
Révision Janvier
2004
Fondée en 1642, Ville-Marie fut entourée,
à partir de 1685, d'un mur en pieux de bois construit par les
Français. De 1717 à 1744, l'ingénieur du roi de
France, Gaspard Chaussegros de Léry, dessina une nouvelle
enceinte de pierre, haute de 6,4 mètres, pour entourer la
ville sur une longueur de 3 kilomètres. Ces fortifications ne
furent jamais attaquées et n'auraient pu protéger la
ville des Anglais en 1760. Elles devinrent désuettes et
gênantes pour le développement de la Cité. Les
murs furent donc démolis entre 1801 et 1817 mais leur
tracé constitue aujourd'hui les contours de la Cité
historique.
C'est en 1962, que la Commission Viger fut créée
pour protéger et restaurer les vieux quartiers et que le
Vieux-Montréal fut décrété arrondissement
historique. Même s'il subsiste encore quelques édifices
du régime français, la plupart des vieux
bâtiments datent des XVIIIe et XIXe siècles et furent
construits durant le régime anglais. Depuis quelques
années, le vieux quartier revit et plusieurs projets
d'aménagement, d'habitation et d'hôtels-boutiques se
concrétisent.
Les informations sont regroupées
sous les trois pôles d'attraction suivants:
Les environs de la Place
Jacques-Cartier:
Champ-de-Mars, Place Vauquelin, Hôtel de ville,
Place Jacques-Cartier, Place de la Dauversière,
Château Ramezay, Palais de Justice, rue Saint-Paul,
Marché Bonsecours, chapelle
Notre-Dame-de-Bon-Secours, Maison Pierre du Calvet,
Vieux-port et rue de la Commune.
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Les environs de la Place
d'Armes:
Place d'Armes, Banque de Montréal, Édifice
de la New York Life, Édifice Aldred, Vieux
séminaire de Saint-Sulpice, Banque Narionale,
Basilique Notre-Dame et Cours Le Royer.
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Les environs de la Place
d'Youville:
Square Victoria, Tour de la Bourse, Centre de commerce
mondial et ruelle des Fortifications, rue Saint-Jacques,
Banque Royale, Place d'Youville, Rue Saint-Pierre, Parc des
Écluses, Pointe-à-Callières et Place
Royale.
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Pour plus d'informations sur l'histoire
de Montréal
LES
ENVIRONS DE LA PLACE JACQUES-CARTIER
(MÉTRO
CHAMP-DE-MARS)
Champ-de-Mars:
On y voit les vestiges des fortifications qui entouraient la ville
de 1717 à 1817. Pour remplacer la première enceinte
faite de pieux, l'ingénieur Gaspard Chaussegros de Léry
a dessiné des fortifications de pierre. Le Champ-de-Mars a
aussi servi de terrain de manoeuvres et de parades militaires, de
1814 à 1924.
À l'est du Champ-de-Mars, rue Saint-Antoine:
Ancienne Gare Viger:
Construit par le Canadien Pacifique en 1898 pour abriter un
hôtel et une gare. L'édifice fut dessiné dans le
style "château", inspiré des châteaux de la Loire
et ceux d'Écosse, par l'architecte américain Bruce
Price (architecte du Château Frontenac à Québec).
Il abrite actuellement les bureaux du Service des travaux public de
la Ville de Montréal. La Commission scolaire de
Montréal veut l'acquérir et y aménager une
école professionnelle d'hôtellerie de niveau secondaire
(investissement de 30 millions de dollars).
Au-dessus du Champ-de-Mars, entre l'Hôtel de ville et le
vieux Palais de Justice:
Place Vauquelin:
La statue de Jean Vauquelin, défenseur de Louisbourg et de
Québec, à la fin du régime français, fait
face à la colonne Nelson, de l'autre côté de la
rue Notre-Dame.
À l'est de la Place Vauquelin, sur la rue
Notre-Dame:
Hôtel de ville de
Montréal:
Superbe édifice de style Second Empire construit en 1878
(architecte: Henri-Maurice Perrault). C'est du balcon se trouvant
au-dessus de l'entrée principale que le général
De Gaulle lança le fameux "Vive le Québec libre" qui
provoqua, en 1967, le délire, l'enthousiasme, la colère
et la stupéfaction. Depuis ce temps, le balcon est
fermé au public. Le maire Bourque y ferait un discours, en
direct sur CNN (à confirmer), lors du passage à l'an
2000. Voir la galerie de photos.
Drapeau de Montréal:
Le drapeau montréalais présente les
emblèmes floraux des quatre grandes communautés
fondatrices de la ville: le fleur de lys pour les Français, la
rose de Lancaster pour les Anglais, le chardon pour l'Écosse
et le trèfle pour l'Irlande.
