Jean-Francois Charette
en Angleterre


Juillet 2000
le départ...

Mardi 11 juillet 2000

Bon, j'ai enfin reçu mon visa du Consulat britannique. Je file donc à toute allure chercher mon billet d'avion à l'agence American Express. La dame y avait été très gentille lors de ma première visite, qui se voulait une visite d'information.

Mon visa est enfin arrivé !!!

Destination du billet: Paris ! Sur les ailes d'Air Transat, et je pars de Québec en plus ! Pour seulement 288$. J'y passe quelques jours, en compagnie d'une amie parisienne rencontrée lors de mes forts célèbres cours de danse latine, en janvier 1999.


Vendredi 14 juillet 2000

Bonne fête aux cousins de France !

Ce soir, c'est mon party d'adieu au Bar Chez son Père. Ceux qui me connaissent à Québec savent que c'est là bas que, depuis trois ans, je dépense allègrement en produits Unibroue. C'est la dernière fois, pour au moins un an, que j'y mettrai les pieds, mais surtout que je verrai ceux qui, depuis trois ans pour certains, partagent mes moments d'implication politique. Vous allez me manquer, la gang ! Pour l'occasion, dse amis de Montréal sont même venus à Québec ! Wow ! J'suis touché ! Il paraît que j'suis rentré chez Patrick, qui m'héberge jusqu'à mon départ, à 2h30 le matin. J'ai même ramené un panneau de «stationnement interdit» du Festival d'été de Québec. Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire avec ça ?!?

Vous pouvez maintenant voir quelques unes des photos qui ont ete prises a ce party:

J'avais déjà ressenti ce sentiment quand j'ai fais mes adieux à mes parents et amis de St-Vianney. Ce noeud dans la gorge, les larmes aux yeux...

Ce qui est le pire, dans les départs de ce genre, c'est qu'on sait très bien ce qu'on laisse derrière soi, mais qu'on n'a aucune idée de ce qui nous attend là où on va... Ce qui rend la situation encore plus difficile.


Samedi 15 juillet 2000

Ce soir, c'est au tour de Janie de me faire ses adieux... Je l'aime bien Janie. Une chouette fille. C'est encore plus difficile ce soir, on dirait. Peut-être parce que je ne suis pas saoul, tient ! C'est donc le coeur gros que je la serre dans mes bras avant de retourner chez moi. Je déteste les adieux !


Lundi 17 juillet 2000

Je rencontre Patrick - non, pas celui qui m'héberge, l'autre - et sa blonde Mélanie ce midi. C'est avec Patrick que j'ai formenté mes combines des dernières années... Louis-Hébert, c'est nous. Ce fut un plaisir et un honneur de servir à ses côtés.

Après cet adieu (encore un !), je file à l'agence de voyage, car mon billet est arrivé. C'est de plus en plus vrai, je pars !!


Mardi 18 juillet 2000

Bon, une troisième nuit sans vraiment dormir... Mélanie avait bien raison: c'est avant de partir que c'est le plus difficile. Le stress, les questions sans réponse, les inquiétudes... Eh bien je dormirai dans l'avion, coudonc !

J'ai passé la journée chez mon oncle Norbert. En fait, pas mal plus avec ses deux petits, ma cousine Alice et mon cousin Patrice, tous jeunes encore... Voici une image avec les cousins, d'ailleurs. Je me plaît à dire que je les ai presque accouchés, étant donné que je gardais la maison pendant que la maman accouchait ! Je me rends compte que j'aime bien les enfants. Mais vivement qu'on invente la machine à traduire les bébés !! C'est paniquant de ne pas savoir pourquoi un bébé pleure, non ? Enfin bref, avant d'avoir les quatre enfants que je veux, encore faut-il trouver une génitrice intéressante ! En tout cas.


Samedi 22 juillet 2000

Moi a l'aeroport

Quel titre donner à cette journée ? "Bonsoir il est parti", "Devine qui a pogné des turbulences au milieu de l'Atlantique?" ou simplement "Vive la France" ? Tous et aucun j'imagine... J'ai fait mes adieux au Québec en même temps qu'a mon cousin Michel, ma cousine Mylène, mon amie Mélanie, que j'ai serré très fort, et Patrick, mon meilleur ami. J'étais sur le point d'éclater en sanglots quand j'ai pris la direction de la porte d'embarquement, encore frustré de m'être fait voler mon wrap au poulet après avoir eu le dos tourné deux secondes.

