Carnet de bord



1997 . 1998 . 1999 . 2000


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Mardi, le 6 janvier 1998
Theresa me contacte enfin.  Elle me donne d’autres détails :  niveau, montant forfaitaire pour le déménagement, voyage pre-reporting.  Je mentionne le loyer de Montréal, elle s’informe et me revient avec un montant de 1 000 $ de plus.

À Montréal, c’est le début de la catastrophe.  En effet, depuis vendredi, il pleut.  Comme il fait froid, la pluie se transforme en verglas et s’accumule.  Le paysage est superbe mais, malheureusement, il y a aussi des inconvénients.  Depuis hier soir, des abonnés d’Hydro ont commencé à manquer de courant.  Ce ne sera la panique que dans quelques jours...

Jeudi, 8 janvier 1998
Vers la fin de l’après-midi, la radio annonce que le métro ne fonctionne plus.  Nous devrons prendre l’autobus pour rentrer à la maison.  Je quitte le bureau en même temps qu’une compagne de travail et, vu l’achalandage des autobus, nous décidons d’aller souper ensemble au restaurant avant de tenter de se trouver une place dans les autobus.  Après le repas, le métro n’est toujours pas revenu, mais les autobus sont beaucoup moins bondés.  J’arrive finalement à la maison vers 20 h 40.

Vendredi, 9 janvier 1998
On annonce que la Banque ferme à midi et Theresa ne m’a toujours pas donné de ses nouvelles.  Je l’appelle :  je tombe sur son répondeur, l’avise de l’heure de fermeture et lui laisse mon numéro de téléphone à la maison.  J’appelle aussi Yanick pour qu’il vienne me chercher.

11 h 56
Je ferme l’ordinateur, prête à partir.  Yanick n’est pas encore arrivé.  Le téléphone sonne, c’est Toronto!  Eh oui, c’est Theresa.  Elle m’offre officieusement le poste :  salaire, montant forfaitaire pour le déménagement plus 1 000 $ pour le loyer, pre-reporting trip (très bientôt car la fille que je remplace quitte le 15) avec Yanick.  Étant donné que je dois chercher un logement, je lui demande s’il serait possible que Yanick me rejoigne le vendredi et qu’on étire jusqu’au dimanche pour pouvoir chercher.  Elle s’informe et me reviendra.

Elle doit normalement faire l’offre à ma patronne avant moi, mais comme ma patronne a déjà quitté pour le lunch...  Elle la rappellera.  On se reparle lundi.

Yanick est arrivé entre temps et on quitte PVM.  Ne sachant pas que le ciel va nous tomber sur la tête dans quelques heures, on décide d’aller faire une commission à la Plaza Alexis-Nihon.  Lorsqu’on se décide à se diriger vers la maison, oh surprise, pas de métro.  En ce qui a trait aux autobus, c’est bondé.  Donc, on devra marcher.  Heureusement, il ne fait pas trop froid.  Vers 15 h, la lumière commence à fléchir, puis rendu à Saint-Laurent, plus de lumières de rues, ni de feux de circulation.  Ce n’est que rendu au métro Frontenac que l’on pourra finalement prendre le bus, direction la maison.  Mais tout est noir et c’est à peine si l’on distingue un coin de rue de l’autre.  Heureusement, notre arrêt est juste après un viaduc.  Je débarque de l’autobus, dans un banc de neige.  Quelle réception!  On réussi à traverser Hochelaga et on avance tranquillement vers la maison.  Quelle ne fut notre surprise de voir des cordons de policier!  On hésite, peut-être y a-t-il une raison spécifique?  Oh, et puis...  On fonce.  Enfin, pas trop vite à la noirceur!  Les chats sont très heureux de nous voir.  Après tout il est déjà 19 h et ils n’ont pas encore mangé.  Il y a deux messages sur le répondeur :  un de Catherine, ma patronne.  Elle m’annonce la bonne nouvelle.  Le département de Systèmes et Technologies désire m’offrir un poste.  Elle oublie de mentionner que c’est à Toronto.  Elle semble bien contente pour moi et me dit que je peux l’appeler à son chalet, si je désire avoir plus de détails.  L’autre message est de Theresa.  Elle me dit avoir rejoint Catherine qui, bien que déçue de me voir partir, est contente pour moi.  On soupe puis j’appelle Catherine.  Cette fois, elle mentionne qu’avec le coût de la vie, à Toronto, je devrais essayer d’avoir une augmentation d’au moins 10 000 $.  De toute façon, on se reparlera lundi.

On se prépare à faire face à une nuit très froide mais, vers 23 h 30, l’électricité revient chez nous.  Il semble que nous sommes sur le même circuit que l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.  Chanceux, hein!

Samedi, 10 janvier 1998
On descend déblayer l’auto.  Surprise!  Pas agréable du tout, la surprise...  En enlevant la neige (et la glace) qui s’est accumulée jusqu’à date sur l’auto, on se rend compte que quelqu’un, probablement les déneigeurs, l’ont accrochée.  Et pas à peu près!  Ils ont percé la porte et ont arrêté très près du pneu.  Merde!  Je retourne à la maison, communiquer avec les assurances.  Malheureusement, comme l’auto est assez vielle, nous ne sommes pas assurés pour ce genre d’accident et devrons passer par la Ville.  Yanick remonte environ une heure plus tard et je lui apprends la bonne nouvelle.  Lui, de son côté, me dit qu’il n’a pas réussi à déblayer complètement l’auto et on se reprendra demain.

Dimanche, 11 janvier 1998
À la radio, on annonce que tout le Centre-ville sera fermé pour quelques jours.  J’appelle Diane et qui me demande de faire quelques appels et d’avertir tout le monde que la Banque est fermée lundi.  On devra écouter les nouvelles pour mardi.

Nouvelle tentative pour l’auto.  On se rend compte que la porte ouvre à peine.  De plus, la glace est tellement bien prise qu’on ne sait même pas si on réussira à la sortir de son trou.  Sans auto, comment se fera le déménagement?

Lundi, 12 janvier 1998
J’appelle Theresa.  Je devrais aller faire mon entraînement les 13 et 14.  Elle parle à ma patronne, je parle à ma patronne, on se reparle.  J’ai le OK pour réserver un vol (les trains ne fonctionnent pas) tôt mercredi matin pour moi et vendredi matin pour Yanick, retour le dimanche.

