vu des champs de lavande... inoubliable !
Ce n'est pas contre les palmiers que j'en ai eu au moment de l'atterrissage
à Nice. J'avais un
siège dans la rangée de gauche... et lorsque le pilote
a amorcé son approche, dans cet avion
que je trouvais si petit à côté du 747 qui m'avait
amenée à Paris, j'ai bien cru que nous toucherions L'EAU.
Je la voyais ... à peine plus loin que le bout de l'aile;
et j'ai peur de l'eau !
Tu dois bien imaginer que je n'avais pas envie de repartir, et ce
n'était pas seulement parce
que le Sud est si beau !
Ta mère ne se décidera jamais à quitter cette habitude d'aller marcher, sous une ombrelle probablement, tous les jours sur la Croisette. Il y a une magie qui nous y appelle et nous y retient. La grande bleue d'un côté, les clôtures fleuries de l'autre, les palmiers décorant le terre-plein du boulevard, l'air salin, le soleil... Mais je ne me suis pas limitée à l'avenue chic; j'ai aussi marché dans les petites rues, et elles n'ont rien à envier à la belle façade sur la mer.
J'ai logé dix jours au Carlton. Jamais vu rien de si beau, de si parfait. Une richesse sobre et noble. Expérience inoubliable, que je referais demain matin...
Bonsoir belle dame.
Denise
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Mimosa
Wed, 07 Jan 1998 21:06:46
Woaw! Claude, tu me donnes la nostalgie de la Provence et toutes ses odeurs. Je ne suis jamais allée sur la Croisette ni la Promenade des Anglais, j'aimerais bien et tu me donnes l'envie. Tu parles des odeurs, de la mer, bien qu'en Provence la mer n'est pas présente mais les odeurs, la lavande, les genêts et toutes les fleurs, et le soleil n'est-ce pas? ici il me semble qu'il y longtemps qu'on a vu les rayons du soleil. Claude, je me promenais avec toi, quelle belle idée par ce jour gris et maussade.
Tant qu'aux débarbouillettes.....ha!ha!moi c'est le contraire!
chacun sa façon. Là-bas, nous avions bien ri...de voir les
petits gants.... ce n'était pas serviable...pour nous...Mais ici
à Montréal, il s'en vend des gants...mais plus grands...Il
y a des habitudes de notre enfance et de notre culture qui sont difficiles
à perdre, et pourquoi pas après tout! si on est bien ainsi.
S'il ne s'en trouve pas à votre goût ici à Montréal.
Pourquoi ne pas faire comme la mère de Crino! Elle l'a le truc.
Bonne journée. Myreille
Oh MARCELLE,
Tu commences bien l'année....
Quelle bonne philosophie de vie nous suggère ce poême
en deux parties.
Justement au petit déjeuner ce matin, Lionel et moi parlions des pauvres citadins qui n'ont jamais vu que des rampes d'auto-routes et des rues pleines de slush, des briques et des pierres qui leur bouchent le ciel et qui doivent vivre dans en bruit d'enfer constant dans leur grande ville.
Hélas, pour la plupart, ils s'ennuieraient à la campagne, ne "voyant rien" en regardant à l'horizon, "n'entendant rien" dans le battement d'ailes des oiseaux et le chant des grenouilles, se sentant abandonnés sans voisins et ayant peur de la nuit étoilée sans réverbères.
Voilà pourquoi je remercie le Ciel bien plus souvent que je le prie. J'ai reçu cette grâce précieuse de "voir", d'"entendre", de "comprendre" et d'aimer la nature, telle qu'elle est.
Si vous voyiez ...
le magnifique manteau de neige étincelante qui recouvre à perte de vue, la terre des champs qui se reposent du labeur de l'été, tout autour de ma maison;
les joyeux sapins qui ont coiffé des centaines de petits bonnets blancs sur chacune de leurs branches et que les oiseaux s'amusent à faire dégringoler dans un bruissement soyeux .....
les petites fumées qui sortent gaiement de leurs cheminées et qui, poussées par un même vent, dessinent de folles arabesques dans l'air froid du dehors;
les mésanges, les geais et les tourterelles qui se pressent aux mangeoires bien pourvues, les bruants des neiges qui s'excitent en bande au bord des routes, le pic qui continue son ménage des arbres et se paie le luxe quotidien de quelques becquées à même le bloc de suif suspendu à la corde à linge.
Si vous "voyiez" tout ça, comme c'est beau...
Alors, moi Marcelle, je ne sais vraiment pas "quoi laisser avec dignité". Je prend tout !
Denise
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Fri, 2 Jan 1998 17:41:34
Denise tu écris en parlant de la nature et tout deviens poésie par toi.!!!
J'ai laissée mon chalet dans l'abitibi, les îles, les écurueuil, les castors, les lièvres, et j'en passe.
