
Dernière révision:
Janvier 2004
Quartier "hip" formé d'un regroupement
d'anciens villages ouvriers au nord des anciennes limites de la ville
de Montréal, le Plateau Mont-Royal s'est
développé à partir des années 1840 avec
ses carrières de pierres grises et ses tanneries. Ces quatre
villages étaient Coteau Saint-Louis (1846-1893),
Saint-Jean-Baptiste (subdivision du Coteau Saint-Louis (1861-1884),
Saint-Louis-du-Mile-End (1878-1886) et De Lorimier (1895-1909). Les
"carriéreux" de Coteau Saint-Louis étaient
surnommés les "Pieds noirs", parce que dit-on, ils aimaient
marcher pieds nus après leur journée de travail. Les
nombreux tanneurs de Saint-Louis-du-Mile-End, quand à eux,
étaient appelés les "Nombrils jaunes".
Au tournant du siècle, on y construisit des maisons en
rangée pour y loger les nombreux immigrants d'Europe et les
familles de Canadiens-français venus de la campagne pour
travailler en ville. Les escaliers extérieurs et les balcons
des duplexs et triplexs donnaient à chaque locataire son
"pignon sur rue". Après la Deuxième guerre mondiale,
les Portugais et les Grecs se sont joint à la population du
Plateau et ajoutèrent leurs couleurs chaudes aux balcons et
corniches des maisons.
Le Plateau est aussi l'univers de l'auteur et dramaturge
montréalais Michel Tremblay, le monde d'Albertine, de
Thérèse et Pierrette, de la Grosse femme d'à
côté, d'Édouard et de la Duchesse de Langeais.
Les pièces et les romans de Michel Tremblay furent traduites
dans plus de 22 langues différentes dont le yiddish, le
créole, le néerlandais, le lithuanien, l'indien et le
japonais. 35% de la production artistique montréalaise est
créée dans le Plateau Mont-Royal. Des innombrables
romans francophones publiés au Canada, beaucoup ont pour cadre
le Plateau Mont-Royal.
La vocation du quartier est à la fois commerciale
(avenue du Mont-Royal, rue Saint-Denis et boulevard Saint-Laurent) et
résidentielle (rues transversales, axes sud-nord). La
population du Plateau s'élève à près de
90 000 habitants. À l'est, ils sont francophones à 85%
(45% dans l'ouest); 90% de la population a suivi des cours
universitaires; 45% des gens vivent seuls. Le tier des habitants du
Plateau gagnent moins de 15 000$ par année. Le secteur
comporte aussi de beaux et grands espaces verts. On peut le parcourir
facilement à vélo en empruntant les pistes du
réseau cyclable montréalais.
Le informations suivantes sont
regroupées sous deux pôles d'attractions que
voici:
Les environs du square
Saint-Louis
Square St-Louis, ITHQ, Rue Saint-Denis, Rue
Prince-Arthur, Mile-End, Boulevard St-Laurent, Avenue des
Pins, Rue Duluth et Parc Jeanne-Mance.
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Les environs de l'avenue du
Mont-Royal
Avenue du Mont-Royal, Maison de la Culture,
Monastère des Pères du
Très-St-Sacrement, Maison de Camilien Houde, Rue
Marie-Anne, Bain Lévesque, Piste cyclable,
Coopérative d'habitation Le Plateau, Rue Garnier,
Parc La Fontaine, Rue St-Denis, Église
St-Jean-Baptiste, Ancien Pensionnat, Ancien hospice
Auclair.
|
Les environs du parc Laurier
Parc Laurier, Boulevard St-Joseph, Église
St-Stanislas-de-Kotska, École des Sts-Anges, Rue
Fabre, Ruelle, Église
St-Enfant-Jésus-du-Mile-End, Ancien hôtel de
ville de St-Louis-du-Mile-End.
|
LES
ENVIRONS DU SQUARE SAINT-LOUIS
(MÉTRO
SHERBROOKE)
Square
Saint-Louis:
Autrefois lieu de résidence des notables francophones, on
trouve encore aujourd'hui dans ce secteur de belles maisons
victoriennes aux balcons de bois finement ouvragés. Le square
Saint-Louis fut aménagé en 1876 sur le site d'un ancien
réservoir d'eau à ciel ouvert qui fut fonctionnel
jusqu'en 1856, lorsqu'on créa le réservoir McTavish sur
les flancs du mont Royal.