Ville de Montréal:
La Ville de Montréal gère un budget annuel d'environ 2
milliards $pour ses 23 services. Elle emploie environ 12 000
personnes. Jacques Viger fut le premier maire de Montréal.
Pierre Bourque est l'actuel maire (réélu le 1er
novembre 1998). Voir la liste de liens pour
accéder au site web de la Ville de Montréal.
Au sud de la Place Vauquelin, entre Notre-Dame et de la
Commune:
Place Jacques-Cartier:
Sur cette place, le marquis de Vaudreuil avait fait construire un
château qui fut incendié en 1803. Un marché
occupa alors la place pendant une quarantaine d'années. Les
immeubles datent du début du XIXe siècle et abritent
aujourd'hui des restaurants, des cafés-terrasses et des
boutiques de souvenirs. L'été, dans la ruelle
Saint-Amable, des artistes exposent leurs oeuvres sur
Montréal. Au nord de la place, la colonne Nelson, haute
de 15 mètres, fut érigée en 1809 pour glorifier
l'amiral Horatio Nelson, vainqueur des Français et des
Espagnols à la bataille de Trafalgar (la célèbre
colonne de Trafalgar Square à Londres date de 1849). Il s'agit
du plus ancien monument public encore visible dans la ville. En
novembre 1999, on a installé une nouvelle statue de l'amiral
Nelson au sommet de la colonne restaurée. Il s'agit d'une
copie de l'originale, taillée dans la pierre de l'Indiana. La
statue originale se trouve maintenant au Centre d'histoire de
Montréal, à l'abri des intempéries.
À l'est de la Place Jacques-Cartier, devant
l'Hôtel de ville:
Place de La
Dauversière:
Jérôme Le Royer de la Dauversière fut celui
qui dirigeait, de Paris, la Société Notre-Dame de
Montréal qui mandata Paul Chomedey Sieur de Maisonneuve et
Jeanne Mance pour fonder la colonie de Ville-Marie. Au nord-est de la
place, on peut voir une oeuvre commémorative
dédiée à Jérôme Le Royer de La
Dauversière.
À l'est de la Place de la Dauversière, devant
l'Hôtel de ville:
Château Ramezay:
Construit en 1705 pour Claude de Ramezay, 11e gouverneur de
Montréal durant le régime français. Le
château servit aussi de résidence aux gouverneurs
britanniques et de quartier général à
l'armée américaine de Richard Montgomery en 1775-76.
Maintenant, il abrite un musée dédié à
l'histoire de Montréal.
À l'ouest de la Place Vauquelin, sur la rue
Notre-Dame:
Édifice Lucien-Saulnier (Vieux
Palais de justice):
Construit de 1849 à 1856 (architectes: John Ostell et
Henri-Maurice Perrault) dans un style néo-classique. On y
ajouta deux étages et le dôme en cuivre en 1890. Les
causes civiles y furent entendues de 1926 à 1970 selon le code
Napoléon. Le bâtiment abrite aujourd'hui le Service des
finances de la Ville de Montréal ainsi que la garderie Le
Petit Palais.
Devant le vieux Palais de justice:
Monument à Marguerite
Bourgeoys:
Oeuvre en bronze (1988) de Jules LaSalle, représentant
Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation
Notre-Dame, en compagnie d'enfants. Canonisée en 1982, la
religieuse originaire de Troyes arriva à Ville-Marie en 1653
et fonda la première école de la colonie dans une
étable de pierre pour enseigner les principes de la
sociéré française, adaptés aux exigences
de la Nouvelle-France, aux jeunes colons et Amérindiens.
Mère Marguerite fonda aussi la première école
ménagère du Canada en 1666, à
Pointe-Saint-Charles (Maison Saint-Gabriel), pour y accueillir les
Filles du Roy venues de France.