Mais j'ai su regarder plus loin et j'ai trouvé une montagne avec des paysages à vous couper le souffle.
Des amies et amis d'une beauté intérieure émouvante, qui m'ont si bien accueillie.
Je crois que je suis choyée.
Marcellexxx
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Sat, 03 Jan 1998 08:50:08
Ma chère Denise,
Après moult réflexions permets-moi de te signifier mon désaccord à tes multiples commentaires au sujet des citadins... ahahah! sans aucune amertume ni malice!
> Justement au petit déjeuner ce matin, Lionel et moi parlions des pauvres citadins qui n'ont jamais vu que des rampes d'auto-routes et des rues pleines de slush, des briques et des pierres qui leur bouchent le ciel et qui doivent vivre dans en bruit d'enfer constant dans leur grande ville.
Depuis 62 ans, j'ai toujours habité une ville: Madrid par ma naissance, Montréal par adoption. Sans parler de Paris, Rome, Lisbonne et quelques autres visitées au cours de mes pérégrinations estivales.
Quand je dis «j'habite» cela veut dire qu' à cette ville je lui donne une âme, un esprit, elle me parle, elle m'invite, elle m'attire. Je la connais comme une amie, comme une rivale comme une compagne à qui je lui confie mes sautes d'humeur, mes états d'âme, mes angoisses, mes peurs mais aussi mes joies lorsque je la parcours de long en large surtout en été bien sûr mais très souvent en hiver.
Elle et moi sommes inséparables, elle ne me fait pas peur et elle me le rend bien en me découvrant ses beautés, ses mystères, son architecture, ses promenades, ses gens surtout, cosmopolites, bien vivants et heureux tels que moi de l'habiter...
Du ciel j'en vois d'ici en haut de mon troisième étage. Couchée sur mon lit la lune me caresse, le soleil me réveille, assise dans mon salon je vois les feux d'artifice (ceux qui sont très hauts bien sûr!), je vois les oiseaux, les moineaux surtout en ville, mais je vois les couchers de soleil toujours différents, resplendissants... je vois les orages se former les nuages s'amonceler et la pluie qui arrive, je vois la neige tomber du ciel... et venir se poser délicatement sur les arbres de ma rue sur les toits des maisons et sur les voitures...
> Hélas, pour la plupart, ils s'ennuieraient à la campagne, ne "voyant rien" en regardant à l'horizon, "n'entendant rien" dans le battement d'ailes des oiseaux et le chant des grenouilles, se sentant abandonnés sans voisins et ayant peur de la nuit étoilée sans réverbères.
Non je n'ai pas peur du silence de la campagne car pour moi, le seul silence qu'il faut écouter est celui qui gît au fond de ton coeur et lorsque tu auras apprivoisé ce silence-là alors tu seras capable d'écouter tous les silences du monde. Il m'arrive très souvent d'être au milieu d'une foule et de n'entendre rien du tout car je suis à l'écoute de moi-même.
Je suis une fille de ville mais j'adore la campagne et même ici à Montréal, lorsque l'appel de la nature se fait sentir je passe des journées à me promener au Jardin Botanique au Mont-Royal au Parc Maisonneuve sans parler de celui de La Fontaine... tout est question de vouloir et quand on veut on peut aller habiter ailleurs cet ailleurs qui est là, tout près de nous.
> Voilà pourquoi je remercie le Ciel bien plus souvent que je le prie. J'ai reçu cette grâce précieuse de "voir", d'"entendre", de "comprendre" et d'aimer la nature, telle qu'elle est.
Moi aussi je remercie le Ciel de me permettre de voir au-delà des apparences ce qui est souvent très caché au fond des gens pour me permettre d'admirer, ensuite, ce que la nature me révèle...
> Si vous voyiez ...
>
> le magnifique manteau de neige étincelante qui recouvre
à perte de vue, la terre des champs qui se reposent du labeur de
l'été, tout autour de ma maison;
>
>les joyeux sapins qui ont coiffé des centaines de petits
bonnets blancs sur chacune de leurs branches et que les oiseaux s'amusent
à faire dégringoler dans un bruissement soyeux .....
>
> les petites fumées qui sortent gaiement de leurs cheminées
et qui, poussées par un même vent, dessinent de folles arabesques
dans l'air froid du dehors;
>
> les mésanges, les geais et les tourterelles qui se pressent
aux mangeoires bien pourvues, les bruants des neiges qui s'excitent
en bande au bord des routes, le pic qui continue son ménage des
arbres et se paie le luxe quotidien de quelques becquées à
même le bloc de suif suspendu à la corde à linge.
>
> Si vous "voyiez" tout ça, comme c'est beau...
> Alors, moi Marcelle, je ne sais vraiment pas "quoi laisser avec
dignité". Je prend tout !