Le square voisine les résidences de plusieurs poètes
et artistes québécois depuis plusieurs
générations dont celle d'Émile Nelligan,
poète québécois du tournant du siècle,
né d'un père anglophone et d'une mère
francophone. Il fut interné en institution psychiatrique
à l'âge de 20 ans. On raconte que le poète
troublait la tranquillité des lieux la nuit en dansant autour
de la fontaine du Carré Saint-Louis. Son oeuvre la plus connue
est sans aucun doute "Le Vaisseau d'or" ("Ah! Comme la neige a
neigé...") et toute sa poésie fut écrite avant
l'âge de 20 ans. Une plaque est visible sur la façade
du 3688, avenue Laval. Au 3492, avenue Laval, l'Union des
écrivains occupe l'ancienne résidence du défunt
cinéaste Claude Jutra ("Mon oncle Antoine"). La
regrettée auteure-compositeure-interprète Pauline
Julien, le romancier Yves Navarre, le compositeur et musicien
André Gagnon, le cinéaste Gilles Carle et l'auteur et
dramaturge Michel Tremblay ont vécu ou vivent toujours dans ce
voisinage.
Sur la rue Saint-Denis, en face du Square Saint-Louis:
ITHQ:
L'édifice de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie
du Québec, qualifié de "bunker" par les
Montréalais, est un collège gouvernemental dispensant
des cours en hôtellerie, en service de bar, en guidage et en
techniques du tourisme. L'édifice au revêtement
d'aluminium s'était mérité le prix "Citron" de
la Société d'architecture en 1973. Des travaux de
rénovations y sont effectués en 2003-2004.
Plus au nord, au 3725, rue St-Denis:
Ancien Institut des
sourdes-muettes:
Édifice construit en pierre, entre 1882 et 1900 (arcitecte:
Père Joseph Michaud, clerc de St-Viateur), pour loger
l'Institut des sourdes-muettes des Soeurs de la Providence,
fondée par Mère Émilie Gamelin en 1864. Le
bâtiment loge aujourd'hui la Régie régionale des
services sociaux du Montréal métropolitain ainsi que
quelques autres organismes sociaux et communautaires.
Rue Cherrier:
Avec le square Saint-Louis, cette rue fut autrefois le coeur du
quartier bourgeois canadien-français. Au no 840, L'Agora de
la danse abrite aujourd'hui plusieurs compagnies de danse dans ce
qui était autrefois la Palestre nationale, centre sportif et
lieu de rassemblements populaires durant les années trente.
L'édifice en brique rouge date de 1919.
Rue Saint-Denis:
Probablement baptisée en l'honneur de Denis-Benjamin Viger,
premier président de la Société
Saint-Jean-Baptiste, la rue Saint-Denis a vu se transformer plusieurs
de ses maisons bourgeoises en cafés, bars ou boutiques. Au sud
de la rue Sherbrooke, au coeur du quartier latin, la clientèle
est composée en majeure partie d'étudiants et de jeunes
travailleurs, de touristes et de banlieusards. Au nord de Sherbrooke,
on observe le phénomène de gentrification du Plateau en
visitant les boutiques, les cafés-terrasses et les restaurants
branchés. En levant les yeux, on peut admirer les nombreux
balcons en bois ouvragé et les belles corniches des
immeubles.
Rue piétonnière entre le square Saint-Louis et le
boul. Saint-Laurent:
Rue Prince-Arthur:
Le prince Arthur était le troisième fils de la reine
Victoria et le neuvième gouverneur général du
Canada, de 1911 à 1916. Cette rue piétonnière
est très animée en été: Amuseurs publics
et musiciens, bars, restaurants grecs, portugais et italiens avec
terrasses. Les clients peuvent apporter leur vin dans certains
établissements.
Le Mile-End:
Ce secteur du Plateau fut autrefois le village de
St-Louis-du-Mile-End de 1878 à 1886. Le Mile-End
(appelé ainsi parce que le secteur se trouve à la fin
d'un mille le séparant des anciennes limites de la ville de
Montréal) fut témoin de plusieurs vagues d'immigration.