J’appelle donc l’agence de voyages de la Banque.  C’est fermé...  J’appelle un de leurs bureaux et leur explique que je suis une employée de la Banque et que je dois me rendre à Toronto, mercredi.  On dit qu’on va me rappeler.  Le téléphone sonne environ une heure plus tard et c’est mon agent de voyage habituel.  Il fait mes réservations sans problèmes, me dit dans quelle boutique de l’Aéroport prendre mon billet et m’indique même à quelle heure je devrai prendre la navette du Centre-ville pour être à l’heure à l’Aéroport.

On tente de rejoindre quelqu’un à la Ville, pour l’auto.  Malheureusement, tout est fermé et le demeurera pour la semaine.

Mercredi, 14 janvier 1998
Debout à 4 h, je prends le premier métro, direction Berri.  Je m’installe dans la navette qui fera d’abord escale au Centre-ville.  Le chauffeur nous annonce qu’on devra changer de véhicule, rendu au Centre-ville, car celui-ci n’a pas de chauffage.  Y’a pas seulement lui!  La Ville entière, ou presque!

Dans l’avion, je rencontre une directrice de comptes de la Banque, que je connais et qui m’offre gentiment de partager un taxi jusqu’au Centre-ville.

J’arrive finalement à mon poste à 9 h 50.  On me présente mon supérieur immédiat, une dame.  Après un peu d’entraînement, on se dirige vers la Plaza.  Je revois finalement Theresa qui me fait signer ma lettre d’engagement, où est inscrite une date ... d’au plus tard le 15 février 1998.

Les filles sont gentilles et me donnent des conseils à savoir où chercher un logement, ainsi que les quartiers malfamés.  Elle me recommandent aussi de me procurer un journal local et/ou le magazine For Rent ou Renters News.

Puis je vais dîner avec des filles de Montréal, dont une me propose de me prêter son guide des rues de Toronto (MapArt).  Mercredi soir, je feuillette le For Rent sans grand succès car ce n’est que le lendemain que je pourrais mettre la main sur le guide des rues, qui nous fut, d’ailleurs, indispensable.

Vendredi, 16 janvier 1998
C’est le grand jour, Yanick va bientôt arriver.  Je me lève tôt, prends ma douche et je descends l’attendre dans le lobby avec un bon livre.  Le vilain me surprend en arrivant par le vol précédant.

On monte à la chambre, on feuillette un peu les journaux, puis on va chercher l’auto et on commence notre tournée.

On se rend compte assez vite que les logements, c’est-à-dire 2e étage d’un duplex, par exemple, sont assez rares dans la ville de Toronto.  Il y en a probablement plein en banlieue, mais nous ne voulions pas nous aventurer si loin.  Notre but était de pouvoir voyager par le Toronto Transit CommissionTTC») et non pas par le GO Train (train de banlieue), car la passe de GO n’est pas valide sur le TTC.

Nous avons donc décidé de chercher un appartement.  Eh bien, à Toronto, les tours, il en pleut.  La plupart ont de 10 à 25 étages.  Certaines sont seules, d’autres regroupées en complexes.

Un des problèmes, c’est les prix.  J’avais entendu dire que de Montréal à Toronto les prix doublaient environ et c’est vraiment le cas.  Un 2 chambres (ça ne s’appelle pas un 4 ½ ici), chauffé avec balcon (sic) se chiffre dans les environs de 850 $ à 1 000 $.  Ce n’est pas que les balcons sont petits, au contraire, c’est que, souvent, ils ont besoin de peinture.

Une autre chose à penser lorsqu’on magasine un appartement, c’est que les gérants demandent généralement des références, c’est-à-dire une lettre de votre employeur citant vos années de service et votre salaire ainsi qu’un petit questionnaire rempli par votre banque.  De plus, ils demandent le premier mois de loyer par chèque postdaté ET le dernier mois de loyer par chèque visé.

Un autre problème avec les appartements, c’est que les tours n’acceptent pas les laveuse-sécheuse.  Ils ont peur des dégâts d’eau.  Ils fournissent au sous-sol des laveuses-sécheuses.  Cela veut dire que tu dois vendre les tiennes, ou trouver un endroit pour les entreposer et payer à chaque utilisation 1,25 $ pour la laveuse et 1,50 $ pour la sécheuse (environ).

Le chauffage est compris dans le prix de la plupart des appartements.  Pour certains, l’air conditionné aussi et quelques-uns l’électricité.

Vers 15 h, on visite un complexe.  C’est un peu drôle, car un des 3 chambres a la même superficie qu’un 2 chambres, juste séparé différemment.  On visite 4 appartements.  Celui qui nous plaît un peu est situé dans une tour qui, malheureusement héberge aussi les bouquets de cuisine cosmopolite.

Vers 17 h, on a vu une autre tour, à l’Est de la ville, mais la concierge ne veut pas nous laisser visiter sans avertir ses locataires d’avance.  On devra revenir demain.

On rentre à l’hôtel, épuisé, découragé, au bord des larmes!  Tout est tellement cher!  Tellement plus petit!  La laveuse-sécheuse...  Dans certains appartements notre poêle ou frigidaire ne rentrent pas dans le trou.  On tente de se faire un meilleur plan pour le lendemain.  Des endroits à appeler pour prendre rendez-vous, des endroits à poser des questions au téléphone plutôt que de se déplacer.

Samedi, 17 janvier
Après une dizaine d’appels, on a trois rendez-vous, 11 h 30, 12 h et 13 h.  Les deux premiers sont des tours, le troisième, c’est une maison de ville (townhouse).  Un peu plus cher, mais ça devrait être plus grand et nous devrions avoir la chance de garder nos appareils ménagers.  Au pire, nous devrions avoir au moins de l’espace pour les entreposer.  On verra bien.  On espère vraiment trouver aujourd’hui, car demain on n’a que jusqu’à 15 h pour retourner l’auto.  Ce sera serré.

On arrive dans le quartier, un peu tôt pour les rendez-vous, et on arrête l’auto tout près d’un parc.  Nice!  11 h 15.  On se dirige vers la première tour.  Un seul logement est libre.  C’est bien!

Puis, la tour d’hier.  La concierge a 3 logements à nous faire visiter.  C’est petit, mais c’est propre.  Ça commence à avoir pas mal plus de bon sens.

