De la culture québécoise
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Radio-Canada, Linda Thalie et le festival gay
Condoliza Rice joue du piano. J'ai entendu, d'une oreille, des journalistes à la radio nationale canadienne se moquer d'elle parce qu'après une réunion grave et importante au Moyen-Orient où elle s'était
rendue, elle s'est isolée du fracas des armes et des colères
pour jouer du Chopin! Quelle hypocrisie de leur part de ces journalistes!
Quel manque d'humanité! Quelle pauvre appréciation de l'art,
la musique dans ce cas! Quelle misérable mentalité! En fait, c'est de Linda Thalie, cette charmante algéroise, dont je voulais vous parler, avec empressement. On verra ce que Dieu nous réserve. -------------------
Radio-Canada en différé Je ne pourrais pas dire si ce journaliste signifiait par-là «sauter» sur une place de marché ou dans un bus bondé de civils, mais à savoir comment les kamikazes musulmans s'y prennent, on peut imaginer que c'est bien de cela qu'il parlait. Il rejoint de ce fait un penchant de la tradition sartrienne pour ce type de révolte sanglante*, ce qui, aux oreilles de beaucoup beaucoup (sic) de monde, fait mieux passer la pilule. Les autres, comme c'est la radio qui émet ces déclarations -graves et sérieuses-, et bien malgré le café fort, ils le prennent sans filtre. D'autant plus que l'auditoire adore les scénarios d'épouvante. Faite tomber des bombes sur une ville et vous êtes assurés que l'audimat monte en flèche. Quand c'est fini, ils iront louer Jack l'éventreur. En tout cas, le Hesbolla, en déclenchant ces hostilités dont ils clamaient aux médias toujours aux aguets de nouvelles torrides, leurs intentions soigneusement planifiées, ce Hesbolla, dis-je, a réussi son pari; une grande partie des journalistes sympathisent à leur cause et les populations n'y voient que du feu -celui craché par Israël. Ce pays de juifs qui, dans l'imaginaire collectif, sont assoiffés de sang et d'argent! Tout le monde vous le dira. Bon, c'est ce matin que j'ai entendu Linda Tali à la Radio. Elle était magnifique. Mieux que Dimanche, quand je lui ai posé quelques questions. En commençant par son prénom, Linda. Elle n'est pas bête cette jeune fille. Puis elle est jolie. Ça joue tellement, la beauté. Surtout quand elle fait pendant à l'intelligence. Il n'y a plus d'excuses, il faudra que j'accouche à son sujet. Alors, à plus tard... |
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En effet, comme chaque année,
je participe au festival de la fierté gay.
Pas à la parade que je trouve d'un ridicule sans bornes.
Linda Thalie et le festival gay Bon, je vous le dis tout de go, Linda Thalie est un prétexte. Non, ce n'est pas vrai. Mais ce qui aurait pu être un fait banal revêt dans la situation présente une importance significative.
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Le sexe est toujours problématique. Le festival et sa parade en sont l'expression typique. C'est l'épanchement de la culture sexuelle à gogo. |
Mais nous, ce qu'on aime, ma femme et moi,
c'est leur musique : la transe. Quoique celle-ci dégénère
à nouveau vers la techno-house, style Tiesto, pour faire court,
et nous sabote le plaisir. Mais chez eux, on n'est pas en reste:
on dance à l'envi comme des fous.
Et je rajouterai qu'il faut être naïf pour croire que le
danger islamiste et la corruption étatique sont des choses du
passé. Comme aurait dit feu Mohamad Bourdiaf, ex-président
de l'Algérie, assassiné durant ses fonctions, la démocratie
n'est pas une mise en scène. Tant que les
algériens (c'est moi qui parle maintenant) ne comprendront pas
que la religion ne doit pas être un impératif de la société
mais seulement une de ses particularités non essentielles au
développements spirituel et matériel du pays, ils ne se
sortiront pas du brouillard dans lequel ils vivent cahin-caha depuis
des décennies. J'irai même plus loin: vu les circonstances,
ils devraient s'opposaient à cette intempestive visibilité
religieuse aux racines totalitaires, intolérantes, haineuses,
et j'en passe. Bien qu'en plein après-midi, la représentation de Linda
Thalie avait attiré beaucoup de monde. Mais des algériens,
je n'en ai pas vu beaucoup, quelques connaissances à elle peut-être,
bien peu cependant pour cette prestation. Pensez-donc, une algérienne
se produit à un festival à Montréal, quelle fierté
pour moi, pour les algériens! Bref, les maghrébins ne se pressaient pas au portail. Puis,
juste avant de partir, je l'ai aperçue et j'ai pu lui poser vite-fait
mes questions. «Pourquoi ce nom: Linda?» Là, elle
est à l'aise, ça se voit. Elle m'explique que c'est un
nom d'origine espagnol qui signifie "belle", ce qui lui va
à merveille. Je suis rassuré sur l'intégrité
de sa personnalité. Je passe aux questions plus "hard".