Les immigrants d'Europe de l'Est y tenaient, de part et d'autre du
boulevard Saint-Laurent, des boutiques et des ateliers de confection
de vêtements.
Les Juifs de
Montréal:
Ils forment une communauté d'environ 100 000 personnes
à Montréal et habitent aujourd'hui les secteurs du
Mile-End, Snowdon, Côte-des-Neiges et Côte-Sant-Luc, les
villes d'Outremont, Hamstead, Ville Saint-Laurent et Laval
(Chomedey). D'abord aristocrates et originaires de Grande-Bretagne,
les premiers Juifs de Montréal virent arriver les vagues
d'immigration d'Ashkénazes, pauvres et parlant le yiddish de
l'Europe de l'Est et du Nord. Ces derniers fuyaient
l'antisémitisme de Russie et d'Europe. La plus grande vague
d'immigration juive à Montréal eut lieu entre les deux
Grandes guerres. Durant la Deuxième Guerre mondiale, le Canada
refusait l'accès à de nombreux réfugiés
juifs d'Allemagne. Après la guerre, d'autres immigrants
sépharades sont venus d'Irak, d'Égypte et du Maroc,
souffrant toujours de l'antisémitisme dans ces pays. Les Juifs
sépharades sont francophones et forment aujourd'hui
près du quart de la communauté juive de la ville.
Les Grecs de
Montréal:
Ils sont environ 54 000 à Montréal et ils habitent
maintenant plus au nord, dans les secteurs du Mile-End et de Parc
Extension. Certains d'entre eux opèrent toujours des
restaurants sur la rue Prince-Arthur et l'avenue du Parc. La
principale vague d'immigration en provenance de la Grèce eut
lieu dans les années cinquante à Montréal.
Les Portugais de
Montréal:
La communauté compte environ 37 000 membres à
Montréal. Les immigrants portugais sont arrivés en
grand nombre après la Deuxième Guerre mondiale,
lorsqu'il devint plus difficile d'immigrer au Brésil, ancienne
colonie portugaise. Jusqu'au début des années soixante,
des agriculteurs des Açores tentèrent leur chance sur
des fermes canadiennes dans le cadre d'un programme agricole mais
ceux-ci durent affronter des conditions tellement différentes
de chez eux qu'ils abandonnèrent l'agriculture pour
s'établir dans des villes comme Montréal et Toronto.
À Montréal, on les côtoie toujours dans les rues
du Plateau, au nord de Prince-Arthur.
Les Espagnols de
Montréal:
Montréal compte aujourd'hui près de 30 000 habitants
d'origine espagnole. Plusieurs d'entre eux se sont installés
aux alentours des rues Saint-Dominique et Rachel, tout près
des Portugais. C'est dans les années soixante qu'ils sont
arrivés ici en plus grand nombre, fuyant le chômage en
Espagne. C'est la fin du régime de Franco, en 1977, qui a
stoppé l'immigration espagnole.
Boulevard
Saint-Laurent:
À ce niveau, le boulevard Saint-Laurent (aussi
appelé la "Main") adopte un caractère très
européen. Située au centre de la ville, la "Main" a
pendant longtemps divisé les francophones, vivant à
l'est, des anglophones vivant à l'ouest.
Considérée aujourd'hui comme une artère
branchée, le boulevard Sant-Laurent conserve dependant son
caractère multiethnique. De vieilles charcuteries juives, des
restaurants "delicatessen" où on peut savourer les fameux
sandwichs "smoked meat" ainsi que des rôtisseries portugaises
côtoient aujourd'hui les cafés, restos et bars les plus
branchés de Montréal.
Au 2111, boul St-Laurent, le Musée Juste pour rire
présente, dans l'ancienne brasserie Ekers, une exposition sur
le thème de l'humour. Le bâtiment abrite aussi un
cabaret où sont parfois tournés des émissions de
télévision. Au no 2000, l'édifice
Grothé abritait autrefois l'usine de cigares
Grothé. Ce bâtiment fut construit en brique rouge en
1906 et fut recyclé en logements. La rue Saint-Laurent est
aussi le site du Festival international du cinéma et des
nouveaux médias, chaque année au mois d'octobre,
ainsi que de superbes ventes-trottoirs.
