163

Mardi: 9.00h.

Le lendemain, à neuf heures précises, Boudedieu accueillait le sergent de l'armée chargé de l'examen des munitions en possession de Biel...Ce dernier confirmait la provenance des armements. Tout avait été pris à l'arsenal...

Mardi: 10.00h.

Lanchard arriva au moment où Boudedieu se préparait pour le départ vers Pointe-Au-Pic.

Lanchard avait eu l'idée de voir comment la famille Antoniche s'organisait... Il raconta qu' Ernest s'était rendu chez son père trois à quatre fois depuis la veille. La raison était qu'il amenait sa mère au chevet de Martine... Mais Lanchard allait visiter Bozo, à diverses reprises... Ce dernier, que Martine avait vu assez souvent avant l'obtention de son congé de l'hôpital, lui avait raconté que sa mère ne lui avait fait qu'une visite. Grand'maman l'avait entretenu de son fils qui allait aussi bien que faire se peut, attendant impatiemment le retour de sa mère qui était venu saluer Bozo en lui remettant une carte de prompt rétablissement

- S'est-il informé du déroulement de l'enquête? , demanda Boudedieu.

- Non. Il préfère nous laisser aller, se disant que la mission pour laquelle on l'avait fait venir était terminée. D'ailleurs, il avait pris contact avec ses services, à Montréal. On lui allouait tout le temps pour qu'il se remette... Mais on attendait son retour.

- Il a compris les raisons de mon absence auprès de lui ?

- Ne vous inquiétez pas, patron. Il a trouvé votre appel très sympathique!

Boudedieu informa Lanchard des résultats de la rencontre qu'il avait eue avec le médecin de Biel et il le renseigna sur la vérification des armements de ce dernier.

- J'aimerais que tu te rendes auprès du chef de notre service, durant la journée. Fais le point concernant le déroulement de l'enquête. J'aimerais que demande soit faite, au coroner, pour l'exhumation du corps le plus tôt possible.

Mardi: 13.00h. Henry Rosentgartner l'accueillit, manifestant du plaisir de le revoir. Il fit refaire le tour de l'hôtel à son visiteur qui s'attardait à un examen minutieux des fenêtres.

- Vous me paraissez plus méfiant que la dernière fois...

Boudedieu ne répondit pas, monta au deuxième puis au troisième étage, il s'arrêta, attentif à l'examen d'une fenêtre étage qui s'ouvrait sous la seule pression de la main. Elle était située du côté des pins, cachée de la vue des des curieux. Henry Rosentgartner constata que la fenêtre avait été forcée...

- Nous allons examiner scrupuleusement la chambre 301... Il faudra procéder avec prudence, conseilla Boudedieu en précédant Rosentgartner. Ce fut avec minutie que le policier entra dans la chambre pour en faire le tour , n'ouvrant les portes de l'ameublement avec une extrême prudence.

- Mais qu'est-ce que vous vous attendez de trouver ici ? Si vous continuez ainsi, vous allez me faire peur!

Boudedieu procéda minitieusement à l'examen d'une commode. Il y alla très, mais très lentement...Et il trouva ce qu'il pensait y trouver... Des explosifs dans le tiroir d'un bureau, à côté du lit, des explosifs dont l'aiguillage était installé de telle sorte qu'une personne ouvrant négligemment le tiroir aurait fait sauter toute la chambre...<þ>

- C'est incroyable! s'exclama Rosentgartner... - Il faudra faire venir des spécialistes du désamorçage, dès demain. Donc, mon ami, que personne ne s'immisce dans cet hôtel d'ici la fin de l'opération. Je vous demande donc de rester au poste. D'ailleurs, j'ai rendez-vous avec ce jeune homme qui a découvert le cadavre. J'ai l'intention d'aller examiner l'endroit où s'est englouti le corps. Je reviendrai possiblement en sa compagnie un peu plus tard. Il est probable que nous aurons encore besoin de vous. Montrez-moi l'endroit où je puis téléphoner. Les services de Québec viendront au cours de la journée, demain. Je vous conseille la discrétion la plus entière concernant ma visite de cet endroit. Il vaudrait mieux garder l'entourage ignorant de tout cela.

page suivante

page précédente