L'Insupportable
Il y a ceux qui dénient le spirituel-monde.
D’autres, encore, sont à l’image de (saint) Thomas.
Il y a les plus démunis, les matérialistes.
Ils n’ont rien d’autres que la terre et le ciel pour ce tenir
debout.
Pas d’au-delà pour poursuivre le vivant mort.
Et il y a ceux qui croient aux Deux, moi
à défaut.
Pas par le négatif, ou l’idée, au mieux ; mais l’ouverture
et l’expérience.
Toujours je prends les deux.
Quand c’est de l’art, s’entend . . .
Dans mes idées, l’histoire
va au delà du ventre d’une mère à la tombe.
Et s’en rappeler, par la passion, c’est traverser les mondes.
C’est se séparer. Se désirer. Se retrouver en des
lieux plus propices.
Toujours à partir de celui-ci, néanmoins :
la terre et le ciel,
surtout s’il est beau.
C’est un défaut du paradigme
monothéiste
que de mépriser les nombres.
Deux est insupportable. Les pairs haïssables.
Trois forgea les mythes ; la trinité.
Les autres, les millions de dieux, font hérisser les cheveux.
Insupportable Un ! Qui ne supporte rien.
L’adoré intolérant.
Le sien, bien sûr.
Amour –universel.
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À
ma femme
Je languis de te posséder
Après ces semaines de toi éloigné
Au point encore de me retrouver
Comme aux premiers jours à te désirer
Des doutes attisent mon amour
Et obligent à écourter mon séjour
Ils emplissent les rêves de mes nuits
Des formes de ton corps dont je jouis.
Je désespère de connaître
maintenant
Si tu as fait dans ton esprit le néant
Et laissé de place dans ton cœur
Que pour l’amour qui fait mon bonheur
Tu es une femme exemplaire
Et je sais que tu cherches à me plaire
Mon intention en écrivant ce brûlant poème
N’a de but que de montrer combien je t’aime.
1990
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Quand la vérité
devient
Un point de vue
Un parti pris
Ou le revers de la médaille
Quand la beauté se mesure
À l’aune de la raison
Et à l’esthétique de la courbe
Quand l’amour se fourvoie
Dans le flux d’émotions débridées
Quand les explications ne servent à rien
Ou se ponctuent d’interrogations
Et que même l’extase
Se dérobe sous la confusion
L’heure est à la musique.
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Rester lucide
et sensible
Espérer
mais agir
Comme on dit:
main de fer dans gant de velours...
Le coeur doux pareil à la rose et
à la colère foudroyante de l'éclair
C'est l'équilibre du paradoxe
Pour franchir l'enfer
Paradis à l'envers
-Illusions
d'une hésitante interrogation-
Il faut avancer
Pour ne pas crever.
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