Historique

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Les prêtres sulpiciens, seigneurs de l'île de Montréal, accordèrent la première concession à la Côte Sainte-Geneviève en 1717. Le territoire concédé entre Saraquay et Senneville était divisé en 85 terres en 1731.  On construisit un presbytère-chapelle à la fin de 1739 sur le lot 67 pour accueillir le prêtre missionnaire sulpicien Antoine Faucon qui ouvrit les premiers registres de baptêmes, mariages et sépulture le premier janvier 1741.

En 1751, on construit une église qui sera démolie en 1847, mais dont la voûte et les matériaux seront intégrés à la sacristie actuelle.

Monsieur Louis-Marie Lefèvre, cinquième curé de la paroisse, (1828-1872) fut le promoteur de la construction de la nouvelle église.  C'est le célèbre architecte québécois, Thomas Baillargé qui fut demandé pour élaborer les plans de la nouvelle église, dont les travaux de fondations débutent en 1843.  C'est la seule oeuvre de cet éminent architecte qui fut réalisée dans le diocèse de Montréal.

L'Église mesure 150 pieds de longueur, 66 pieds de largeur.  Les tours s'élèvent à 66 pieds et les flèchent à 47 pieds.   La façade est en pierre de taille.  Les pierres proviennent des carrières situées à proximité de l'église.

La décoration intérieure fut réalisée entre 1844 et 1847 par l'entrepreneur Félix Barbeau, selon les plans de Victor Bourgeau, les sculptures de la voûte du rétable et des chapiteaux sont l'oeuvre de Lamoureux qui était à l'emploi de Félix Barbeau.  Le maître-autel fut réalisé par Ambroise Fournier de Vaudreuil (1847-48), les autels latéraux par Charles Dauphin en 1863. Les trois tableaux représentant, Auchel, la vocation de Sainte Geneviève, à droite sa mort et au centre, Sainte  Geneviève dans sa gloire, sont l'œuvre du peintre Ozias Leduc. Les vitraux réalisés par les ateliers O'Shea de Montréal, furent ajoutés lors de la restauration de 1926.

Il serait intéressant de rappeler ici une réflexion du curé Lefebvre qui remonte l'époque de la construction de la nouvelle église:  "L'église (1844) et le presbytère (1830) de Sainte-Geneviève en l'Île de Montréal sont des constructions assez nouvelles en pierre de taille environnées de jardins, de vergers, de pruniers, de bocages, de chapelles et d'un grand nombre d'autres bâtisses.  Le tout placé au centre d'un assez gros village de cent maisons élevées sur les bords de la rivière des Prairies.  Il y a dans le village et auprès, un grand nombre de vergers, qui font, qu'il paraît presque bâti dans une forêt.  Il est environné de belles carrières de pierre grise.  La culture des champs est bien soignée.  Ce qui plaît aux gens c'est la régularité et les proportions de l'église, qui en font, jusqu'à présent, l'une des plus belles du Canada."

En 1853 une chapelle sous le vocable de St-Jean-Baptiste est accessible en semaine au sous-sol de la sacristie.  L'étage supérieur est une chapelle mariale où se réunissent les enfants de Marie.

Un autre témoignage intéressant, cette fois de la part du médecin de la place.  Le docteur Forbes écrit en 1854:   "Cette église peut servir et sert de modèle, L'étranger étonné est arrêté devant son portail pour le voir, le considérer et l'admirer.

Si delà, nous pénétrons à l'intérieur, en y entrant, l'âme est pénétrée d'une douce mélancolie, car toute cette enceinte lui dit que c'est la maison de Dieu.

Ces deux rangées de colonnes, ces trois voûtes arrondies que vous n'apercevez qu'à la lueur d'une lumière douce et sombre cette blancheur éclatante parsemée ça et là de quelques rayons.  Le tout vous inspire et vous pénètre de respect, de recueillement et de piété."

L'évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget ordonne qu'on se procure deux statues, une de Saint-Anne et l'autre de Saint Joachim pour les déposer dans les niches de la façade de l'église.  Nous sommes en juin 1868.   Mais nous retrouverons plutôt Saint Geneviève patronne de la paroisse et Saint Jean-Baptiste, patrons des canadiens français, installés dans les deux niches.

Nous pouvons remercier le curé Lefebvre d'avoir été un homme de devoir.  Il avait été vicaire à la cathédrale de Québec, curé l'Île-aux-Coudres et à Saint-Laurent.  En 1866, il subit une attaque de paralysie qui réduit ses activités.  Il décède le 3 avril 1872.  Son corps fut inhumé dans la crypte de l'église qu'il avait fait construire, le 8 avril 1972.

En déplorant la perte du curé Lefebvre, les paroissiens prennent conscience de la valeur du ministère qu'il a exercé pendant 44 ans, ministère marqué par ses largesses, son dévouement et le don total de lui-même.  La construction du presbytère de l'époque, de diverses dépendances, du couvent de 1871, de l'hospice, de l'église actuelle ne sont que quelques unes de ses réalisations...  Son oeuvre maîtresse toutefois reste l'église actuelle dont il a été l'initiateur.  Sa persévérance, sa force de caractère, son goût de la beauté vinrent à bout de toutes les difficultés qui précédèrent la construction d'un des plus belles églises du Québec.

Ce texte a été écrit par l'écrivain Monsieur Marc Locas (SAINTE-GENEVIÈVE... SES QUATRE SAISONS, p.60)

Il a aussi écrit:  LA "CÔTE SAINTE-GENEVIÈVE"... CENT ANS PLUS TARD 1900 - 2000

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