Sur la rue Notre-Dame, côté sud:
Édifice Ernest-Cormier (Ancien
Palais de justice):
Construit de 1922 à 1925 (architectes: L.A. Amos, C.J. Saxe
et Ernest Cormier) dans le style Renouveau classique. Les lampadaires
de bronze et de laiton (1925) sont de style Art-Déco et furent
dessinés par Ernest Cormier. Les six bas-reliefs des portes de
bronze illustrent l'histoire de la justice criminelle. Sur le
fronton, l'écriteau évoque la justice et la
démocratie de la République d'Athènes: "Frustra
Legis Auxilium Quaerit Qui In Legem Committit" ("Qui enfreint la loi
cherchera en vain son aide"). L'édifice abritait la Cour
criminelle jusqu'en 1970. Après des travaux de
rénovation, l'édifice abritera, en 2004, la Cour
d'Appel du Québec.
Sur la rue Notre-Dame, angle Saint-Laurent:
Palais de justice:
Édifice au revêtement de verre teinté
construit en 1971 (firme d'architectes David, Barett & Boulva).
Il abrite la Cour provinciale, la Cour supérieure, la Cour
d'appel et la Cour criminelle ainsi que la bibliothèque et les
archives juridiques de Montréal. On s'y marie civilement.
Devant le nouveau Palais de justice:
"Allégrocube":
Cube en feuilles de bronze soudées. Il se présente
en deux sections reliées par une articulation
mécanique, capable de refermer cette "main de la justice".
Oeuvre de Charles Daudelin (1973).
Transversale à la Place Jacques-Cartier, entre
Notre-Dame et de la Commune:
Rue Saint-Paul:
Une des premières rues de la ville nommée ainsi en
l'honneur de Paul Chomedey Sieur de Maisonneuve, co-fondateur de
Montréal. Anciennes maisons-boutiques et vieux
entrepôts-magasins. Remarquez les façades à
ossatures de pierre. Aujourd'hui, la rue Saint-Paul abrite des
boutiques de souvenirs et d'artisanat, des restaurants, quelques
bars, une boîte à chansons et plusieurs galeries
d'art.
Sur la rue Saint-Paul, à l'est de la Place
Jacques-Cartier:
Marché Bonsecours:
Construit dans un style néo-classique en 1845 pour abriter
le marché intérieur de Montréal. À la
suite d'un incendie à l'édifice du parlement en 1849
(Marché Sainte-Anne), il abrita temporairement le siège
du parlement du Canada-Uni. De 1852 à 1878, il servit
d'hôtel de ville. Il abrite aujourd'hui des services
municipaux, une salle d'expositions, des boutiques de métiers
d'art, et trois restaurants.
À l'est du Marché Bonsecours, sur la rue
Saint-Paul:
Chapelle
Notre-Dame-de-Bon-Secours:
En 1657, Marguerite Bourgeoys fit construire sur ce site un petit
abri en bois servant de chapelle pour des pèlerinages à
la Sainte Vierge. Une chapelle de pierre fut construite en ce lieu en
1675. Incendiée en 1754, la chapelle fut reconstruite en 1773.
Une petite madone de chêne réputée miraculeuse
(puisqu'elle avait survécu à l'incendie) y est
conservée depuis que le baron de Fancamp en fit don à
Marguerite Bourgeoys. Aussi appelée "église des
matelots", la chapelle renferme des répliques miniatures de
navires (suspendues au plafond) offertes à la Vierge par des
marins. Au plafond, on voit les fresques restaurées
d'Édouard Meloche, éxécutées de 1886
à 1891. Le musée de Marguerite Bourgeoys
(première institutrice de Montréal et fondatrice de la
Congrégation Notre-Dame) raconte la vie de
Sainte-Marguerite-Bourgeoys et présente les découvertes
de fouilles archéologiques au niveau de la crypte.
L'observatoire de la chapelle (accessible par le musée) domine
le Vieux-Port et le fleuve.
À l'angle de la rue Saint-Paul et de la rue
Bonsecours:
La maison Pierre du
Calvet:
Maison d'architecture bourgeoise rappelant le régime
français au XVIIIe siècle, construite en 1770 selon les
guides touristiques (1725 selon la plaque sur la maison). Pierre du
Calvet était un marchand huguenot français qui fut
emprisonné par le gouvernment britannique en 1780 pour ses
sympathies envers la guerre d'Indépendance américaine.