Il n’est que 12 h 40, mais on se dirige quand même vers le 3e rendez-vous pour se rendre compte que les maisons donnent sur le parc que nous admirions hier!  On se stationne dans l’endroit réservé aux visiteurs et on part à l’aventure.  En effet, pas facile de trouver le bon logement quand on ne sait pas où on s’en va.  On voit vite que c’est bien paysagé et entretenu.  Finalement on se retrouve face au parc, et quelqu’un est accoté devant la porte du logement que l’on cherche.  On lui dit qu’on a rendez- vous pour visiter.  Il nous dit qu’il n’a qu’un seul logement, pour le 15 février.  Super!  C’est la date de mon transfert!  On remonte les marches qu’on vient tout juste de descendre.  Il cogne à la porte du logement, on entre et on enlève nos bottes.  Y’a du tapis.  Il avise la locataire qu’il aura d’autres visiteurs aujourd’hui.  Il nous montre l’étage :  salon dénivelé, grandes fenêtres, une porte mène au sous-sol.  Et le sous-sol!  De la place pour les laveuse-sécheuse, un endroit (sous l’escalier) pour les boîtes, une petite chambre.  On remonte!  Une quinzaine de marches, puis les 4 marches du salon à la cuisine, puis une quinzaine encore pour la première chambre.  4 autres marches pour les autres chambres et la salle de bain.  Malheureusement, le maître de l’endroit ne veux pas nous laisser voir la chambre des maîtres.  Par contre, le concierge nous assure que tour sera peinturé, les réparations effectuées.  On se regarde.  On attend d’être à l’extérieur pour demander le prix.  Un peu plus qu’on aurait voulu, mais quand même pas impossible avec 2 salaires.

On redescend vers leur bureau afin de remplir une formule de visiteurs, pour leur livres.  On jase, en français.  Peut-être que les autres visiteurs vont nous le voler!  On dit :  «On le veut».  Son épouse et le surintendant arrivent sur l’entrefait.  Madame nous donne les papiers de visiteurs.  On répète :  «On le veut».  Ils ne comprennent pas...  Que devons-nous dire pour les convaincre de notre bonne foi?  Ils parlent du questionnaire, des chèques.  Je vous envoie tout par messager, dès lundi.  Là, je crois qu’ils commencent à nous croire!  Oh, et puis, je crois qu’on leur plaît!  Le surintendant est le premier à dire «OK».  Puis, il nous serre la main et nous souhaite la bienvenue!  Pendant qu’on rempli les papiers, ça sonne à la porte.  Ce sont les autres visiteurs!  Trop tard!  Lorsque tout est terminé, on sort.  Les autres sont encore là.  On dit au revoir.  Yanick et moi on ne peux s’en empêcher, on s’embrasse!  Vous auriez dû voir la tête de la concierge, on venait finalement de la convaincre!

En retournant vers l’auto, on regarde les alentours.  Il y a beaucoup d’arbres.  On reconnaît les érables et les bouleaux (mes pauvres allergies), mais à part ça...

Dimanche, 18 janvier
On retourne visiter notre nouveau quartier!  Notre townhouse fait partie d’un complexe de 132 unités.  Une distance d’environ 50 pieds seulement sépare la porte avant de notre logement du parc.   Il y a une piste qui zigzag sur 1,85 km et où l’on peut marcher ou faire de la bicyclette.  On y rencontre aussi beaucoup de chiens, accompagnés de leur maître.  De temps à autre, on traverse un petit pont qui enjambe une crique.  On prend des photos du parc.  On cherche les magasins.

On revient au Centre-ville par l’autoroute.  On n’est qu’à 13 km du Centre-ville.

Lundi, 19 janvier
Je retourne au travail.  Tranquillement, les gens viennent me voir pour me féliciter.  On me pose des questions sur le logement et je me rends vite compte que, le stress aidant, je ne me souviens pas de grand chose.  Quelques impressions, tout au plus...

Entre-temps, j’essaie d’avoir l’avance de fonds pour le mandat bancaire afin de garantir le loyer...  Donc, j’appelle Jerome.  Il me dit :  "No problem, we’ll get you the money".  "I need it today."  "I’ll get back to you."  Il me rappelle :  "Can’t you put it on your Visa Expense?"  "Secretaries don’t have expense cards."  "On your personal Visa, then?"  "I only have $1,000 and half of it is used up."  "Well, can’t you get an increase?"  "I’ll get back to you!"  J’ai dû me rendre aux services bancaires aux employés pour demander l’augmentation.  Aucun problème, m’ont-ils dit, vous l’aurez d’ici 48 heures.  «J’en ai besoin aujourd’hui.»  À 14 h j’ai un mandat bancaire, ainsi que tous les papiers dans une enveloppe et je poste le tout par Poste Prioritaire.

Le fun qu’on a eu à trouver un fournisseur Internet, c’est pas possible.  Non, ce ne fut pas si drôle que ça...  Ce fut même frustrant, et désolant, de ne pas recevoir de réponse à notre courrier électronique.  En effet, après avoir trouvé une liste de fournisseurs de la région de Toronto, j’ai envoyé une vingtaine de messages, leur disant que nous déménagerons bientôt à Toronto et aimerions avoir des détails sur leurs services.  Et on attend.

J’ai aussi cherché et trouvé des détails sur l’hydro, le câble (on leur envoie un courrier électronique) et les assurances.  Quant au Bell, Montréal me donne un numéro pour Toronto.

Durant la journée, Yanick est allé aux bureaux d’accès-Montréal, où il a déposé une plainte pour l’auto.

Mardi, 20 janvier
Ma patronne est en vacances, les autres gens me posent des questions et personne ne comprend ce que je dis car le fax (avec la date où Toronto m’espère) a été égaré.

Jeudi, 22 janvier
Par les journaux, on apprends que la neige s’est tellement accumulée sur les toits, que ceux-ci commencent à céder.

Lundi, 26 janvier
Catherine m’apprends que ce n’est pas facile de me trouver une remplaçante et qu’ils ne pourront probablement pas me laisser aller pour le 15 février.  Mais, mon loyer est déjà payé!?  Catherine propose donc d’appeler Toronto et de leur demander de couvrir le loyer de février à Toronto.  Ce qui fut dit, fut fait.  Merci!

J’ai redemandé à Jerome quand j’aurais de l’argent et il m’a répondu de tout mettre sur Visa et de soumettre au fur et à mesure.

Vendredi, le 30 janvier
10 jours plus tard et toujours aucune nouvelle de la Ville pour l’auto.  Le matin, Yanick téléphone et se fait dire, pas trop gentiment :  vous pouvez entreprendre les réparations, à vos frais, mais étant donné que cela fait plus de 10 jours et qu’aucun inspecteur ne nous a contacté, il n’est pas garanti que l’on soit remboursé.

