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- Vous avez accueilli Gaston B. à la toute fin du banquet, enchaîna Boudedieu, l'oeil sur Ernest. Vous êtes allé, en sa compagnie, à votre chambre vers 19.30h., qu'y avez vous fait ?
L'énoncé de Boudedieu parut surprendre Ernest qui s'arrêta de boire à partir du moment où le policier avait fait mention de la chambre.
- J'ai offert un verre à Gaston qui a déballé ses instruments. Nous avons rejoins les convives...
- Etres-vous resté dans la salle de danse tout le temps qu'y restèrent les invités ?
- Je me suis rendu à ma chambre une seconde fois en compagnie de Gaston B. qui y a déposé ses instruments... C'était après la bagarre avec Biel.
- Etes- vous resté longtemps en sa compagnie, cette deuxième fois ?
- Je suis revenu à la salle vers minuit et trente... Je ne m'attendais pas à ce que les invités partent aussi vite !
A ce moment, une voix d'enfant se fit entendre:
- Papa ! papa! Ils arrivent...
- Allons, venez, monsieur le détective, je vous ai à peu près tout dit de cette affaire, conclut Ernest.
Ernest se leva pour inviter Boudedieu à le suivre vers les mariés, empruntant à rebours le chemin qui les avait conduits dans le parc.
Les jeunes mariés étaient encore dans la voiture. Gino avait couru vers eux, suivi d'une bande de gamins qui semblaient connaître les mariés. Des gens du voisinage se penchaient sur les balcons, curieux du branle-bas qui se passait chez leur voisin.
- Sylvie ! répétait inlassablement une voix de fillette qui agitait la main au-dessus de la tête pour mieux attirer l'attention.
- Bonjour mademoiselle ! criait une autre fillette.
- Sylvie ! Sylvie! Sylvie ! hurlait des marmots, un peu plus éloignés.