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8 janvier 2002 Langue bretonne

Diwan et la reconnaissance de l’enseignement en breton par le service public de l’éducation :
les blocages ne sont pas juridiques mais strictement politiques

Le bureau de Diwan Breizh vient de réagir avec une émotion justifiée à la décision que le Conseil Constitutionnel a rendue, le 27 décembre 2001, après l’adoption par l’Assemblée nationale de l’article 134 de la loi de finances 2002 qui devait régler les modalités d’intégration des personnels enseignants et administratifs des établissements Diwan. Le Conseil Constitutionnel se fonde sur l’article 2 de la Constitution, qui stipule depuis 1992 que " la langue de la République est le français " à l’exclusion de toute autre langue, pour affirmer que " l’usage d’une autre langue que le français ne peut être imposé aux élèves des établissements de l’enseignement public ni dans la vie de l’établissement, ni dans l’enseignement des disciplines autres que celles de la langue considérée ".

L’UDB constate que si cette décision du Conseil Constitutionnel était appliquée à la lettre, elle se traduirait non seulement par un arrêt brutal du processus d’intégration des écoles Diwan au sein du service public de l’éducation mais aussi par une condamnation à mort des écoles publiques qui pratiquent déjà le bilinguisme à parité horaire breton-français, corse-français, occitan-français, basque-français, catalan-français, créole-français, tahitien-français… comme des classes publiques dites européennes qui pratiquent le bilinguisme anglais-français ou allemand-français.

Autant dire que la décision du Conseil Constitutionnel révèle l’absurdité d’une Constitution qui, fait unique en Europe à l’exception de la Grèce, confère à une langue une exclusivité juridique. Pour autant il serait injuste d’accabler les 9 membres du Conseil Constitutionnel car ceux-ci ne font que s’appuyer sur un texte voté en 1992 par les parlementaires de droite comme de gauche, avec l’appui du gouvernement PS de l’époque. La solution au problème n’est donc pas juridique mais strictement politique car le problème est politique.

La période actuelle est propice aux promesses électorales et elles ne manqueront pas de fleurir sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres mais chat échaudé craint l’eau froide et l’urgence commande qu’une solution politique soit trouvée avant la fin de la session parlementaire en cours. L’UDB demande donc à Lionel Jospin de présenter devant le Parlement un projet de loi constitutionnelle révisant l’article 2 de la Constitution et à Jacques Chirac d’en accepter le principe. Si cela ne se faisait pas, l’UDB ne manquerait pas de pointer du doigt les vrais responsables de l’impasse dans laquelle se trouvera l’enseignement bilingue ou immersif en France.


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Decembre 2001
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