(N.d.Y.)  Heureusement, la compagnie de déneigement m’appelle dans l’après-midi pour que j’aille faire faire un estimé dans un garage voisin de leur entreprise.  J’étais prêt à écrire une lettre au maire!

Samedi, 31 janvier
Cela fait maintenant plus de 10 jours qu’on a envoyé nos demandes aux fournisseurs internet et aucun n’a répondu.  Donc, deuxième demande à ceux qui ont vraiment des bons tarifs et quelques ajouts.  De nouveaux, on attend.

Lundi, 2 février
Estimé accepté, la réparation de l’auto sera faite le 9 février.

Lundi, 9 février
Nous avons une belle auto toute neuve!  Ok, ok, je sais l’auto n’est pas vraiment neuve...  Mais, si l’on regarde du côté du conducteur, avec la nouvelle aile, on jurerait une auto neuve!

Jeudi, 12 février
Un fournisseur internet nous répond enfin.  Ce n’est peut-être pas le meilleur, mais c’est le seul à avoir fait l’effort.  On s’abonne.

Jeudi, 19 février
J’apprend, parce qu’il est à Montréal, que j’ai un nouveau patron.

Vendredi, 20 février
C’est mon lunch de départ, aujourd’hui.  On me remets mon cadeau (que j’ai choisi moi-même).  Louise a même trouvé du papier jaune et bleu pour aller avec le cadeau.  Même l’enveloppe est bleue.

Samedi, 21 février
Petite visite de famille, avant de quitter la Province, qui se résume à quelques souvenirs du Québec, dont des bières bien de chez-nous et une autre carte jaune...  Décidément, sans collusion, tout le monde nous souhaite du soleil!

Mercredi, 25 février
Petit déjeuner des secrétaires.  Je reçois, pour aller avec le reste, un chat jaune.  Avec une carte jaune...

Jeudi, 26 février
Dernière journée de travail à Montréal.  Je vais luncher avec mon petit groupe et, après, j’espère pouvoir dire mes adieux et me faufiler assez tôt.  Je sais que la journée sera longue, demain.

Vendredi, 27 février
On se lève tôt pour finir de paqueter avant l’arrivée des déménageurs.  Ils sont 2 ½; un est blessé.  On m’a dit un camion de 24 pieds, mais ils arrivent avec un 55 pieds avec déjà 2 autres clients à l’intérieur.  Carole arrive environ 30 minutes plus tard.  On les regarde faire.  Ils sont bien gentils.  Ils terminent vers 12 h 15.  On va dîner avec Carole avant de s’aventurer sur la grand route.

C’est loin Toronto!  On arrive finalement à destination à 20 h 40.  On ramasse les clés, le concierge nous montre notre stationnement et on entre finalement dans notre nouveau chez-nous.

Le plancher principal est occupé par la cuisine (petite) qui est séparée de la salle à manger (petite) par un comptoir où on pourra mettre des tabourets.  Quelques marches plus bas, on retrouve un salon de taille moyenne avec de grandes fenêtres donnant sur un petit patio de terrazo.  Le sous-sol est séparé en 3 :  une pièce fermée qui peux servir de chambre, mais que l’on a transformé en studio, une petite pièce où on entrepose les boîtes et la grande pièce ouverte qui sert de salle de lavage et d’atelier.  Eh oui, on a réussi à garder nos laveuse-sécheuse.  Par contre, notre poêle, lui, est entreposé au sous-sol car il y a une surface de cuisson et un four encastré dans la cuisine.  À l’étage, 3 chambres et 2 salles de bain.  Le grand luxe, quoi!

(N.d.Y.)  La cuisine est microscopique et les armoires, n’en parlez même pas!

Samedi, 28 février
Les déménageurs devraient être là vers 10 h, on a donc le temps d’aller déjeuner.  Où?  On jette un coup d’oeil au bottin de quartier et on part.  Trouve pas la première adresse...  Une autre, alors.  On mange finalement un bagel (torontois) avec fromage à la crème.  Bien que la majorité des Torontois ont entendu parler des bagels de Montréal et savent qu’ils sont différents, ils ne peuvent imaginer à quel point.  Les bagels de Toronto sont semblables aux bagels de Tim Horton.  C’est de la pâte à pain qui n’a pas été bouilli, alors que ceux de Montréal sont faits d’une pâte spéciale qui est formée à la main, bouillis et puis cuits au four à bois.

On est de retour à la maison vers 9 h 45 et on fait les cents pas, au coin de la rue, à attendre impatiemment les déménageurs.  À 10 h 40, je me rends à la maison et téléphone à Montréal.  Désolé, crevaison!  Arrivée vers 14 h.

Enfin, à 14 h 30, ils arrivent.  On les regarde faire, on les aide un peu à mettre les boîtes dans les bonnes pièces.  C’est long... L’atmosphère est un peu plus tendue qu’hier.

En bons hôtes, nous offrons le souper aux déménageurs.  Ils ne se feront pas prier.  Ils nous quittent finalement vers 20 h 15.  Une autre grosse journée les attends demain.

On arrange le lit et on se couche.  Les chats semblent perdu.  Ils sont en bas, nous en haut...  Et vice-versa!

Dimanche, 1 mars
On doit encore se lever tôt et placer au moins les meubles du salon, car le gars de chez Rogers Cable vient nous brancher.  Tout c’est bien passé.  Par contre, les postes français sont rares.  Il y a SRC (version ontarienne) et la Télé française de l’Ontario.

Lundi, 2 mars
On doit trouver des billets d’autobus.

Je sais déjà que les jetons ne s’achètent que dans les stations de subway, soit au changeur ou dans une distributrice, individuellement, 3 pour 5 $ (avec 5 ¢ de monnaie), 6 pour 10 $ (avec 40 ¢ de monnaie) ou 12 pour 20 $ (avec 80 ¢ de monnaie).  J’apprends que les billets s’achètent en bandes de 5 billets pour 8 $ dans les points de vente, dont les pharmacies Shoppers’ Drug Mart et les kiosques de loteries.  Si je paie comptant, c’est 2,00 $.  La passe mensuelle du TTC est de 84 $, 76 $ si on prend le plan mensuel de paiement préautorisé.

Ah oui, j’oubliais de mentionner :   à Toronto, on prend le «subway»; Metro veux dire la Métropole de Toronto.

Mardi, 3 mars
Ma première journée de travail.

