Du 16 au 20 mai 2001
En 3 heures de ferry, nous voilà de l autre côté du Tigre, à Colonia, en Uruguay. Le temps de visiter cette ville fondée au XVIIème siècle par les Portugais et classèe Patrimoine Mondial de l Humanité, et nous reprenons le bus pour arriver le soir à Montevideo. Tout le temps de notre séjour nous y sommes merveilleusement hébergés par Daphné, une Française rencontrée à Uyuni, Bolivie. Comme elle travaille à l Alliance Française, nous avons l occasion de discuter avec ses étudiants montévideéns dont certains ont des ancêtres français.On goûte au succulent maté (boisson nationale), chivitos (merci Mirta et Carlos) et crêpes (Daphné est bretonne...), et allons écouter des tangos déchirants. On nous précise d ailleurs que le tango n est pas argentin mais uruguayen, comme son chanteur le plus illustre Carlos Gardel.
Du 21 au 26 mai 2001
Nous arrivons au Brésil, dans la très militante ville de Porto Alegre, au Sud du pays. Elle se caractérise pas le grand nombre d activités culturelles (musées, centres culturels) et par son système de budget participatif (voir témoignage). On se met petit à petit au Portugais (ou plutôt au Brésilien...) et on savoure des cafés serrés serrés et du feijaõ.
Du 27 mai au 1er juin 2001
Nous finissons notre trop rapide incursion au Brésil par les fameuses chutes d'Iguaçu, a la frontiere entre le Brésil, l'Argentine et le Paraguay. Grace aux nombreuses passerelles construites en contrebas coté Brésilien ou au bord des précipices coté Argentin, on voit toute l'ampleur de ces chutes (plusieurs centaines de mètres en largeur et hauteur). Le plus impressionnant restera la vue du haut des gorges du Diable (coté Argentin) avec l´arrivée en bateauet l'impression en se rapprochant qu'on va basculer dans le vide (heureusement que ce n'était pas un bateau à rames). Juste avant de partir, veritable coup de chance : nous apercevons un magnifique toucan.
Nous allons aussi faire un tour au plus grand barrage du monde, Itaipu, construit sur le fleuve Parana. Veritable prouesse technologique, il fournit 25% de l'électricité Brésilienne et 95% de celle du Paraguay. Mais tout cela n'est pas sans consequence sur l'environnement (apparition du paludisme aux abord du lac).
2 et 3 juin 2001
Nous passons au Paraguay (le plus rapide passage de frontière que nous ayons fait) pour nous rendre dans la région des missions jésuites. Dans cette région à cheval sur le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay, on trouve une trentaine de ruines de missions établies aux XVIème et XVIIème par les jésuites pour accueillir les indiens Guaranis, les convertir et les protéger contre l'exploitation esclavagiste. Nous visitons Trinidad, à coté d'Encarnacion, où nous pouvons imaginer le haut niveau d'organisation et d'autonomie de ces communautés utopiques. Malgré un rréel paternalisme et prosélitisme, les pères jésuites ont permis aux indiens d'améliorer leurs conditions de vie et de développer l'architecture, les activités productives et les arts, en respectant leur culture.
Du 4 au 7 juin 2001
Nous traversons le Parana pour camper coté Argentin et découvrir les ruines jésuites de San Ignacio. Nous goutons le plaisir du camping sous la pluie mais nous avons la chance de faire quelques belles ballades dans la foret tropicale pleine de papillons et d'oiseaux et de partager le maté (boisson nationale Argentine) avec Emilie et Sarah, deux charmantes Suissesses.
8 juin 2001
C'est à Posadas, à 6km de San Ignacio, que nous passons la journée dans l'attente d'un hypothétique bus, en ce jour de grève des transports... Nous partageons un peu l'ennui qui a l'air de régner le jour à Posadas, en particulier chez les jeunes. Ce n'est qu'une fois la nuit tombée, au moment de prendre notre bus, que les rues se remplissent de monde.
9 et 10 juin 2001
Le bus nous dépose à un carrefour sur une route nationale en pleine campagne Argentine. Nous sommes alors pris en charge par Julia et sa famille chez qui nous allons passer ces 2 jours à San José. Ce village, à 300km au nord de Buenos Aires, est principalement peuplé, comme Julia, de gens d'origine Savoyarde. Les villages voisins sont Piemontais ou du canton de Vaux en Suisse. C est sur cette mosaique de communautés Européennes qu'à été fondée l'Argentine. On nous proposera meme d'aller défiler à Paysandu, coté Uruguay, portant les blasons des familles Richard (il se reconnaitra) et Dupont, coincés entre les Piémontais et les Allemands de la Volga. Pendant ce week end, nous avons également eu le plaisir de rencontrer Jorge, peintre, et Anna, sculpteur, chez qui nous avons savouré la pizza et la conversation. Au final un week end très agréable et sociable.
11 juin 2001
Après une heure de stop, nous sommes ramassés par Aroma, infirmière bienfaitrice des auto stoppeurs et des chiens abandonnes ! Elle nous dépose à la gare déserte de Capela del Senor, où nous passons l'après midi à essayer d'échapper à la chaleur en compagnie d'une famille d'immigrés boliviens. Nous arrivons en train le soir à Buenos Aires, nous sans avoir traversé des kilomètres de bidonvilles. Ce fut un jour de chance puisque nous trouvons aussi une chambre pas chère dans un hotel donnant sur la place du Congrès en plein centre ville.
Du 12 au 14 juin 2001
Changement de décor : nous arrivons sous le soleil de Mexico et passons en à peine un jour de l'hiver à l'ètè, de la très européenne Argentine au très latin Mexique. Nous parcourons le magnifique centre ville où se cotoient ruines Aztèques et palais espagnols. Nous marchaons dans les rues colorées et odorantes,en savourant la délicieuse cuisine mexicaine.
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