Un (1) quadrilatère au nord de la la rue Prince-Arthur:
Avenue des Pins:
Au 310 de l'avenue des Pins Est, un manège militaire
ressemblant à un château médiéval abrite
la salle d'exercices du 65e régiment des Fusiliers
Mont-Royal, connu pour la bataille de Vimy, lors de la
Première Guerre mondiale; au numéro 201, le
Musée des Hospitalières présente des
collections de meubles et de tableaux relatant l'histoire de
Montréal, celle des soeurs Hospitalières de
Saint-Joseph et de l'hôpital Hôtel-Dieu; au numéro
100, le Théâtre de Quat'Sous loge dans ce qui
était autrefois la synagogue Nusach Ho'aori. On raconte que le
fantôme d'un rabbin hante toujours les lieux.
Trois (3) quadrilatères au nord de la la rue
Prince-Arthur:
Rue Duluth:
Cette rue en pavés, bordée de restaurants et de
boutiques diverses, fut baptisée ainsi en l'honneur de Daniel
Greysolon, sieur du Lhut (1639-1710), explorateur et coureur des bois
qui se rendit jusqu'aux confins du Minnesota (ville de Duluth). La
rue Duluth relie le parc La Fontaine au parc Jeanne-Mance et au mont
Royal.
À l'extrémité ouest de la rue
Duluth:
Parc Jeanne-Mance:
Anciennement appelé Fletcher's Field, le parc Jeanne-Mance
offre aujourd'hui des terrains de jeux pour le soccer, le tennis et
le baseball. Au pied du mont Royal, on peut voir le plus grand
monument public de la ville (31 mètres de hauteur),
dédié à Georges-Étienne Cartier
(1814-1913), un des pères de la
Confédération canadienne. Le monument fut
érigé en 1919 et conçu par George William
Hill.
LES
ENVIRONS DE L'AVENUE DU MONT-ROYAL
(MÉTRO
MONT-ROYAL)
Place
Gérald-Godin:
Cette place publique entourant la station de métro fut
entièrement réaménagée en 1999 et
baptisée en l'honneur du regretté Gérald Godin,
journaliste, poète, écrivain et député du
comté de Mercier à l'Assemblée nationale du
Québec. Un de ses poèmes intitulé "Tango de
Montréal" (Sarzènes, 1983) apparaît sur un mur de
briques, au sud de la place. On y trouve un petit marché de
fruits et de légumes en été, de spins de
Noël durant la période des Fêtes et de produis de
l'érable au printemps.
L'avenue du
Mont-Royal:
Ancien Chemin du Mile-End servant de frontière entre les
villages de Coteau Saint-Louis (au nord) et Saint-Jean-Baptiste (au
sud). À partir de 1860, on y voyait les "p'tits chars"
tirés par deux chevaux, sur rails en été et sur
patins en hiver (avec de la paille au plancher pour garder les pieds
au chaud). Vers 1892, le tramway électrique (ligne #52) y fit
son apparition.
Vers 1910, l'avenue est pavée, des trottoirs et des
lampadaires y sont ajoutés. Plusieurs commerces et banques s'y
installent si bien qu'en 1914, aucun terrain vacant ne subsiste entre
St-Denis et Papineau. C'est vers 1920 que les magasins à
rayons (comme Woolworth et Métropolitain) ouvrirent leur porte
entre Garnier et Papineau. En 1941, l'avenue du Mont-Royal est
comparée à la rue Ste-Catherine.
En 1959, d'importants travaux dans les conduits de gaz naturel
occasionnent une fermeture prolongée de la rue et plusieurs
commercants désertent le secteur. Jusqu'aux années
1970, on observera une stagnation commerciale sur l'avenue. De plus
en plus, les gens déménagent en banlieue et magasinent
dans les centres d'achat.
Depuis les années 1980, la population du Plateau change,
devient de plus en plus jeune et plus scolarisée. Beaucoup de
rénovations seront faites dans les commerces de l'avenue tout
au long des années 1990 dans le cadre du programme
Opération Commerce. L'avenue est aujourd'hui bordée
d'une multitude de restaurants, de pâtisseries et boulangeries,
de boutiques, et de friperies. Il subsiste encore quelques magasins
d'aubaines, la Binerie Mont-Royal, un "Delicatessen", les
chiens-chauds et la rôtisserie Chez Ty-Coq. Ces vieux commerces
côtoient maintenant les tables branchées du Café
So, du Stromboli, du Café El Dorado et de L'Avenue. À
voir aussi: les ventes-trottoirs en août.