Il y rencontra Benjamin Franklin qui fut envoyé en mission
à Montréal par George Washington en 1775. La maison
abrite aujourd'hui une petite auberge et un restaurant.
Au sud de la Place Jacques-Cartier, le long de la rue de la
Commune:
Rue de la Commune:
Son nom nous rappelle les prés communaux du XVIIe
siècle. Les bâtiments du siècle dernier
abritèrent des entrepôts-magasins donnant sur le port
pour accueillir la marchandise. Les immeubles avaient aussi pignon
sur rue du côté de la rue Saint-Paul, pour accueillir la
clientèle. L'alignement des façades suit l'axe des
anciennes fortifications.
Le long de la rue de la Commune:
Le Vieux-Port:
En 1922, Montréal devenait le plus grand port
céréalier du continent et le deuxième
après New York pour son important trafic et ce, malgré
sa fermeture durant le gel hivernal. Aujourd'hui, une bonne partie du
trafic maritime contourne Montréal en empruntant la voie
maritime du Saint-Laurent, ouverte en 1959. La manutention de
conteneurs, plus à l'est, reste la principale activité
du port. Montréal possède aujourd'hui un des plus
importants ports à conteneurs sur l'Atlantique Nord.
Aujourd'hui, le vieux port a été converti en parc
récréatif et culturel sur une superficie de 53
hectares. Plusieurs vnements s'y déroulent durant
l'été (Fête du Canada, Bouquinistes du
Saint-Laurent, cinéma en plein air, etc.)
À l'extrémité du quai Victoria, la Tour de
l'Horloge, haute de 45 mètres, fut construite en 1922 en
mémoire des marins qui ont péri en mer lors de la
Première guerre mondiale.
Le Centre interactif des sciences de
Montréal est le plus important musée du
Québec sur le thème des sciences et de la technologie.
Inauguré en mai 2000, il fut aménagé dans les
anciens hangars du quai King Edward.
L'été:
Promenades en mini-train (payant), location de vélos, de
patins à roues alignées, de quadricycles et de
pédalos, piste cyclable, esplanade piétonnière,
Maison des Éclusiers (à l'embouchure du canal de
Lachine). Les quais de l'Horloge et Jacques-Cartier sont les points
de départ de plusieurs croisières (Saute-Moutons,
bateaux-mouches, navettes vers Longueuil et le parc Jean-Drapeau).
Sur le quai King-Edward, on trouve maintenant un restaurant, un
belvédère, le Centre des sciences de Montréal et
un cinéma Imax.
L'hiver:
Une patinoire longue de 0,5 km entoure le bassin Bonsecours. Un
anneau de glace artificielle est accessible chaque année
à partir du début décembre (musique, vestiaire,
casse-croûte).
LES
ENVIRONS DE LA PLACE D'ARMES
(MÉTRO PLACE
D'ARMES):
Place d'Armes:
Aménagée vers la fin du XVIIe siècle, la
place d'Armes fut nommée ainsi en 1725 pour commémorer
les grands défilés militaires qui s'y tenaient, au
coeur de la cité française. La principale source d'eau
potable de la ville, le puits Gadoys, s'y trouvait jusqu'en 1847. La
place fut ensuite transformée en jardin victorien
entouré d'une grille jusqu'au début du XXe
siècle où elle deviendra le terminus des tramways.
Monument à Paul Chomedey Sieur de
Maisonneuve:
La statue du fondateur de Montréal, Paul Chomedey, Sieur de
Maisonneuve, fut placée au centre de la place en 1895 et fut
réalisée par le sculpteur Philippe Hébert. Au
pied du monument, Maisonneuve est entouré de Jeanne Mance,
fondatrice de l'Hôtel-Dieu, de Charles Le Moyne, chef d'une
famille d'exporateurs, de Lambert Closse avec sa chienne Pilote, et
d'un Iroquois.
Au nord de la Place d'Armes, sur la rue Saint-Jacques:
Banque de Montréal:
La Banque de Montréal fut la première banque du
Canada fondée en 1817. L'édifice actuel est de style
néo-classique, date de 1847 et s'inspire du Panthéon de
Rome (architecte: John Wells). Sur le fronton, le haut-relief fut
éxécuté en Écosse par le sculpteur de Sa
Majesté, John Steele, et représente le blason et la
devise de la banque, deux Amérindiens, un colon
(évoquant l'agriculture) et un marin (évoquant le
commerce). Le décor intérieur, spectaculaire, est
inspiré de la Renaissance italienne (granit poli, marbre).
