On a cherché longtemps à définir quelque chose, définir ce qui pourrait amener l’homme à agir comme il faut. A chaque fois, agir comme il faut a été subjectif, parce que c’est impossible autrement. On n’agit pas en soi comme il faut. Il ne faut rien ; il faut vivre. A quoi bon limiter sa vie à des préceptes qui n’auront d’effet que de limiter notre champs d’action ou de dicter notre penser. L‘expérience des autres peut nous être utile dans la mesure où ils nous apprenne un moyen de parvenir à un but ou nous donner les instruments de penser nécessaires à la prospérité de notre vie ou à notre survie. C’est pour cette raison que ma morale ou mon éthique, qui n’est en fait ni l’une ni l’autre, se limitera à donner des conseils. Il n’y a qu’un but à ma « morale », c’est la vie, sa longévité et sa prospérité. Nous ne sommes peut-être que matière éternelle et la vie ne veut sans doute rien dire de plus qu’un agencement de la matière en un système s’auto-régulant par rapport à son milieu, mais elle est là néanmoins. Nous ne sommes rien de particulier au point de vue mystique, rien que la réalité matérielle, mais nous sommes là. La vie a beau être matérielle, elle n’en est pas moins quelque chose d’exceptionnel, qui ne se présente que dans des conditions optimales et c’est ce qui fait que nous devons la chérir et la protéger. C’est ici le seul postulat subjectif que je placerai. La vie avant tout, comme but d’elle-même ; c’est ainsi que je définirai ma philosophie du vitalisme, dérivé du matérialisme athée, cynique tout en étant humaniste (et même bien plus que cela , puisqu’elle ne se limite pas strictement à l’homme, mais à tout être vivant, l’homme ne pouvant vivre seul dans un milieu où il n’y aurait que lui).

Je vais maintenant donner un aperçu de mes lignes de conduites caractérisant le vitalisme. A commencer par « chacun pour soi », comme c’est là la source première de la motivation. Ensuite, « soyez le meilleur, le plus performant », parce que c’est ce qui permet de stimuler au mieux et pour le plus longtemps cette motivation. Le désir d’être reconnu et apprécié est la clé du succès. Troisième point, « voyez toujours le profit et le développement de la société comme une perspective positive pour vous » ; l’homme n’est plus heureux que lorsque tout va bien autour de lui. En outre, il aurait moins à craindre de ses semblables si ceux-ci sont satisfaits que s’ils sont dans le besoin. Enfin, le bonheur d’un seul est toujours plus limité que lorsqu’il est partagé avec d’autres ; principe de base, l’amour-propre doit toujours être satisfait ; pour cela l’homme a besoin de la reconnaissance (de l’admiration, de l’amour…) d’autrui. Quatrièmement, n’oubliez pas que nuire à autrui peut se répercuter sur vous . L’homme raisonnable ne cherchera pas à vouloir le bien des autres plutôt que le sien, néanmoins il doit toujours agir en pesant les conséquences, positives ou négatives, de ses actes. Il évitera donc le conflit et tout ce qui peut lui nuire et recherchera tout ce qui peut lui être le plus directement profitable, sans conséquences néfastes ultérieures. La motivation première sera donc l’intérêt - qu’il soit matériel, affectif ou autre -, la résultante des aspects positifs et négatifs d’une action. « Faites ce qui vous est le plus profitable et évitez ce qui vous nuit ».
Dernier principe, « vivez votre vie et soyez indépendant de pensée ». Inutile de vouloir imiter les autres si là n’est pas ce qui vous convient. Il ne faut faire que ce que l’on aime ou ce qui est nécessaire.
La passion et la longévité sont deux buts importants de l’existence. Vivre pleinement et vivre longtemps. Mais je ne puis imposer ces principes, du fait qu’ils sont subjectifs et que chacun est libre de mener l’existence qui lui plaît.

En quelques mots, mes valeurs se résume ainsi : liberté, indépendance d’esprit, raison, progrès, prospérité, plaisir, passion, achèvement de soi …
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