Deux (2) rues au nord de Mont-Royal:
Rue Gilford:
L'axe diagonal de la rue Gilford, contrevenant au plan en
quadrilatère de la ville, nous indique qu'il s'agissait
autrefois du sentier des "carriéreux", reliant le village de
St-Jean-Baptiste aux carrières Dubuc et Limoges (actuel parc
Laurier). À l'angle de la rue de Grand-Pré, on voit de
belles maisons villageoises, datant de 1895, avec de grandes galeries
en façade répondant aux besoins des résidents de
l'époque, originaires de la campagne. Près de l'angle
de la rue St-Denis, une murale célèbre le 50e
anniversaire du Théâtre du Rideau Vert. "Gilford" serait
une retranscription erronée de "Guibord". Joseph Guibord fut
imprimeur et membre de l'Institut canadien, organisme
considéré comme très libéral autrefois.
Il fut excommunié par Monseigneur Ignace Bourget.
À l'angle des rues Bienville et Berri:
Parc Albert Saint-Martin:
Petit terrain de jeux pour les enfants, baptisé en
l'honneur d'un militant syndical, Albert Saint-Martin. Au sud du
parc, on peut voir une murale un peu défraîchie
intitulée "Les murs nous parlent",
éxécutée en 1978 par Annie Beaugrand-Champagne.
À l'est du parc, sur la rue Pontiac, on aperçoit un
alignement de trois petites maisons comme celles construites en bois
par les tanneurs et les "carriéreux", malgré
l'interdiction de la Ville depuis l'incendie de 1852.
En face de la station de métro Mont-Royal:
Maison de la Culture du Plateau
Mont-Royal:
La bibliothèque et la Maison de la Culture du Plateau
Mont-Royal ouvrirent leurs portes en 1983 dans l'ancien Pensionnat
Saint-Basile. L'édifice fut construit en 1896 (architectes:
Resther, père et fils) pour loger les Soeurs enseignantes de
Sainte-Croix. Aujourd'hui, le bâtiment abrite aussi trois
étages de logements pour les personnes du troisième
âge.
À l'est de la station de métro Mont-Royal, entre
les rues Berri et St-Hubert:
Monastère des Pères du
Très-Saint-Sacrement:
Premier monument d'adoration du Très-Saint-Sacrement en
Amérique du Nord, le sanctuaire, de style Second-Empire, fut
inauguré en 1890 (architecte: Resther). Le bâtiment fut
agrandi en 1928 et fut classé monument historique par le
Ministère des Affaires culruelles en 1979. On le restaura
après un incendie qui eut lieu en 1984. Une vingtaine de
pères et de frères résidents logent toujours
dans le monastère de la rue Saint-Hubert qui abrite aussi,
depuis 1999, plusieurs organismes communautaires du quartier. Le
sanctuaire de l'avenue du Mont-Royal est ouvert tous les jours de 7h
à 20h45.
Rue Saint-Hubert et Maison de Camilien
Houde:
Plus au sud, les rues Saint-Denis, Berri et Saint-Hubert
formaient, en 1880, la "Côte-à-Baron", où vivait
la bourgeoisie canadienne-française du temps. La rue
Saint-Hubert, au sud de l'avenue du Mont-Royal, présente des
maisons contigües construites à l'unité, selon des
plans individuels. Au 4455 de la rue St-Hubert, une maison en pierre
grise fut jadis la résidence de Camilien Houde (1889-1958),
député conservateur à l'Assemblée
législative du Québec puis quatre fois maire de
Montréal de 1928 à 1954. Il fut incarcéré
pendant quatre ans à cause de son opposition
déclarée à la conscription lors de la
Deuxième Guerre mondiale.