J’embarque dans l’autobus et je prends une correspondance.  Plus loin, l’autobus entre sous un édifice.  Où on est?  Le bus me débarque finalement dans une aire spéciale qui mène directement au quai du métro.  Je ne passe pas par les tourniquets, je suis déjà à l’intérieur.  Le soir, c’est un peu la même chose :  je paie au départ et, à l’arrivée, je reprends le corridor qui mène aux autobus, sans passer les tourniquets.  Là, j’ai l’embarras du choix car il y a 6 autobus qui passent devant chez moi.  Chose un peu bizarre pour nous Montréalais, on peut monter dans l’autobus autant par l’avant que par l’arrière.  Pas tout le temps, naturellement, juste sur ces quais qui sont à l’intérieur des stations de métro.

Le métro de Toronto est plus âgé que celui de Montréal et est partiellement aérien, contrairement à Montréal.  En effet, il y a quelques stations (3 ou 4 sur mon chemin) dont les quais sont à l’extérieur.  Le train (car je dois avouer que ça ressemble plus à un train qu’à un métro) se promène au niveau de la rue, un peu comme un tramway.  Eh oui, ça aussi, il y en a encore à Toronto!  Tout le Centre-ville est couvert de trams.

Les wagons de métro sont beaucoup plus larges (environ 1 ½ X ceux de Montréal), les sièges un peu plus bas (yé!), mais il y a un peu moins d’espace pour les coudes.  Même chose dans l’autobus.  Il y a présentement 3 générations de métro en circulation, tout comme à Montréal.  Il faut dire qu’il y a quand même près de 15 ans qui sépare les deux métros.

En ce qui a trait aux quais, c’est un peu comme à Montréal dans le sens qu’il n’y en a pas 2 pareils.  Dans certains stations, tu débarques à droite, d’autres à gauche.  Certaines stations ont le quai de chaque côté, d’autres ont un quai central.  La plupart des quais sont plus étroits qu’à Montréal, certains sont même assez étroits que l’on passe tout juste à 2 de large.

Lorsque j’arrive à mon bureau, je me rend compte assez vite que je n’ai pas de cc:Mail.  Je m’informe et on me dis que, malheureusement, je ne l’aurai pas avant lundi.  Eh que je m’ennuie des gens de la Technologie, à Montréal.

Oh, et puis je m’ennuie de la papeterie bien garnie de Montréal.  J’apprends que, dans cet édifice, les dépenses sont au minimum.  Il faut être un directeur (CB32) pour avoir droit à un téléphone avec afficheur.  Un des bons côtés de la place, c’est que les heures de travail sont un peu flexibles et l’habillement aussi.  Dans cet édifice, je pourrais porter des jeans à tous les jours.

Vendredi, 5 mars
Je décide de soumettre une réclamation pour les dépenses encourus à date.  J’envoie une formule pour 4 000 $.  Irene, la secrétaire, me dit que je dois attendre mon état de compte et soumettre ça.

Samedi, 6 mars
Début de la saison de Formule Un.  Malheureusement, nous n’avons pas RDS, non plus.  Cette saison, contrairement à l’an passé, SRC ne diffuse pas la moitié des courses en direct.  Seulement quelques-unes.  Aucun autre poste ne diffuse les qualifications.  On devra se contenter de voir les résultats sur le Net.  Par contre, il y a toujours SRC ou TSN pour nous présenter la course.  Le poste Speedvision censure la course au Canada.

Lundi, 9 mars
Le matin, en attendant l’autobus, je vois des écureuils noir.  J’espère qu’il y en aura dans le parc!

mars 1998
Une des bizarreries de la passe mensuelle du TTC, c’est le fait qu’il en coûte plus cher d’acheter la passe que de voyager avec des jetons les jours de travail.  En effet, à Montréal, il est plus économique d’acheter la passe même si on l’utilise juste pour travailler.  Ce n’est pas le cas à Toronto où utiliser des jetons à tous les jours pour travailler revient moins cher que d’acheter la passe mensuelle.  Par contre, si on utilise le transport en commun en dehors de ces paramètres, il devient plus économique d’acheter la passe.

L’architecture du transport en commun de Toronto est différente de celle de Montréal.  Le service de surface est plus complet et plus rapide.  Rares sont les attentes de plus de 15 minutes à un arrêt d’autobus.  Quant au métro, la disposition des lignes est semblable à celle de Montréal, avec un axe horizontal et deux axes verticaux.  Un autre axe horizontal est en construction dans la partie nord de la ville.

Une des choses qui vous frappe, un bon matin, c’est le manque de propreté du métro de Toronto.  On chicane quelques fois, à Montréal, lorsque le concierge nous dérange pour passer la machine à laver les planchers mais, croyez-moi, ça vaux la peine...  Oh, en passant, vous souvenez-vous de la bande de caoutchouc jaune qu’il avait été question d’installer sur le bord des quais, mais l’idée avait été abandonnée.  Eh bien, je sais pourquoi!  Voyez-vous, la bande n’est pas unie (pour aider les semi-voyants), mais est pleine de bosses, un peu comme des blocs Lego.  Et ça ne se nettoie pas facilement, croyez-moi!

Mercredi, 18 mars
Après avoir demandé aux filles, je me décide finalement à aller chez la coiffeuse, en bas de mon ouvrage.  Eh oui, une autre chose qui est plus chère, mais juste au Centre-ville.  Près de la maison, les prix sont à peu près les mêmes.

Samedi, 21 mars
Nous avons un voisin tout mignon...  Les écureuils, en Ontario, sont noirs et il y en a un qui vient nous visiter, de temps à autre.  Il se plante devant la porte du salon et nous regarde, et il espère.  On ne peux faire autrement que se lever, ouvrir la porte (en faisant attention de ne pas le laisser entrer et de ne pas laisser sortir le chat) et lui offrir des arachides.  Gavroche aimerait bien aller jouer avec lui (ou elle)...

Lundi, 30 mars
L’état de compte Visa arrive enfin et je resoumets me réclamation (2 600 $).

Début avril
C’est le Salon de l’habitation au Exhibition Place et une compagne de travail m’a donné des billets «2 pour 1». On y va!  On s’attendait à quelque chose de semblable à celui du Stade Olympique de Montréal.  C’est aussi grand.

Une des découvertes agréables à Toronto, ce sont les vendeurs ambulants.  Enfin, pas vraiment ambulant, car le camion s’installe toujours au même endroit.  Mais vous pouvez, en marchant sur la rue (je sais, sur le trottoir), acheter des burgers, des hot-dogs et des frites.  Et laissez-moi vous dire que les frites sont très, très bonnes.  Oh oui, devinez ce qu’on a mangé pour souper?

