Les plus grands racismes que l'on retient aujourd'hui sont : Le racisme réciproque entre Christianisme et Islam, qui débuta au 9ème siècle (quand l'Islam fut fondé, puisque le Christianisme est antérieur) et qui connu son apogée lors des croisades (11ème-13ème siècle) et semble de nouveau revenir d'actualité ; Le racisme de couleur, principalement l'opposition blanc/noir, qui débuta dès l'Antiquité et connu sa phase critique avec le colonialisme européen en Afrique (surtout 19ème et 20ème siècles) ; L'antisémitisme, c'est-à-dire l'opposition combinée du Christianisme (ou de l'Islam) et de l'ethnie européenne (et arabe) envers le Judaïsme et l'ethnie sémite ; Enfin, le racisme de supériorité intellectuelle (et de ce fait technologique), que l'on retrouve dans presque tous les racismes d'une façon ou d'une autre et qui est surtout caractérisé par l'attitude colonialiste sévère des Européens en Amérique et autre part depuis le 16ème siècle. Bref, les Européens sont sans doute les plus grands racistes au monde. Les Arabes ne font pas mal non plus, mais sont surtout axés sur un racisme culturoreligieux. Apparemment, pour l'un comme pour l'autre, il s'agirait d'une prédisposition génétique (chacun dans leur catégorie) puisque la situation était déjà la même au début de l'Antiquité. Les Grecs, que nous admirons et chérissons tant depuis l'époque romaine jusqu'à maintenant, faisaient déjà preuve d'un racisme de supériorité intellectuelle et culturelle poussé. Il n'est pas étonnant de constater, par conséquent, qu'ils considéraient tous les étrangers comme des barbares, par définition. Les peuples du Moyen Orient n'ont jamais cessé d'être intolérants et en guerre (logiquement) entre eux. Ils ont initié le mouvement dès l'apparition des premières civilisations (Ourouk, Babylone, Egypte, Juda-Israël, Perse, Assyrie et autres) et sans jamais s'arrêter (excepté lorsqu'ils étaient réunis sous un même empire) les revoilà aujourd'hui, en Irak, en Israël, en Syrie, au Liban, en Iran, etc. Bien sûr, le mouvement s'est étendu ; L'Algérie, la Libye, l'Afghanistan et le Pakistan s'y mettent aussi. Seule la Turquie est en progrès, quoique les problèmes avec les Kurdes à l'Est reste toujours un point délicat. Mais bon, après tout, peut-on parler de racisme dans ce cas alors que l'Europe fut constamment en guerre depuis la chute de Rome jusqu'en 1945 ? Envers les Kurdes et les Juifs certainement. Pour le reste … En Europe les oppositions entre souverains apparentés, comme ce fut toujours le cas depuis environ le 11ème siècle jusqu'à la Première Guerre mondiale, ne peut être considéré de racisme. Du Haut Moyen Age à la Réforme, le Christianisme était le même partout et ne portait pas à conflit (à part contre l'Islam ou les "barbares"). Les possessions du roi d'Angleterre en France (Aquitaine, Normandie…) ou la pluralité linguistique du Saint Empire1 n'en faisait pas non plus un motif linguistique. L'Europe était déjà comme unie de par le sang et la culture. Les guerres ne sont donc pas toujours des faits du racisme, mais furent souvent (en Europe), au contraire, des questions de purs intérêts, de conquête, de pouvoir, d'argent, d'ambition ou de vanité. Dans certains cas, c'était pour sa liberté ou ses droits que l'on se battait. Révoltes et révolutions en ont presque toujours été les conséquences (bien que certaines ait été manipulées pour satisfaire des fins personnelles). En Afrique et en Amérique, elles trouvèrent leurs causes dans le racisme. Mais c'est parce que certains, les racistes, oppressent les autres que ceux-ci leur font la guerre et pas parce que le racisme est réciproque. Le racisme de supériorité, tant de couleur qu'intellectuelle, est bien un racisme unilatéral, des Européens envers les autres peuples - ici indiens ou africains. On pourrait trouver plusieurs explications au racisme noir/blanc. Ce sont tout d'abord les deux couleurs qui s'opposent le plus et la mentalité Chrétienne a tendance à considérer l'une (le blanc) comme le symbole de la pureté et du bien et l'autre (le noir) comme celle désignant l'enfer et le mal. La superstition du chat noir comme mauvais présage a d'ailleurs comme origine l'Eglise Catholique et, d'après elle, incarnerait le diable lui-même ! Il est par ailleurs intéressant de constater que les Anglo-saxons, eux, sont les seuls Européens à considérer le chat noir comme un signe de bonne fortune. Ensuite, les peuples blancs (arabes inclus) ont toujours eu (du moins dans l'époque qui nous intéresse, pas la préhistoire) une supériorité technique ou d'organisation politique. On ne pouvait, au demeurant, pas parler de civilisation en tant que tel en Afrique. Il n'y avait pas à la fois un Etat, un gouvernement et des lois établis sur un territoire distinct avec une population et une culture propre à cet Etat. Une telle chose n'existait qu'au Moyen Orient, en Europe, dans le Nord de l'Afrique et en Asie, notamment en Chine2. Il y avait donc un racisme intellectuel et technique en plus. Enfin, plus récemment peut-être, les biologistes ou anthropologues ont considéré l'Africain comme moins évolué, plus primitif et plus proche du singe que l'homme blanc. Ceci lié à une position de force ne pouvait contredire ces conceptions racistes. Ce genre de mentalité continue à persister et l'Afrique du Sud, qui n'a abandonné officiellement sa pratique d'apartheid qu'en 1992 en est un exemple vivant et actuel. |