Un (1) quadrilatère au sud de l'avenue du
Mont-Royal:
Rue
Marie-Anne:
En 1834, le notaire J.-M. Cadieux fit lotir sa terre pour y ouvrir
huit rues baptisées des noms des membres de sa famille dont sa
belle-soeur, Marie-Anne Roy. L'édifice situé au 1124 de
la rue Marie-Anne Est abritait autrefois les bureaux du
regretté quotidien Montréal-Matin.
Sur la rue Marie-Anne, à l'angle de la rue
Boyer:
Bain Lévesque:
Au 19e siècle, les premiers villageois devaient
s'approvisionner en eau dans le ruisseau qui coulait autrefois sur le
site de l'ancienne ferme Logan, à l'endroit où se
trouvent aujourd'hui les étangs du parc La Fontaine. Au
début du 20e siècle, 500 000 Montréalais
n'avaient pas l'eau courante dans leur logement. La Ville fit
construire des bains publics qu'elle baptisa des noms des conseillers
municipaux du temps. Le vieux bain Lévesque fut
restauré mais le bâtiment qui l'abritait fut
démoli et reconstruit à neuf en 1999.
À l'angle des rues Marie-Anne et Brébeuf:
Piste cyclable:
La Ville de Montréal possède et entretient un
réseau de 140 km de pistes et de voies cyclables. 52% de la
population du Plateau ne possède pas de voiture et 30% de ses
déplacements se font à bicyclette. Au coin des rues
Brébeuf et Rachel, la Maison des cyclistes vend et
distribue des guides, des brochures et des plans, et abrite le
Café Bicycletta.
À l'angle des rues Marie-Anne et
Lanaudière:
Coopérative d'habitation Le
Plateau:
Ancienne école Marie-Immaculée, plus que centenaire,
convertie en logements sociaux. Il s'agit d'une des premières
coopératives d'habitation (31 logements) à
Montréal.
Un (1) quadrilatère plus à l'est:
Rue
Garnier:
Comme la rue Fabre et la rue De Lanaudière, cette rue est
bordée de très beaux exemples d'architecture
vernaculaire. Des maisons en rangées en pierre calcaire grise
et en brique, des façades ornées de balcons, de
corniches et d'escaliers extérieurs en fer forgé et en
bois ouvragé. Les duplexs et les triplexs sont
séparés de murs coupe-feu . Les toitures sont en forme
de cuvette, permettant une meilleure isolation par l'accumulation de
neige en hiver et une meilleure évacuation de l'eau par un
drain central. Chaque logement comporte de 3 à 7
pièces, disposées de part et d'autre d'un couloir, et
possède son entrée privée. En été,
les résidents du secteur adoptent les arbres de leur rue,
qu'ils entretiennent et entourent de fleurs distribuées par
l'Éco-Quartier.
Un (1) quadrilatère plus au sud, le long de la rue
Rachel:
Parc La
Fontaine:
Troisième plus grand parc de la ville (40 hectares), le
parc fut d'abord la ferme Monarque, en 1825, puis la ferme Logan. Le
terrain fut acquis en 1845 par le gouvernement anglais pour servir
aux manoeuvres militaires des troupes britanniques. En 1870, le
terrain fut transféré au gouvernement du Dominion du
Canada qui le loua à la Ville de Montréal. L'ancienne
ferme Logan devient un parc en 1888. Un premier érable y est
planté en 1891; il provient du mont Royal. Le parc a
été dessiné par un jardinier français,
Louis-Francois Cholet. Les étang furent créés
sur le parcours d'un ancien ruisseau et sur un terrain
marécageux en 1896 et en 1900. Aujourd'hui, l'étang du
sud est transformé en patinoire durant la saison hivernale
(vestiaire et musique). La fontaine (illuminée les soirs
d'été) fut installée en 1929 pour
célébrer le jubilé de Thomas Edison, inventeur
de la lampe incandescante. L'été, le
Théâtre de Verdure présente des spectacles en
plein air gratuits.
Au sud du parc La Fontaine, en face de la Bibliothèque
centrale, visible de la rue Sherbrooke:
Statue de Louis-Hippolyte La
Fontaine:
Monument érigé en 1930 et conçu par Henri
Hébert. La statue de bronze représente Louis-Hippolyte
La Fontaine, Premier ministre du Canada-Uni de 1848 à 1851. Il
fut un ardent défenseur de la démocratie parlementaire
(gouvernement responsable) et de la langue française au
Parlement. Il créa le parti Réformiste (aujourd'hui le
parti Conservateur).