Un point positif de mon voyage, c'est la dame d'Air Transat qui m'a laissé passer 12 kilos de bagage que j'avais en trop sans me les facturer. Wow, quel charmeur ce Jeff ! N'eut été de mon wrap, le départ auraît été parfait.

Une fois dans l'avion, j'ai eu un regret: j'aurais voulu serrer Patrick dans mes bras au lieu de la simple poignée de main qu'on s'est échangée. Il est quand même mon meilleur ami depuis le Cégep ! Mais non, trop peur de partir à brailler...

L'autre sentiment qui m'a habité jusqu'au départ, c'est l'envie de rester au Québec. "Mais au'est-ce que je fous ici ?" Et il a fallu que je soies assis à côté d'un Français qui devait s'estimer presqu'égal à Dieu ! Pfuuu... Je l'ai laissé faire son baratin jusqu'à ce qu'il ouvre la porte de la question nationale. Jamais on a vu un Français recevoir une telle leçon d'histoire du Québec à bord d'un avion. Du coup, j'ai eu la paix pour le reste du voyage.

Une fois décollé, j'ai eu quelques pensées nostalgiques, puis je me suis souvenu d'une chanson que Martin et Nicolas m'avaient fait découvrir: "c'est le début d'un temps nouveau" de je sais pas qui... J'ai allumé: je pars créer un Jean-François Charette nouveau et amélioré ! Plus ouvert sur le monde, plus critique, mature, débrouillard. Plus confiant aussi. C'est l'enjeu majeur, je crois.

Le trajet d'avion comme tel fut monotone: pas dormi à cause du stress, bien mangé grâces aux jolies hôtesses Air Transat, le film était nul, d'ailleure j'ai passé le voyage à compter les rivets sur l'aile de l'avion... Le seul fait notable; en fait, c'est la zone de turbulence que l'avion a traversé. Avez-vous déjà remarqué à quel point une aile d'avion plie pendant que l'avion est secoué de tous côtés ? Moi oui... J'étais assis uste derrière l'aile droite, à côté du hublot. Je nous voyais déjà nous abimer dans l'océan froid... Mais finalement, on a atterri à Paris (forcément). Les twits ont applaudi le pilote pour son exploit. Eille les malades !

Non, le fun a commencé à l'aéroport de Paris Charles-de-Gaulle... Descendu de l'avion, et après avoir récupéré mon sac à dos et ma putain de trop grosse valise, la course folle commence: première étape, appeler Carine, mon amie Française, pour savoir comment me rendre chez elle. Ca paraît facile comme ça ! Mais la première étape se décompose: trouver une carte d'appel, puis un téléphone. J'ADORE les cabines Bell maintenant ! Ensuite, je dois me rendre dans la banlieu parisienne... Après plusieurs allées et venues, j'arrive à la gare. Enfin, c'est le voyage en métro - oh pardon madame, en train. Le R.E.R. 49F, 10$ !! J'apprends plus tard que c'est pas le tarif régulier, qui se situe plutôt à 14F. Au moins ça. Enfin bref, une fois que j'ai mon billet de train, il faudra 2 Québécois pour trouver le fonctionnement dudit billet. Arrivé à destination, je rappelle Carine qui vient me chercher à la station RER (qui est en fait comme le métro mais qui dessert la banlieu). Enfin les choses vont mieux !

Après une sieste bien méritée, Carine me réveille pour éviter que je passe la nuit (décalage horaire oblige). Une copine à elle s?en vient, Joëlle. On fera des cocktails, de la quiche, et de la tarte. Quelle leçon de cuisine française ! J'avais jamais autant rigolé en cuisinant... Du blé dans la pâte pour éviter qu'elle gonfle ça marche pas, croyez-moi ! Pendant qu'on mangeait la quiche, arrosée d'un Pinot 93, la tarte a cramé, c'est infaillible ! On a rigolé encore un peu, puis on est allé se coucher tous très fatigués. De toute manièere, Carine et Joëlle doivent "bosser" demain sur leur mémoire de maîtrise.


Dimanche 23 juillet 2000 - Jour 2

Carine m'a réveillé à midi, de peur que je ne dorme toute la journée. Elle a bien fait. J'ai eu droit à mon premier petit déjeuner français: baguette et café servi dans un énorme bol. J'adore !

Aujourd'hui, virée à Paris. Carine et moi rejoignons une copine de fac à elle, aux Champs Elysée (talam talalam!). Quelle foule ! C'est l'étape finale du Tour de France, dans Paris... Je me plaîs à dire qu'ils sétaient là pour m'accueillir... Carine a des doutes ! J'ai quand même vu passer le peloton !

