<H1>Un château mystérieux.</H1>

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Les mouettes

- Bonjour, Monsieur, dit Lanchard à la vue de son chef qui paraissait pressé, en ce lundi matin du 25 juillet.

- Comment vas-tu ? demanda Boudedieu qui regarda son assistant de manière indifférente. Peux-tu me rejoindre, dans cinq minutes...À propos, il me faudrait rencontrer Bozo, à la même occasion, si possible.

- Il est justement en route pour le bureau. Nous devions nous rejoindre pour vous faire rapport.

Boudedieu confia à Lanchard la tâche d'aller porter au laboratoire l'échantillon de substance prélevée au Château Bay. Il lui demanda ensuite d'obtenir le nom des personnes ayant occupé des chambres à cet hôtel durant la fin de semaine du premier juillet, aussi de s'enquérir du propriétaire du véhicule immatriculé A....., une ford rouge, galaxie...

- Il me faut ces renseignements le plus tôt possible.

- Et ce voyage à Pointe-Au-Pic, s'enquit Lanchard, curieux de savoir si le patron s'était aperçu du tour qu'il lui avait joué.

- C'est un patelin extraordinaire... Tout un pays à découvrir, dit-il, enthousiaste.

Boudedieu s'était dit, la veille, en montant à Québec, que la prochaine démarche à effectuer se devait d'être faite auprès de Célia Antoniche, la femme de Théo. Le concierge du Château, dans ses conversations confidentielles, l'avait indirectement mis sur cette piste intéressante à suivre car elle apporterait probablement des éclaircissements sur certains événements... La secrétaire à qui il avait confié le soin de prendre rendez-vous avec Célia avait confirmé le rendez-vous dans la journée même, en après-midi.

On frappa à la porte. Lanchard alla ouvrir. Ce fut Bozo qui apparut.

Ce dernier les mit au courant que Martine Biguel n'était pas dans le coup de l'affaire du décès de son mari. Elle n'avait aucun rapport avec le gang de la drogue. Elle n'était aucunement reliée au coup de feu dans le pneu...

- Cependant, il y aurait deux pistes à explorer, concernant cette dernière affaire: Martine s'est promenée en compagnie d'une connaissance d'Ernest, pendant que ce dernier s'était prétendument rendu chez le vieux fermier pour lui faire la jasette. Le fermier possédait, au moins, une arme à feu... Est-ce que le calibre correspond à la balle de votre pneu ? À vérifier... Si oui... Quant à moi, j'ai accompli mon mandat. Pour la famille, je suis un policier en vacance.

- Je comprends... fit Boudedieu en souriant.

Il confia à Lanchard le travail de vérifier si le fermier avait utilisé son arme à feu récemment... Qui s'en était servi...

- Alors, que me reste-t-il à faire, demanda Bozo, en se frottant les oreilles.

- Promenez-vous dans Québec. Rencontrez-moi dans deux jours, lui suggéra Boudedieu.

Et Boudedieu partit.

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