Plus à l'est dans le parc La Fontaine:
Place Charles-de-Gaulle:
Au centre de cette place aménagée en bordure du parc
La Fontaine, l'obélisque de 17 mètres est en granit
bleu de Vire, extrait des carrières de
Saint-Michel-de-Montjoie, en Normandie.Il fut offert par la ville de
Paris en 1992 pour célébrer le 350e anniversaire de la
ville de Montréal. L'artiste s'appelle Olivier
Debré.
Environ au milieu du parc, le long de l'avenue
Calixa-Lavallée:
École Le Plateau:
École primaire construite en 1930 dans le style
Art-Déco (architectes: Perreault et Gadbois). Son auditorium a
accueilli l'Orchestre symphonique de Montréal à ses
débuts.
Au nord du parc, à l'ouest de l'avenue
Calixa-Lavallée:
Statue de Félix
Leclerc:
Oeuvre de bronze de Roger Langevin, réalisée en 1989
et intitulée "Debout". Félix Leclerc (1914-1988) fut
compositeur-interprète, poète, romancier, dramaturge et
comédien. Il s'est beaucoup inspiré des thèmes
de l'amour de la nature, du terroir et de l'homme. Il fut très
populaire en France dès le début des années
cinquante.
Au nord du parc, près de l'angle de la rue Rachel et de
l'avenue du Parc La Fontaine:
Monument à
Dollard-des-Ormeaux:
Oeuvre d'Alfred Laliberté (1920) commémorant ce
jeune officier français qui fut tué lors de la bataille
du Long-Sault le 21 mai 1660, à l'âge de 25 ans. Dollard
remonta la rivière des Outaouais avec 16 compagnons
français et une quarantaine d'Amérindiens pour
résister à une attaque des Iroquois, vingt fois plus
nombreux. La fête de Dollard est un congé
férié au Québec (troisième lundi du mois
de mai), le jour de la fête de la Reine.
Rue Rachel:
Artère nommée ainsi en l'honneur de la fille du
notaire J.-M. Cadieux. L'époux de Rachel, l'avocat
Jean-Baptiste Chamilly de Lorimier, fut un membre des Fils de la
Liberté (Rébellion de 1837). La rue Rachel mène
au parc Jeanne-Mance et au mont Royal.
Sur la rue Rachel, à l'ouest de la rue
Saint-Denis:
Église
Saint-Jean-Baptiste:
Église de style néo-classique construite sur le site
de l'ancienne ferme Comte en 1875. Elle brûla à deux
reprises, en 1898 et en 1911. Sa forme actuelle date de 1912
(architecte: Émile Vanier). Son intérieur vaut la peine
d'être vu et comporte quelques éléments
néo-baroques tels que le demi-baldaquin de marbre rose et de
bois doré dans le choeur et l'orgue Casavant du jubé,
un des plus puissants de la ville. Les cloches Paccard furent
importées de France en 1909.Des concerts y sont donnés.
L'église peut accomoder jusqu'à 3 000 personnes.
Celle-ci, avec le Pensionnat Marie-Rose et l'Hospice Auclair, fait
partie d'un complexe patrimonial qui fut le coeur de l'ancien village
de St-Jean-Baptiste.
En face de l'église:
Ancien pensionnat
Marie-Rose:
Édifice de style Second-Empire construit en 1876 pour loger
la maison-mère des Soeurs des
Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie. Ce pensionnat se consacrait
à l'enseignement aux jeunes filles de la bourgeoisie. Depuis
que les soeurs sont parties, des professeurs laïcs se sont
regroupés pour créer le Collège Rachel, une
école privée mixte, de niveau secondaire.
À l'ouest de l'église:
Ancien hospice Auclair:
Ce bâtiment de béton armé et de pierre,
construit en 1894, abritait autrefois les itinérants et les
enfants pauvres. L'édifice fut transformé en
co-propriétés.
LES
ENVIRONS DU PARC LAURIER
(MÉTRO
LAURIER)
Parc
Laurier:
Cet espace vert fut occupé par les carrières Dubuc
et Limoges pendant plus de cent ans. On y extrayait la pierre
calcaire grise de Montréal, avec laquelle on a construit,
entre autres, la basilique Notre-Dame et le marché Bonsecours.