Lundi, 13 avril
Notre petite excursion au Salon de l’habitation nous a permis de découvrir que nous avons des magnolias, chez nous!  Afin de savoir quels sont les autres arbres, je m’achète un petit livre et je découvre qu’il y a aussi des cerisiers, sans oublier des lilas.  Oh, et puis des pins de plus de 60 pieds.   Il y en a d’ailleurs un dans notre cour.  Il perd tellement ses aiguilles que nous n’avons plus de gazon.

Samedi, 4 avril
Quelle ne fut pas notre suprise, ce midi, d’apercevoir un raton-laveur dormir tranquillement dans un gros érable, tout près de la maison.

Mercredi, 15 avril
Je reçois un message par courrier électronique disant que je dois soumettre ma réclamation sur une formule spéciale pour relocalisation et que je dois soumettre chaque reçu individuellement.  J’ai appelé la personne en charge des comptes payable et lui ai mentionné que je devais recevoir un montant forfaitaire ce qui, dans mon esprit, voulait dire pas de reçus.  Elle va parler à sa patronne, Ruth, et me revenir.

Entre temps, on apprend que l’on va à nouveau changer de patron.  Cette fois-ci ce sera une femme et un lunch est cédulé pour qu’on la rencontre.

Vendredi, 17 avril
Ruth m’appelle et me réitère que je dois soumettre tous mes reçus.  Je lui rappelle le «montant forfaitaire» et lui dit que je n’ai pas gardé tout mes reçus.  Elle me dit que la Banque est une organisation professionnelle et que j’ai besoin de mes reçus.  Je lui répète que je ne les ais pas tous et elle me demande si j’essaie, par hasard, de faire un profit de cette expérience!

Pour me calmer un peu, je décide au retour du travail d’aller acheté un livre du National Audubon Society car mes connaissances en ornithologie sont assez faibles.  Depuis, j’ai reconnu des merles, 2 femelles cardinal, des pies et étourneau.  Il y a même 2 tourterelles.

Lundi, 20 avril
(N.d.Y.)  Je commence à travailler à l’IOF.  Depuis notre arrivée à Toronto, j’ai complètement abandonné l’idée de se lancer en affaires et j’étais à la recherche active d’emploi, loyer oblige!  Vers la mi-mars, je me suis enregistré auprès de deux agences d’emplois temporaires.  J’ai eu quelques entrevues et, finalement, c’est comme commis temporaire à l’entrée de données qu’on m’engage à la firme d’assurances IOF.

Jeudi, 23 avril
Tout les matins, pour aller travailler, je passe dans un couloir vitré qui donne sur un bassin.  De temps en temps, j’aperçois des mallards.  Il y a une femelle et 2 males.  Depuis quelques jours déjà, j’avais remarqué que la femelle était souvent assise à la même place :  un cylindre de ciment rempli de terre, accueillant normalement des lierres émeraude.  Eh bien, ce matin, elle n’y était pas.  Cependant, je fus agréablement surprise de trouver un nid et une dizaine de petits oeufs.  Elle sera bientôt maman!  Imaginez, en plein coeur du Centre-ville, une maman mallard qui se promène sur un étang avec sa progéniture.  Oh que j’ai hâte!

Vendredi, 24 avril
On part, les 4 filles prendre un bon café.  Malheureusement, je n’ai pas encore trouvé d’endroit où l’on sert du café viennois.  Pour ceux et celles qui ne savent pas ce qu’est un café viennois, c’est un peu comme un cappucino, mais avec de la crème fouettée, à la place de la mousse sur le dessus.  C’est tellement bon!

(N.d.Y.)  Mon travail à l’IOF est très routinier et d’un mortel ennui.  Je continue donc à chercher quelque chose de plus motivant.

30 avril
Dernière journée au 315 Front Street.  On déménage à la Plaza, ce soir.  À compter de demain, je vais sauver 15 minutes de marche, matin et soir.

Je n’ai toujours pas de nouvelles pour ma réclamation Visa.  Je parle donc à mon patron (mon ancien car je n’ai pas encore rencontré la nouvelle et, de toute façon, elle ne connait pas l’histoire, alors...).  Il me reviendra.

(N.d.Y.)  L’autre agence où j’ai postulé se décide à m’appeller.  Ils veulent me céduler une entrevue à la CIBC.  C’est un poste d’analyste préposé à l’aide aux marchands Visa.

Vendredi, 1 mai
Première journée à la Plaza.  C’est tout près du métro.  Par contre, je suis pas mal plus loin de mes mallards.  Et les jeans sont maintenant réservés au vendredi, ou presque...

(N.d.Y.)  L’entrevue s’est bien passée.  Si je suis choisi, je commencerai le 11 mai, de 10 h à 18 h.

Samedi, 2 mai
Journée de la Banque à Paramount Canada’s Wonderland.  Depuis très longtemps, j’avais hâte d’y aller.  Nous nous sommes vraiment amusés!  Contrairement à nos habitudes, nous sommes allés dans de nombreux manèges.  Malheureusement, il n’y a pas de Queues de castor, ni de Barbe à papa.  Par contre, ...

(N.d.Y.)  J’ai découvert une petite merveille qui s’appelle le Funnel Cake.  Une pate très claire versée en spirale dans l’huile bouillante et servie saupoudrée de sucre en poudre ou agrémentée de confitures de fraises et de crème glacée molle.  Un vrai délice, mais tout à fait hideux au regard!

Dimanche, 3 mai
Encore de la route!  En effet, il y a à Kitchener une exposition pour collectionneurs :  Royal Doulton, Disney, Warner Bros., Barbie, Precious Moments, etc.  Une centaine de kiosques, dont de plus en plus nous offrent de se joindre à un club.  Mais, cette fois-ci je ne me laisserai pas avoir.  Par contre, je reviens avec une Barbie.  C’est pas ma faute, le prix était vraiment trop bon!...

Mardi, 5 mai
Mon patron me revient.  Étant donné que la personne qui, officiellement, m’a engagé ne travaille plus pour la Banque, ils aimeraient avoir toute l’histoire par écrit.

Vendredi, 8 mai
Je remets à mon patron un compte rendu complet des derniers mois.

