José Emilio Pacheco

  • Mer éternelle, traduction de Gérard de Cortanze
  • Les éléments de la nuit, traduction de Denys Bélanger

  • Mer éternelle

    Nous disons que la mer n'a pas de commencement
    Elle commence là où tu la rencontres pour la première fois
    Et vient de tous côtés à ta rencontre.



    Les éléments de la nuit

    Sous le plus petit empire que l'été a rongé
    s'écroulent les jours, la foi, les prévisions.
    Dans la derniére vallée
    la destruction s'assouvit
    dans des villes vaincues que la cendre affronte.

    La pluie éteint la forêt illuminée par l'éclait.
    La nuit laisse son venin.
    Les mots se brisent contre l'air.

    Rien ne se restitue,
    Rien n'accorde
    La verdeur aux champs calcinés.

    Ni l'eau dans son exil
    Ne retournera à la fontaine
    Ni les os de l'aigle
    Ne retourneront â ses ailes.

    E. Bostelman

    Sur l'auteur