Histoire de Villefontaine.
Le cadran solaire.
Courant 1997, l'association Tournesol entreprenant le recensement des cadrans solaires de l'Isère, lançait sur notre secteur un appel demandant à ce qu'on lui signale ces vestiges.
M.Hilaire
de l'association Villarde "Notre village" leur indiquait alors un petit
cadran solaire sur le mur Sud de l'église de Villefontaine.
Après étude l'association Tournesol informait la mairie qu'il s'agissait d'un cadran solaire dit "canonial" unique en son genre.
Cette
découverte historique est unique dans le département. Les cadrans
canoniaux sont rarissimes car trop souvent détruits lors des
ravalements de façade. En France on les retrouve sur les églises
romanes, sur les chemins de Compostelle. De toute petite taille, ce
cadran circulaire est sobrement gravé dans une pierre avec des chiffres
romains. D'après l'appareillage des autres pierres de l'édifice,
vraisemblalblement cette pierre gravée a été ré-employée d'un édifice
plus ancien. Il manque le "style", cette aiguille de fer forgé dont
l'ombre indiquait l'heure solaire locale, calculée spécifiquement pour
chaque façade d'église. Cet instrument de mesure exclusivement
religieux (d'où son appellation "canonial") permettait au prêtre de
sonner les cloches indiquant aux habitants des alentours les heures de
prière.
On sait par deux documents d'archives que l'église actuelle a été construite par le curé Autheman de 1753 à 1756 après qu'il eut mis à bas une église plus ancienne dont, pour le moment, nous ne savons rien. Il est très vraisemblable que le vieux cadran solaire ait alors été préservé (+)
Dans l'histoire de la gnomonique (science des
cadrans solaires) en Isère il est le seul retrouvé pour représenter cette période méconnue des cadrans du Moyen-Age.
Un avis complémentaire plus récent donne ce cadran solaire comme étant de type méridional. (#). On pourra, à titre d'exemple, voir la cadran solaire de la chapelle romane de St-Montan (Ardèche).
(+) D'autres
cas similaires de conservation de vestiges anciens en réemploi dans des
murs actuels sont connus dans des églises du secteur. Nous en citerons
deux :
- l'église de FOUR où l'on peut voir dans le mur Nord ,à hauteur d'homme, un fragment de petit chapiteau.
- l'église de l'ISLE d'ABEAU qui
recéle, également dans son mur Nord, un fragment de sarcophage
paléochrétien dit "sarcophage à l'Oméga" ainsi qu'une inscription
moyen-âgeuse.
V