>
> Denise
Tu as bien raison Denise et je suis d'accord avec toi, sois heureuse d'habiter la campagne et de voir tout ce que tu vois. Moi, d'ici je vois d'une autre manière ce que tu vois et je t'assure que cela peut-être aussi beau, à l'occasion...
Ce n'est pas la première fois que tu m'entends dire que la neige est belle à la campagne, non point sur les trottoirs... ahahah! mais il fallait bien que je défende ma belle Montréal la Belle ...
Bonne journée à tout le monde!
loli xxxxxxxxxx
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Sun, 04 Jan 1998 23:25:46
Denise, tu me donne envie de partir pour la campagne!!!! c'est bien ainsi que je la vois telle que tu l'as décris avec tant de tendresse et d'amour mais....il y a un mais...
Je suis plutôt d'accord avec Loli...je suis une fille de la ville... une Montréalaise pure laine qui n'a pas beaucoup voyagé...mais qui connais bien sa belle ville (même si en ce temps-ci avec la neige sale elle est moins belle) et je connais pleins de beaux coins sur l'île où l'on retrouve tout ce que tu décris et plus encore car parfois ses beaux coins longent le fleuve, la rivière des Prairies, le lac ST-Louis, les Rapides de Lachine et plus encore et là on y trouve le silence, la tranquilité, les oiseaux et la beauté de la nature. Ce n'est pas parce qu'on demeure dans une grande ville qu'on ne peut retrouver le silence. J'aime bien me retrouver seule en silence dans ma petite bulle......Comme tu vois il est parfois possible de concilier les deux?
Qu'en penses-tu? sans malice. Myreille.
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La ville. Tue, 06 Jan 1998 23:41:48
Belle dame LOLI,
Si je n'avais pas choisi de vivre à la campagne en toute connaissance de cause, tu me ferais m'ennuyer de ma ville natale : Montréal.
Il est vrai qu'il y a très longtemps que je l'ai quittée (en 1970) et qu'elle a changé depuis. Mais à chaque fois que je dois y retourner, on dirait que je la "reconnais", mon nez retrouve ses odeurs, mes oreilles ses bruits, mes yeux ses rues à l'équerre. Montréal est le seul endroit au monde où je sais exactement OÙ je suis et OÙ se trouvent les quatre points cardinaux...
J'avoue que je la trouve belle et vivante; mais également bruyante et trop peuplée à mon goût. Un seul petit exemple : quand je suis allée au Mail Champlain avec ma fille après Noël, nous avons d'abord dû chercher une place pour stationner pendant presque dix minutes et ensuite, on s'est fait pousser, tasser, écraser par la foule dans les magasins.
Je peux prendre ça, une fois en passant. Mais je ne pourrais pas le supporter régulièrement. Je pense que je suis devenue un peu sauvage sur les bords....
Mais tu as bien raison quand tu dis que la ville est une amie. Je me souviens de mon petit logement de la rue Bruchési, de la vieille maison de la rue Hutchison, puis du condo tout neuf de la rue Saint-Jacques. On connait son quartier, on y a ses habitudes et ses fournisseurs. Ma fille la plus vieille n'a juré que par le Plateau jusqu'à son mariage et la plus jeune est une banlieusarde du Sud invétérée : pas moyen de la faire vivre à Montréal.
En ville, je sortais plus souvent de ma maison; on y offrait des infrastructures commodes (ici pas de trottoirs, pas d'éclarage de rue; je ne vis pas dans le village mais dans la campagne)...
Je me suis ennuyée de l'odeur des tramways, de leurs beaux sièges en lanières tressées jaune or, de leur roulis et leur tangage rassurant sur la voie ferrée, et de la petite voix claire de la cloche qu'actionnait du pied le conducteur. Sur certaines lignes, je trouvais confortables et silencieux les fameux trolley-bus, bientôt remplacés par de vrais autobus à gasoline. Puis je suis tombée en amour avec le beau Métro tout bleu émergeant pour la première fois de son tunnel sombre.
Quand j'ai commencé à travailler, au début des années 1950, je revenais chez moi à pied : une heure de marche... et je passais par différents chemins pour voir le plus de paysages possible.
J'adorais faire des marches dans "le vieux", le midi après dîner dans un des bons restaurants autour des bureaux de La Presse où j'ai bossé douze ans.
Ah oui, chère Loli, je les ai marchées moi aussi, les rues de Montréal, surtout dans l'Ouest. Et j'ai aimé ça. Je suis allée au concert, au cinéma, au théâtre, au club; j'ai dansé, chanté, fait la folle, couru les grands événements tant que j'ai pu et sans retenue, profitant à plein des avantages de la Métropole.
Tu connais mon enthousiasme débridé et mes excès en tout. Mon éloge de la campagne ne diminue en rien les beautés et les atouts de la ville. Sauf que je pense que je ne pourrais plus me passer de ma petite campagne aujourd'hui. Ni de Montréal de temps en temps...
