LES FINANCEMENTS SOLIDAIRES
Qu'est-ce qu'un financement solidaire ?
Associer la finance et la solidarité, voilà une bien étrange idée à l'heure où se multiplient les dommages causés par les marchés financiers, en particulier pour les plus faibles. Pourtant depuis une vingtaine d'années, sur l'ensemble de la planète, des expériences se sont mises en place au Sud puis au Nord pour apporter des financements aux projets des plus défavorisés.
L'expérience la plus connue, la Grameen Bank, est née en 1976 du cerveau d'un génial économiste, Mohamed Yunus, qui a vu dans la création de groupes de prêts solidaires, une solution pour sortir son pays, le Bengladesh, de la misère. Chaque groupe est composé de 5 femmes : deux premières femmes reçoivent un prêt, puis une fois celui-ci remboursé, les deux suivantes et ainsi de suite pour leur permettre de développer des activités économiques. Le montant de ces prêts est très réduit et les remboursements hebdomadaires mais cela suffit à créer un petit négoce, une culture ou une production artisanale. Aujourd'hui, la Grameen Bank compte 2.300.000 membres et a vu ses techniques reprises partout dans le monde.
Ce système de petits prêts est désormais connu sous le nom de microcrédit. Il constitue, non sans risques de dérives, un des axes majeurs de la politique de la banque mondiale dans sa lutte contre la pauvreté comme l'atteste le programme microcredit summit qui veut atteindre 100 millions de personnes par le microcrédit d'ici 2005.
Il serait néanmoins réducteur de résumer les financements solidaires au microcrédit. D'autres initiatives existent : les caisses villageoises en Afrique, les banques communautaires aux Etats Unis, les Systèmes d'Echanges Locaux (LETS en anglais) partout dans le monde, les clubs CIGALES en France, les Solides au Québec, etc...
Toutes ces initiatives sont de nature très différente mais elles se rejoignent sur l'essentiel :
- Objectif : financer des projets viables dont le système financier classique ne veut pas (les pauvres, les habitants d'un quartier, des activités insuffisamment rentables et pourtant solvables et socialement utiles...),
- Moyens : innover pour adapter aux exigences de ces exclus l'offre de financement,
- Resultat : des projets qui marchent, de nouveaux emplois ou services qui profitent à tout le mode et des porteurs de projet accomplis.
Pour en savoir plus sur les financements solidaires :
- Epargne sans Frontière :
- Inaise : en particulier leurs publications et la liste de leurs membres
- Finansol : pour épargner solidaire en France
Et maintenant notre projet...