«Linda, tu comprends bien l'implication que représente
un spectacle pour un événement promouvant l'homosexualité?»
J'avais remarqué, auparavant, une femme qui lui parlait, une
marocaine, à qui j'ai aussi posé ce genre de question,
mais elle avait évité obstinément d'y répondre. "Mais, visiblement, elle
ne voulait pas s'exprimer sur la question homosexuelle, même en plein
festival gay". Je n'ai pas insisté.
Je sens qu'elle ne veut pas s'engager non plus sur cette voie; elle me
lâche tout de même, avec une conviction certaine, que c'est
pour une bonne cause: «La diversité
et la compréhension». Et pour ce qui est des algériens
qui se distinguaient par leur absence, elle s'exclama souriante et coquine:
«Mais il y en avait quelques-uns!» J'aurais beaucoup aimé qu'elle s'exprime sur le
sujet de l'homosexualité par rapport à l'esprit algérien.
Elle venait d'y faire une tournée "succesfool" et elle
jurait que la société, à Alger du moins, commençait
à se remettre de la torpeur où la guerre civile l'avait
plongée. Mais, visiblement, elle ne voulait pas s'exprimer sur
la question homosexuelle, même en plein festival gay. Sujet trop
brûlant encore. On risque, comme Icare,
d'y laisser ses plumes. Au début d'une carrière qui s'annoncent
-selon certains critique du bled- à l'égale des Top-vedettes,
au pays on l'a classe troisième après Madona et U2, c'est
quelque chose, tout de même! Elle ne va pas gâcher son glorieux
futur en faisant du zèle pour une minorité à la visibilité
aussi vulgaire. . . Le soir même, un DJ venu d'Israël, gay, lui,
et tout jeune, a fait danser la foule sous des mélodies transe-house. Very good!
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Quand
la vérité devient Quand
la beauté se mesure Quand
l’amour se fourvoie Quand
les explications ne servent à rien Et
que même l’extase L’heure
est à la musique. Alors que j’écrivais ces lignes, je suis
tombé, tout à fait par hasard, sur un site d’homosexuels
d’Afrique du Nord !?! Inutile de vous dire que j’en ai été
étonné. La première des choses qui m’a frappé,
c’est le caractère sexuel qui ressort des images que j’ai
vues. Sinon, je ne me suis pas attardé sur le site. Je trouve tout
de même que cette fenêtre virtuelle sur le monde maghrébin
des homosexuels est une grande première, en tout cas pour moi,
et d’un intérêt sociologique et humain capital. Voici
donc les premières lignes de la page d’accueil que je vous
recopie ainsi que le url de leur site: KELMAGHREB
est fait par des gays Maghrébins, pour les gays du Maghreb
ou ceux qui s'intéressent à la vie gay de l'autre
coté de la Méditerranée. Du côté
où selon nos officiels, l'homosexualité n'est pas
censée exister. Faisant ainsi abstraction de toute notre
histoire, notre culture et notre passé. Qu'on l'admette ou pas, aujourd'hui,
il existe une vie gay un peu partout au Maghreb. Avec ses codes,
ses rites, ses habitudes, ses endroits, ses craintes, ses interrogations
et ses revendications. La situation aujourd'hui
dans le Maghreb, le statut de l'homosexualité ici, font qu'il
est quasiment impossible qu'un journal ou un magazine gay y voit
le jour. KELMAGHREB se propose de
combler ce vide. Un magazine gay maghrébin online. Gays maghrébins, ces
pages sont les vôtres. Faites les vivres! D'autres articles en rapport avec le sujet traité ici: Islam,
de Jacques Attali, Israël
et le Hesbola.,
homosexualité, Judith Butler féministe gay,
placard
de peur de se faire insulter ou battre à mort par leurs frères
et sœurs, par leur père, ou leurs employeurs s'ils venaient
à découvrir leur condition.Voyez ce qu'il se passe en Iran
et vous comprendrez le drame d'être gay dans ces pays! L'Algérie
n'est pas l'Iran vous me direz, mais ça a failli!
L'Amérique
(du Nord) se réjouissait à écouter de la musique
de mon pays, par une artiste de chez moi! N'était-ce pas merveilleux!
L'Amérique pouvait se rendre compte qu'il n'y avait pas seulement
des gardiens de moutons et des terroristes dans mon pays.
Un point de vue
Un parti pris
Ou le revers de la médaille
À l’aune de la raison
Et à l’esthétique de la courbe
Dans le flux d’émotions débridées
Ou se ponctuent d’interrogations
Se dérobe sous la confusion
Vos remarques, vos suggestions, vos contributions sont plus que
les bienvenues.
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