L'immeuble abrite aussi un petit musée de la monnaie
(entrée gratuite).
À l'est de la Banque de Montréal, à
l'angle de la rue Saint-Jacques:
Édifice de la New York
Life:
Il s'agit du premier gratte-ciel de Montréal, construit en
1888, en grès rouge importé d'Écosse. À
l'époque, on placait cette pierre dans la cale des navires
où elle servait de ballast. À Montréal, cette
pierre était vendue aux entrepreneurs sur les quais du port.
Grâce aux améliorations apportées aux techniques
d'ascenseurs et à l'invention des chutes à courrier, la
construction d'édifices en hauteur prit son essor à
Montréal. L'édifice a 8 étages. Les bas-reliefs
sur le portail sont d'Henry Beaumont.
À l'est de la Place d'Armes, à l'angle de la rue
Notre-Dame:
Édifice Aldred:
Contrairement à la croyance populaire, l'édifice,
construit de 1927 à 1931, n'est pas une réplique de
l'Empire State Building de New York. Son style Art-Déco,
toutefois, nous rappelle le Rockefeller Center, alors aussi en
construction. Les étages supérieurs en retrait de ce
gratte-ciel de 23 étages permettent à la lumière
de pénétrer jusqu'au niveau de la rue.
À l'ouest de la Place d'Armes:
Banque Nationale:
Tour en verre noir et en verre miroir construite en 1965 (firme
d'architectes David, Barett & Boulva).
Devant la Banque Nationale:
Vieux séminaire de
Saint-Sulpice:
Il s'agit du plus ancien bâtiment du Vieux-Montréal,
construit en 1685 à la demande de Dollier de Casson,
supérieur des Messieurs de Saint-Sulpice, pour servir de
résidence et de centre de formation à la
congrégation des Sulpiciens. Le bâtiment abrite toujours
la maison-mère des Sulpiciens. Jardin intérieur
(fermé au public) aménagé à la
française.
Au sud de la Place d'Armes, à côté du Vieux
séminaire:
Basilique Notre-Dame:
Première église néo-gothique du Canada, elle
fut construite selon les plans de l'architecte new-yorkais, d'origine
irlandaise et protestant, James O'Donnell, entre 1823 et 1829.
O'Donnell se convertit au catholicisme avant sa mort pour pouvoir
être enterré dans la crypte de l'église. La
structure extérieure de l'église ne fut achevée
qu'en 1843 avec la construction des deux tours
réalisées par l'architecte John Ostell, selon les plans
de James O'Donnell: la tour Persévérance (1841),
à l'ouest, abrite le Gros Bourdon (cloche aussi appelée
Saint-Jean-Baptiste), et la tour Tempérance (1843), à
l'est, abrite un carillon de 10 cloches. L'église Notre-Dame
reçut le rang de Basilique mineure en 1982 par Jean Paul II,
deux ans avant sa visite à Montréal. Lucianno Pavarotti
y enregistra un concert de Noêl en 1978, Céline Dion s'y
maria en 1996 et l'Orchestre symphonique de Montréal y
présente des concerts en été. Les touristes
voulant visiter la Basilique doivent payer un tarif de 4,00$ (CAN)
à l'entrée.
Intérieur de la Basilique:
Ce n'est qu'après 1870 que l'intérieur fut
achevé par une cinquantaine d'artisans sous la direction de
Victor Bourgeau. Sculptures en pin blanc, bancs en pin rouge
contenant, de chaque côté de l'allée centrale, 4
séries de bas-reliefs représentant la vierge suivie des
12 apôtres, chaire entièrement sculptée dans le
noyer noir (à sa base, des statues des prophètes
Ezechiel et Jérémie, en pin blanc sculptées par
Louis-Philippe Hébert), vitraux (1930-31) de Francis Chigot
à Limoges (France), représentant les origines de
Montréal. Le maître-autel (Victor Bourgeau et Henri
Bouriché) s'inspire du thème de l'Eucharistie et
représente le Christ en croix dans la niche centrale, des
sacrifices sanglants dans les niches de droite, et non-sanglants dans
les niches de gauche. De chaque côté du retable, six
statues en plâtre représentent Saint-Pierre, Saint-Paul
et les quatre évangélistes (Mathieu, Marc, Luc et
Jean). Dans la niche au-dessus du retable, on voit le couronnement de
Marie par son fils Jésus. Les rosaces en verre peint dans la
voûte (1875) et le chemin de croix (1876) furent
exécutés aux ateliers Champigneulle à Bar-le-Duc
(France). La voûte présente un ciel parsemé de
5000 étoiles découpées dans des feuilles d'or
22K et posées une à une. L'orgue
électropneumatique de la Maison Casavant contient près
de 7000 tuyaux, une console de 4 claviers et un pédalier. Il
fait entendre près de 97 jeux différents. Dans le
baptistère, accessible par la nouvelle chapelle, une fresque
d'Ozias Leduc.
