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Une visite courtoise.
- Ainsi, mon cher Monsieur,enchaîna Buisson après une longue apologie de l'unité du sol canadien, même si le Canada n'a pas d'ennemis à ses portes, l'armée doit être prudente en ce qui a trait aux ennemis intérieurs. Parce que la population a été d'une certaine manière irritée par l'agitation qu'a provoqué la crise de 70, agitation non prise au sérieux lors des événements antérieurs, soit ceux de 1963 et de 1966, l'armée ne peut pas dormir sur ses lauriers... Le confort des générations présentes et futures repose sur son éveil aux réalités qui sont nôtres et celles de tous nos concitoyens... Voyez ces enfants du Québec,ils sont l'avenir de la nation. C'est ce que veut traduire cette fresque; regardez-la bien, cette fresque, elle est tout l'avenir du peuple du Québec et du Canada.
Ce faisant, le lieutenant Buisson amena Boudedieu vers la fresque que voici:

- L'enfant, c'est comme une fleur. Il ne faut permettre à personne de mettre le pied dessus.

Dialogue.
- Le bon dialogue fonde l'esprit de confiance qu'il faut avoir les uns envers les autres. Et je vous amène à mon sujet: à savoir, où en sommes nous dans l'affaire de Biel. Nous avions l'habitude de dire, si quelqu'un est incapable d'accomplir une tâche, confions-là à Biel.C'est comme ça qu'il est devenu membre du CLF, un agent d'infiltration de ce qui reste du FLQ. Le désir de l'armée est de savoir si sa mort a été causée par un événement naturel, accidentel ou homicidaire. Dans le dernier cas, qui est responsable... Et notre rencontre d'aujourd'hui a pour objectif de vous mettre bien à l'aise concernant tout renseignement qui pourrait être utile au bon déroulement de votre enquête.
Ce faisant, le lieutenant se tourna vers le portrait du premier minsistre Pierre-Elliot Trudeau et fit un grand salut militaire en claquant du talon.
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