Des familles de "carriéreux" se sont installées tout
autour pour créer, en 1846, le village de Coteau-Saint-Louis.
Après la fermeture des carrières à la fin du
XIXe siècle, le terrain servit de dépotoir
jusqu'à ce que la Ville de Montréal le transforme en
parc en 1925. Sir Wilfrid Laurier fut le premier Premier ministre
francophone du Canada de 1896 à 1911.
Un (1) quadrilatère au sud du parc Laurier:
Boulevard
Saint-Joseph:
Pour attirer des résidences de qualité au
début du siècle, on a aménagé ce
boulevard en s'inpirant de grandes artères comme le boulevard
Raspail à Paris. Plusieurs professionnels
canadiens-français s'y sont installés. On y trouve
encore aujourd'hui plusieurs cabinets de dentistes, de
denturologistes, d'avocats et de notaires. Plusieurs maisons
possèdent trois étages, six logements et une
entrée intérieure commune. On a rétréci
le terre-plein du centre (de 28 pieds à 6 pieds), dans les
années soixante, pour ajouter une voie automobile dans chaque
direction.
À l'angle du boul. St-Joseph et Garnier:
Église
Saint-Stanislas-de-Koska:
Église de style romano-byzantine construite en 1912,
à une époque de ferveur religieuse après le
congrès eucharistique de 1910. Le clocher et le dôme
sont l'oeuvre de ferblantiers-artisans québécois. Dans
l'immense presbytère (42 pièces), le clergé
réglait la vie sociale des paroissiens.
En face de l'église:
Académie des
Saints-Anges:
Lieu important des "Chroniques du Plateau Mont-Royal," de Michel
Tremblay, l'école des Saints-Anges fut
fréquentée par les jeunes filles, dont
Thérèse et Pierrette, dans le deuxième tome des
Chroniques. L'édifice abrite aujourd'hui une
coopérative d'habitation.
Un (1) quadrilatère à l'est:
Rue Fabre:
La rue Fabre est le principal décor de plusieurs romans des
Chroniques du Plateau Mont-Royal de Michel Tremblay. L'enfant de la
Grosse Femme, la Grosse Femme et son mari, Gabriel, Philippe,
Victoire, Albertine, Thérèse et Marcel y ont
partagé un logement de 7 pièces, dans un triplex en
brique brune, non loin de ruelle La Mennais. Les maisons de la rue
Fabre sont de beaux exemples d'architecture vernaculaire.
Ruelle:
Petite rue secondaire donnant accès aux
arrière-cours des maisons en rangée. On y livrait le
charbon, la glace, le lait, les fruits et légumes, et on y
ramassait les ordures ménagères. Il reste encore
quelques hangars mais plusieurs d'entre eux furent démolis,
à l'aide de subventions municipales, pour prévenir les
incendies. La ruelle, c'était aussi le terrain de jeux des
enfants et le domaine des "guenillous", qui
récupéraient les vieux vêtements pour les
revendre. Aujourd'hui, plusieurs ruelles du Plateau se sont embellies
et les arrières-cours sont devenues des jardins et des
terrasses.
Plus à l'ouest, à l'angle des boulevards
Saint-Joseph et Saint-Laurent:
Église
Saint-Enfant-Jésus-du-Mile-End:
Église construite en 1857 et agrandie en 1901 dans un style
exubérant inspiré du néo-baroque italien
(architecte: Joseph Venne). À l'intérieur, dans la
chapelle du Sacré-Coeur, on peut admirer des fresques
Art-Nouveau d'Ozias Leduc. C'est dans le parc Lahaie, juste en face,
que se trouvait le coeur du village de Saint-Louis-du-Mile-End.
Ancien hôtel de ville de
Saint-Louis-du-Mile-End:
Édifice de style château construit en 1905
(architecte: Joseph-Émile Vanier) pour loger l'hôtel de
ville, les pompiers et la police de l'ex-village de
St-Louis-du-Mile-End. Il abrite aujourd'hui le poste de pompiers #30
ainsi qu'un petit musée sur le service des incendies (ouvert
le dimanche seulement).
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