Travaux en 1998-99:
À l'extérieur, on a réparé et
nettoyé la pierre grise et on a remplacé les
revêtements de cuivre sur la toiture. À
l'intérieur, à l'avant de l'église, on a
installé un nouvel autel et un lutrin, de style
néo-gothique, sculptés en pin par l'atelier Denis
Duguay de la rue Saint-Paul (Montréal). Sous l'autel, on a
placé des reliquaires ouvragés en or et autres
métaux précieux, appartenant à la collection de
la Basilique. Près du baptistère, on a
aménagé la nouvelle chapelle insonorisée
(entourée de verre) pour accueillir les fidèles qui
viennent se recueillir (accès gratuit pour la
prière).
Chapelle du Sacré-Coeur:
Surnommée la chapelle des Mariages puisqu'on y
célèbre chaque année entre 125 et 200
cérémonies nuptiales. La chapelle originale (1888), de
style néo-gothique hispanisant, fut incendiée en 1978.
Reconstruite en 1981 (architectes Jodoin, Lamarre et Pratte) elle
intègre aujourd'hui quelques éléments du
décor original (escaliers en colimaçon, galeries
latérales reconstituées; autels latéraux et
confessionnal). La majeure partie des revêtements est en
tilleul blanc et la voûte, de facture très
contemporaine, est percée de puits de lumière. L'orgue
mécanique est de Guilbault-Thérien. Le retable de
bronze est l'oeuvre de Charles Daudelin et s'inspire du thème
de la vie: Les végétaux évoquent l'apparition de
la vie sur terre, les personnages (hommes et femmes) tentent de
franchir les grandes étapes de la vie
représentées par trois portes, la naissance, la vie et
la mort. Au sommet, la tête du Christ, une immense colombe et
un soleil évoquent la vie éternelle. Le retable fut
coulé en Angleterre en 32 morceaux et transporté par
bateau pour être monté dans la chapelle.
Au sud-est de la Basilique Notre-Dame, passage
piétonnier accessible par la rue Saint-Sulpice:
Cours Le Royer:
Ancien complexe commercial construit à proximité du
port à partir de 1861 (architecte: Victor Bourgeau) sur le
site du premier hôpital de Montréal, fondé par
Jeanne Mance en 1644. Les Soeurs Hospitalières de Saint-Joseph
décidèrent de relocaliser l'Hôtel-Dieu de
Montréal sur les flancs du mont Royal, loin du bruit et de la
pollution. Le complexe, restauré en 1979, abrite aujourd'hui
des bureaux et des logements haut-de-gamme. Un stationnement
souterrain se trouve sous l'allée piétonnière
bordée d'arbres et de fleurs. Un vitrail donnant sur un
portique représente Jérôme Le Royer de la
Dauversière, un des fondateurs de la Société
Notre-Dame de Montréal.
LES
ENVIRONS DE LA PLACE D'YOUVILLE
(MÉTRO
SQUARE-VICTORIA)
Square Victoria:
Square à l'anglaise datant du XIXe siècle, autrefois
entouré de magasins et de bureaux dans des édifices de
style Second Empire ou néo-renaissance. En 2002-2003, cette
place publique a été complètement
redessinée et le square Victoria a retrouvé sa
configuration originale du XIXe siècle.
On y voit la statue de la reine Victoria,
éxécutée en 1872 par le sculpteur anglais
Marshall Wood. Elle représente la reine à l'âge
de 18 ans lorsqu'elle a accédé au trône en
1837.
