Cette après-midi là j'étais enivré par la bonne humeur des passants dans le parc. Sans doute serais ce parce que c'était l'été.

Je n'arrêtais pas de penser à la fille que j'avais croisé l'autre jour, comment s'appelait –elle déjà ?

-Charlotte !

Je sentis au premier regard que cette femme serait l'amour de ma vie.

Mais je n'osai pas aller lui parler alors je lui envoyai des fleurs à sa boutique. Qui se trouvait avenue de Bruxelles, en guise de mes sentiments pour elle.

Un soir elle me demanda de l'emmener au parc, ce soir là je ne l'a reconnu plus. Elle était aussi belle qu'un pétale de rose, ses cheveux blond me caressait la peau, a dire vrai je n'avais jamais connu ça au par avant avec une femme.

Dès cet instant nous étions déjà inséparables.

 

Ce soir je suis invité chez les parents de Charlotte.

Il me faudra jouer franc jeu pour obtenir sa main, il faudra trouver un sujet de conversation assez intéressant et intelligent pour attirer le regard de ses parents sur moi.

Quoi de plus intéressant que la politique ?

Surtout que mes études me fournissent de très bonnes notions en droits.

 

Une fois a table je lançai le sujet de conversation et je m'aperçu très vite que ses parents ne portaient aucun intérêt à ce que je disais, mes propos révolutionnaires ne les intéressaient pas.

Leurs idéaux politiques étaient pour moi dépassés, du moins je le crois.

Pourquoi devrions nous rester sous la tutelle des Pays-Bas ?

Je suis réaliste et à mon avis il ne faudra pas 20 ans pour que nous nous révoltions contre les Pays-bas afin d'acquérir notre indépendance.

Son père se mit à rire, lui ne sentait pas cette tension qui envahissait notre région, pour lui le régime que nous subissions était le bon, pourtant la Belgique subissait encore des tensions militaires tel que celles de Waterloo. J'avais beau lui dire que l'union avec les Pays-Bas serait le théâtre de biens des conflits et que l 'usage du flamand marque un recul par rapport à l'usage du français qui devient véhiculaire.

Je lui fis remarquer à juste titre que les républicains et les bonapartistes français exilés creusaient l'écart entre les deux peuples qui forment notre royaume.

Très vite le père de Charlotte se mit de mon côté en me disant qu'il avait pu remarquer une nette augmentation des impôts.

Là je commençai à lui parler de la dette publique hollandaise qui n'était que la cause de cet accroissement.

Par mon expérience je lui ai aussi parlé de ma carrière qui ne sera que compromise car les belges sont évincés de tout emploi administratif.

 

Je continuai a lui parler encore des heures durant en argumentant chaque fois que je le pus mes propos.

Ce soir là je n'ai même pas pensé à parler de mon amour pour Charlotte.

Le jour d'après un message me parvint, c'était un message de mon père.

 

"Cher Fernand,

Je te prie de bien vouloir nous revenir au plus vite, car nous avons une grande nouvelle à t'annoncer".

 

Je savais que cette nouvelle était très importante car mon père n'est pas quelqu'un qui donne signe de vie pour rien.

Mes parents étaient de modeste renommée, ils vivaient dans une ferme , entouré de mes deux frères et de ma petite sœur Suzette.

Lorsque j'arrivai mon père se mit à parler de mariage.

Il m'avait trouvé une fiancée dont les parents étaient de nouveaux bourgeois et l'alliance de nos deux familles aurait fait son affaire.

De ce fait je me mis à parler de Charlotte et de ses parents commerçants à Bruxelles.

Il me posa des questions quant à leur richesse afin de savoir laquelle des deux familles serait la plus intéressante à unir à la notre.

Il s'avéra que ce soit celle de Charlotte qui fut celle de son choix.

De plus je lui dis que je ressentais beaucoup d'affection pour elle et ses parents.

 

Notre union s'effectua le 20 avril 1816.

Charlotte et moi habitons dans un immeuble près de son commerce et près de ma faculté de droit.

 

 

 

14 ans plus tard…

 

 

L'événement tant attendu arriva.

Les gens dans la rue proclamaient l'indépendance de notre état.

C'est le début de la révolution Bruxelles se soulève le 25 août 1830,

organise une garde bourgeoise et entraîne dans la rébellion d'autres villes.

Je savais depuis quelque année déjà que le régime que l'on avait supporté jusque la n'allait pas durée et que bientôt la Belgique demandera une proposition de séparation de pouvoirs tant législatifs

qu'administrative et financière.

Mais les hollandais se refusent à nos exigences et bientôt je serai

amené à me battre sur le front en laissant ma femme et mes deux ravissants garçons. Je connaissais les risques que j'allais encourir.

Mais mon patriotisme ne me laisse pas le choix et je me battrai pour notre indépendance.

Par cette journée de fin d'été 1830 je me suis trouvé au cœur des conflits

Les empoignades et les coups faisaient rager, le sang coulait sur les pavés des rues de Bruxelles, le peu de gens que je connaissais de mon quartier gisaient comme des feuilles mortes avant l'heure sur le sol.

Le chef de troupe nous demanda de nous déployés dans l'impasse de la Bibliothèque au bas du parc de Bruxelles.

Soudain je ne sentis plus mon corps et je tombai raide sur les pavés lorsque je fus à terre, dans un dernier effort je cria "vive la Belgique".

 

 

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