Aujourd’hui est la dernière journée de travail de Yanick à l’IOF et, donc, la dernière journée où il fini tôt.  Il vient me rejoindre au travail pour que je lui montre nos nouveaux locaux.  Ensuite, on va voir les canards.  Quelle ne fut pas notre surprise de voir que les canetons avaient éclos.  Ils sont tout petits et si mignons.

Bien que les Torontois aiment bien les fruits et légumes, et ont une bonne variété de fromages, ils n’ont pas de bons camembert et peu de bons brie en supermarché.  Il nous a fallu près de 3 mois avant de découvrir le Marché St. Lawrence, au Centre-ville, qui lui a un kiosque qui vous propose des fromages de partout à travers le monde.  La variété est époustouflante et les employés connaissent leurs produits.  De plus, vous pouvez goûter à toutes les sortes avant d’acheter.

Lundi, 11 mai
Première journée de Yanick à la CIBC.  Il mouille à boire debout!

Quant à moi, j’avais oublié une réunion au 315 (nos anciens locaux).  Je repart donc avec une collègue.  J’ai fais une entrée marquée au 315.  En effet, j’ai glissé avec mes souliers mouillés et je me suis fait mal au pied.  J’assiste quand même à la réunion, mais le retour est dur et je vais voir un médecin.  Il ne voit pas de cassure, mais me dit de revenir si ça ne va pas mieux d’ici une semaine.

Le bon côté de cet accident, c’est que je me suis trouvé un médecin, un dentiste et un optométriste, juste en bas de mon travail.  L’optométriste a toutes les nouvelles machines.  L’hygiéniste dentaire est très gentille et très bonne.

Vendredi, 15 mai
Je m’informe de l’état de ma réclamation.  Il n’a pas réussi à parler à Ruth encore.  Bientôt, j’espère...

mai 1998
John me parle de ma réclamation de 1 600 $ pour le loyer.  Est-ce que j’ai mes chèques annulés?  Je lui donne des copies.

Jeudi, 21 mai
Mon pied ne va pas mieux.  En fait, il fait plus mal.  Je retourne voir le médecin qui me prescrit un anti-douleur/anti-inflammatoire.

Vendredi, 29 mai
Je me décide enfin à aller visiter le Doll Gallery.  C’est une boutique qui vend que des Barbie.  J’ai un rendez-vous chez un chiropodiste à 15 h et, après, je me dirige vers la boutique, située dans un quartier nommé «Bloor / Yorkville».  Lorsque je tourne le coin de rue et que j’aperçois le quartier, je fond :  c’est tout comme si je me retrouvais sur la rue Saint-Denis, la même atmosphère...  C’est ce que Toronto a de plus proche à un Vieux Toronto.  Je découvre même une autre boutique que nous avions découvert lors de notre voyage de noces, mais qui avait déménagé :  World of Animation.  Et je reviens à la maison avec une nouvelle Barbie pour ma collection.  Ma première avec un Certificat d’authenticité.

Samedi, 30 mai
J’ai obtenu des billets pour le Zoo par un service de la Plaza qui s’appelle "Concierge".  La température est superbe et l’on part à l’aventure.  5 rouleaux de films plus tard, on revient à la maison, épuisés mais heureux!

Mardi, 2 juin
Toujours pas de nouvelles pour ma réclamation Visa...  Par contre, je crois avoir réussi à faire comprendre que, bien qu’une partie des dépenses a été payé par la carte Visa, mon loyer, lui a été payé de ma poche.

Yanick recommence demain de 10 h à 18 h.  Ses heures changent souvent, on devra s’y habituer.

Mercredi, 3 juin
Il est 15 h et l’annonceur radio fait son petit speech, puis se nomme.  J’étire l’oreille.  Ais-je bien entendu?  Est-ce que je connais cette voix? Mais oui, mais oui!  C’est Marc Denis.  Pour ceux et celles qui se demandent pourquoi il n’était pas MC au déjeuneur-charité de Noël, j’ai la réponse.  Il est déménagé à Toronto.

Vendredi, 5 juin
Il est midi lorsque Yanick m’appelle.  Il semble qu’une de ses compagnes de travail a eu un cadeau :  une de ses amies s’est débarassée d’un chaton.  Le problème c’est qu’elle en a déjà un et son copain ne veut pas qu’ils en aient 2 (en plus du chien).  Elle l’offre donc à la ronde et Yanick a la brillante idée de m’en parler!  Comment pourrais-je résister?  On va le voir après l’ouvrage et, naturellement, on repart avec.  Il est tout simplement adorable!  Ce sera une fin de semaine mouvementée.

Samedi, 6 juin
Comme tout bon bébé, il miaule, mais on ne sait pas ce qu’il veut.  Par contre, par processus d’élimination (il ne veut pas être réconforté et il vient tout juste de manger), on découvre que Monsieur demande la litière.  Non, ne riez pas!  Lorsqu’il a envie et qu’il ne sais pas où est sa litière, il se met à miauler.  Alors, on le ramasse, on l’y amène et il fait ses besoins.  Quel génie!

Nous sommes toujours incapables de trouver un nom.  Ce n’est pas qu’on a pas essayé, on a une liste d’environ 25 noms, mais aucun ne semble approprié.

Dimanche, 7 juin
Eureka!  Ce sera Gizmo, tout comme le petit héro du film Gremlins.

Lundi, 8 juin
Ma réclamation pour les frais de loyer part enfin.  Je devrais avoir l’argent d’ici environ 2 semaines.

Mardi, 9 juin
Les grands esprits se rencontrent.  Je voulais appeler ma soeur, mais elle m’a appelé la première.  Cependant, elle m’a appelé à 15 h 48, pendant que je n’y étais pas.  Un bonne façon de laisser simplement un message sur la boîte vocale, ça coûte moins cher...  Je la rappelle et on confirme sa visite pour la fin de semaine du 20 juin prochain.  Enfin, notre première visite.

Jeudi, 18 juin 1998
Yanick m’appelle à 8 h 40.  Reine a appelé.  Elle ne peut venir.  En effet, son époux a un abcès et ne se sent pas apte à faire le voyage.  On se reprendra.  Sniff!  Sniff!

Samedi, 20 juin
Yanick et moi, on décide de passer la journée au Centre-ville et je l’emmène visiter Bloor / Yorkville.  Puis on visite différentes boutiques de livres et de caméras et on fini la journée au Marché St. Lawrence.  Cette fois-ci, tous les étals sont ouverts.  On découvre quelques bouchers dont la viande est très belle.

Mercredi, 24 juin
Carole confirme sa visite, le week-end du 10 juillet.  Espérons que c’est vrai, cette fois.

