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- Probablement pour Biel ou Anton Antoniche.

- La vieille dame avait sa suite... Il est probable que son mari la partage avec elle!

- Fort probable. Donc, la chambre aurait été louée pour Biel...

- Je ferai l'examen des listes sur lesquelles apparaissent le nom des locataires. Au cas où Biel y soit allé, ce qui est fort probable, il faudra exercer une attention particulière. Le monsieur dispose de tout un arsenal pour se défendre. A la même occasion, je vérifierai l'emploi du temps d'Ernest après le départ de Gaston. Sa femme et son père ne parleront pas. Les autres invités sont au repos et se préparent au départ du matin. Il me reste donc le concierge qui a charge des bâtiments, les trois Roses qui ont déjà gardé le garçonnet de Martine et si j'ai de la chance par des habitants de la place qui auraient eu connaissance de quelque chose... Il ne faut pas attendre grand chose d'elles. Elles habitent de l'autre côté de l'endroit où Biel a coulé... On ne sait jamais... Je pense aussi à ce jeune homme qui a découvert le cadavre...

- Ça fait du boulot, constata Lanchard.

- Bozo n'est pas disponible. Donc il reste nous deux. Il faudra obtenir l'ordre du coroner pour l'exhumation du corps.

- Quant au père, que faisons-nous?

- Il se retrouvera devant la justice, dépendamment des résultats de nos recherches.

- Si le coroner le juge à propos... fit Lanchard.

- L'évidence de notre démonstration ne lui laissera pas grand choix!

Fin de semaine libre. Lundi: De retour au travail, le lundi matin, Boudedieu sollicita un rendez-vous auprès du colonel. L'objectif était de vérifier le dossier médical de Biel auprès du médecin de l'armée. Le colonel Buisson l'accueillit l'après-midi même en compagnie du médecin qui avait apporté les fiches de santé de Biel..

Le médecin témoigna à l'effet que Biel n'avait pris aucun médicament depuis son arrivée dans l'armée. L'homme avait passé tous les tests médicaux exigés et on ne relevait aucune trace de tartrate ou de drogue .

- Biel menait une vie très active: commerce de drogue, maîtresse, problêmes de foyer... Une question reste en suspens: Biel était en possession d'armes et d'explosifs. Aurait-il pu les voler à l'armée ?

Le colonel Buisson prit l'hypothèse au sérieux .

- Malgré les contrôles sévères qu'on y fait, une fuite est toujours possible. Il faudrait qu'un de mes spécialistes examine cet armement pour qu'il identifie leur provenance.

- J'aurai les autorisations de nos services dès cet après-midi. Pensez-vous que votre homme puisse venir demain matin ?

- Certainement, Monsieur. Il sera à votre bureau demain à neuf heures précises.

Boudedieu partit satisfait de sa rencontre. De retour au bureau, il prit des rendez-vous à Pointe-Au-Pic, pour le lendemain, en après-midi.

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