dernière mise à jour: 29 juillet 2006		Ouvrez les Yeux n°1   hiver 2003/2004
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La nostalgie
Mais la nostalgie, tu sais, autour de quarante balais, quand ça te chope...
Elle a bon dos la nostalgie. Ce n'est pas une 'maladie' la nostalgie... La preuve, ça se soigne en oubliant. Mais la mélancolie, camarade...
Je dois ici m'excuser de verser un peu dans ma jeunesse. Mais voici, il y a un peu plus de vingt ans, alors que je venais de sortir d'un très bon rang de l'EMIA à St-Cyr, ma première affectation fut la Guyane, où je fus affecté dans un poste situé le long de la frontière brésilienne. J'ai beaucoup apprécié les trois années passées dans ce pays, mais je n'en ai pas la nostalgie.
Par contre, je suis mélancolique lorsque je repense (pratiquement chaque jour) à celle que j'ai connue là-bas et qui par la suite est devenue ma femme. lle ne devait malheureusement pas le rester très longtemps. Mariés le 22 décembre, elle devait décéder le 26 avril d'une leucémie foudroyante.
La mélancolie c'est cet état de tristesse acccompaghé de rêverie...
Rêverie.de tout ce que nous avons voulu réaliser ensemble.
«La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste» écrivait Victor Hugo. Veuillez m'excuser
Monsieur Hugo, mais malgré le profond respect que j'ai pour votre oeuvre, il n'y a aucun bonheur à être triste. Il n'y a qu'une tentation d'exister, encore et toujours, Un éternel « le vent se lève, il faut tenter de vivre».
Vivre, je m'y emploie depuis près d'un demi-siècle, par tous les temps, dans tous les pays, sous toutes les latitudes.
Croyez-le ou pas c'est un boulot d'enfer.

LWB

Qui sommes nous?
Une soirée comme tant d'autres. Une partie du groupe se dirige vers le rendez-vous habituel. Tout se passe bien, il n'y a aucun problème. Les tâches à accomplir sont toujours pareilles pour les squatters.
Ils pensent à ceux qui sont restés pour garder leur chez eux et leur ramènent tout ce qu'ils peuvent, afin que leurs amis aient également de quoi manger.
Malheureusement et ceci sans discrimination
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Email ouvrezlesyeux2004@yahoo.fr

à force de constater que certaines personnes, bien que n'étant pas dans la précarité,profitent volontiers de la nourriture destinée à ceux qui en ont le plus besoin.
Et cela n'étant pas suffisant, ces personnes se permettent de juger de façon arbitraire.
Tu portes un jour des baskets et une casquette, tu es un gamin de larue. Cela sous-entend bien sûr clochards, voyous, bons à rien ... Mais ce que ces personnent, ignorent, c'est que la rue... est, également régie par un code d'honneur et que ce n'est pas parce qu'ils vivent différemment d'eux qu'ils doivent être considérés comme des rebuts de la société. Ils n'ont pas demandé à être ce qu'ils sont, c'est par la force des choses qu'ils le sont devenus. Chaque case doit être occupée dans la pyramide sociale, de la première à la dernière.
Il y a parmi les gens de la rue, toute une pléiade d'artistes, du jongleur au musicien en passant par l'amuseur public. Les artistes ne manquent pas de qualité, mais encore faut-il leur laisser la possibilité de s'exprimer librement. De donner tout ce qu'ils ont dans les tripes, afin de prouver au monde d'aujourd'hui qu'ils existent et qu'ils peuvent amener un plus.
Ce qu'il faudrait que les gens comprennent, c'est que, même dans la rue, même dans le caniveau.
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