Le siège social de l'OACI (Organisation de
l'aviation civile internationale) regroupe 33 représentations
diplomatiques qui siège au Conseil. L'édifice est
attenant à la Place de la Cité internationale qui donne
accès au réseau piétonnier souterrain.
La Caisse de dépôt et de placement du
Québec a, depuis 2003, son nouveau centre d'affaires
à l'est du Square Victoria, Le Centre CDP est relié au
réseau piétonnier souterrain (nouveau Palais des
congrès, station de métro Place d'Armes, Centre de
commerce mondial, Place de la Cité internationale, etc...).
Juste à côté du Centre CDP, l'ancien
édifice de la Banque du Canada abritera bientôt un
hôtel.
La grille de métro parisien de style Art Nouveau fut
éxécutée par Hector Guimard en 1900 et
"prêtée" par les Français à la Ville de
Montréal à l'occasion de l'Expo 67 et le centenaire de
la Confédération canadienne.
À l'ouest du Square Victoria, angle
Saint-Jacques:
Tour Victoria (Tour de la
Bourse):
Tour noire en verre teinté de 47 étages,
conçue par le célèbre ingénieur Nervi
(Palais des expositions de Turin, Palais des sports pour les Jeux
olympiques de Rome). L'édifice abrite, entre autres, la Bourse
de Montréal (seule bourse canadienne de produits
dérivés financiers) et le siège social de IATA.
L'édifice est relié au mréseau piétonnier
souterrain (métro Square-Victoria, Centre de commerce mondial
(CCM), à l'hôtel Deltaà la tour Bell.
À l'est du Square Victoria, angle St-Jacques:
Centre de commerce mondial & Ruelle
des Fortifications:
On a construit à Montréal un "Centre de commerce
mondial" (CCM) qui s'intègre à son environnement: un
alignement de cinq bâtiments anciens sur 180 mètres de
longueur (l'équivalent de 50 étages à
l'horizontal). Le CCM abrite les bureaux de sociétés
multinationales et d'organismes faisant la promotion du commerce
international. Un atrium couvre la ruelle des Fortifications,
aménagée sur l'axe des anciens murs entourant la ville.
Entre deux escaliers, la fontaine d'Amphitrite, épouse de
Poséïdon, fut éxécutée par le
sculpteur nimois Barthélémy Guibal au XVIIIe
siècle et transportée de Saint-Mihiel (dans la Meuse)
à cet endroit par la Corporation financière Power.
À l'extrémité est du passage intérieur,
un morceau de 2,5 tonnes du Mur de Berlin, provenant des environs de
la Porte de Brandebourg. Attenante à l'hôtel
Intercontinental, la ruelle des Fortifications est reliée,
grâce au réseau piétonnier souterrain, à
la station de métro Square-Victoria, au nouveau Palais des
congrès, au Centre CDP et à l'hôtel
Saint-James.
Rue Saint-Jacques:
Autrefois appelée "St.James", cette rue fut, à
l'époque de l'Âge d'Or de Montréal, le "Wall
Street" du Canada et abritait les sièges sociaux des
principales banques et compagnies d'assurances du pays.
Sur la rue Saint-Jacques, côté sud:
Banque Royale:
Édifice de 21 étages, de style Renaissance
italienne, construit en 1928 pour abriter le premier siège
social de ce qui est aujourd'hui la plus importante banque du Canada
(Actif de plus de 100 milliards de dollars, 1600 succursales, 35 000
employés). L'intérieur est décoré d'une
voûte à caissons, de dorures, de laiton, de marbre et de
boiseries. Au mur, on voit les armoiries des neuf provinces
canadiennes en 1928 et l'oiseau-emblême de la ville d'Halifax,
où la banque fut fondée.
Accessible par la rue McGill, cinq (5) quadrilatères au
sud du Square Victoria:
Place d'Youville:
La rivière Saint-Pierre coulait autrefois vers le fleuve,
à peu près dans l'axe de cette place, et fut
enterrée lors d'une canalisation au XIXe siècle.
