Est tout au plus incertaine; selon la Tradition, beaucoup des longs chants
(ecclésiastiques) sont en effet des vestiges de la musique
des offices chantée dans les temples pharaoniques, mais la plupart
des érudits n’ont pu qu’attester que la Musique Copte est étroitement
liée à cette forme ancienne-là. En effet, malgré
l’absence de manuscrits à l’appui, une analyse profonde de cette
Musique révélerait certaines inconsistances: par exemple,
trop peu de syllabes chantées avec des mélismata (=plusieurs
notes pour une seule syllabe) trop longues, ou encore des phrases musicales
qui ne correspondent pas au début et à la fin des phrase
écrites; des découvertes qui donnent une forte impression
que la musique existait en effet bien avant les paroles qui l’accompagnent
actuellement, et qu’on était si désespéré qu’on
ferait tout, à n’importe quel prix, afin de sauver cette musique
de tomber dans l’oubli.
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Is at best not certain; Tradition has it that many of the long (ecclesiastic)
chants are in fact remnants of the music that used to be part of the worship
rites in the pharaonic temples, but most scholars could only attest that
Coptic Music has strong ties with that older form. In fact, although there
are no manuscripts to prove it, close analysis of this Music reveals certain
inconsistencies such as too few syllables sung with too long melismata
(=multiple notes to a syllable), or again musical phrases that do
not correspond with the start and end of the written sentences; the sort
of findings that would give a distinct impression that the music did in
fact exist long before the words that currently go along with it, and that
someone was desperate enough to do anything, at any price, to preserve
that music from falling into oblivion.
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En écoutant la Musique Copte pour la première fois, les occidentaux
ont le plus souvent l’impression qu’elle est particulièrement triste
ou mélancolique. La raison en est simple; tandis que la Musique
Occidentale est généralement basée sur la dualité
Majeur/Mineur, ce qui signifie Lumière/Obscurité, Victoire/Défaite,
Pouvoir/Faiblesse, bref Positif/Négatif, la Musique Copte, elle,
serait plutôt basée sur la notion Gamme/Couleur. Ce qui veut
dire qu’une gamme, tout comme une couleur, peut être utilisée
pour exprimer plus qu’un sentiment en fonction du contexte; par exemple,
le rouge pourrait suggérer une fleur, du feu ou du sang; tout dépend
de la disposition de l’artiste. Typiquement, les gammes ayant des trois-quarts
de ton sont assez chaudes (rougeâtres), tandis que les secondes
augmentées sont bien manifestes, aigres et poignantes (jaunâtres),
sinon une gamme est fraîche ou froide (bleuâtre). Ce
qui expliquerait pourquoi, jusqu’à nos jours, une certaine gamme
s’utilise pour exprimer le bonheur personnel ou la satisfaction, mais une
autre s’utilise pour exprimer être heureux pour quelqu’un qu’on aime,
et encore une troisième pour la joie intense et effervescente! Au
total, il y a une dixaine de gammes, toutes encore importantes dans notre
musique contemporaine. Encore faut-il se rappeler à tous moments
que gamme et mode ne singnifient pas la même chose;
le dernier étant une manière (mode) parmi autres de
manipuler la première. D’ailleur, par exemple, notre mode contemporain
`Agam et le mode Majeur ont, tous les deux, des gammes identiques
mais des résultats musicaux tout à fait distincts. Conséquemment,
vu l’état actuel des recherches musicales, il est simplement trop
tôt de parler d’une influence quelconque que la Musique Copte aurait
exercée sur notre musique d’aujourd’hui, malgré une homogénéité
apparente.
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Occidentals listening to Coptic Music for the first time tend to feel it
is more melancholic or sad than not. The reason is simple; while the occidental
music is based on the Major/Minor duality, which usually translates to
Light/Darkness, Victory/Defeat, Power/Weakness; in short Positive/Negative,
Coptic Music is rather based on a Scale/Colour notion. By this we mean
that a scale, like a colour or a paint, can be used to mean different things
depending on the context; e.g. red could suggest roses, fire or blood;
all depends on the artist's mood. Typically, scales having three-quarter
tones are warm (reddish), while augmented seconds are conspicuous,
sour and poignant (yellowish), otherwise a scale is cool (bluish).
That explains why, to this very day, a given scale is used to express personal
happiness or satisfaction, but another is used to express being happy for
someone whom one cherishes, and yet another for intense, effervescent joy!
Altogether, there are about ten scales, all of which continue to be most
important in our contemporary music. But then, one has to remain constantly
reminded that scale and mode are two different notions; the
second being just one way (mode) of handling the first; and so,
for instance, our contemporary `Agam mode and the occidental Major
mode have both identical scales but completely distinct musical results.
Consequently, considering the present-day situation of musical research,
it is just too early to talk of any influence that the Coptic Music might
have exerted on the music of our times, in spite of an apparent homogeneity.
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À l’heure actuelle, rien que deux à percussion: le triangle
et une paire de cymbales de taille moyenne (aussi grandes qu’une paume
ouverte) qu’on utilise principalement pour accompagner les airs joyeux
et festifs. Selon toute probabilité, ni l’un ni l’autre date des
débuts de l’Église Copte.
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Presently none except two percussion ones: the triangle and a pair of medium-sized
cymbals (the size of a hand's palm at full stretch) which are chiefly
used along with joyful (especially festive) tunes. Most probably,
neither dates from the earlier days of the Coptic Church.
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