Après, on a marché pas mal, puis après s'être tanné, ce fut le métro jusqu'à Montmartre. Un beau petit quartier. On a une vue superbe de la ville, de là. Assomés de fatigue, on est resté quelque temps sur les marches du Sacré-Coeur, à étudier le comportement des vendeurs illégaux. Leur niveau d'activité est inversement proportionnel à la présence policière aux allentours.

On a mangé (20h00) dans un petit resto italien du quartier, puis Carine et moi avons conclu d'aller prendre un verre dans un petit café. Une vraie arnaque ! Alors que mon repas m'a coûté 100F, deux bières nous auront coûté 74F. A ce prix là, ils peuvent oublier le pourboire ! On a terminé notre virée dans le 18e arrondissement en visitant Pigale; un coin où sex-shop et boîtes de nuit se succèdent. Un peu comme notre Ste-Catherine; non ? On est rentré sous la pluie; complètement trempés.

Je m'habitue vite au mode de vie parisien. A part le chapeau et la caméra, j'ai presque pas l'air touriste. La tristesse de vendredi et samedi a laissé place aux joies du petit enfant dans un Toys R Us.

Mes premières remarques sur Paris: tout le monde a un "portable" (téléphone cellulaire), les rues sont sales, tout coûte horriblement cher, Paris est pas mal plus multiethnique que ce qu'en montrent les films, les Parisiens sont chauvins et fiers de l'être et enfin, y'a pas mal de Françaises qui ne portent pas de soutien-gorge (ben oui, j'ai regardé, j'ai bien le droit !).

La rumeur du jour: pour les Français, les Britanniques ont la réputation de ne pas se laver et d'être très sales. Histoire à suivre !


Lundi 24 juillet 2000 - Jour 3

Après une bonne douche et deux bols de café, très utiles pour me réveiller; je pars déjà vers Paris mais cette fois, tout seul comme un grand. En effet, Carine bosse à temps plein alors je vais pas l'en empêcher ! Et puis elle est déjà assew gentille de m'héberger ! Pas besoin de faire le lit, la femme de ménage (pléonasme) s'en charge.

Je sais pas ce que j'ai, mais je dors très mal. A 3h AM, je suis tout réveillé. Mettons ça sur le stress de la vie européenne...

Alors je disais: Paris aujourd'hui. JE suis le guide ! Et moi qui me perd encore dans les rues du Vieux-Québec ! J'arrête à une boulangerie pour ramasser quelque chose à manger en marchant, et direction autobus ! Une bonne idée d'avoir acheté une passe pour la semaine. Après une franche discussion avec mon bouquin touristique, je prends la direction de la Tour Eiffel en train. J'ai alors, à l'occation d'un transfert de train, la chance de constater quelque chose d'étonnant: autant je peux faire touriste pour les Parisiens, autant les Américains me prennent pour un Français au premier regard ! C'est ainsi que j'ai rencontré un couple de la Nouvelle-Orléans, en Louisianne. Vraiment très perdus ! Je les ai donc guidé à travers les différents parcours du métro et du RER, jusqu'au bon trajet vers Versaille: Les pauvres ! J'ai vu plus loin que c'était fermé le lundi !

Une fois rendu à la Tour, j'ai affronté la file de gens (tous des touristes, y'a pas un Parisien qui perd son temps là) pour acheter mon billet d'assenseur (j'allais quand même pas monter mes 1000 et quelques marches !). 68F pour le 3e étage. Exception faite de la vue au sommet, je dois dire que je suis déçu. Ca ressemble au Pont de Québec, mais à la verticale... Deux ou trois bouts de ferraille. Constat intéressant, les mêmes vendeurs illégaux vendent le même matériel à la Tour qu'au Sacré-Coeur, à Montmartre ! Intéressant...

