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De retour à son bureau du Boulevard St-Cyrille, Boudedieu se proposa de rencontrer Gaston, l'ex-ami de Martine. Son assistant, Philippe Lanchard, à qui il avait confié le tâche d'établir le moment du rendez-vous, vint le prévenir que l'homme pourrait le recevoir le soir même à sa résidence de la rue Lavigueur.

Boudedieu donna un aperçu de la rencontre des parents de Martine Biguel. Il donna la généalogie de la famille mais s'attarda à l'incident du pneu de sa voiture. Il décrivit à Lanchard les différents hypothèses qu'il envisageait et lui demanda de faire enquête sur les activités de Martine; il espérait par là savoir si elle était reliée à l'incident. - Ce soir-même, je commencerai... lui promit Lanchard. - Et surtout, note bien tous les indices, même ceux qui pourraient paraître insignifiants... Ça va d'ailleurs avec tes expériences préalables... Il y a peut-être du crime organisé la-dessous. - Pas de problème, patron... Ils ne vous auront pas aussi facilement, assura Lanchard en fermant la porte.

Boudedieu avait une grande estime pour Lanchard et lui faisait entièrement confiance. Il passa le reste de l'après-midi à revoir ses notes et à se préparer pour la rencontre de Gaston. Celui-ci habitait le deuxième étage d'une maison à appartements locatifs qui en comptait quatre. Le garçon mesurait à peu près 1.70 m, pesait dans les 65kg. Le corps était grand, sec, trahissait des vestiges d'élégance. Le visage osseux, les pommettes saillantes contribuaient à accentuer le reflet dur des yeux gris. Les cheveux rares étaient ramenés vers l'arrière. Il donnait l'impression d'un homme de quarante-cinq ans alors qu'il devait en avoir tout au plus 35.

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