Souvent des vieux du village vendent tout et s'installent en ville (ici c'est Drummondville) pour finir leurs vieux jours : ils ont peur d'être loin de l'hôpital, ils veulent pouvoir se rendre dans les magasins à pied et ils préfèrent être entourés de monde de peur de s'ennuyer.
Le plus drôle c'est que pas un(e) ne semble regretter son choix; ni les veufs-veuves, ni les couples. J'en conclus donc que c'est un choix bien personnel que celui de vivre ici ou là. Et que l'on finit par s'adapter à son milieu, quand c'est celui qu'on a choisi.
Première génération à naître en ville, j'ai adoré Montréal. Puis le hasard a voulu que je revienne à ma source, la campagne. Je me souviens que ma mère en avait une constante nostalgie; peut-être ai-je hérité d'elle, mon âme "sauvage" ?
Chère Loli, nous avons décrit, toi et moi, les deux côtés d'une même médaille -d'or, chacune insistant sur les particularités de son côté préféré...
Excuse le long délai à te répondre. Je ne pouvais pas considérer ta déclaration d'amour à Montréal, comme une chose banale; et j'aurais voulu mettre encore plus de soin à y donner suite; elle le méritait amplement ...
Bons baisers d'une (irréductible) campagnarde ... ?
Denise
Wed, 07 Jan 1998 20:45:41
Poème: c'est vrai que les hommes ont toujours eu de la difficulté à exprimer leurs émotions....c'est bête, parce que souventes fois ils éviteraient des malentendus en disant clairement ce qu'ils ressentent. En connais-tu un poète? je connais une poète et elle ne s'exprime pas toujours avec clareté... Enfin on ne changera pas le monde et nos hommes sont ce qu'ils sont....on les aime bien de temps en temps...oups!! Porte bien, chère Denise, et bonne journée demain.
Myreille.
Chère Klodet,
Tu es comme l'artiste qui saisir la profondeur d'un tableau et qui le met en musique. Nous sommes le tableau dans lequel tu cueilles ton inspiration. Et de là sort une belle symphonie qui sera toujours inachevée puisque découvrir l'âme des auteurs est une recherche qui ne se termine jamais.
Merci Klodet pour toutes les heures que tu passes à recueillir les propos des moustiques.
Gros Bisous
Marcelle
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Myreille Delorme wrote:
Myreille,
Merci, merci.. ca me fait tellement plaisir de faire ces pages-là pour le groupe. J'ai toujours voulu faire quelque chose dans ce genre-là, quelque chose à produire toutes les semaines comme des feuillets paroissiaux et je n'ai jamais pu être engagée pour faire ça. Là je m'amuse en grand et comme je vous fais plaisir en même temps, je me sens comblée. Et le maintient de ces page-là me garde en forme intellectuelle aussi. Et j'apprends tellement de choses. J'ai demandé pour que mes pages soient nommées comme Site du Jour chez Geocities et il parait que j'ai de bonnes chances de l'être. Donc continuez à me fournir de bonnes idées et si vous aviez une idée quelconque pour un sujet de page, ne vous gênez pas. Même si vous vouliez publier des poèmes ou autres choses, on pourrait faire ça comme ça aussi. On n'a qu'à mettre un Tous droits Réservés au bas des écrits. Et si jamais vous trouvez que certaines choses que je mets sur ces pages-là qui viennent des courriels que je trouve fantastiques des fois mais que vous trouvez peut-être pas de mise, vous me le dites et je les enlève. Ce sont nos pages, pas seulement les miennes. Et je tiens à ce qu'elles soient belles pour vous tous.
Et je vous remercie tout le monde aussi
pour les souhaits de Noël qui m'ont été adressés
personnellement et aussi de votre contribution à mettre cette page
de Noël différente des autres qui sont sur le Net. Très
originale en fait. C'est de valeur que les Anglais ne puissent pas
lire tout ça et voir comment on s'amuse apprendre à se connaitre
et à s'aimer.
Merci pour tout
Bidou.
Ma belle BIDOU,
Comme la pensée d'hier de Normand, la joie que les Moustiques te donnent leur revient encore embellie.
Le voilà enfin, ton "feuillet virtuel"; il est magnifique, original, extrêmement intéressant et il rencontre tous les goûts. Il est fait de la somme des efforts de douze petits Moustiques, chacun du mieux qu'il peut.
Pris séparément nos blagues, nos pensées, nos piques, nos réflexions n'ont pas beaucoup d'importance; mais regroupés, ils parviennent à faire une petite goutte d'eau dans l'univers virtuel et cela, grâce à toi très chère Claudette.
Je te le souhaite de tout coeur ton site du jour chez Geocities!
Denise