Bon, j'avais oublié ma montre, mais quand je suis redescendu de la Tour, j'étais affamé, ce qui veut dire qu'il était déjà tard. Après un sandwich au pain baguette arrosé d'un verre de beaujolais et d'un minuscule café, me voila reparti à la découverte. C'est à l'Hotel des Invalides que je me suis retrouvé, après plusieurs Km de niaisage. C'est un bâtiment construit par un roi pour s'occuper des soldats vieux ou handicapés. Belle bâtisse, mais l'intérêt vient surtout des musées qu'il accueille. J'ai visité, pour 28F (tarif étudiant) le tombeau de Napoléon Bonaparte et le Musée de la Libération, en l'honneur du combat mené par le Général de Gaulle pendant la 2e Guerre Mondiale. J'imagine mieux comment Janie et Patrick ont pu se sentir au Musée de l'Holocoste, car le 2e étage était consacré aux camps de concentration. Y'avait entre autres cette photo d'une pile de cadavres juifs empilés, nus... Et cette autre où on voit une jeune femme juive, bien portante avant la guerre, et après toute détruite, rachitique, à l'infirmerie du camps... Horrible !

En rentrant à la maison ce soir, j'ai eu l'impression que personne en ville ne comprenait ce que je disais. Eh oui, j'ai décidé de garder mon bel accent Québécois, même si mon accent parisien progresse bien ! Y'a bien le serveur qui a reconnu mon accent... J'étais tout fier, jusqu'à ce qu'il m'appelle "le Canadien". Il a pas eu de pourboire ! J'ai mal aux pieds, j'ai mal au dos mais c'est pas grave, demain je recommence !

J'ai appris un truc aujourd'hui: après avoir visité le musée, mort, j'ai cherché de l'eau. Ne voulant pas me faire crosser dans la rue, j'ai cherché un comptoir d'alimentation. Une épicerie, quoi ! Alors à 20h, à Paris, on trouve des boulangeries ouvertes, des pharmacies (où y'a que des médicaments) à profusion, mais pour une putain de bouteille d'eau, il faut se taper 10 Km à pied !!!


Mardi 25 juillet 2000 - Jour 4

Bon, ce matin, Internet time! Faut bien aque je dise à mon monde que je suis toujours vivant ! Je commence évidemment par taper à l'ordinateur mes mémoires manuscrites. J'ai bien fait d'apporter une tablette de papier ! Vous pouvez pas imaginer la difficulté de taper sur un clavier français ! Le "A" et le "Q" sont inversés enfin, tout est à l'envers (deviendrais-je chauvin ?). Une fois mon devoir accompli, hop dans le bus et le train. Ma destination d'origine: les Galeries LaFaillette, très réputées. Finalement, je me suis retrouvé dans le coin du Louvres. J'y ai donc jeté un coup d'oeil. En fait, j'y suis resté longtemps, la mâchoire à terre d'ahurissement. Une pure merveille. Une demeure de roi, quoi ! Maintenant c'est clair: je VEUX une copie du Louvres chez-moi au Québec ! Dussai-je y passer ma vie ! Et encore, je n'ai vu que l'extérieur, les murs et les cours, car le Louvre est fermé le mardi... ce n'est que partie remise.

Comme j'étais dans le coin (ben, ça avait l'air proche sur la carte), je me suis tappé une marche jusqu'au bâtiment de la Bourse de Paris. Beau bâtiment, mais comme tout se fait électroniquement maintenant, eh bien c'est tout ce qu'il y avait... Le quartier de la Bourse pululle de banques, bureaux de change, marchands d'or... J'étais dans mon domaine, quoi !

Place de la Bastille a été mon prochain arrêt. Pas grand chose à dire ou à voir, la fameuse Bastille ayant été détruite lors de la Révolution Française... Les pierres de l'ancienne prison servent maintenant de fondation pour le Pont de la Concorde.

Je suis ensuite parti pour l'Assemblée Nationale. Le bâtiment est plutôt moche, et les allentours sont remplis de gendarmes. Notre parlement national, à Québec, est beaucoup plus beau. Je suis ensuite revenu en métro à la Place Charles-de-Gaulle, qui nous révèle l'Arc de Triomphe: Vachement impressionnant ! J'ai remarché sur les Champs Elysée, où on s'affairait à nettoyer les restes du Tour de France. J'ai chanté du Joe Dassin pendant deux heures. Mais j'ai pas dit bonjour à n'importe qui... de toute manière, j'aurais dû dire Hello ou Hola, parce que c'était bondé de touristes. Il y avait d'ailleurs de très belles touristes asiatiques. François et Nicolas savent à quel point je les apprécie... En attendant Carine, je suis allé prendre un verre dans un "bar à bière" appelé "La cervoiserie". J'y ai même eu une discussion avec le proprio sur la qualité du représentant Unibroue dans le quartier. Car la Blanche de Chambly et la Maudite se boivent sur les Champs Elysée !!