L'ancien Hôpital des frères Charon fut
construit en 1690 et pris en charge par la veuve Marguerite
d'Youville, fondatrice de la Congrégation des Soeurs de la
Charité (ou Soeurs Grises) en 1747 pour prendre soin des
malades, des orphelins et des vieillards. Marguerite d'Youville
(cannonisée en 1990) fut mariée à un
commerçant d'eau de vie, dont le surnom de Soeurs Grises
donné à la communauté religieuse. Devant
l'actuel Centre d'histoire de Montréal, logé
dans une ancienne caserne de pompiers (1903), se dressait le vieux
marché Sainte-Anne qui a abrité le Parlement du
Canada-Uni de 1844 à 1849. Le Monument aux pionniers
est un obélisque en mémoire des premiers colons de
Ville-Marie, érigé le 17 mai 1894 pour
célébrer le 250e anniversaire de la ville. À
voir aussi, les entrepôts Bouthillier construits dans
les années 1820 pour entreposer la potasse exportée
vers l'Angleterre. La partie est de la Place d'Youville (autrefois un
stationnement) a été réaménagée en
1999.
Traversant la Place d'Youville, du nord au sud:
Rue Saint-Pierre:
On peut y visiter la maison de Mère d'Youville et le
Musée Marc-Aurèle Fortin.
À l'angle de Saint-Pierre et de la rue de la
Commune:
Monument à John
Young:
Statue de bronze de Philippe Hébert érigée en
1911 en l'honneur du premier président de la Commission du
Port de Montréal. Au bas du piédestal, le dieu des eaux
Neptune évoque le fleuve Saint-Laurent.
Le long de la rue de la Commune, à
l'extrémité sud de la rue McGill:
Parc des écluses
(Vieux-port):
Les écluses restaurées du canal de Lachine marquent
la limite ouest du Vieux-port. Le canal de Lachine fut ouvert en 1825
pour permettre aux bateaux de naviguer jusqu'aux Grands-Lacs tout en
évitant les rapides de Lachine. Le canal permit le
développement du premier quartier industriel de la ville. Les
usines s'alimentaient en énergie hydraulique à
proximité des écluses. Le canal devint désuet en
1959, avec l'ouverture de la Voie maritime du Saint-Laurent. La
Maison de l'Éclusier abrite un restaurant-terrasse.
Parcs Canada présente, au premier étage, une exposition
thématique sur le canal et l'industrialisation. La piste
cyclable du Vieux-port rejoint, plus à l'ouest, celle du Canal
de Lachine.
À l'est de la Place d'Youville:
Pointe-à-Callière:
Louis-Hector de Callière fut le premier gouverneur de
Ville-Marie. C'est à cet emplacement qui formait autrefois une
pointe de terre entre la défunte rivière Saint-Pierre
et le fleuve Saint-Laurent, que fut fondée Ville-Marie en mai
1642. Le gouverneur de Callière fit fortifier la ville en
1684. Le Musée d'archéologie et d'histoire de
Montréal Pointe-à-Callière
présente aujourd'hui un spectacle multimédia, des
expositions permanente et temporaires ainsi que les vestiges de
fouilles archéologiques dans la crypte, sous la Place Royale
(entrée payante). Une tour d'observation (L'Éperon) et
un restaurant dominent le Vieux-Port.
Devant l'entrée principale du musée:
"Entre Nous":
Oeuvre d'Andrew Dutkewych. La sculpture de bronze
représente un pilier d'arrimage (bollard) et quatre profils de
visages humains. Le tas de pierres rappelle les fouilles
archéologiques et le vase de bronze renversé
représente l'abondance.
À l'est de Pointe-à-Callière:
Place Royale et Ancienne
Douane:
Place principale au moment de la colonie française, elle
fut d'abord (1645) un terrain militaire, la Place d'Armes, puis la
Place du Marché public (1706). Elle fut nommée Place
Royale en 1892 avec la construction de bâtiments officiels dont
l'Ancienne Douane de style néo-classique (1837; architecte:
John Ostell). En 1990-91, on y fit d'importantes fouilles
archéologiques et on y aménagea une crypte, maintenant
accessible par un passage souterrain à partir du musée
Pointe-à-Callière, et un promontoire.
La Grande Paix de 1701:
Louis Hector de Callières signa en cet endroit un
traité avec les Amérindiens appelé la "Grande
paix de Montréal", en août 1701, en présence du
Grand chef huron Kondiaronk et des chefs des tribus environnantes
(Iroquois, Abénaquis, Hurons et Outaouacs). Sur un promontoire
situé au centre de la place, on voit, gravées au sol,
les signatures des chefs amérindiens.
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