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	- La suite est plus ou moins belle:" Un homme marié non plus!", je crois, enchaîna Gaston. Moi, j'ai dit à Biel:"-On n'est tout de même pas en 1930!" " De quoi tu t'mêles, toé, l'fardé ?..."- L'fardé... toé, mon criss..." -Mais j'ai voulu m'assurer avant d'l'attaquer:- C'est t'y ben à moé qu't'as dit ça ? "Jai parlé d'toé..."- Ecoute, bonhomme, si t'es pas content que j'danse avec ta femme, tu peux toujours la ramener en cage ! "Ah ben kaliss...C'est encore toé qui y'a dit ça, hein? attends, ma viarge!" -Martine s'est retournée vers moi pour dire:" Ne t'en fais pas,ça fait trois ans qu'on est marié et que ça dure comme ça!"Ah ben criss de kaliss, par exemple" a repris Biel en martelant la table de ses deux poings., "tu vas me'l'payer!." Il s'est levé en renversant sa chaise, m'a sauté à la cravate. J'ai piqué du crâne en lui enfonçant les poings dans les côtes, avec un bon coup de genoux dans les gosses. Ça s'est fait comme l'éclair! Le gars, y'a chambranlé.
Le visage de Gaston était devenu rouge, les sueurs suintaient au coin des paupières, ses mains dégarnies, velues, s'agitaient de façon violente et bizarre. Boudedieu craignit que l'homme ne s'effronde... Il marcha vers la fenêtre pour regarder le paysage qui somnolait maintenant dans la nuit. Le ciel semblait s'être obscurcie, chargé de nuages, présage de mauvais temps pour le lendemain... Lorsqu'il eut jugé que son hôte s'était calmé, il revint vers la pièce, s'assit. - J'imagine que Biel a disparu après cet escarmouche ? Quelle direction a-t-il prise ? - Le corridor menant aux étages du dessus, je crois. - D'autres personnes ont-elles été témoin de la scène, à part les membres de la famille Antoniche, bien sûr. - Je ne crois pas. Le monde ne s'était pas arrêté de danser pour autant. L'altercation s'était passée assez rapidement et en privé, pour ainsi dire. - Qu'avez-vous fait après le départ de Biel?
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