C'est en rentrant avec Carine que j'ai appris l'écrasement d'un concorde d'Air France à l'aéroport où je débarquais voila quatre jours. Brrrr...

J'ai appris un truc aujourd'hui: les Français incluent un pourboire de 15% dans leurs prix. Faites vous pas avoir à en donner plus !


Mercredi 26 juillet 2000 - Jour 5

Aujourd'hui, grasse matinee. Je me suis leve a midi. J'etais creve. Je le suis encore, du reste ! Apres 25 minutes de Hotmail, direction Louvre, ou j'ai bien l'intention de passer quelques heures. Comme je suis pas riche et que c'est moitie prix apres 15h (26F), j'ai flane dans les boutiques jusqu'a ce moment. Apres une file interminable, j'ai enfin pu entrer. L'ancien palais devenu musee est immense ! Je n'ai pas pu tout visiter... mes pieds ne voulaient tout simplement pas. Et puis moi, les vases et les statues de Jesus, ils se ressemblent tous ! J'ai quand meme vu des peintures europeennes interessantes, ainsi que les fondations du precedent chateau Louvre, deterre en 1983-1985. Ce qui m'a le plus impressionne au Louvre, ce sont les appartements de Napoleon III. D'un chic incroyable ! Mon mini-Louvre, au Quebec, sera meuble de la meme maniere !

Ensuite, direction Ile-de-la-Cite, ou la celebre Notre-Dame (de Paris) se trouve. C'est immense ! C'est avec la musique de l'opera de Cociante/Plamondon en tete que j'entre a l'interieur. Wow ! J'espere que la photo sera bonne ! Ensuite, Ile-St-Louis, pour y deguster la plus celebre glace de Paris, du glacier Berthillonl Elle etait bonne, oui. Rien a voir avec la creme glacee IGA.

A 21h, je rejoins Carine avec une amie, Laeticia, a la Rhumerie ou, on s'en doute, le rhum est roi. Pour 40F, j'ai droit a un zombie... Je suis meme entre dans le clan des verres, en volant mon premier verre dans un bar ! C'est Carine, ma marraine pour l'occasion, qui heritera du verre.

On a fini la soiree dans une petite boite latino, situee dans le sous-sol d'un immeube. Beaucoup de cachet, mais pas grand monde avant minuit, heure a laquelle on devait rentrer pour attraper le dernier train, mais non sans une petite salsa avec Laeticia, amateure comme moi de danse latine. Mais ou es-tu, Cindy ? Tu manque tout le fun ! Elle est chouette, Laeticia ! Et je suis encore bon danseur, selon Carine, malgre une annee d'inactivite.

Je m'habitue a la France, et au metro. Mais putain que je mangerais une poutine ! Mais Ashton ne s'est pas rendu a Paris... Y'a bien du Mc Do, mais au royaume de la gastronomie, ce serait un outrage a l'estomac ! Je commence a noter les petites choses que j'aimais au Quebec: le telephone local gratuit, les epiceries et depanneurs partout, internet, les bus jusqu'a 3h AM, mes amis... Vous me manquez !

J'ai appris un truc aujourd'hui: il n'y a pas beaucoup de Francais a Paris. Ou bien ils bossent, ou alors le cinema Francais ignore la nouvelle realite francaise, et ses nombreuses communautes culturelles. Qu'est-ce que tu en pense, Zidane ? Allez les Bleus ! J'ai aussi appris un autre truc: un sandwich baguette et 1,5 litre d'eau sont suffisants pour survivre 1 jour...


Jeudi 27 juillet 2000 - Jour 6

Deuxieme jour de grasse matinee. Apres le petit dej vers 13h, direction Galeries LaFaillette. Je fais un detour vers la Gare du Nord, pour acheter mon billet de TGV pour Londres. Depart dimanche, midi 19. Arrivee 3 heures plus tard. Le tout pour 450F (100$). Vive les tarifs -26 ans ! Je crois que j'entreprends ma phase sedentaire du cycle "nomade/sedentaire". J'ai hate d'etre installe a Londres et d'avoir une petite routine. Comme le chante Marc Dery, "La liberte j'en voulais pas tant que ca". Ma rage de poutine ne m'a pas quitte. Je crois que je vais importer ca a Londres... Quelqu'un connait la recette de la sauce poutine ? Ce serait gentil ! Et quel fromage on met ?

