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Mercredi 10.00h.

C'est vers 10.00h que Bozo arriva pour saluer ses deux copains. Boudedieu et Lanchard lui racontèrent comment ils en étaient arrivés à mettre en doute les personnages du père Antoniche, de son fils Ernest et du fermier.

- Si nos anticipations sont justes, nous aurions une mise en accusation en fin de semaine, conclut Boudedieu.

- Crois-tu vraiment nécessaire d'aller vérifier les photos du père ? J'ai suffisamment regardé les albums de la mère de Martine pour te dire que son père ne portait ni barbiche, ni moustache... rien de poilu dans le visage. Par contre, le fermier a laissé pousser sa barbe..., ajouta Bozo.

- Ceci suppose que nos hypothèses sont justes! fit Lanchard.

- Anton Antoniche, Ernest et le fermier sont douteux. Il faudra aviser après réceptions des analyses déjà en cours.conclut Boudedieu.

- Quant à moi, les gars, je me rends saluer Martine puis je pars pour Montréal.

Et Bozo partit.

Mercredi:14.00h. Boudedieu fut avisé des résultats de l'analyse des explosifs provenant de la chambre 301 du Château Bay de Pointe-Au-Pic. Les explosifs ne provenaient pas de l'armée mais d'une source non-identifiée. Le matériel datait tout probablement des années 1963...

Jeudi: 15.30h. Les résultats de l'autopsie démontrent la présence de tartrate au niveau du foie, de l'intestin et des reins. La missive vient du bureau-chef lequel l'a reçue du coroner.

Boudedieu ne voulait pas retarder l'enquête. Il voulut prendre rendez-vous auprès du fermier des Antoniche. Le vieux fermier n'avait pas le téléphone. C'est auprès d'Anton Antoniche qu'il dut s'adresser.

Ce dernier refusa l'accès de la demeure du vieux fermier précisant que la maison lui appartenait. Le détective n'avait plus l'autorisation de pénétrer sur ses terres.

Boudedieu consulta Lanchard.

- Il nous faut un ordre de la Cour, dit celui-ci.

- Je communique avec le Coroner, fit Boudedieu. Il doit être encore au poste à cette heure.

Le coroner prit la chose très au sérieux.

- Je voudrais vous voir demain, au district de La Malbaie. Nous ferons le point sur toute l'affaire et j'aviserai ensuite. - À votre disposition, Monsieur.

Boudedieu et Lanchard se mirent au travail pour préparer une version claire des témoignages et des présomptions mettant en cause Anton Antoniche, son fils Ernest ainsi que le fermier des Antoniche.

Vendredi:10.00h Boudedieu fut chaleureusement accueilli par le Coroner du district judiciaire de La Malbaie.

Après avoir pris connaissance du rapport de Boudedieu, il fit émettre un Sub Paena requérant la présence des intimés pour le lundi matin, 10.00h au Palais de Justice de l'endroit.

- Vous y amènerez votre assistant. Vous en aurez probablement besoin. A n'en pas douter, les Antoniche seront accompagnés d'un avocat.

- Nous y serons, Monsieur, avec le souci de la justice!

De retour à Québec, Boudedieu appela Lanchard.

- C'est un honneur de vous accompagner, mon cher collègue!

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