Vendredi, 26 juin
Je reçois enfin la confirmation que je recevrai mes 1 600 $.

Jeudi, 2 juillet
(N.d.Y.)  Oh surprise, ce matin.  Gizmo, l’énergumène, s’est développé une carrière d’hôtel à puces.

Vendredi, 3 juillet
(N.d.Y.)  Je rentre travailler, ce matin, couvert de grafignures de la tête aux pieds.  En effet, hier soir, j’ai dû donner un bain à toute la ménagerie.  Petit détail cocasse :  les chats détestent l’eau!

Dimanche, 19 juillet
Molson Indy 1998.  Notre première expérience de course automobile.  Ce fut un week-end agréable, mailgré la chaleur et la mauvaise vue que nous avions de nos sièges.  Et ce malgré le fait qu’ils étaient considérés comme de bons sièges!  Si jamais vous décider d’aller voir un Grand Prix, ou une course de Formule Indy, n’oubliez surtout pas d’apporter des tampons pour les oreilles...  Le bruit est vraiment étonnant!

8 août
(N.d.Y.)  Nous avons reçu la visite de ma soeur, son époux et mon neveu.  Pour les divertir, nous sommes allés au Zoo de Toronto.

Nous sommes aussi allés prendre une marche dans le parc et nous avons vus des escargots.  Je n’en avais jamais vu autant, vivants, en même temps.  Chantal a eu du plaisir à expliquer à Xavier ce que c’était ces petites coquilles qui bougent tellement peu que, pour un enfant de 3 ans, c’est vraiment pas excitant.

Les escargots me font penser à une amie.  J’m’ennuie Vielle Chose!

Lundi, 10 août
Il me semble que ça sent la terre dans la maison, pourtant il n’a pas plu.  Malheureusement, Yanick n’est pas là pour confirmer.  Il travaille.  Le soir lorsqu’il arrive, la senteur est partie, alors je ne mentionne rien.

Quelques jours plus tard, ça recommence.  Cette fois, je le mentionne.  Yanick le sent aussi.  Au fil des jours, ça empire.

(N.d.Y.)  Il me semble que l’eau a une odeur très forte d’algue.  Il n’y a pas de mention dans les journeaux, mais on trouve quelque chose sur le site ouèbe de la ville:

TORONTO  -  Works and Emergency Services reports that residents of the City of Toronto and York Region may be noticing a musty, earthy taste or odour in their water supply. The taste and odour are caused by seasonal lake water changes involving higher water temperatures and extremely low levels of compounds produced by naturally occurring algae...

"We wish to assure all Toronto and York Region residents that the water continues to be safe to drink. Our regular testing continues to confirm that the bacteriological quality of the water is not affected," said Hiroshi Taniguchi, Director of Water Supply.

Although taste and odour changes have dissipated within several days to a week during past episodes, it is difficult to predict when conditions will return to normal, given the lake water temperatures are expected to be higher than normal this summer and fall.

Tel que mentionné, la qualité de l’eau n’est peut-être pas affectée, mais croyez-moi le goût est affecté.  Malgré le texte ci-dessus, ceci a duré près d’un mois.  Tout sentait les algues, le linge et nous y compris.

Début novembre
J’ai vu Tomb Raider III sur les tablettes et je n’ai pu m’en empêcher...  Je l’ai acheté.  Oh surprise, rendue à la maison de découvrir que les spécifications minimales sont Pentium 166MMX, carte vidéo 4 Megs.  Oh! Oh!  Ça ne fonctionnera pas sur notre ordi!  Eh bien, après 2 ans, notre ordinateur est désuet!  Oui, je sais, tout le reste fonctionne bien.  Mais pas les jeux!!!

Fin novembre
Nous sommes allés voir le Compufest avec Laurent, un collège de travail de Yanick.  C’est un Français de France, avec l’accent et tout et tout! :-).  Compufest est un salon de l’informatique qui se tenait au International Centre, près de l’aéroport Pearson.  Encore une fois, rien à voir avec les salons de Montréal.  Pas un manufacturier d’ordi (IBM, HP, NEC, Compaq)!  Quelques deals sur les pièces et les logiciels, mais c’est tout.  Nous sortons de là encore une fois déçu des salons de Toronto.

(N.d.Y.)  Il semble que tous les salons à Toronto sont plus petits (salon des petits animaux et salon des antiquités y compris).  C’est surprenant, car j’aurais cru qu’une grande ville comme Toronto, mais Toronto n’est rien.  La ville est en réalité une banlieue.  Toronto la mégacité n’est qu’une fiction de l’esprit.

Décembre
Il y a, au Palais des Congrès, un Salon des métiers d’art.  Bof, il n’y a pas de frais d’entrée, ça fait une sortie, pourquoi pas.  Allons quand même voir...  Eh bien, nous avons enfin trouvé un salon qui, bien que plus petit que celui de Montréal, valait la peine.  Beaucoup de belles choses!  Naturellement, certaines à des prix extravagants, mais de très jolies choses quand même.  Nous avons trouvé un cadeau de Noël pour un ami.

Vendredi, 18 décembre
Il va sans dire que, si nous achetons un ordinateur, nous allons avoir besoin d’un deuxième bureau.  Naturellement, nous aurons un bureau avant d’avoir l’ordinateur.  Ce qui fut dit fut fait!  J’ai un beau bureau couleur merisier.

Vendredi, 25 décembre
(N.d.Y.)  Réunion de famille chez mes parents.  C’est la première fois depuis belle lurette que je vois mon cousin, François.  Il n’a pas vraiment changé.  Il n’a pas encore développé une endurance aux Teletubbies.  Vous auriez dû voir la réaction allergique violente aux "Oh! Oh!" de Poh, le Teletubby rouge que ma marraine Lisette a donné à Xavier.

Mardi, 29 décembre
Aujourd’hui est MON Jour de Noël!  Avec Laurent, nous sommes allés chercher notre (mon) nouvel ordinateur.  Nous avons réussi à l’installer sans trop de problèmes de sorte que, pendant que Yanick travail (3 prochains jours), je vais pouvoir m’en donner à coeur joie.

(N.d.Y.)  J’ai maintenant un ordinateur à moi tout seul pour dessiner et travailler sur Photoshop et CorelDraw.  Dommage que l’écran, la carte graphique et la carte accélératrice soient sur l’autre ordinateur, que Sylvie utilise!


1997 . 1998 . 1999 . 2000


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