En chemin vers les Galeries, je goute au sandwich Parisien: beurre et jambon. Bon, il y est alle fort sur le beurre ! Apres avoir participe a un sondage sur le jambon (faut bien encourager les collegues marketeux de ce continent), qui m'a permis de remarquer que Lafleur et Maple Leaf ne sont pas courant a Paris, j'ai deambule dans la mecque des centres d'achat... C'est vraiment gigantesque ! Et cher ! J'ai passe l'apres-midi presqu'en entier dans le rayon jouets... J'ai rajeuni de 15 ans au moins. J'suis tombe en amour avec des figurines de collection d'Asterix: le village en entier, avec pirates, palissades, romains et sangliers inclus est offert en edition limitee a prix d'ami: 9000F, soit environ 2200$. C'est a ce moment que j'ai repense a mes actions ECAR. Il faudrait qu'elles soient a 2,20$. Autant rever. Enfin, je verifierai sur internet demain ! J'ai aussi trouve une figurine du General de Charette, un chef de l'armee de Vendee pendant la Revolution Francaise. On est partout les Charette ! bon ok, il a perdu et est mort au combat, mais vous aviez un general dans votre famille vous ?

Apres les galeries, je retrouve Carine au Casino de Paris, une salle de spectable ou avec ses amies Nathalie et Veronique, on a assiste a la comedie musicale "Da Vinci" et ce, gracieusete de la Mairie de Paris, ou Nathalie travaille. On a sauve 100F chacun. Les acteurs etaient bons, les danseurs excellents, mais le texte laissait a desirer. L'histoire ? La vie (romancee) de Leonard de Vinci, evidemment. Vous saviez que Charlebois avait presente sa Maudite tournee au Casino de Paris ? Moi non plus. Ils ont encore une vitrine en son honneur, avec quelques caisses de Blanche et de Maudite.

J'ai appris un truc aujourd'hui: il existe plusieurs manieres de preparer du jambon. Entre autre, on retrouve du jambon torchon. Quelle horreur ! Bon, c'est pas le gout, mais bien la maniere de le cuire...


vendredi 28 juillet 2000 - Jour 7

Bon, aujourd'hui, je constate qu'on est vendredi, que je pars dimanche et que je n'ai pas encore d'endroit ou dormir a Londres. J'ai appele Marianne, qui est deja la depuis plusieurs mois, mais elle est demenagee... "Houston, we've got a problem. A fucking big problem !". Deux jours de preavis, pas facile de trouver un lit a Londres. Bon je sais, vous m'aviez TOUS averti, surtout Genevyeve, qui a vecu l'experience ! Apres quelques coups de fil a Londres, je finis par trouver une place en residence pour dimanche soir. Apres, Dieu seul sait ou je creche, et le Diable s'en doute ! Ca augure mal pour mon anniversaire mardi ! Mais bon, je suis ici egalement pour apprendre a etre responsable... Une bonne lecon pour moi ! Sinon, j'ai passe la journee tranquille, a tapper quelques jours de plus de mon voyage. Le soir, j'ai experimente la creperie locale, ou on accompagne les crepes de cidre. On est ensuite alle au cinema, voir le dernier film de Jean-Paul Belmondo. Amazone que ca s'appelle. Vous le verrez probablement a Super Ecran.

J'ai appris un truc aujourd'hui: je me plais bien a faire cette petite chronique dont les origines sont de South Park. Dans la mesure du possible, je "J'ai appris un truc aujourd'hui" sera quotidien.


Samedi 29 juillet 2000 - Jour 8

C'est le retour de Grand-Mere aujourd'hui ! Carine est contente, et je suis content qu'elle le soit. J'ai pris l'apero avec Monsieur Lornage ce midi, puis on est passe a table. Carmar au menu. Eh oui maman, je mange des produits de la mer ! Tu reve pas ! On a fait quelques courses en apres-midi, puis on s'est debattu avec une machine pour louer des cassettes video. On a loue la VF de "As good as it gets". Jack Nicolson est genial la dedans ! On a passe la soiree a discuter, Carine et moi. Demain, c'est le grand depart. Le vrai ! Les vacances sont finies...

Ces deux derniers jours sont plus tranquilles, je sais, mais j'avais ma semaine dans le corps. Alors moins j'en fais, moins j'en ai a raconter...

J'ai appris un truc aujourd'hui: on ne connait bien une personne qu'en vivant avec elle. Et encore ! J'ai vecu un an tout seul avec moi meme, et je ne me connais pas encore. En tout cas pour Carine, j'ai decouvert son petit caractere. Mais c'est mignon ! Et puis je crois que tout le monde en a un, surtout les femmes !